Le Forum Catholique

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images/icones/sacrecoeur.gif  ( 952969 )Vendredi des Quatre-Temps de Septembre par ami de la Miséricorde (2022-09-22 22:28:25) 



Vendredi des Quatre-Temps de Septembre



Mémoire de St Lin, pape et martyr

On ne fait rien cette année de la Mémoire de Ste Thècle, vierge et martyre
images/icones/marie.gif  ( 952970 )Méditation avec Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu par ami de la Miséricorde (2022-09-22 22:30:39) 
[en réponse à 952969]



CHAPITRE XVI

Suite du sujet précédent


La proscription du saint ne le rendait que plus vénérable à ses disciples, et il recevait de leur part autant de soumission que les adversaires lui faisaient d'outrages.

Plusieurs personnes, de l'un et de l'autre sexe, firent divers voyages à Rome pour la défense de sa cause.

Ses amis et les dames qui étaient sous sa conduite exerçaient à son égard de si grandes et de si extraordinaires libéralités, qu'il se voyait souvent obligé de leur renvoyer leurs présent.

Et c'est ainsi qu'il en usa, particulièrement envers Carterie, qui lui avait envoyé Libanius, que le saint appelle son très cher frère, et qui l'avait prié instamment, à la fin de sa lettre, de faire voir qu'il avait confiance en elle , et qu'il voulait se servir avec liberté de ce qui lui appartenait, comme si c'était son bien propre.

Il lui fait de grandes excuses de ce qu'il lui renvoie son argent, et lui promet de le lui redemander librement quand il en aurait besoin.

Sainte Olympiade lui fournissait quantité d'argent, et Pean, qui était un grand seigneur, lui rendait des services très considérables.

Il était capable lui seul de réjouir tous les autres par sa présence dans Constantinople, d'affermir ceux qui étaient chancelants et de remettre dans la bonne voie ceux que la crainte en avait fait sortir.

Le saint apprit avec joie son retour dans cette ville impériale, et il le loua de tenir ferme, quoiqu'il fût seul et que personne ne l'assistât dans ce combat de charité, parce que, de tous ses autres amis, les uns avaient pris la fuite, les autres étaient bannis et les autres s'étaient cachés.

Le zèle de ce généreux officier n'était pas borné dans la seule ville de Constantinople. Il ne se contentait pas d'empêcher de toutes ses forces qu'il n'y eût aucun déserteur du parti de notre saint, mais il prenait un soin tout particulier de lui gagner tous les jours, par sa douceur, plusieurs de ceux qui s'étaient trouvés engagés dans la faction de ses ennemis.

On le conduisit de ville en ville et de désert en désert, dans les provinces les plus éloignées, avec tant de rigueur et de cruauté que ce fut une espèce de miracle de voir qu'il ait pu vivre si longtemps dans un exil si pénible, étant accablé de fièvres et de faiblesses de corps.

Tout cela ne l'empêchait pas de composer, dans ses maladies continuelles, des livres remplis de consolation pour ceux qui n'étaient qu'affligés de ses disgrâces ; car, s'il était charitable pour ses ennemis les plus cruels, il était plein de tendresse pour ses disciples et de reconnaissance pour ses amis.

Mais une des plus grandes consolations qu'il reçut, en arrivant à la ville de Cucuse, fut d'y voir, le jour même, la généreuse Sabinienne qui y était venue de Constantinople dans la résolution d'aller jusqu'en Scythie pour y suivre le saint si on l'y eût mené.

Et dès qu'elle eut la consolation de le voir, elle forma le dessein de ne retourner jamais à Constantinople, et de passer le reste de sa vie dans le lieu où il serait, quel qu'il pût être.

Les ministres de l'église de Cucuse la reçurent avec tout l'honneur et toute l'affection que méritait une si grande vertu.

Ils la considérèrent comme la gloire de son sexe, et ils n'eurent que de la vénération pour une action si généreuse et si héroïque. L'amour spirituel et divin de cette femme ne pouvait aller plus avant, et il était malaisé que le saint reçût une plus grande consolation que celle-là.

Source : livres-mystiques.com

Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde