Le Forum Catholique

Ils espèrent être des millions.

Le dimanche 21 février (à 18 h, heure de Jérusalem ou 17 h heure de Paris) tous les juifs du monde, observant ou non observant, croyants ou non-croyants, vont s'unir au même moment par millions dans une même prière pour appeler la venue du Messie ! C'est un véritable appel au secours au sein de ce monde en dérive... Car, disent-ils, « le seul qui puisse sauver notre planète du chaos, c'est le Messie ! »
Vous pouvez visionner cette initiative en plusieurs langues sur
https://youtu.be/OseTUbOP1Dc (ce lien me semble curieux)

Autre lien plus direct :
https://www.youtube.com/watch?utm_source=Nouvelles+f%C3%A9vrier+2021&utm_campaign=+Les+nouvelles+f%C3%83%C2%A9vrier+2021&utm_medium=email&v=OseTUbOP1Dc&feature=youtu.be

Quelles que soient leurs motivations et les résultats escomptés,
je pense que c'est une bonne occasion pour nous de demander à Dieu de leur manifester le (vrai) Messie, au moins à une partie d'entre eux.

Est-ce un coup médiatique pour préparer le lancement médiatique d'un candidat-messie déjà choisi en secret ?
C'est évidemment possible. Mais nos prières, "unies" aux leurs, auront sans doute le résultat d'obtenir de Dieu qu'il ouvre les yeux de beaucoup d'entre eux.

déjà choisi en secret, m'apparaît être une thèse possible et à garder en tête.

Je suis plutôt étonné de voir plusieurs catholiques se réjouir de cette initiative de prière israélite demandant à Dieu d'envoyer son messie, alors que Dieu l'a déjà fait il y a un peu plus de 2000 ans.

Au fond, cette initiative représente un refus de reconnaître Jésus-Christ comme étant le Messie.

Comme vous le dites, nous pouvons prier pour que Dieu leur ouvre les yeux, c'est certain, et pour nous ce moment de prière important sera le Vendredi saint:

«Prions aussi pour les Juifs. Que notre Dieu et Seigneur illumine leurs cœurs, pour qu'ils reconnaissent Jésus Christ comme sauveur de tous les hommes»

Prière du Vendredi Saint pour la forme extraordinaire du rite romain modifiée par Benoît XVI en 2008.

"Et elle séduisait les habitants de la terre par les prodiges qu'il lui était donné d'opérer en présence de la bête, disant aux habitants de la terre de faire une image à la bête qui avait la blessure de l'épée et qui vivait. Et il lui fut donné d'animer l'image de la bête, afin que l'image de la bête parlât, et qu'elle fît que tous ceux qui n'adoreraient pas l'image de la bête fussent tués."

"animer l'image de la Bête"... Animer celui qui représente, ressemble à la Bête : un média ? Brusquement cette idée me vient pour la première fois en tête...

Dans son livre ''Le drame de la fin des temps'' (1885), le père Emmanuel André, O.S.B, décrit le lien entre l'attente messianique des Juifs et la venue de l'Antéchrist:

''(...) L’homme de péché, l’Antéchrist, sera un homme, un simple voyageur vers l’éternité. Quelques auteurs ont soup­çonné en lui une incarnation du démon ; cette imagination est sans fondement. Le diable n’a pas la puissance de pren­dre et de s’unir la nature humaine, de singer l’adorable mys­tère de l’Incarnation du Verbe.

Les Pères pensent unanimement qu’il sera juif d’origine. Ils ajoutent même qu’il sera de la tribu de Dan, se fondant sur ce que cette tribu n’est pas nommée dans l’Apocalypse comme fournissant des élus au Seigneur. Saint Augustin fait écho à cette tradition, dans son livre des Questions sur Josué. Elle est rendue fort vraisemblable par ce fait que la franc-maçonnerie est d’origine juive, que les juifs en tien­nent les fils dans le monde entier ; ce qui donne à croire que le chef de l’empire antichrétien sera un juif. Les juifs, d’ailleurs qui ne veulent pas reconnaître Jésus-Christ, atten­dent toujours leur Messie. Notre Seigneur leur disait : Je suis venu au nom de mon Père et vous ne me recevez pas : si un autre vient en son nom propre, vous le recevrez. (Joan., V, 43.) Par cet autre, les Pères entendent communément l’Antéchrist.

