Deux séminaires américains, Kenrick-Glennon et Mount-St.-Mary’s , ont décrété que de savoir dire la messe dans sa forme extraordinaire sera désormais un sine qua non pour recevoir le sacerdoce.

Pas étonnant pour le premier, qui est le séminaire du diocèse de St-Louis dont l’évêque, Mgr Burke, est un sympathisant notoire de la forme traditionnelle.

C’est le deuxième séminaire dont la décision est, pour cette histoire, la plus percutante : voyez la liste des diocèses qui y envoient leurs candidats au sacerdoce ; cela fait trente et un diocèses en tout ! Ainsi, dans trente-deux diocèses, les prêtres ordonnés à partir d’aujourd’hui seront capables d’accéder à la requête des groupes stables de fidèles.
Cette décision a dû être passée au vote du conseil d’administration composé de dix-huit évêques. C’est dire comme le vent a tourné dans ce pays.

Reste la question suivante : comment cela se vivra-t-il parmi les séminaristes ? Comment sera résolue la tension entre les deux missels ? Parmi les prêtres que je connais qui disent les deux formes, c’est l’extraordinaire qui peu à peu prend le dessus (souvent malgré un irénisme un peu forcé au début) et l’ordinaire qui devient de plus en plus difficile à dire…
Peut-être un jour les données seront inversées : le VOM sera « ordinaire » dans ces séminaires, et on apprendra le missel Paul VI en un week-end pendant le diaconat (l’ordre VOM-->NOM étant d’ailleurs beaucoup plus pratique pour l’apprentissage).

-Eucher, dont l’exil aux USA est de plus en plus supportable…