Le Forum Catholique

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images/icones/carnet.gif  ( 974022 )François en remet une couche par Candidus (2024-02-09 13:51:57) 

C'est une de ses marottes. Aujourd'hui, à une conférence donnée à des prêtres, il a de nouveau insisté sur la nécessité de toujours accorder l'absolution aux pénitents, ignorant les paroles du Seigneur : "et ils (les péchés) seront retenus à ceux à qui vous les retiendrez" (St Jean 20:23).

Voici les paroles de François : "Pardonnez TOUJOURS. Quand on se présente au confessional, on vient demander le pardon et non pas écouter une conférence théologique ou sur la pénitence. S'il vous plaît, soyez miséricordieux. Pardonnez TOUJOURS, parce que le pardon possède cette grâce de caresser, d'accueillir."

Il y a une certaine logique dans cette volonté de faire passer à la trappe la notion de "ferme propos". La résolution de ne pas pécher, que ce soit pour les pénitents, les divorcés remariés ou les couples d'invertis, est rejetée par François, habité par une fausse et incomplète conception de la miséricorde.
images/icones/fleche2.gif  ( 974025 )Et toujours avec une certaine aversion légère par AVV-VVK (2024-02-09 14:33:56) 
[en réponse à 974022]

à l'egard de la théologie en soi.
images/icones/2a.gif  ( 974029 )Normal, quand on dit que l'enfer est vide... par vistemboir2 (2024-02-09 17:21:33) 
[en réponse à 974022]

c'est sous-entendre qu'on ira tous au paradis, même les athées, même les pécheurs non repentis...
Aussi, à quoi bon chercher à évangéliser (c'est de plus faire du prosélytisme, proscrit par François !). Quant aux missions, elles doivent se cantonner dans des œuvres humanitaires, et l'Église devenir synodale, c'est-à-dire se transformer en ONG, sans la rigidité des dogmes et de la morale catholiques, accueillantes à tous (sauf aux tradis, bien entendu, qui ont le tort de vouloir rester catholiques comme les saints et leurs aïeux...)
images/icones/carnet.gif  ( 974033 )encore une "hérésie pratique" par Johanis (2024-02-09 19:04:24) 
[en réponse à 974022]

Il répète cela à toute occasion. Ce n'est pas une hérésie formelle, mais ça n'en est pas moins une hérésie, puisque ça s'oppose au fait que le pardon divin donné par le prêtre est conditionné par les dispositions intérieures de contrition et d'engagement à changer du pénitent, et que le Christ a explicitement ordonné aux apôtres de porter un jugement sur l'opportunité de donner l'absolution.
Ce n'est pas formellement hérétique parce que l'erreur doctrinale en question n'est pas explicitement professée.
Il prend toujours soin, à moins que ce ne soit le Saint Esprit qui l'y pousse, à ne pas professer explicitement une hérésie, mais il ne se prive pas de professer ce qui présuppose une hérésie et qui le met en accord avec l'esprit du monde.
images/icones/hein.gif  ( 974042 )Est il sincère ? par Roger (2024-02-10 09:22:34) 
[en réponse à 974033]

Je m'interroge sur ce que veut dire le saint père.

Car enfin imaginez simplement que se présente un pénitent qui confesse
Au hasard
- haïr les migrants, les Juifs, les communistes ...
- exploiter ses collaborateurs (s'il est employeur)
- violer sa bonne tous les soirs
- avoir fait avorter sa fille et sa femme

Sincèrement François penserait donc sérieusement qu'il faut pardonner sans exiger l'engagement de changer de vue ?

Je n'en crois rien.

J'ai l'impression qu'il vise implicitement une ou deux situations "à la mode": refus d'absolution pour les couples divorcés remariés ou homosexuels par exemple.
images/icones/nounours.gif  ( 974043 )François par Jean-Paul PARFU (2024-02-10 09:32:10) 
[en réponse à 974042]

S'exprime simplement comme le patron du café du commerce du coin.
images/icones/1b.gif  ( 974046 )Ah non pas du tout par Roger (2024-02-10 10:31:01) 
[en réponse à 974043]

Un cafetier aura probablement (peut-etre même s'il est musulman :-)) une façon plus simple et plus claire d'expliquer ce que sont la justice et le pardon !

D'ailleurs un cafetier est probablement pour la peine de mort et a aussi peur de lEnfer dont il craindra certainement qu'il soit rempli de cafetiers !
images/icones/fleche2.gif  ( 974048 )[réponse] par jejomau (2024-02-10 11:16:32) 
[en réponse à 974042]

Tout est dans le smiley
images/icones/1d.gif  ( 974049 )erreur par jejomau (2024-02-10 11:18:08) 
[en réponse à 974042]

Ce smiley là
images/icones/carnet.gif  ( 974050 )incapacité de parler en vérité par Johanis (2024-02-10 12:16:26) 
[en réponse à 974042]

« toujours, toujours » et « dans tel et tel cas seulement » sont deux choses contradictoires. je ne vais pas interpréter les paroles du pape dans un sens contradictoire à ce qu'il dit de fait.

Et s'il ne se soucie pas des contradictions, c'est gravissime pour quelqu'un chargé d'enseigner la vérité. C'est malheureusement sans doute le cas. C'est ce que Jean-Paul Parfu appelle conversation du café du commerce.

Il n'y a aucune raison de reformuler systématiquement ce qu'il dit pour supprimer ou même minimiser ses graves errements. Mais plutôt que de reformuler, il faut considérer que ses paroles sont très fréquemment sans valeur, et qu'il exerce un magistère très aléatoire ; est-ce encore un magistère ?
images/icones/fleche3.gif  ( 974044 )Un cas réel... par Père M. Mallet (2024-02-10 09:52:57) 
[en réponse à 974022]

Non, le confesseur ne peut pas "pardonner toujours", ça n'a aucun sens.
Il a un rôle de père (spirituel), et de médecin (spirituel); mais aussi de juge : il juge de la gravité de la faute, et du ferme propos (entre autres);
Le cas va notamment se poser pour :
- le péché grave habituel : Titius trompe sa femme tous les vendredis, s'en confesse tous les samedis, communie tous les dimanches, et trouve que c'est très bien, et se met très en colère contre un confesseur qui suggérerait qu'il y aurait peut-être d'autres manières d'agir
(et qu'on ne chipote pas sur le fait que subjectivement etc. etc.) ;
- le refus de réparer le mal causé : le voleur refuse de restituer le bien (précieux) qu'il a volé.
Il est alors impossible d'absoudre.

Il y a 20 ans un prêtre éminent nous avait raconté en conférence qu'il s'apprêtait à célébrer un enterrement. Quatre hommes se présenter à la sacristie : "Mon Père, l'enterrement va commencer, nous n'avons pas le temps de nous confesser, et nous tenons absolument à communier pour l'enterrement de X..., donnez-nous une absolution collective !...
- Non, non, il reste 6 minutes 30, je vais vous confesser individuellement."
Trois seulement se présentèrent.
Aucun des trois n'était en mesure de recevoir l'absolution, pour des motifs très graves.