Le Forum Catholique
http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=964997
( 964997 )
La schizophrénie pontificale frappe encore n° 77 par ptk (2023-05-26 19:06:05)
Le pape déclare aux évêques italiens :
«C'est ainsi que l'on peut trouver une place pour ceux qui luttent encore pour faire reconnaître leur présence dans l'Église, ceux dont la voix est couverte, voire étouffée ou ignorée, ceux qui se sentent inadéquats, peut-être parce qu'ils ont des parcours de vie difficiles ou complexes».
«Nous devrions nous demander dans quelle mesure nous faisons de la place et écoutons réellement dans nos communautés les voix des jeunes, des femmes, des pauvres, de ceux qui sont déçus, de ceux qui ont été blessés dans la vie et qui sont en colère contre l'Église. Tant que leur présence restera une note sporadique dans la vie ecclésiale globale, l'Église ne sera pas synodale, elle sera une Église de quelques-uns. Rappelez-vous cela, appelez tout le monde: les justes, les pécheurs, les bien portants, les malades, tout le monde, tout le monde».
Et les Tradis très Saint-Père ?
Va News
( 965001 )
Pour François, les tradis n'existent pas... par vistemboir2 (2023-05-26 20:29:53)
[en réponse à 964997]
Pour lui, nous ne sommes même plus des parias, mais des non-êtres, nous n'existons plus !
Et les pèlerinages de Chartres, me direz-vous ? François n'en a sans doute jamais entendu parler : c'est qu'il a une vision très étroite et très orientée du monde catholique, comme tous les progressistes soixante-huitards de sa génération...
Heureusement, son avenir et celle de sa mouvance sont derrière lui...
( 965009 )
Inconscience par Christiank (2023-05-26 22:00:00)
[en réponse à 965001]
Ces prêtres des ans 60, surtout relativement modérés comme Francois par rapport aux jésuites des ans 70 - il modéra la théologie de la libération dans ses pires excès et c'est une des raisons de son accès à l'épiscopat - , ces prêtres se croient dans un juste équilibre pcq ils ne percoivent pas les larges dérives de la période 60-70, ils se croient "normaux" de bonne foi, c'est pourquoi ils ne comprennent tout simplement pas la mort de leurs séminaires et tendent à en chercher les causes au 19e s. Le monde à l'envers quoi, une forme de pathologie mentale de type 68ard.
( 965030 )
Désolé, mais l'automne 1962 a précédé le printemps 1968 par Scrutator Sapientiæ (2023-05-27 11:08:20)
[en réponse à 965001]
Bonjour vistemboir2,
D'une part, l'automne 1962, dans l'Eglise catholique, a précédé de cinq années le printemps 1968, dans le monde contemporain.
D'autre part, bien des catholiques "soixante-deuxarts" étaient, hier, ou sont, encore aujourd'hui, avant tout des modernistes, en matière religieuse, et non avant tout des progressistes, en matière morale ou sociale.
Cela n'a pas fait d'eux des catholiques, ou des néo-catholiques, beaucoup moins rigides et sectaires, contre les catholiques traditionnels et contre la Tradition catholique.
Dans l'Eglise catholique, le modernisme "soixante-deuxart" a même commencé à survivre à la diminution puis à la disparition du progressisme soixante-huitard dès la fin des années 1970 ou le début des années 1980, dans le cadre d'un expansionnisme considérable, en matière de dialogue interconfessionnel et de dialogue interreligieux, qui est bien d'inspiration moderniste "soixante-deuxarde", mais qui n'est pas d'inspiration progressiste soixante-huitarde.
Par ailleurs, le progressisme soixante-huitard a été ou, pour le moins, s'est voulu "anti-système", même si cette approche n'a pas duré bien longtemps, alors que le progressisme actuel est, au contraire, extraordinairement présent au coeur du système, au point d'en être, à travers plusieurs éléments, l'idéologie officielle.
