Le Forum Catholique

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images/icones/croix.gif  ( 910928 )Les litanies de l'humilité par Ptitlu (2021-02-14 13:40:25) 

Écrites par le cardinal Merry Del Val (1865-1930) et qui a mon humble avis devraient être affichées en grand à la porte des assemblées parlementaires et territoriales - ainsi que de certaines paroisses tradi (ou pas) minées par les egos.

Partout où certains veulent laisser leur trace dans l'Histoire et oublient qu'ils doivent se dévouer à Dieu et au bien commun.


V. Ô Jésus, doux et humble de cœur,
R. Rendez mon cœur semblable au vôtre.

Du désir d’être estimé, délivrez-moi Seigneur,
Du désir d’être affectionné, …
Du désir d’être recherché, …
Du désir d’être honoré, …
Du désir d’être loué, …
Du désir d’être préféré, …
Du désir d’être consulté, …
Du désir d’être approuvé, …
Du désir d’être compris, …
Du désir d’être visité, …
De la crainte d’être humilié, …
De la crainte d’être méprisé, …
De la crainte d’être rebuté, …
De la crainte d’être calomnié, …
De la crainte d’être oublié, …
De la crainte d’être raillé, …
De la crainte d’être soupçonné, …
De la crainte d’être injurié, …
De la crainte d’être abandonné, …
De la crainte d’être refusé, …
Que d’autres soient plus aimés que moi, accordez-moi, Seigneur, de le désirer,
Que d’autres soient plus estimés que moi, …
Que d’autres grandissent dans l’opinion et que je diminue, …
Que d’autres soient loués et que je sois oublié, …
Que d’autres soient employés et que je sois mis de côté, …
Que d’autres soient préférés en tout, …
Que d’autres soient plus saints que moi, pourvu que je le soit autant que je puis l’être, accordez-moi, Seigneur, de le désirer.
images/icones/neutre.gif  ( 910951 )A propos du cardinal Merry del Val par Gaius (2021-02-14 19:07:34) 
[en réponse à 910928]

On connaît bien son rôle sous le pontificat de Saint Pie X, mais moins celui de préfet du Saint-Office sous Pie XI en particulier dans le décret du Saint Office du 22 mars 1928, approuvé par Pie XI et dont on aime à citer une phrase du préambule: "Parce qu'il réprouve toutes les haines et les animosités entre les peuples, il condamne au plus haut point la haine contre le peuple autrefois choisi par Dieu, cette haine que l'on a coutume de désigner communément par le terme d'antisémitisme".

On sait maintenant que le but du décret était en réalité de dissoudre une association les "Amici Israel", présidée par le père Gariador, abbé du Mont-Cassin, et qui s'était donné pour but la conversion des juifs en évitant tout comportement antisémite. Avec le soutien du cardinal Faulbauer, ils firent une demande au Saint-Siège tendant à la suppression des mots perfidis et perfidiam et à la réintroduction de la génuflexion dans la prière pour les juifs du Vendredi Saint. Cette demande fut approuvée par le futur cardinal Schuster, de la congrégation des rites.

C'est alors qu'intervint le cardinal Merry del Val. Sa prise de position très sévère puise dans tous les lieux communs de l'antisémitisme de son époque: "peuple juif opiniâtre depuis toujours sur qui pèse en tant que peuple avec les principes qui sont les siens la malédiction selon laquelle il a voulu endosser la responsabilité d'avoir versé le Saint des saints (...)" Il insiste sur les "meurtres rituels des sectes juives, de leur association avec la franc-maçonnerie et de l'usure qu'ils pratiquent à grande échelle contre les chrétiens". L'accusation du meurtre rituel est particulièrement révélatrice, le cardinal étant apparenté à Dominguito del Val un enfant prétendument victime d'un prétendu crime rituel au XIIIe siècle. Elle servira encore de prétexte à des pogroms meurtriers en Pologne en 1946.

Le Saint Office eut gain de cause, l'association fut dissoute, son président et son secrétaire durent présenter leur soumission formelle pour leur audace philosémite. Malgré la fameuse phrase tant citée, la mesure fut perçue comme une victoire pour les catholiques antisémites, un Jacques Ploncard ironisant par exemple sur "le nez qu'ont fait les Juifs devant la condamnation de leurs amis goïms des Amis d'Israel. A la vérité un assez vilain nez" (Action française du 28 juin 1928).

