Le Forum Catholique

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images/icones/neutre.gif  ( 952965 )La chorale anime la messe ? Horrible expression, non ? par Philippe F. (2022-09-22 19:46:47) 

C'est ce qu'on lit sur le site d'une paroisse parisienne. Je trouve cette expression moderne horrible.
Comment pourrait-on décrire le rôle de la chorale en termes plus traditionnels ?
"La chorale ... "
Merci.
images/icones/neutre.gif  ( 952967 )Chante par Meneau (2022-09-22 20:05:05) 
[en réponse à 952965]

La chorale chante la Messe.

Cordialement
Meneau
images/icones/iphone.jpg  ( 952972 )Messes EHPAD par Nemo (2022-09-22 22:44:06) 
[en réponse à 952965]

L’expression vient sans doute des cérémonies du nouveau rite caractérisées par une assemblée anémique et cacochyme ayant besoin d’être animées par une réanimatrice liturgique qui essaye de leur apprendre des chants toujours nouveaux qu’elle est seule à vociférer dans un micro de qualité médiocre.
images/icones/1y2.gif  ( 953029 )À la différence de la "messe" luthérienne... par vistemboir2 (2022-09-23 20:19:53) 
[en réponse à 952972]

souvent accompagnée de magnifiques cantates de Bach, le culte bugninien, quand il est "animé" par une chorale, nous offre le plus souvent des chants d'une pauvreté mélodique et littéraire affligeante..
images/icones/fleur.gif  ( 953031 )Le P. Viot expliquait... par Sacerdos simplex (2022-09-23 20:35:15) 
[en réponse à 953029]

(lui, ancien "évêque" luthérien) que chez les luthériens, il y a 250 cantiques remarquables sur de très belles mélodies, souvent de Bach, que tout le monde connaît et apprécie de génération en génération.

Chez les catholiques, il y a chaque année 250 nouveaux cantiques...

Avec un effet cliquet très curieux :
Quand je proposais un "vieux" cantique très bien, on me répondait : "Personne ne le connait". Alors qu'un chant neuf, tout le monde va se faire un devoir de l'apprendre au plus vite.

Il faut dire qu'il y a toute une presse qui vit de nouveautés liturgiques, des trimestriels (qui vont jusqu'à préciser comment préparer les bouquets de fleurs en fonction des textes liturgiques - je n'invente rien), etc., et le "Prions en Eglise".

images/icones/iphone.jpg  ( 953032 )Le « Prions en l’Église » par Athanase (2022-09-23 20:46:16) 
[en réponse à 953031]

… dont le dégât est certainement son aspect jetable, ce qui n’arrange pas l’idée d’une liturgie stable. Et qui a pu servir de missel d’autel à certains célébrants. Je ne sais pas ce qu’est devenu « Prions en l’Église », qui a été quelque peu redressé et qui se rapproche un peu plus de Magnificat et d’une autre édition dont le nom m’échappe. Le pire est certainement le « Prions en l’Église » des années 1990. Je me souviens des exemplaires abondant sur les tables d’Église avant que le numérique et le Covid contribuent à affaiblir le papier.
images/icones/neutre.gif  ( 953038 )Honnêtement par Vox clamantis (2022-09-23 21:50:50) 
[en réponse à 953031]

L'art floral est riche et complexe et il n'est pas forcément facile de se renouveler, surtout quand il faut faire des bouquets toutes les semaines et des décorations florales complexes différentes tous les ans.

Je ne jetterai pas la pierre aux dames qui recourent à des revues de ce genre pour avoir des idées.

Bon, y faire de l'exégèse c'est un peu exagéré, mais ça tombe sous le sens qu'on ne fleurit pas une église pareil à Pâques et à la Toussaint...

Les personnes qui fleurissent les églises sont souvent des dames très discrètes, qui ne cherchent pas la lumière et se donnent de la peine pour que l'église soit belle pour tel dimanche ou telle fête. Je trouve regrettable de se moquer des publications qu'elles peuvent utiliser pour s'inspirer.
images/icones/rose.gif  ( 953040 )On ne peut pas dire que... par Sacerdos simplex (2022-09-23 22:00:37) 
[en réponse à 953038]

je me moque ; j'ai simplement fait allusion en passant à cette presse, et la question des fleurs citée juste comme un point de détail.
Me reprocher de me moquer, c'est quand même un peu sévère :