Sous cet angle-là, encore une fois avant tout en matière religieuse et non avant tout en matière sociale, d'une part le pape François est tout sauf un contestataire du désordre établi, d'autre part ce sont les catholiques traditionnels qui sont, ou qui peuvent être, les véritables contestataires de ce désordre établi, établi à grands renforts de confusionnisme ou de consensualisme inclusiviste et oecuméniste soixante-deuxart montinien puis, surtout, post "soixante-deuxart" wojtylien.
Bonne journée.
Scrutator.
( 965043 )
Sauf que le concile par Christiank (2023-05-27 17:47:43)
[en réponse à 965030]
Exige le grégorien en liturgie et la préservation du latin...
Le montinisme les a ensuite sabordé au nom de la notion ambigue de participation active.
( 965057 )
Le soixante-deuxardisme est devenu "ringard", mais pas avant tout en liturgie par Scrutator Sapientiæ (2023-05-28 08:37:01)
[en réponse à 965043]
Bonjour Christiank,
Vous avez évidemment raison, cela étant le "soixante-deuxardisme" est devenu "ringard", ou inadapté car obsolète, dès le milieu des années 1960, mais pas avant tout dans le domaine de la liturgie, loin de là.
C'est non seulement au contact de telle ou telle contestation interne, intégriste ou progressiste, mais aussi au contact de ce que sont devenus la conception libérale de la liberté religieuse, telles confessions chrétiennes non catholiques, telles religions non chrétiennes, ainsi que l'homme et le monde contemporains, que l'anthropologie personnaliste, l'ecclésiologie oecuméniste, la pneumatologie inclusiviste et la politologie intégraliste conciliaires, ou "soixante-deuxardes", ont commencé à devenir "ringardes".
Dans la vie, dans la vie du peuple de Dieu, il peut être bon que l'Eglise se rapproche des autres, en l'occurrence de ceux qui sont à distance des enseignements de l'Eglise sur l'homme, sur l'Eglise, sur Dieu, sur le monde, donc des enseignements qui sont inspirés par Jésus-Christ, dans l'espoir d'avoir un Magistère et une pastorale plus propices aux conversions, à la fécondité spirituelle, à la fidélité doctrinale, etc.
Mais qu'arrive-t-il si, dans le même temps et par la suite, en aval presque immédiat de l'enclenchement de cette adaptation "pastorale", bon nombre de chrétiens non catholiques, de croyants non chrétiens et de non croyants continuent à être à distance de ces enseignements, voire commencent à être, encore plus qu'en amont, à distance des mêmes enseignements ?
Considérons ce que sont devenus, notament, la conception libérale de la personne humaine, ou plutôt la conception postmoderne de l'individu contemporain, le protestantisme, l'islam, ainsi que les aspirations de l'homme et l'orientation du monde contemporains, encore plus depuis le début des années 1980 que depuis celui des années 1960.
Qui ne voit que bien des interlocuteurs potentiels de l'Eglise catholique, tels qu'ils ont été imaginés par les clercs "soixante-deuxards", ont changé au point d'invalider, en plus ou moins grande partie, le regard et le discours "soixante-deuxards" à leur égard, et au point de contraindre les clercs "soixante-deuxards" ET AUSSI leurs continuateurs à adhérer à une espèce de consensualisme évolutionniste ou d'irénisme suiviste presque indéfini, dans l'espoir de finir par arriver à avoir le "bon" regard et le "bon" discours sur et vers les non catholiques, les non chrétiens et les non croyants ?
Ainsi, il est arrivé au Concile Vatican II ce qu'il peut arriver de pire à un Concile d'adaptation : il s'est avéré assez rapidement que ce Concile était inadapté, obsolète, au contact et en raison de changements et de mouvements, anthropologiques, civilisationnels, etc., qui se sont produits depuis l'extérieur de l'Eglise catholique, et qui sont allés encore plus loin et vite que les changements et les mouvements produits entre 1945 et 1960.