Rétrospectivement on ne peut que regretter que l'opinion des Faulbauer/Schuster/Gariador ne l'ait pas emporté déjà en 1928; elle eût peut-être désempoisonné la conscience de certains catholiques et évité les regrettables compromissions de quelques uns dans les décennies suivantes.

Référence: Hubert Wolf, Le pape et le diable, Pie XII, le Vatican et Hitler, les révélations des archives, 2009, p. 87 ss.
images/icones/1g.gif  ( 910960 )Négationnisme juif ordinaire par Marquandier (2021-02-14 20:09:18) 
[en réponse à 910951]


L'accusation du meurtre rituel est particulièrement révélatrice, le cardinal étant apparenté à Dominguito del Val un enfant prétendument victime d'un prétendu crime rituel au XIIIe siècle. Elle servira encore de prétexte à des pogroms meurtriers en Pologne en 1946.



On est tenté de regretter que la chrétienté ne dispose plus des moyens de propagande et de répression dont usent de nos jours sans vergogne les pontes de la religion de la Choah dans le silence sépulcral des catholiques soi-disant libéraux, en parole défenseurs acharnés de la liberté religieuse et ennemi de toute contrainte, inquisition, répression voire simple faveur envers une "religion d’État"…

Mais on me dit qu’il y a des religions—laïques et obligatoires—moins libres que d’autres, à l’image de ces animaux moins égaux que les autres…

Cela dit sans exprimer le moindre jugement sur la véracité ou vraisemblance de cette accusation de crime dit rituel. Je ne suis pas compétent sur le sujet, pas davantage sur les pogroms. Mon propos ne porte que sur les moyens institutionnels mis en œuvre pour emporter l’assentiment du peuple à une proposition, sans juger de la vérité de la proposition.
images/icones/neutre.gif  ( 910976 )Non par Vox clamantis (2021-02-14 23:38:48) 
[en réponse à 910960]

Il y a un consensus des historiens sur le fait que l'accusation de meurtre rituel ne repose sur aucun fondement.

L'affaire Dominguito del Val n'est pas la mieux étudiée de ces histoires (faute de sources : le premier écrit qui mentionne cette histoire date de plusieurs siècles après les faits !) ; mais elle est un mauvais pastiche de celle du petit Hugh de Lincoln, qui elle a été très étudiée, comme celle de Simon de Trente.
images/icones/neutre.gif  ( 910979 )Sur Saint Simon de Trente par Luc de Montalte (2021-02-15 00:28:43) 
[en réponse à 910976]

… il convient cependant de rappeler que le martyre de l'enfant a été reconnu à l'issue de trois procès menés par les autorités ecclésiastiques (l'évêque, puis le commissaire pontifical puis le pape lui-même). Du moins ne peut-on pas leur reprocher un défaut de prudence.
images/icones/livre.gif  ( 910980 )Selon Y. Chiron, il y a eu procès civil mais pas de canonisation formelle... par Chicoutimi (2021-02-15 03:15:25) 
[en réponse à 910979]

Je ne dis pas ça pour vous contredire (car peut-être avez-vous d'autres éléments sur cette affaire, et cela m'intéresserait grandement), mais uniquement parce qu'il serait bien de préciser les choses sur cette affaire.

Dans son ''Enquête sur les béatifications et les canonisations'', Yves Chiron évoque la figure du petit Simon de Trente dans un chapitre sur ''les causes difficiles''. À moins qu'il ne fasse erreur, Y. Chiron affirme qu'il n'y a pas eu de procès de canonisation pour le petit Simon (mais confirme qu'il y a eu un procès civil dont le pape lui-même fut, en quelque sorte, impliqué):


''Les circonstances dans lesquelles avait été retrouvé le cadavre du petit Simon (près de la maison d'un juif et le soir de Pâques) firent s'élever aussitôt l'accusation de ''crime rituel''. (...)

Aussi dans le procès vit-on intervenir, d'un côté, le duc Sigismond pour arrêter puis autoriser le procès et, d'un autre, le pape Sixte IV qui nomma un commissaire, en la personne de l'évêque de Vintimille, pour s'assurer de la bonne observance des décrets papaux (l'assassinat par meurtre rituel intéresse la foi et aurait pu relever de l'Inquisition). Finalement, c'est un procès civil qui eut lieu, mené par le podestat. Sous la torture, neuf juifs arrêtés avouèrent le meurtre et fournirent des détails macabres (...). Le procès n'était pas terminé qu'un livre était déjà consacré à l'assassinat du petit Simon (il s'agit d'ailleurs, du premier livre imprimé à Trente). (...)