Quoique l’Antéchrist soit nommé l’homme de péché, le fils de perdition, il ne faut pas croire qu’il sera voué au mal, comme fatalement et irrémissiblement. Il recevra des grâces, il connaîtra la vérité, il aura un ange gardien. Il sera mis en voie de parvenir au salut, il ne se perdra que par sa faute.

(...)

Il est probable que, durant toute cette première période qui pourra durer de longues années, l’homme de péché affectera des airs de modération hypocrite.

Juif, il se présentera aux juifs comme le Messie attendu, comme le restaurateur de la loi de Moïse ; il essaiera de tourner en sa faveur les mystérieuses prophéties d’Isaïe et d’Ézéchiel ; il rebâtira, au dire de plusieurs Pères, le temple de Jérusalem. Les Juifs, au moins en partie, éblouis par ses faux miracles et son faste insolent, le recevront, lui le faux Christ ; et ils mettront à son service la haute finance, toute la presse, et les loges maçonniques du monde entier.

Il est très croyable aussi que l’Antéchrist ménagera, pour s’élever, tous les partisans des fausses religions. Il s’annon­cera comme plein de respect pour la liberté des cultes, une des maximes et un des mensonges de la bête révolution­naire. Il dira aux bouddhistes, que lui-même est un Boud­dha ; aux musulmans, que Mahomet est un grand prophète. Il n’est même rien d’impossible à ce que le monde musul­man accepte le faux messie des juifs comme un nouveau Mahomet.

Qu’en savons-nous ? Peut-être ira-t-il jusqu’à dire, en son hypocrisie, pareil à Hérode son précurseur, qu’il veut adorer Jésus-Christ. Mais ce ne sera qu’une dérision amère. Mal­heur aux chrétiens qui supportent sans indignation que leur adorable Sauveur soit mis, pêle-mêle avec Bouddha et Ma­homet, dans je ne sais quel panthéon de faux Dieux ! (...)''

On peut lire ce livre sur Salve Regina.

que je mène l'enquête pour savoir si BHL descend de la tribu de Dan.
Élémentaire mon cher Watson !

de beaucoup de juifs concernant Jésus-Christ. Je ne parle ici de la mauvaise volonté sur ce point de beaucoup d'entre eux.

Cette ignorance apparaît même parfois chez quelqu'un comme Zemmour.

J'ai travaillé, au milieu des années 90, deux ans dans un cabinet d'avocats dans lequel travaillait également un juif sépharade. Je m'étais enhardi à lui demander s'il connaissait le Christ. Il m'avait répondu très rapidement : 'non pas trop !". J'ai compris que ce n'était pas la peine d'insister. Cela m'avait fait un drôle d'effet. En outre, comment peut-on vivre en France sans rien savoir du Christ ? Il y a des églises partout.

Une chose est certaine : les juifs seront les derniers à se convertir. Leur aveuglement, et c'est un grand mystère, est voulu par Dieu !

que je regardais autrefois s'appelait Source Vive présentée par le rabbin José Eisenberg le dimanche matin. Grâce à lui j'ai appris à aimer lire AUSSI l'ancien testament. Donc nous aussi devons nous intéresser au judaïsme pour comprendre les Évangiles et le Christ.
Jésus est juif. Il a grandi et s'est imprégné de la religion juive.
Si vous lui aviez montré que vous vous intéressé à sa religion peut être aurait il répondu autrement. Occasion manquée.

Dans son livre ''Le drame de la fin des temps'' (1885), le père Emmanuel André, O.S.B, affirme que les Juifs se convertiront:

''L’Écriture sainte nous signale un grand événement, qu’elle nous montre comme entrelacé dans la guerre que l’Anté­christ déchaînera contre l’Église ; c’est la conversion des Juifs. (...)

Par un renversement étrange et lamentable, du moment où elle produit le Sauveur du monde, la race élue, la race bénie entre toutes, mérite d’être réprouvée. Elle refuse de reconnaître, en son humilité, celui dont elle ne sait pas ado­rer les invisibles grandeurs. Il semble que Dieu ait voulu montrer par là qu’il n’y a rien de la chair et du sang dans la vocation au christianisme, puisque ceux mêmes desquels était le Christ selon la chair (Rom., IX, 5), en sont rejetés pour leur orgueil tenace et charnel.