Paradoxalement, Veritatis splendor est beaucoup moins "dépassé" que Gaudium et spes, notamment parce que VS ne fonctionne pas à l'irénisme, à l'optimisme et à l'utopisme, au contact des hommes et du monde de ce temps, à la différence de GS.
Bon dimanche de la Pentecôte.
Scrutator.
( 965079 )
Tout à fait par Christiank (2023-05-28 16:58:22)
[en réponse à 965057]
Mais sur le latin et le grégorien, l'incohérence est flagrante, explicite, car ils sont dans le concile.
Par contre la phrase "l'ouverture sur le monde en contexte consumériste-médiatique accentué constitue une inadaptation" n'est pas dans le concile.
( 965060 )
Sauf que Sacrosanctum Concilium... par vistemboir2 (2023-05-28 09:35:03)
[en réponse à 965043]
était une constitution propre à endormir les conservateurs pour faire passer le reste, en particulier Nostra Ætate et Dignitatis Humanae, et installer ainsi la Révolution conciliaire : la preuve en est, effectivement, que Paul VI s'est bien assis sur la constitution liturgique pour imposer son Novus Ordo ...
( 965082 )
C'est vraisemblable par Christiank (2023-05-28 17:04:50)
[en réponse à 965060]
Avec le latin conservé avec permission du francais et primauté du grégorien "toutes choses étant égales" la participation active pardessus tout ("summopere").
Néanmoins tout le monde voit que l'élimination totale du grégorien a quelque chose d'anticonciliaire.
Je suis sur qu'à long terme la messe western et la messe à gogo vont saper la crédibilité pastorale du concile.
( 965107 )
"L'élimination totale du grégorien"... par vistemboir2 (2023-05-28 20:54:47)
[en réponse à 965082]
me semble au contraire tout à fait conforme au fameux "esprit du Concile" : cette élimination est non pas "anticonciliaire" mais bien antitraditionnelle, sauf à voir dans Vatican II un Concile de la Tradition !...
( 965108 )
Ca impliquerait par Christiank (2023-05-28 21:29:07)
[en réponse à 965107]
Que l'esprit contredirait la lettre sur la primaute du grégorien. Le concile aurait été contre le grégorien tout en écrivant le contraire... et contre la présentation du novus ordo 2002 qui réaffirme le grégorien...
Difficile à soutenir sauf étirement de la participation active par dessus tout, avec biais dans l'interprétation (gregorien=participation consciente plus focalisée, supérieure pour un saint sacrifice)
( 965002 )
Les tradis ne seraient-ils pas des humains ? Alors Laudato Si par Gaspard (2023-05-26 20:34:31)
[en réponse à 964997]
Merci pour cette 77ème perle.
On dirait un discours du président de l'association caritative du quartier (à la différence que ce président est honnête).
Cette insistance pathologique à vouloir inclure "tout le monde" et à dans les faits à vouloir virer, entre autres, les tradis est remarquable. C'est une note de son pontificat. Comme si les tradis n'étaient pas humains ni même animaux, dans ce dernier cas ils bénéficieraient de Laudato Si. Non, rien, François veut les écraser, c'est tout.
( 965034 )
Cohérence : la synodalité implique la traditiophobie par Scrutator Sapientiæ (2023-05-27 12:04:51)
[en réponse à 964997]
Bonjour ptk,
Le pape François n'est pas incohérent ni schizophrène.
Il a bien conscience du fait que la conciliarité du Concile a impliqué tout à fait organiquement une certaine forme de traditiophobie, hier, et du fait que la synodalité du processus synodal actuel implique tout aussi organiquement un certain type de traditiophobie, aujourd'hui.
L'hospitalité synodale, au sens large, se doit d'être inclusive, non seulement ad extra, pour les périphéries confessionnelles, dans le cadre d'une actualisation de l'hospitalité conciliaire, mais aussi ad intra, pour les périphéries existentielles, y compris pour les personnes qui sont à la périphérie de l'Eglise et de l'Evangile, d'abord en raison de leur comportement moral et non d'abord en raison de leur situation corporelle ou matérielle (cf. les malades et les pauvres).