Le titre de ''saint'' n'était point usurpé, même s'il ne fut pas accordé par l'Église au terme d'un procès de canonisation formelle. Les étapes du culte dont a bénéficié le petit Simon peuvent être résumées ainsi:

- Alors que, dès le lendemain de sa mort, la population de Trente tenait le petit Simon pour un martyr, en 1475, Sixte IV interdisait de lui vouer un culte tant que la preuve de son martyre n'aurait pas été établie (le pape ne faisait que suivre les normes, bien établies, en matière de reconnaissance du martyre).

- Aucun procès de canonisation ne fut entamé mais un culte local se répandit. Culte dont l'authenticité sembla être confirmée par de nombreux miracles obtenus à l'intercession de ''saint Simon''. L'inscription de celui-ci dans le Martyrologe romain, en 1584, en fut la reconnaissance évidente.

- En 1588, Sixte V accorda un office et une messe propres à saint Simon, avec le titre de saint...

(...) Saint Simon de Trente est ainsi resté, pendant des siècles, un saint dont le culte était vivace et très populaire (...) Mais comme aucun procès de canonisation n'a été mené au moment de sa mort ou plus tard, son culte aurait pu faire l'objet, de la part de la Congrégation des Rites, d'une ''Confirmation de culte''. Un cas analogue au sien l'a obtenu: Lorenzino Sossio, tué en 1485, à l'âge de cinq ans, par des juifs, était vénéré lui aussi comme martyr. Le 5 septembre 1867, la Congrégation des Rites prit un décret confirmant ce culte immémorial. Ce qui fait qu'aujourd'hui encore, Lorenzino Sossio a droit aux titres de bienheureux et de martyr. Il en est autrement du petit Simon.

(...)

Dès 1963, Mgr Gottardi avait interrogé la Congrégation des Rites sur la légitimité du culte rendu à saint Simon. En même temps, il demandait à un historien spécialisé sur ces questions, le père dominicain Eckert, d'étudier les actes du procès de 1475. Fort de leurs conclusions (pas de canonisation formelle avait indiqué la Congrégation, pas de meurtre rituel disait l'historien), l'évêque rendit publique, le 28 octobre 1965, une ''notification''. En application des dispositions prévues au code de droit canon, il décidait d'interdire le culte ''au petit Simon de Trente'' (qui, du coup, perdait son titre de saint). Le canon 1284 du code de droit canon alors en vigueur stipulait que les évêques doivent faire cesser le culte à des reliques ''dont on n'est pas certain de l'autheniticité''. Mgr Gottardi fit aussi fermer la chapelle et transféra la châsse-reliquaire dans un lieu inconnu. (...)''



Source: Yves Chiron, Enquête sur les béatifications et les canonisations, Éditions Perrin, Collection Tempus, 2011, pages 298-303
images/icones/neutre.gif  ( 910987 )Oui par Luc de Montalte (2021-02-15 09:16:56) 
[en réponse à 910980]

Ce ne sont pas des procès de canonisation, la procédure n'existant pas encore vraiment (il faut attendre Benoît XIV).
images/icones/croix_byzantine.png  ( 910998 )Saint Simon inscrit au martyrologe et son culte autorisé par Goupillon (2021-02-15 20:06:20) 
[en réponse à 910980]

En 1584, le pape Grégoire XIII approuva le nouveau martyrologe romain, dans lequel était inséré, à la date du 24 mars, la formule concernant saint Simon enfant martyr à Trente.

Le pape Sixte-Quint, dans sa bulle Regni cœlorum (8 juin 1588), confirme pour la ville et le diocèse de Trente le culte en l'honneur du bienheureux Simon, martyr.
images/icones/info2.gif  ( 910981 )Liste de 9 enfants martyrs (meurtres rituels) par Chicoutimi (2021-02-15 04:03:52) 
[en réponse à 910976]

À titre informatif, voici une liste de 9 enfants martyrs en lien avec les meurtres rituels:

1- Le bienheureux Anderl von Rhin, dans le Tyrol du Nord (Voir), reconnu bienheureux par Benoît XIV dans la Bulle Beatus Andreas.

2- Le petit saint Hugues de Lincoln, en Angleterre (Voir).

