Le Forum Catholique

http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=905189
images/icones/carnet.gif  ( 905189 )Lettre ouverte à Monseigneur Aupetit par Info Renaissance Catholique (2020-11-18 18:46:20) 

lettre ouverte à Monseigneur Aupetit

Monseigneur,

L’instant de la consternation passé vient celui de l’indignation et de l’analyse. Vous avez tenu hier sur radio Notre-Dame au micro de « Marie-Ange » des propos qu’il convient de rappeler pour l’histoire dénonçant : « les gens qui veulent en faire à leur tête », « communier sur la langue », les accusant de « faire n’importe quoi » et de poursuivre leur « petit business dans leur coin ». Il s’agirait de devenir « sérieux » et d’obéir.
Le code de droit canonique en vigueur prévoit en son canon 212 §3 que les laïcs : « ont le droit et même le devoir de donner aux Pasteurs sacrés leur opinion sur ce qui touche le bien de l’Église et de la faire connaître aux autres fidèles, restant sauve l’intégrité de la foi et des mœurs et la révérence due aux pasteurs et en tenant compte de l’utilité commune et de la dignité des personnes ». C’est fort de ce droit, qui est même un devoir, que je me permets de m’adresser à vous.

J’observe tout d’abord que, durant cet entretien radiophonique, vous n’avez pas eu une parole de compréhension, ni de compassion, pour les catholiques qui ont simplement demandé publiquement, après l’interdiction de tout culte public par le gouvernement, une chose, a priori, banale : pouvoir assister à la messe ! Est-il incongru de penser que souhaiter assister à la messe et y communier n’est pas un « business » mais, pour un catholique, une aspiration légitime, une nécessité vitale et même un devoir ? Vous écrasez ces catholiques de votre mépris donnant la pathétique impression que vous cherchez à reprendre en main votre compagnie après que votre colonel vous a vertement signifié que vous ne teniez pas vos troupes. Votre intervention, brutale, au lendemain d’un contact avec M. Darmanin ne peut apparaître comme le simple fruit du hasard. Reviennent à mon esprit les propos du pape François condamnant le cléricalisme qui « condamne, sépare, frustre, méprise le peuple de Dieu ». Je crains que vous ne soyez tombé dans cette attitude, justement dénoncée par le Saint-Père.

Au mépris du droit vous jetez l’anathème sur les catholiques qui souhaitent communier dans la bouche. En effet, l’instruction de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements Redemptionis Sacramentum prévoit (n 92) « Tout fidèle a toujours le droit de recevoir, selon son choix, la sainte communion dans la bouche ». Ce que le père Rivoire confirmait dans un article récent : « Si un décret général prohibe, même ad tempus, la communion dans la bouche, il est invalide car, si l’évêque diocésain est le modérateur de toute la Liturgie dans son diocèse, par voie législative ou administrative, il ne peut agir contrairement à une loi supérieure (principe de la hiérarchie des normes, c. 135 § 2 du Code Droit Canonique). » (1) Aller contre ce droit c’est faire preuve d’un autoritarisme, dont on croyait que le concile Vatican II avait libéré l’Église.

Concernant le fait que la communion dans la bouche date du VI ème siècle, c’est un fait qu’il serait cependant honnête de compléter par le rappel, sur lequel les historiens s’accordent, que le mode de réception de la communion dans la main n’avait, alors, rien à voir avec ce qu’il est aujourd’hui : « On recevait la sainte Eucharistie sur la paume de la main droite et les fidèles n’avaient pas le droit de toucher la sainte hostie avec leurs doigts, mais ils devaient s’incliner la tête vers la paume de la main et prendre le sacrement directement avec la bouche, donc, dans une position d’inclinaison profonde et non debout »(2). Notons, sous l’aspect purement sanitaire, qu’aucune preuve n’a été apportée que la communion directement sur la langue serait plus dangereuse que la communion dans la main. D’innombrables témoignages attestent, en revanche, que la pratique de la communion dans la main a été l’occasion de sacrilèges et de profanations notamment par la dispersion d’infimes parcelles eucharistiques sur des mains qui ne peuvent être ensuite purifiées, comme le sont, à l’autel, celles du prêtre.