Cette hospitalité synodale se doit d'être excluante, au préjudice des uns, les catholiques traditionnels, pour pouvoir être inclusive au bénéfice des autres, ceux au contact desquels l'Eglise catholique se doit de "postmoderniser" son enseignement, son gouvernement, sa pastorale, pour pouvoir être plus accueillante, écoutante, incluante, etc.
Dans les faits et dans les textes, dont Elargis l'espace de ta pente, tout indique que le processus synodal actuel implique que l'Eglise catholique ne diabolise pas, mais accompagne ou coopère avec l'hégémonie culturelle du relativisme et du subjectivisme en matière religieuse et en matière morale, à charge, pour l'Eglise catholique, de se "convertir", de se transformer, au risque de se renier, et non d'inciter à la conversion d'une manière missionnaire ante-conciliaire, pour le dire en ces termes.
En résumé, François est un adepte de l'herméneutique du renouveau dans la contiguité ad extra, et cette herméneutique est beaucoup moins équivoque que celle du renouveau dans la continuité ad intra.
Remercions François, car avec lui tout s'éclaire sur l'exploitation de certaines virtualités et sur la signification de certaines potentialités qui sont apparues, dans l'Eglise, par étapes successives : à partir de la fin des années 1920 ou du début des années 1930, puis à partir de 1945, puis, surtout, à partir de la fin des années 1950 ou du début des années 1960.
On est même en droit de se demander si Benoît XVI, avec son herméneutique du renouveau dans la continuité, n'a pas été moins réaliste que François, ou plus rêveur que son successeur...
Bonne journée.
Scrutator.
( 965044 )
Avec le resultat par Christiank (2023-05-27 17:51:40)
[en réponse à 965034]
Que cette cuculisation tout le monde il est gentil entraine une montée en flèche de l'indifférence (indifférentisme de fait disait Lefebvre), laquelle vide les séminaires et noviciats.
( 965055 )
Ce message est une fort bonne synthèse par ptk (2023-05-28 01:15:39)
[en réponse à 965034]
de la folie de l'esprit du concile
qui part d'une présomption selon laquelle les "hommes de ce temps" seraient plus intelligents que les soixante générations qui en vingt siècles les ont précédés,
pour arriver à une utopie qui veut détruire l'Eglise catholique pour contruire une prétendue église de Jésus Christ.
Cette situation ne rappelle-t-elle pas un peu celle de nos ancêtres du jardin d'Eden où l'orgueil conduit à mépriser les commandements de Dieu ?
( 965059 )
Un christianisme sans péché originel ni feu de l'enfer par Scrutator Sapientiæ (2023-05-28 09:04:44)
[en réponse à 965055]
Bonjour ptk,
En l'occurrence il apparaît assez clairement, encore plus depuis le "Vatican III par morceaux" actuel que depuis Vatican II, que le christianisme catholique contemporain ne fait presque plus référence
- au péché originel et à ses conséquences en matière religieuse et en matière morale,
et
- aux fins dernières en général et au feu de l'enfer en particulier.
Pour cette raison, ce christianisme catholique contemporain se condamne donc à faire reposer de plus en plus souvent son regard et son discours ad extra sur du fraternitarisme et sur de l'horizontalisme, ou, en tout cas, sur ce qui sera perçu comme tel par tous les catholiques qui seront restés fidèles à la conception catholique ante-moderniste du péché originel et des fins dernières.
Or, qui peut dire que les encycliques Laudato si et Fratelli tutti sont totalement dépourvues de ce fraternitarisme et de cet horizontalisme ?
Et par quel miracle un néo-catholicisme sans référence au péché originel et aux fins dernières pourrait-il continuer à faire référence, dans la fidélité, la fécondité, la vigilance et la résistance, au Credo et au Décalogue ?
Bon dimanche de la Pentecôte.