3- Saint Guillaume de Norwich, en Angleterre (Voir).

4- Saint Dominguito del Val, en Espagne (Voir).

5- Saint Verny (ou Vernier d'Oberwesel), en Allemagne (Voir).

6- Le bienheureux Rodolphe de Berne, en Suisse (Voir).

7- Saint Christophe de la Guardia, à Tolède en Espagne (Voir).

8- Le bienheureux Lorenzino Sossio, en Italie (Voir).

9- Saint Simon de Trente, dans le Tyrol italien (Voir)

images/icones/fleche2.gif  ( 910986 )5 autres noms pour compléter la liste... par Chicoutimi (2021-02-15 06:19:03) 
[en réponse à 910981]

Pour compléter la liste, voici 5 autres noms d'enfants martyrs en lien avec des histoires de meurtre rituel. Personnellement, je m'en remets aux historiens, et à l'Église, sur le fond de l'affaire qui est plutôt délicat. Le but ici consiste seulement à être le plus exhaustif possible concernant les enfants ayant fait l'objet d'une vénération dans l'Église mais dont le culte a, pour la plupart d'entre eux, été supprimé.

10- Saint Richard de Pontoise, en France (Voir).

11- Saint Harold de Gloucester, en Angleterre (Voir).

12- Saint Robert de Bury, en Angleterre (Voir).

13- Saint Louis (ou Ludwig) von Bruck de Ravensburg, en Allemagne (Voir).

14- Saint Gabriel de Białystok (pour les Orthodoxes), en Pologne (Voir).

- Certaines listes mentionnent un certain Herbert de Huntingdon, de même qu'un certain Conrad of Weissensee (Voir).
images/icones/barbu2.gif  ( 910990 )Plusieurs meurtres rituels sont incontestables par Regnum Galliae (2021-02-15 09:56:54) 
[en réponse à 910976]

La mort de Notre Seigneur. Celle de saint Etienne. Les Saint Innocents.
images/icones/1i.gif  ( 910991 )Pouvez-vous élaborer ? par Fenestri (2021-02-15 10:02:34) 
[en réponse à 910990]

En quoi ces exemples sont-ils des "meurtres rituels" ?!
images/icones/neutre.gif  ( 910992 )[réponse] par Regnum Galliae (2021-02-15 10:04:49) 
[en réponse à 910991]

Ils ont des motifs religieux. La nature d'holocauste de la mort de Notre Seigneur est particulièrement incontestable.
images/icones/1a.gif  ( 910993 )Au passage, sur le consensus... par Luc de Montalte (2021-02-15 10:25:37) 
[en réponse à 910976]

... ce n'est pas un mode propre à décider de ce qui est vrai (d'autant qu'il s'agit ici d'une petite poignée d'historiens). Le consensus des juges de l'époque allait bien dans le sens contraire. Si on devait faire la liste de tous les consensus faux...
images/icones/fleche2.gif  ( 911002 )« Consensus des historiens » par Goupillon (2021-02-15 20:28:52) 
[en réponse à 910976]

La notion de « consensus » est une imposture académique créée de toute pièce par des idéologues au pouvoir militant dans l'objectif d'imposer le nouveau dogme du politiquement correct dans les universités et plus largement dans le monde de la recherche scientifique.

On remarquera en effet que le « consensus » prend souvent forme d'après le sens du vent, qui n'est pourtant jamais celui de la recherche, laquelle obéit à d'autres lois et à d'autres impératifs.

Actuellement, les études féministes, la théorie du genre, la recherche décoloniale et l'intersectionnalité font « consensus » au sein de la plupart de nos universités.

Sur le sujet des meurtres rituels, on rappellera qu'un enseignant-chercheur israélien, Ariel Toaff (Pasque di sangue : Ebrei d'Europa e omicidi rituali), a remis complètement en cause le fameux « consensus » en question.
images/icones/idee.gif  ( 911006 )La notion de consensus existe pourtant en Église... par Chicoutimi (2021-02-15 20:58:37) 
[en réponse à 911002]

Et c'est la notion de ''consentement unanime des Pères'':


''Si les Pères sont unanimes à enseigner un point de doctrine, leur enseignement doit être considéré comme la doctrine même de l’Église. Un témoignage de cette nature doit être regardé comme infaillible, puisque c’est en définitive l’Église même qui s’exprime par la voix de ses représentants les plus autorisés. D’ailleurs, les définitions expresses du magistère extraordinaire s’appuient d’ordinaire sur ce consensus unanimis Patrum (...) En définitive. l’unanimité qui est requise n’est pas une question de mathématique, mais une question d’appréciation. C’est une unanimité morale.''

