Mars 2024

Chers amis membres de la Confraternité,

Nous parlons trop. Au moins parfois. Saint Jacques ne cesse de le dire dans son épitre, la langue (notre langue) est souvent responsable de grandes catastrophes :

Si quelqu'un ne faute pas en paroles, celui-là est un homme parfait, capable de maitriser tout son corps [...] voyez combien petit est le feu qui incendie une grande forêt. La langue aussi est du feu [...] les bêtes sauvages, les oiseaux, les reptiles et les animaux marins de toute espèce sont domptés et n'ont cessés de l'être par les humains ; mais la langue, il n'est pas un homme qui puisse la dompter : fléau toujours agité, elle est chargée d'un venin mortel.

Parmi nos résolutions de carême, nous pourrions ajouter le propos de ne plus dire du mal. Ou de ne plus écrire du mal. Ou de ne plus prendre part aux conversations toujours négatives qui finalement nous abîment. 

Il ne s'agit pas, bien sûr, de penser que tout va bien dans le monde ; ou encore de considérer que le mal est bien ; ou qu'une action répréhensible ne l'est en fait pas. Ou de s'interdire de penser. Ou de devenir naïf. Ou encore de ne plus ouvrir les yeux sur la triste réalité qui bien souvent nous entoure. Il faut même au contraire avoir les idées claires sur les erreurs de notre temps, pour pouvoir les éviter. Il faut même savoir les dénoncer. Selon cependant certaines conditions.

Il s'agit par exemple de se demander s'il est toujours bon, ou encore s'il est toujours de mon devoir de commenter les fautes de mon prochain (qui parfois d'ailleurs est notre supérieur). Si j'ai autorité pour le faire. Si mon commentaire contribue à améliorer une situation. S'il est animé surtout d'une réelle charité (qui devrait être la mesure de toutes mes actions).

Saint François de Sales disait joliment : "une vérité qui n'est pas charitable, procède d'une charité qui n'est pas véritable".

Avant de songer à sanctifier et corriger notre prochain, notre premier devoir ne serait-il pas plutôt de nous sanctifier et corriger nous-même ? De travailler à nous réformer et à nous convertir ? N'est-il pas plus bénéfique d'apporter de la lumière que de passer son temps à maudire les ténèbres ?

Et si nous nous sanctifions, si nous nous réformons et si nous nous convertissons, soyons persuadés que nous aiderons grandement notre prochain par l'exemple que nous lui donnerons.

"Aimez-vous les uns les autres" nous dit le Seigneur. C'est le grand commandement.

N'est-il pas vrai que, parfois, le ton de notre critique manifeste un réel manque de charité de notre part ? Pour ne pas dire un mépris ? Comment la grâce peut-elle passer dans ces conditions ?

Le Bienheureux Colomba Marmion disait : "je suis convaincu, et cela par expérience, que ce n'est pas par discussion, mais par bonté qu'on gagne ou qu'on ramène les âmes. Ce n'est pas en voulant convaincre quelqu'un de son tort qu'on le gagne, mais en lui montrant la vérité avec douceur et bienveillance."

Prions chaque jour pour la conversion des pécheurs ; et pour ceux qui nous font du mal ; avec une grande et réelle compassion et affection. Prions aussi et surtout pour notre conversion.

Bon et saint Carême !

La messe mensuelle à vos intentions sera célébrée le 1er mars. Début du beau mois du grand saint Joseph.

 

 

 

Nouvelles de la Fraternité

Grand projet de rénovation (image ci-dessus) de l'église de notre paroisse américaine d'Omaha dont l'abbé John Berg, notre ancien Supérieur général est aujourd'hui le curé ; en attendant la réalisation de ce magnifique travail, la messe est célébrée dans un gymnase tous les dimanches. Sur la photo ci-dessous, vous aurez un aperçu des servants de messe de cette paroisse (dans le gymnase !).

 

Le 10 février, Mgr Macaire, archevêque de Fort de France ordonnait cinq diacres pour notre Fraternité dans la belle église de Gestratz. Il avait la semaine précédente à Wigratzbad prêchée la retraite de début de semestre aux séminaristes francophones ; et à quelques prêtres français venus au séminaire pour cette belle occasion. La retraite restera dans les mémoires de beaucoup !

 

Le 24 février, cinq séminaristes de notre séminaire américain étaient ordonnés sous-diacres par Mgr Eduardo Castillo Pino, archevêque de Portoviejo (Equateur). Ils seront ordonnés diacres le 16 mars.

La même fin de semaine en Europe (24-25 février), quatre séminaristes de Wigratzbad se rendaient en Lituanie sur les traces de sainte Faustine (qui a reçu dans ce pays une grande partie des révélations que nous connaissons). Ils ont visité la communauté attachée à la messe traditionnelle et ont pu servir la messe de leur chapelain. Ils ont surtout visité un grand hospice créé par des soeurs en 2008 pour les malades atteints de cancer (en phase terminale), où ils ont pu prier avec et pour les malades. Le Pape François s'y était rendu lui-même lors de sa visite en Lituanie.

Le 2 mars prochain, plus de trente séminaristes recevront les ordres mineurs à Wigratbad des mains de Mgr Haas. Un pas supplémentaire pour eux vers le sacerdoce.

Le samedi 23 mars, l'abbé Ribeton, recteur du séminaire saint-Pierre, prêchera une récollection de carême à Saint-Etienne. Il sera accompagné de séminaristes de Wigratzbad. Venez nombreux !

Quel est le point commun entre les apostolats américains de la Fraternité à Postfalls, celui de Mableton, et notre séminaire de Denton ? Ils ont tous les trois un prêtre dénommé "Father Eichman". Trois frères d'une même fratrie de onze enfants sont en effet prêtres dans notre district américain. Un quatrième, en photo ci-dessous, sera ordonné prêtre au mois de mai. Pour la plus grande joie de deux de leurs soeurs religieuses !

Le dimanche 14 avril, les séminaristes français de Wigratzbad seront présents à la messe de 9h de l'église Notre-Dame du Rosaire à Saint-Maur-des-Fossés pour le dimanche du Bon Pasteur. A l'invitation de l'abbé Jean-Laurent Lefèvre. Venez nombreux les rencontrer !

Tous les jours pendant le carême, un petit podcast de quelques minutes vous est proposé sur www.claves.org. Pour élever un peu son âme vers Dieu pendant ce saint temps préparatoire à Pâques. Pour les plus courageux (et les plus pénitents), il est possible d'écouter chaque jour un podcast réalisé par nos séminaristes allemands (en allemand bien sûr). Mais même sans comprendre, vous pouvez voir que nos séminaristes germanophones sont doués ! Un moyen de rafraichir ses connaissances de la belle langue de Goethe !