Scrutator.
( 965084 )
C'est la relizion cucu par Christiank (2023-05-28 17:08:10)
[en réponse à 965059]
Elle est mure pour le discredit. Des incroyants se moquent publiquement de plus en plus de la "messe à gogo". Le dieu polnareffien n'en a plus pour longtemps...
( 965132 )
religion* par oblique (2023-05-29 11:52:04)
[en réponse à 965084]
J'ai corrigé votre coquille, volontaire ou non.
( 965151 )
Elle était volontaire par Christiank (2023-05-29 15:31:52)
[en réponse à 965132]
Relizion=zoie et partaze.
( 965316 )
J'avais cette crainte. par oblique (2023-05-31 19:13:05)
[en réponse à 965151]
J'avais cette crainte, que le zozotement affiché soit votre argument pour déconsidérer votre cible, le rendre cucul à bas prix, le traducteur de Gombrowicz dirait ”encuculer”.
J'ai entendu quelque part que la valeur d'un homme se mesure à celle de ses ennemis; vous êtes décidément bien dur avec les vôtres.
( 965403 )
C'est pour souligner par Christiank (2023-06-01 19:23:58)
[en réponse à 965316]
L'intensité du scandale de la religion polnareffienne en même temps que le ridicule des religions ramolies, particulièrement l'enfer inexistant.
( 965405 )
(nan?)???? par oblique (2023-06-01 20:02:40)
[en réponse à 965403]
Je comprends bien votre point de vue. Encore qu'une religion n'a pas à être à être sérieuse ou à craindre d'être ridicule. Elle a à être juste.
Parce qu'il n'y a qu'un seul Dieu, et qu'une seule humanité, il ne pouvait y avoir qu'une seule incarnation. Or cette incarnation est advenue (et ce alors même que Dieu n'était tenu à rien); parce que l'incarnation est advenu e, l'Eglise qui la prolonge est la seule voie à suivre.
Après, on ne va pas se cacher, il existe d'autres religions. Dans la mesure où elles sont fausses, il importe peu qu'elles parlent de salut universel. Le pire serait une religion fausse, qui en plus de ne pas aider au salut de ses adeptes, les ferait vivre dans la terreur d'un enfer pour le coup imbécile.
( 965161 )
là encore cette dérive libérale est observable dans beaucoup d'Églises chrétiennes par Luc Perrin (2023-05-29 18:55:46)
[en réponse à 965059]
La version anglicane moderne de néo-catholicisme "californien" promue par la Rome actuelle n'est pas originale en soi. D'une certaine façon, le pontificat bergoglien accélère l'intégration du catholicisme -sa version post-conciliaire de Paul VI à Benoît XVI conservait des aspérités et des points de conflit - à un christianisme "globish" à usage des "élites" occidentales déchristianisées et radicalement sécularisées. Le M.A.S.T.U. dont les aumôniers peuvent être autant catholiques, protestants, certains orientaux surtout en diaspora, et interreligieux, israélites ou musulmans "modernes", le Dalaï Lama etc. C'est interchangeable.
C'est une sorte de ChatGPT du religieux compatible avec ce que la société occidentale contemporaine tolère encore de formes "religieuses" vidées de toute substance.
ps. cela fait pratiquement depuis que je suis en Faculté de Théologie catholique soit 3 décennies presque que j'entends une relativisation ou une négation du péché originel, du Jugement et de l'enfer ; des collègues d'antan étaient même surpris et un peu agacés au siècle dernier par le regain d'intérêt que nos étudiants avaient/ont pour le Mal, le diable, satan... La thématique de l'enfer vide, tous sauvés parce que Dieu est bon et ne regarde aucun de nos péchés si abominables soient-ils est une scie dans la sphère "théologique" qui feint d'ignorer la Bible, les Pères, la Tradition et ce qu'on observe autour de soi. La guimauve à la place de Dieu, c'est typiquement démoniaque pour user d'un mot qu'un intervenant n'aime pas.