Source: Abbé Émile AMANN, Dictionnaire de Théologie Catholique, vol. XXII, article « PERES DE l’EGLISE (Source)



Un autre exemple de recours au consensus, est ce que l'on peut considérer comme étant une vérité commune: ''C'est une vérité enseignée par presque tous les théologiens et combattue par quelques-uns seulement d'une autorité médiocre, mais non désavoués par l'Église par ailleurs'' (il en était question ICI).

Évidemment, il faut aussi prendre garde à une utilisation abusive de la notion de consensus. L'Instruction Donum Veritatis sur la vocation ecclésiale du théologien (1990) signée par le Cardinal Ratzinger nous le rappelle:


''Demander à l'opinion majoritaire ce qu'il convient de penser et de faire, recourir contre le Magistère à des pressions exercées par l'opinion publique, se prévaloir d'un «consensus» des théologiens, prétendre que le théologien est le porte-parole prophétique d'une «base» ou communauté autonome qui serait ainsi l'unique source de la vérité, tout cela dénote une grave perte du sens de la vérité et du sens de l'Église.'' (Source).



Ceci étant dit, si le consensus n'est pas dirigé contre le Magistère de l'Église mais sert à refléter ce qui a toujours et partout été cru par les Pères de l'Église ou par l'ensemble de l'Église, il n'y a aucun mal à s'appuyer sut un tel consensus.

Ainsi, cette recherche d'un consensus chez les historiens peut s'avérer très importante lorsque vient le temps de procéder à la confirmation d'un culte, puisque la canonisation équipollente ne sera déclarée que s'il y a: ''La possession ancienne d'un culte lié à la personne à canoniser; l’attestation constante et répandue de ses vertus ou de son martyre par des historiens dignes de foi; et la réputation ininterrompue d’accomplissement de prodiges'' (il en a été question ICI).
images/icones/fleche3.gif  ( 911007 )Oui par Goupillon (2021-02-15 21:13:31) 
[en réponse à 911006]

Ce que vous dites concernant l'Église est exact.

Mon propos porte exclusivement sur une dérive observable dans les milieux académiques laïcs pris en otages par un tyrannique « consensus » artificiel.
images/icones/fleche2.gif  ( 911008 )Oui, et dans le cas de Simon de Trente... par Chicoutimi (2021-02-15 21:26:56) 
[en réponse à 911007]

Nous savons que les aveux ont été obtenus sous la torture. Un tel élément ne peut que remettre en cause la crédibilité du témoignage.

Je ne dis pas que je suis contre la reconnaissance de ce martyre (si les historiens en arrivaient à le prouver), ni qu'un tel meurtre rituel soit impossible. Je dis seulement que l'Église fait bien d'être très prudente en cette matière.

Mais une nouvelle enquête historique pourrait-elle faire en sorte de changer la situation ''canonique'' du petit Simon? Il est vrai qu'il n'y a pas que la vérité historique qui soit en jeu dans cette affaire. Comme le dit Yves Chiron:


''On voit mal, dans le climat de dialogue interreligieux qui prévaut désormais, comment la Congrégation des Causes des Saints pourrait revenir sur son jugement de 1965. Et, dans tous les cas, elle ne pourrait le faire qu'au terme d'une nouvelle recherche historique sur l'événement de 1475.''



Source: Yves Chiron, Enquête sur les béatifications et les canonisations, Éditions Perrin, Collection Tempus, 2011, page 304.
images/icones/fleche2.gif  ( 911014 )Oui, mais ce n'est pas argument par Goupillon (2021-02-15 22:23:35) 
[en réponse à 911008]


Nous savons que les aveux ont été obtenus sous la torture. Un tel élément ne peut que remettre en cause la crédibilité du témoignage


La question faisait partie de la procédure. Si l'on vous suit, ce sont toutes les affaires judiciaires l'utilisant qu'il faudrait remettre en cause...

En tout état de cause, les aveux n'ont pas été les seuls éléments probants. Voir la savante étude de Ariel Toaff.

Et un aveu sous la torture peut être quand même véridique (je précise que je ne suis pas favorable à cet usage de la violence).
images/icones/hein.gif  ( 911025 )Et pourquoi pas ? par Ptitlu (2021-02-16 01:10:57) 
[en réponse à 911014]

Remettre en effet en cause toutes les affaires sans exception où les aveux ont été obtenus sous la torture ?