Leur réprobation toutefois est-elle définitive ? Reste­ront-ils la proie de Satan, exclus du reste du monde par la croix du Sauveur ? A Dieu ne plaise ! Dieu ménage au peuple qui fut le sien de suprêmes miséricordes. A ce peu­ple, auquel il fut dit : « Vous n’êtes plus mon peuple », on dira un jour : « Vous êtes les fils du Dieu vivant. » (Osée, I, 10.) Après être restés de longues années sans roi, sans prince, sans sacrifice, sans autel, les enfants d’Israël cherche­ront le Seigneur leur Dieu ; et cela se fera sur la fin des temps. (Id., III, 4, 5.)

(...)

Le peuple juif entrant dans l’Église, c’est Ésaü se réconciliant avec Jacob. Avec quelle tendresse ! « Courant au-devant de son frère, Ésaü l’embrassa ; et, lui serrant le cou et le baisant, il pleura. »

Mais c’est surtout Joseph reconnu par ses frères, qui est le vrai symbole de Jésus reconnu par ses frères les Juifs ! Ils l’ont autrefois vendu et crucifié, et voici qu’un impérieux besoin de vérité et d’amour les amène à ses pieds sur la fin des temps. Quelle rencontre ! Quel spectacle ! Jésus, dans tout l’éclat de sa puissance, dévoilant aux Juifs les trésors de son cœur, et leur disant : C’est moi Joseph, c’est moi ce Jésus que vous avez vendu ! (Gen., XLV.)

(...)

Il semble certain, d’après la tradition, que l’Antéchrist sera de nationalité juive. Il apparaîtra comme le produit de cette fermentation de haine qui, depuis des siècles, aigrit le cœur des Juifs contre Jésus leur tendre frère, leur incompa­rable ami.

Il semble également certain que les Juifs en bonne partie accueilleront ce faux messie, lui faisant cortège, et lui sou­mettront le monde par la mauvaise presse et la haute finance.

Mais, dès les temps qui précéderont la venue de l’homme de péché, il se formera, parmi les Juifs, un courant d’adhé­sion à l’Église ! Les grands événements ont toujours des pré­ludes qui les annoncent.

Saint Grégoire déclare que la fureur de la persécution de l’Antéchrist portera principalement sur ces Juifs convertis, dont nul n’égalera la constance à supporter tous les outrages et tous les tourments pour le nom mille fois béni de Jésus.

(...)

L’Antéchrist, à sa manière et malgré lui, sera la verge de Dieu.

Cette verge de fer pulvérisera les schismes, les hérésies, les fausses religions restes du paganisme, le mahométisme et le judaïsme lui-même ; elle broiera le monde pour une pro­digieuse unité. (...)

Les Juifs seront les principaux ouvriers dans cet établis­sement du royaume de Dieu. Saint Paul s’extasie devant les grandes choses qui résulteront de leur conversion. « Si le péché des Juifs, s’écrie-t-il, a fait la fortune du monde, si leur retranchement a fait les richesses des nations, combien plus leur adhésion totale ? … si leur perte a été la réconcilia­tion du monde, que sera leur entrée dans l’Église sinon une résurrection ? » (Rom. XI, 12, 15.) (...)''

Source

Car la conversion concerne une personne qui ne croyait pas en Dieu.
Ce qui n'est pas le cas des Juifs.
Donc illumination est plus adaptée comme formule

l'Église en fait mémoire par le nom de ''conversion de saint Paul'', même si ce dernier croyait en Dieu avant qu'il ne devienne chrétien. Le terme de ''conversion'' est donc tout à fait approprié tant pour parler de saint Paul que pour parler des Juifs.

Le terme ''illumination'' ne me déplaît pas, et rejoint la prière du Vendredi saint pour les Juifs (celle de Benoît XVI pour la forme extraordinaire du rite romain).

Bref, je pense que les termes ''conversion'' et ''illumination'' ne sont pas mutuellement exclusifs.

Pas retournement au sens matériel ou quasiment : passer du Nord vers le Sud, ou d'une religion à son opposé, ou de la politique d'un camp pour celle qui siège en symétrie.