Un bémol toutefois : les Églises orientales (Russie, Grèce etc.) des pays d'origine sont moins touchées par ce cancer de l'esprit ; les Églises protestantes qui sont au dehors du gloubiboulga COE sont souvent très réfractaires à la guimauve, bien plus promptes à prêcher sur les fins dernières, le péché originel et le châtiment. Parfois de manière intéressée au plan financier.
( 965164 )
Libéral est par Christiank (2023-05-29 19:19:21)
[en réponse à 965161]
Un terme court pour faire comprendre et décrire, mais peut être manque-t-il de précision. Beaucoup se disant libéraux reculeront si on leur parle au lieu de religion cucu, ou molle, ou ramollie, ou guimauvée. C'est pas identique, pas la même notion. Et le lien entre messe à gogo et religion cucu est bien plus évident qu'avec théologie libérale, notion moins précise. De même, si on veut être précis, la forme extraordinaire n'est nullement conservatrice, elle se situe à un autre niveau.
Ps. Les facs "libérales" sont mortes au Canada francais (5 sur 6).
( 965290 )
libéral renvoie à libéralisme : c'est très précis par Luc Perrin (2023-05-31 14:24:25)
[en réponse à 965164]
et il me faudrait vous faire un cours complet de plusieurs heures mais je n'ai pas le temps actuellement.
Mon commentaire est en réponse à celui de Scrutator sur le péché originel et les fins dernières : si on ne prend pas en compte le fil, on part dans des voies de traverse ou on ne comprend pas le post.
Je vous renvoie à tout le Magistère catholique depuis Pie VI, Grégoire XVI, Pie IX (Syllabus), Léon XIII (Rerum novarum), Pie XI (Quas primas), Pie XII (dispersé dans tout), Paul VI (ses encycliques sociales), Jean Paul II (un peu dans tout son enseignement), J. Ratzinger le discours avant l'entrée en conclave de 2005 puis son enseignement.
Le libéralisme déborde massivement le "catholicisme libéral" ou les "théologies libérales" protestantes mais le premier et les secondes dérivent de lui. Ce sont des essais de compromis, ratés par principe car on ne peut mélanger la Bible/la Tradition et leur négation, avec le libéralisme ou Modernité si vous préférez le mot des sociologues.
ps. pour ce que je connais de l'université Laval (de l'intérieur), ce n'est pas mort du tout. Le Canada de Trudeau-Freeland est la quintessence de l'État libéral totalitaire actuel avec la Californie ...
( 965394 )
Type de libéralisme par Christiank (2023-06-01 17:21:07)
[en réponse à 965290]
La fac de Laval n'est pas morte mais uniquement à cause d'une perfusion. En 2017, le doyen a utilise une disposition permettant le financement par le secteur prive (communautés) pour éviter la fermeture. 9 profs ont été engagés uniquement grâce à ca, dont 1 protestant (avec financement usa). La moitié du salaire est payé depuis l'externe pour 5 ans etc. Plus de la moitie des profs est ainsi sous perfusion artificielle.
Ce que j'exprimais, c'est que le plus important n'est pas le libéralisme mais sa couleur. Un libéralisme de compromis avec le monde sous les victorien aurait donne une influence victorienne. Un libéralisme en contexte consumériste donne une religion cucu, et c'est ce dernier aspect qui est le plus important. Autrement dit le lien entre libéralisme et cuculisation n'est pas d'une essentialité absolue.
( 965395 )
Voici l'article de journal, 2017 par Christiank (2023-06-01 17:26:07)
[en réponse à 965394]
"La Faculté de théologie et de sciences religieuses de l’Université Laval tire le diable par la queue. « Le dos au mur », le doyen Gilles Routhier a décidé de la sauver, quitte à rompre avec les traditions.