On l'a bien fait dans les années 1990 en réhabilitant la quasi totalité des condamnés sous l'URSS (hors criminels de masse, de guerre et coupables de haute trahison et droit commun) du fait de l'utilisation massive de la torture et/ou de violences physiques dans les procès politiques ou liés aux purges.

Et donc remettre en cause effectivement toutes les canonisations associées ?
images/icones/1v.gif  ( 911051 )Ce n'est pas comparable par Goupillon (2021-02-16 13:48:57) 
[en réponse à 911025]

Les procès staliniens étaient des procès politiques, faisant partie d'une plus vaste opération de psychiatrie punitive dont l'objectif était l'éradication des dissidents réels ou supposés. La machine bolchevique du meurtre de masse dans toute sa splendeur. Dont les néo-soviétiques semblent actuellement nostalgiques...

Cela a peu à voir avec les procédures judiciaires classiques en application dans l'Europe chrétienne.

Encore une fois, je précise que je ne suis pas favorable à l'usage de la violence physique (et psychologique aussi : les conditions de garde à vue ou de détention préventive s'apparentent à de la torture psychologique dans certains cas aujourd'hui, à mon avis). Je dis simplement que l'emploi de la question ne veut pas dire que les aveux extorqués aux prévenus en soient pour autant inauthentiques.

On peut remettre remettre en cause toutes les affaires judiciaires si l'on veut. Mais la processus aboutissant aux condamnations ne repose pas toujours sur les seuls aveux.
images/icones/1a.gif  ( 911011 )Il est en effet amusant... par Luc de Montalte (2021-02-15 21:38:43) 
[en réponse à 911006]

... que l'un des seuls cas où l'argument d'autorité et le consensus ont une valeur soit justement celui pour lequel certains ici la dénient. Curieuse inversion.
images/icones/fleche2.gif  ( 911012 )Pouvez-vous préciser votre pensée... par Chicoutimi (2021-02-15 21:46:51) 
[en réponse à 911011]

car je ne suis pas sûr de comprendre.

Quel consensus y a-t-il concernant Simon de Trente?

Le seul consensus que je vois - si l'on peut parler de consensus - est le témoignage des 9 accusés qui avouèrent leur crime... sous la torture.

Je ne dis pas ça pour rejeter cette cause du revers de la main, mais pour montrer qu'il y a de réelles difficultés en ce qui concerne cette cause. Et ce n'est pas son inscription au Martyrologe qui vient régler l'affaire. Quand on pense qu'un Clément d'Alexandrie fut enlevé du Martyrologe par Benoît XIV, il ne faut pas se surprendre que d'autres, mais pour d'autres raisons, aient eu le même sort.
images/icones/neutre.gif  ( 911015 )Trois procès par Luc de Montalte (2021-02-15 23:14:32) 
[en réponse à 911012]

Tout est dans le titre.
images/icones/heho.gif  ( 911016 )Cela dit je ne parlais pas de… par Luc de Montalte (2021-02-15 23:24:42) 
[en réponse à 911012]

… Saint Simon dans mon précédent message, mais des allégations de Gaius dans de précédents fils, où il souhaitait relativiser les Vérités enseignées par l'Église, comme si elles pouvaient être changées.
images/icones/1b.gif  ( 911024 )Effectivement ! par Ptitlu (2021-02-16 01:06:53) 
[en réponse à 911002]

La recherche est tout sauf consensuelle, et en histoire comme en sciences sociales, il n'y a pas plus d'histoire "fixée" que de consensus sur quoi que ce soit. Tout au plus peut on se retrouver sur des notions ou des jalons, mais leur interprétation peut changer du tout au tout en fonction de l'époque, des progrès scientifiques (en matière d'archéologie par exemple) etc

Le proverbe russe "de la dispute* naît la vérité" semble plus adapté.

(*Au sens de disputatio ou de débat plus que de discorde)
images/icones/bravo.gif  ( 911052 )Oui par Goupillon (2021-02-16 13:55:15) 
[en réponse à 911024]

C'est tout à fait cela. Les thèses universitaires les plus marquantes sont celles qui ont rompu le « consensus » et ouvert de nouvelles perspectives de compréhensions et de recherches.