Mais retournement de l'extérieur de soi à l'intérieur de soi.

Du Pharisaïsme qui ne voit que les gestes externes et en fait une échelle de mesure, à l'intérieur : comme s'en étonnait Nicodème "Comment puis-je rentrer dans le sein de ma mère" quand Jésus lui montre qu'il est nécessaire de redevenir comme un enfant.

Des actes que Dieu n'a pas demandé, actes nés dans les désirs de l'homme qui décide seul "Ce que tu as fait sans Ma demande, crois-tu que cela me plaise," dit Dieu, aux actes inspirés par l'ange, par l'Esprit qui habite au dedans de nous.

Tout travail est "vain" dit l'Ecclésiaste, quand il n'ets pas proposé, suggéré, inspiré de Dieu. Certes, il est nécessaire et juste de travailler à toute tâche que Dieu propose, mais c'est vanité : cela n'est pas construire son âme que de bâtir une ville, fut-elle le Temple. C'est juste un job, qui est bon et agréable à Dieu s'il augmente l'amour de Dieu en nous, donc notre âme.



Retournement comme on retourne un gant : c'est l'intérieur qui compte, le reste est résultat.

Conversion = non pas devenir autre, se changer (Dieu nous a créé et bien et beau dans la création), mais changer de regard sur ce qui est autour de nous et en nous : voir la réalité et non la surface.


Le sourire qui brille parle de l'âme éclairée.
Les yeux en sont le miroir.

"Ce n'est pas ce qui entre dans l'homme qui le souille, mais les paroles qui montent de son coeur (pourri) !" dira Jésus.

(qui d'ailleurs donne u_ne leçon d'anatomie : tout le contenu du tube est externe à nous. Les élements entrent par gestion, di-gestion et cela devient intérieur quand c'est passé à travers la muqueuse, dans l'intestin.


Méditation à faire !
La guérison ne vient jamais du dehors : elle est force du dedans.
Le thérapeute aide dans les urgences, par son savoir des remèdes, ou des chirurgies, solution extrème.
Le thérapeute propose de se mettre en bonne condition pour réveiller les forces d'auto-guérison.
La prévention prime, comme priment la prière et la confession, plus que la réparation quand c'est loupé !


Voilà quelque chose que je n'avais jamais entendu petite, au temps des sermons "comptables" qui voulaient nous faire remplir des check-up de BA ou de mérites !

Dieu veut nous aider, jamais il ne compte comme les radins qui visent le minimum pour passer la barre...

Se convertir, c'est décider de se tourner pour toujours regarder Dieu, en tout, partout, en chaque pas, en chaque geste.

"J'ai fait un grand effort, de volonté, rien de plus" dira Ste Thérèse, qui dit que Dieu fait tout, il n'y a qu'à décider de Le laisser agir en nous. Alors, nous nous bougeons, comme Il aime nous voir bouger, selon comme Il nous a créés.

Dans la bonne direction, avec fluidité. Donc avec sérénité et joie

C'était juste une petite réflexion
Avec mes bonnes salutations
Glycéra

"Race qui mérite d'être réprouvée", "proie de Satan, exclus du reste du monde", "fermentation de haine qui, depuis des siècles, aigrit le cœur des Juifs", tel était donc le langage d'une partie des catholiques en cette fin de XIXe.

C'est toutefois dans le coeur de ces mêmes catholiques qu'éclatera cette fermentation de haine 10 ans plus tard (voir Pierre Perrard, Les Chrétiens et l'affaire Dreyfus, 1998), à peine tempérée par quelques uns, qualifiés déjà de libéraux, prolongée par le compagnonnage malsain avec l'AF et qui amènera aux aveuglements de certains durant l'occupation. Je ne ferai pas de citations, elles seraient trop nombreuses et cruelles. Ce qu'un Jean Arfel/Madiran pouvait écrire en août 1944 encore (AF du 11 août 1944, citée en note 21 de sa page wikipedia), le jour du départ du dernier convoi de Lyon-Perrache pour Ravensbrück et Birkenau, est assez révélateur.

Il était donc plus que nécessaire que, malgré les oppositions du Coetus Internationalis patrum, le Concile interdise de présenter les juifs comme "réprouvés et maudits de Dieu" et "déplore les haines, les persécutions et les manifestations d’antisémitisme, qui, quels que soient leur époque et leurs auteurs, ont été dirigées contre les Juifs."