Il faut dire qu'il y a toute une presse qui vit de nouveautés liturgiques, des trimestriels (qui vont jusqu'à préciser comment préparer les bouquets de fleurs en fonction des textes liturgiques - je n'invente rien), etc., et le "Prions en Eglise".




images/icones/tao.gif  ( 953115 )Les branches d'arbre sèches et les galets, ça suffit ! par JVJ (2022-09-25 12:27:59) 
[en réponse à 953038]

Je connais nombre de braves dames et de jeunes pères (suivez mon regard) qui coupent leurs plus belles fleurs et pensent à fleurir les statues et les pieds d'autel.
Chose dans le NOM qui n'est plus du tout un réflexe.
Il arrive souvent qu'il n'y ait aucune fleur et que les vases croupissent pendant des mois, faute d'offices et de personnes qui entrent dans les églises durant des mois.

Marre de voir des reconstitution de paysage, jusque dans les cathédrales, avec un pauvre oeuf de Pâques qui pendouille. On ne veut plus fleurir le maître-autel et les autres autels puisqu'il n'y a qu'un seul Christ, donc un autel (conciliaire).

En revanche, j'aurai une pensée pour Gabrielle, sainte femme de mon petit village langrois de 70 habitants.
Elle montait le village en vélo tous les samedis en fin de journée avec des glaïeuls ou des marguerites, selon la saison, dans de grands journaux pour fleurir les autels.
Nous avions la chance d'avoir un saint vieux curé (en civil) qui disait la messe anticipée et deux messes le dimanche pour ses huit villages. Ainsi nous avions, outre la messe le vendredi matin, la messe tous les quinze jours (samedi ou dimanche). Et je n'ai rien à faire des urbains qui ne veulent pas de la messe anticipée. Sans doute prennent-ils des vieux sans voiture et des enfants sans parents pratiquants dans les campagnes avant de les conduire à la messe régulière de la ville à 30 km ?!

Un beau jour, alors que le jeune servant de 10/12 ans arrive dans l'église pour sonner les cloches et allumer le chauffage au gaz dans la sacristie, il trouve bizarre que la porte soit ouverte. Il sonne les cloches, mais voit les fleurs encore étalée au sol devant lui. Et le vélo de Gabrielle devant le cimetière.
Le curé doit arriver dans cinq / dix minutes.
Une fois les cloches sonnées, il entre dans la petit nef et voit à droite, devant l'autel de Ste-Anne, Gabrielle (70 ans environ), allongée sur le sol, inanimée.
La maison d'en face appelle les pompiers et le mari.
Le curé arrive et lui donne ce qu'il estime devoir lui donner.

Gabrielle mourra à Dijon, après une semaine de paralysie.
Elle faisait le catéchisme chez elle, recevait le curé le vendredi pour son petit-déjeuner après la messe, était vraiment ce qu'on appelle une sainte femme (dans le NOM, cela existe aussi, n'en déplaise). Mère d'une religieuse, de sept autres enfants dont un enfant mort-né. Famille a connu la pauvreté et un mari en oflag pendant quatre ans. Les femmes du village se sont relayées pour la veiller à l'hôpital, lui caresser les mains et le visage.

Je n'aime pas trop mettre la Providence partout, mais je voudrais croire que son malaise devant cet autel, en fleurissant les autels, lui fut une grâce.

Il y eut six prêtres et le curé à son enterrement, mais c'était déjà l'époque où Taverdet et sa clique avaient interdit les messes aux enterrements et aux mariages. Je servais "le truc".

La rue principale de mon village s'appelle "rue rente Gabrielle", car son mari, Jean Robinet, était un grand chrétien, paysan et écrivain (il a longtemps collaboré aux journaux du Grand Est pour une chronique dominicale). Il n'aimait pas certaines dérives de l'Eglise, mais en chrétien des campagnes obéissant, ne voulut rien en écrire. J'ai feuilleté un livre qu'il avait achevé sur le sujet, qui a été brûlé à sa mort dans sa centième année. Il voulut que les morts enterrent les morts... C'était très dommage, mais la volonté d'un mourant...

J'ai des tombereaux de photos immondes avec ces bouquets ou arbres secs imposés dans les choeurs. Ce qui reflète le mauvais goût total de ces dames et du clergé qui laisse faire. J'en ai devant l'ex-maître autel de la cathédrale d'Orléans qui ne sont pas piquées et qui m'insupportent régulièrement. Les sauteries synodales ont aussi leur déco et ses cartons.