Je précise que cela n'a rien à voir avec le libéralisme ou le relativisme. Mais il y a dans le monde académique des a priori qu'il est heureux de voir partir en fumée grâce à une savante étude qui fera autorité jusqu'au moment où une nouvelle contribution éclairera le sujet d'un jour nouveau.

Le « consensus » me semble pour une bonne part antinomique de la recherche.
images/icones/4a.gif  ( 910978 )A votre place par Jean-Paul PARFU (2021-02-14 23:47:57) 
[en réponse à 910951]

Je me sentirais vraiment mal à l'aise d'être un hyper conformiste qui ne cesse de véhiculer le politiquement et le religieusement corrects, de mettre sans cesse l'Eglise en accusation.

C'est peut-être bon pour votre carrière, mais "que sert-il à un homme de gagner l'univers, s'il vient à perdre son âme?" (St Marc, 8-36).

Cette hypocrisie vertueuse est vraiment plus que lassante !
images/icones/hein.gif  ( 910989 )Et ? par Regnum Galliae (2021-02-15 09:54:01) 
[en réponse à 910951]

Quel message voulez-vous véhiculer ?
images/icones/neutre.gif  ( 910999 )Le.message? par Gaius (2021-02-15 20:06:44) 
[en réponse à 910989]

Peut-être cette citation de Maritain de 1946, au lendemain des pogroms polonais, et qui me vient à l'esprit en lisant certaines réactions : 'consciences catholiques empoisonnées, il faut les éclairer'.
images/icones/4a.gif  ( 911000 )Mais pourquoi par Jean-Paul PARFU (2021-02-15 20:24:14) 
[en réponse à 910999]

ne semblez-vous intéressé que par la conscience des catholiques, conscience qui serait par définition coupable et seule coupable ?
images/icones/1d.gif  ( 911005 )Vous parlez sûrement par Meneau (2021-02-15 20:49:01) 
[en réponse à 910999]

des consciences empoisonnées de ces catholiques qui croient par exemple que le Magistère de l'Eglise a fini par autoriser l'usure ?

Cordialement
Meneau
images/icones/neutre.gif  ( 911050 )Je parle par Gaius (2021-02-16 13:34:15) 
[en réponse à 911005]

de ces catholiques qui aujourd'hui encore veulent continuer à croire à la fable des meurtres rituels, déjà rejetée par Innocent IV en 1227, et à une histoire arrachée par la torture au XVe siècle, déjà jugée non crédible par l'envoyé du pape Sixte IV en 1475. Quelles sont les motivations avouables ou non d'une telle obstination?
images/icones/neutre.gif  ( 910966 )L’humilité en quatrain par Marquandier (2021-02-14 20:25:04) 
[en réponse à 910928]

Merci Ptitlu pour cette édifiante litanie. Elle m’a fait rappeler ces modestes vers de Sacy :

Se mépriser soi-même, & mépriser le monde ;
Ne mépriser personne, & souffrir le mépris :
Ce sont les quatre effets d’une vertu sans prix,
Qui sur Dieu seulement toute sa gloire fonde
.

images/icones/vatican.gif  ( 910967 )Merci beaucoup par ptk (2021-02-14 20:45:23) 
[en réponse à 910928]

pour ces belles lignes du Serviteur de Dieu Rafael Merry del Val, dévoué collaborateur de Saint Pie X, de glorieuse mémoire, et Eminent Prélat ayant bien mérité de la Sainte Eglise.
images/icones/mitre4.png  ( 910975 )Le Pape François loue l'humilité des haricots... par Chicoutimi (2021-02-14 23:19:09) 
[en réponse à 910928]

Message du pape François pour lutter contre la faim et la malnutrition publié par Zenit:

'' (...) On pourrait être surpris que le pape fasse l’éloge des lentilles, des haricots, des petits pois et des pois chiches, mais c’est qu’ils constituent des éléments importants et « humbles » d’un régime alimentaire sain, capable de combattre la faim et la malnutrition:


''Les légumineuses sont un aliment noble avec un énorme potentiel pour renforcer la sécurité alimentaire dans le monde. Ils n’ont pas d’orgueil et ne reflètent pas le luxe, alors qu’ils sont un élément essentiel des régimes alimentaires sains. Il s’agit d’aliments simples et nutritifs qui surmontent les barrières géographiques, les appartenances sociales et les cultures. Les lentilles, les haricots, les petits pois ou les pois chiches se retrouvent sur les tables de nombreuses familles, car ils parviennent à satisfaire des besoins protéiques variés de notre alimentation quotidienne.