Vos insinuations (jamais malsaines, jamais aigries, elles ?) ne sont pas justes.

J’espère que le Concile n’interdit pas de citer les Saintes Écritures. On ne peut pas réformer les Saints Évangiles et les Saints Épîtres. Saint Paul a déjà tout dit, qui loin d’éprouver de la haine, souffrait de l’aveuglement de ses frères de sang.

Vous devriez avoir honte de ces amalgames, qui rendent aux yeux des ignorants la vraie religion méprisable. Il n’y a pas de haine malsaine chez les saints.

de Dieu, Gaius, vous comprendriez que ce qui est arrivé au peuple juif : destruction du Temple et dispersion parmi les Gentils pendant deux mille ans, est l'exemple même de ce qui arrive lorsqu'on a reçu une grande grâce et qu'on l'a méprisée, rejetée.

Lorsque Dieu punit ici-bas, et cela vaut pour un peuple comme pour un homme, Il leur retire ce qu'Il leur avait octroyé par grâce (voir Adam et Eve) et Il les rabaisse au-dessous des autres peuples ou des autres hommes. Il en fait des sujets de réprobation et permet aussi le déchaînement de beaucoup d'injustices à leur encontre.

Femmes, enfants, vieillards dans les wagons plombés en route vers l'extermination, ce serait la 'manière d'agir de Dieu'? Je crois vraiment que nous n'avons pas le même Dieu.

de Dieu est celle, moderne, d'un Dieu bisounours, vieux papa gâteau qui envoie son fils hippie "peace and love" sur Terre.

Pour résumer l'enseignement traditionnel sur cette question :

Dieu a permis le maintien de la nation juive pendant deux mille ans et la reconstitution de l'Etat d'Israël.

Pourquoi ?

- 1) il était normal qu'Israël soit puni et dispersé pour son reniement et la mort du Messie, mais ne disparaisse pas :

. a) pour devenir le peuple témoin parmi les nations, qui rend toujours actuel les Ecritures ;

. b) pour sa future renaissance et réunion en tant que nation, en tant qu'Etat !

- 2) car ce n'est pas tel ou tel juif qui a renié le Christ (beaucoup se sont convertis à titre individuel), mais Israël dans ses "Corps constitués" : Sanhédrin, Grands Prêtres, Scribes, Pharisiens, Hérode Antipas, peuple présent à Jérusalem pour la Pâque, etc... Dieu respecte ce qu'on appelle en droit : "le parallélisme des formes". C'est Israël qui l'a condamné ; c'est donc Israël qui devra le reconnaître ;

- 3) Cette reconnaissance ne peut intervenir qu'à la fin des temps, peu avant la Parousie, parce que le peuple d'Israël ouvre et ferme les portes du salut. Il convient qu'Israël se tienne à la porte pour que les autres peuples puissent entrer. Si ce n'était pas le cas, Israël se prévaudrait de son élection religieuse pour exercer une domination ethnique et politique sur le monde et les nations païennes refuseraient : et cette domination et donc aussi leur conversion !

et généralités sans grand rapport avec la question. Mais à tout prendre, je pense qu'il sera plus pardonné aux bisounours qu'à ceux qui se seront obstinés à justifier l'injustifiable.

On ne justifie pas l'injustifiable. On constate simplement ce qui s'est passé, y compris la reconstitution de l'Etat d'Israël. On explique, à la lumière de l'enseignement traditionnel de l'Eglise, deux mille ans d'histoire et non seulement ce qui s'est passé il y a 70 ans. Entre parenthèse, tout cela, y compris la reconstitution de l'Etat d'Israël, avait déjà eu lieu avant ma naissance.

Certains diront même que cette explication ressemble à celle des Evangéliques américains qui justifient l'Etat d'Israël et sa politique.

En tout état de cause, c'est le Christ Lui-même qui prédit la destruction du Temple en relation avec Sa mort ! "Il n'en restera pas pierre sur pierre", "Jérusalem, toi qui tue les prophètes et ceux qui te sont envoyés ...". "Mais tu n'as pas voulu ..." "Pleurez surtout sur vous et sur vos enfants !"