Il procédera dans quelques semaines à l’embauche du premier professeur de tradition protestante évangélique. Une première en 165 ans d’enseignement universitaire de la théologie et des sciences religieuses au Québec. « Il y a un besoin », soutient-il à l’autre bout du fil. « Et quant à moi, la théologie n’est pas un privilège de catholiques. »
M. Routhier craignait le pire à son arrivée à la barre de la Faculté, en 2013. « J’ai réalisé assez vite que presque la moitié du corps professoral allait partir en trois ans. Si tu laisses aller les choses, qu’est-ce qui va arriver ? La fin », souligne le professeur, qui a été ordonné au service de l’Église de Québec....
Il tombe sur le programme de chaires de leadership en enseignement (CLE), qui a été instauré il y a plus de cinq ans par le recteur sortant Denis Brière afin de pallier le sous-financement des activités de l’UL. « La création d’une CLE nécessite un engagement financier de nature philanthropique » d’« acteurs du milieu socioéconomique ». « [Cette contribution financière] doit s’échelonner sur une période minimale de cinq ans et elle doit couvrir au moins la moitié du salaire annuel de la ressource professorale titulaire de la CLE, de même qu’un montant minimal de 15 000 $ par an pour la réalisation d’activités de formation et d’innovation en enseignement », peut-on lire sur le site Web de l’Université Laval. Ces partenariats public-privé (PPP) s’avèrent la planche de salut de la Faculté de théologie et de sciences religieuses.
M. Routhier a monté de toutes pièces — ou presque — 9 des 28 CLE de l’Université. La CLE en enseignement en missiologie protestante évangélique est la dernière en lice. Il a pu la mettre sur pied après que des membres de la communauté évangélique du Canada, mais aussi des États-Unis — dont l’UL préserve l’identité — lui ont fait grâce de 420 000 dollars.
( 965398 )
et une fois encore nous sommes en radical désaccord là-dessus par Luc Perrin (2023-06-01 17:50:55)
[en réponse à 965394]
Vous êtes, je pense, un des rarissimes voire l'unique catholique traditionaliste à admettre le "libéralisme" contre tout le Magistère du XIXe-XXIe.
Contre le simple bon sens en outre.
Quant à ce que vous êtes seul aussi à qualifier de "cuculisation", terme bien vague, c'est aussi une banalisation d'une question autrement plus sérieuse qu'une affaire de bon ou mauvais goût ce à quoi le terme renvoie en général en français de métropole. Peut-être qu'en Gaspésie ou à Terre Neuve le mot est doté d'un autre sens ou en joual qui sait ?
Enfin il n'y a pas de changement fondamental entre le libéralisme philosophique/moral/politique/économique que ce soit sous Louis-Philippe Ier, Victoria, la IIIe République, Lyndon Johnson, VGE ou l'actuelle direction de la très libérale totalitaire UE-OTAN.
Des visages spécifiques, des nuances, des inflexions apparaissent et disparaissent en effet depuis plus de deux siècles : le libéralisme peut se teinter d'idées plus sociales, de plus ou moins de régulation mais ses fondements sont inchangés.
La statue du Manneken Pis est habillée différemment au cours de l'année elle reste pourtant la même statue.
Le lien entre libéralisme et modernisme et néo-modernisme actuel ou néo-catholicisme "californien" est parfaitement établi. Les tenants du néo-catholicisme ne s'en cachent pas au contraire. Lisez un peu du Mgr Barron et des textes néo-jésuites comme ceux du Père James Martin.
Votre cécité-surdité à ce sujet est plus que surprenante.
( 965399 )
Malentendu par Christiank (2023-06-01 18:14:32)
[en réponse à 965398]
Je n'admets aucunement le libéralisme, qui est un problème. Je dis seulement que la religion polnareffienne ou la chanson Jésus revient est quelque chose d'autre ou de plus précis, que même bon nombre de cathos libéraux vont rejeter. Un catho libéral peut très bien exiger le grégorien en liturgie, p.ex.
Dire que l'enfer n'existe pas, c'est pas essentiellement libéral et bien des libéraux vont rejeter l'hérésie.