Je voudrais rappeler que le mot légumineuses vient du mot latin « legumen » et se réfère aux fruits ou aux gousses, qui sont récoltés non pas en moissonnant mais en cueillant les plantes à la main. Cela évoque naturellement ces mains calleuses du fait de leur contact avec la terre et avec les climats difficiles, aux horaires inconfortables, que les travailleurs ruraux, en particulier les femmes, ont promu et continuent de le faire.

(...)

Eh bien, je vous invite à développer notre art, à être vigoureux et résilient comme les légumineuses, et à nous unir pour mettre fin à la faim une fois pour toutes.''



Source
images/icones/vatican.gif  ( 910982 )Les litanies de l'humilité recommandées par le Pape François par Chicoutimi (2021-02-15 04:43:42) 
[en réponse à 910928]

Un article de Zenit:

Les litanies de l'humilité, la prière que le pape conseille à ses représentants

13/06/2019


''« Du désir d’être estimé, délivrez-moi, Jésus. Du désir d’être aimé… honoré… loué… préféré… consulté, délivrez-moi, Jésus. » C’est la prière que le pape François conseille aux nonces apostoliques, ses représentants dans le monde, qu’il a rencontrés ce 13 juin 2019, au Vatican.

En les recevant dans le cadre d’une réunion organisée du 12 au 15 juin, il leur a proposé un décalogue des vertus nécessaires à leur mission, et a conclu par cette prière du cardinal Rafael Merry del Val (1865-1930), secrétaire d’Etat et collaborateur de saint Pie X. (...)''



Source
images/icones/mitre4.png  ( 910983 )La prière de communion spirituelle recommandée aussi par François par Chicoutimi (2021-02-15 04:57:48) 
[en réponse à 910982]

Le Pape François recommande également la prière de communion spirituelle rédigée par le Cardinal Merry Del Val.

Un article de Zenit:

Prière du pape François pour une « communion spirituelle »

23/03/2020


''Le pape François a prononcé une prière pour la « communion spirituelle » des baptisés qui ne peuvent actuellement communier de façon sacramentelle, du fait de la pandémie, et suivaient sa messe matinale à Sainte-Marthe, ce lundi 23 mars 2020. (...)

« Les personnes qui ne peuvent faire la communion sacramentelle font maintenant la communion spirituelle », a dit le pape avant de prononcer, toujours en italien, cette prière du cardinal espagnol Rafael Merry del Val (1865-1930):

« À tes pieds, ô mon Jésus, je me prosterne

et je t’offre le repentir de mon coeur contrit qui s’abîme dans son néant

en ta sainte présence.

Je t’adore dans le sacrement de ton amour, l’Eucharistie.

Je désire te recevoir dans la pauvre demeure que t’offre mon coeur;

dans l’attente du bonheur de la communion sacramentelle,

je veux te posséder en esprit.

Viens à moi, ô mon Jésus, pour que je vienne à toi.

Puisse ton amour enflammer tout mon être pour la vie et pour la mort.

Je crois en toi, j’espère en toi, je t’aime. Ainsi soit-il.''



Source
images/icones/hein.gif  ( 910984 )Recherche d'un discours du Pape François... par Chicoutimi (2021-02-15 05:25:19) 
[en réponse à 910982]

- Il s'agit du ''Discours aux participants à la rencontre organisée à l'occasion du 150e anniversaire de la naissance du Serviteur de Dieu le Cardinal Merry del Val'' qui eut lieu le 2 octobre 2015 (Voir). Plusieur sites font mention de cet événement, mais aucune parole du pape n'a été reportée.

- De même, le 3 octobre 2015, le Cardinal Pietro Parolin célébrait une messe à Saint-Pierre de Rome à la mémoire d’un prédécesseur au poste de secrétaire d’État du Vatican pour le 150e anniversaire de sa mort : le cardinal Rafael Merry del Val (Voir). Mais je ne trouve pas le texte de son homélie pour l'occasion.
images/icones/fleche2.gif  ( 910985 )Erratum par Chicoutimi (2021-02-15 05:29:02) 
[en réponse à 910984]

L'article d'Aleteia parle du 150e anniversaire de la mort du Cardinal Merry Del Val, mais il s'agit bien du 150e anniversaire de naissance de ce Serviteur de Dieu.