Enfin, je crois un peu savoir ce que c'est qu'être puni par Dieu et c'est aussi pour cela que je me permets d'en parler.

Votre conception me fait penser aux amis de Job qui étaient persuadés que ses malheurs étaient dus à des péchés. Ou comme la tour de Silo qui s'effondre, occasion pour Notre Seigneur de rappeler que les malheurs, échecs etc ne sont pas synonymes de réprobation divine.

Il y a : "la faute à pas de chance" d'un côté et il y a la punition divine de l'autre.

Les Anciens pensaient que ceux qui vivaient dans la richesse, en bonne santé, etc ... étaient bénis de Dieu et que ceux qui avaient des problèmes, étaient handicapés, étaient pauvres, étaient victimes d'un accident, étaient maudits par Dieu. Jésus leur explique qu'il n'en est rien !

Cependant, il y a aussi la sanction divine. C'est autre chose. Le pape Pie XI rappelle dans l'encyclique "Quas primas" :

"Quant au pouvoir judiciaire, Jésus en personne affirme l'avoir reçu du Père, dans une réponse aux Juifs qui l'accusaient d'avoir violé le Sabbat en guérissant miraculeusement un malade durant ce jour de repos: " Le Père, leur dit-il, ne juge personne, mais il a donné au Fils tout jugement. Dans ce pouvoir judiciaire est également compris - car il en est inséparable - le droit de récompenser ou de châtier les hommes, même durant leur vie."

"Ils tomberont sous le tranchant de l'épée, ils seront emmenés captifs parmi toutes les nations, et Jérusalem sera foulée aux pieds par les nations, jusqu'à ce que les temps des nations soient accomplis". (St Luc 21-24).

Je ne justifie rien ; je cite !

L'ancienne version portait "Prions aussi pour les juifs incrédules."
L'adjectif est important car les juifs fidèles, on a déjà prié pour eux en même temps que pour tous les autres fidèles et il n'y a pas lieu de demander que le "Seigneur illumine leurs cœurs, pour qu'ils reconnaissent Jésus Christ comme sauveur de tous les hommes" puisque justement ils le reconnaissent déjà.

comme vous le croyez (en raison de l'absence du qualificatif ''perfidis'' que l'on peut traduire par ''incrédule''), alors il faut croire que le missel de 1962 est lui aussi une insulte puisque le qualificatif ''perfidis'' ne s'y retrouve pas non plus.

En effet, c'est Jean XXIII qui a supprimé ce terme ''controversé'' en 1959, (une mesure qui fut étendue à l'Église universelle par un décret du 5 juillet 1959 de la Congrégation des rites).

Pour résumé, en ce qui concerne la forme extraordinaire du rite romain:

-Avant 1959, la prière se dit ainsi:

''Prions aussi pour les Juifs perfides afin que Dieu Notre Seigneur enlève le voile qui couvre leurs cœurs et qu’eux aussi reconnaissent Jésus, le Christ, Notre-Seigneur.''

- Après 1959, la prière reste la même mais omet le qualificatif ''perfide'':

''Prions aussi pour les Juifs afin que Dieu Notre Seigneur enlève le voile qui couvre leurs cœurs et qu’eux aussi reconnaissent Jésus, le Christ, Notre-Seigneur.''

- À partir de 2008, la prière fut modifiée par Benoît XVI et se dit comme suit:

''Prions aussi pour les juifs. Que notre Dieu et Seigneur illumine leurs cœurs, pour qu'ils reconnaissent Jésus Christ comme sauveur de tous les hommes.''

PS: Il serait intéressant de voir quelle prière est utilisée dans les différents lieux de culte où est célébrée la forme extraordinaire du rite romain.

Je ne cherche pas à défendre le missel de 1962.
Il est vrai que, au fil des siècles le qualificatif "perfide" a pris une connotation péjorative et qui posait donc problème.
Mais il suffisait dans la traduction de "perfidis" de remplacer "perfide" par un synonyme (comme infidèle ou incrédule) n'ayant pas la même connotation péjorative.
Mais supprimer tout qualificatif, c'est bien évidemment assimiler les juifs fidèles aux juifs infidèles alors qu'ils n'ont pas la même religion : les premiers croient en la divinité de Notre Seigneur et pas les seconds pour lesquels il faut donc tout spécialement prier.