Bien franchement vous donnez à de nombreux fidèles la pénible impression de n’être que, pardonnez-moi l’expression, « le petit télégraphiste » de M. Darmanin, dans une obéissance servile aux autorités politiques qui n’est, malheureusement, pas nouvelle. La tradition est ancienne. Ainsi, au moment des lois de séparation de l’Église et de l’État, Mgr Turinaz, évêque de Nancy, fustigeait : « les catholiques qui sont dominés et aveuglés par une double passion, la passion de la servitude envers l’État et la passion des concessions perpétuelles et universelles ». (Cité par Jean Sévillia in Quand les catholiques étaient hors la loi, p 213). Je vous confesse, bien simplement, ne pas avoir un respect quasi religieux pour les lois de la République. Ce sont les lois de la République qui ont programmé le génocide vendéen, confisqué les biens de l’Église, expulsé les religieux, et qui aujourd’hui légalisent 200 000 avortements par an, l’IMG jusqu’à la naissance, la distribution gratuite de pilules contraceptives aux mineures, etc. Sans doute pourrez-vous comprendre que tous ces faits créent une certaine distanciation avec la sacralité de la loi républicaine.

Enfin, après avoir été médecin des corps vous voici médecin des âmes. A vos enfants qui vous demandent du pain vous jetez des pierres et cela dans un contexte de désastre spirituel et matériel sans équivalent dans l’histoire de notre pays. Il est beaucoup question de ne pas désunir la communauté chrétienne. Louable intention ! Cependant cette recherche de l’unité ne peut se réaliser dans la soumission inconditionnelle aux autorités politiques. Elle doit se faire dans la charité qui est l’amour de Dieu. Ces divisions dans la relation au monde et aux autorités politiques ne sont pas nouvelles. N’est-ce pas saint Grégoire de Naziance qui, déjà, déclarait à propos des évêques de son temps : « Nous servons le siècle et les exigences de la foule. Nous laissons notre bateau aller au gré du vent du moment ».
Simple catholique du rang je n’ai d’autre prétention par ces quelques lignes que de vous signifier que votre propos m’a blessé. Je crains malheureusement ne pas avoir été le seul.

Veuillez agréer, excellence, l’expression de mes sentiments affligés, sereins et déterminés mais respectueux in Christo.
Jean-Pierre Maugendre
Délégué Général


PJ : Concernant la communion dans la main, je me permets de vous adresser le livre de Mgr Schneider : Corpus Christi la communion dans la main au cœur de la crise de l’Eglise
(1) Homme nouveau No 1707 du 14 mars 2020
(2) Mgr Schneider (in Christus Vincit, Contretemps, p 276)

images/icones/ancre2.gif  ( 905193 )Oui, vous n'êtes pas seul... par Paterculus (2020-11-18 20:29:26) 
[en réponse à 905189]

... à avoir été blessé.

Pourquoi tenir davantage compte de l'avis du gouvernement quand il dit que les masques sont utiles que quand il dit qu'ils ne servent à rien ? On aurait aimé la réponse suivante à propos des prêtres qui ne portent pas le masque : "Si vous voulez que nous tenions nos troupes, soyez cohérents !" - Idem pour la nécessité du confinement.

Et puis quelle respectabilité doit-on reconnaître à des gens qui revendiquent de mentir ?
Et, comme vous le soulignez, qui sont des adeptes de la culture de mort ?

Votre dévoué Paterculus
images/icones/carnet.gif  ( 905197 )Lire un article de Mgr Kruijen,Sedes Sapientiae,n° 153 par Jean Kinzler (2020-11-18 21:23:04) 
[en réponse à 905189]

"À PROPOS DE L'INTERDICTION DE LA COMMUNION SUR LA LANGUE"

article de Mgr Christophe J. Kruijen paru dans Sedes Sapientiæ n° 153

Introduction

Suite à la récente épidémie de coronavirus, les évêques catholiques de nombreux diocèses ont proscrit la distribution de la communion dans la bouche. Cette décision draconienne pose de nombreuses difficultés non seulement sur le plan personnel de la conscience des fidèles et des prêtres attachés à cette manière de communier, mais également sur le plan juridique, notamment. Ces difficultés sont encore accrues pour les prêtres et les fidèles attachés à la messe dite tridentine.

Après avoir rappelé précisément la législation en vigueur en matière de distribution de la sainte communion (I), il sera possible d’aborder la question de la validité de l’interdiction de la communion sur la langue (II). Puisque le motif du risque sanitaire est avancé pour justifier l’interdiction en question, il faudra ensuite se demander si ce motif est pertinent (III), avant de détailler quelques caractéristiques de la messe célébrée selon la forme dite extraordinaire du rite romain et de leur impact sur le plan sanitaire (IV).

I. La législation en vigueur
A. L’Instruction Memoriale Domini
Le 28 octobre 1968, le Saint-Siège consulta l’épiscopat mondial sur ordre de Paul VI, notamment sur la question suivante : « Pensez-vous qu’il faille exaucer le vœu que, outre la manière traditionnelle, soit également autorisé le rite de la réception de la communion dans la main ? » Le 12 mars 1969, les résultats de la consultation furent divulgués : sur les 2136 voix exprimées, 1233 répondirent par non (57,7%), 567 répondirent par oui (26,5%), 315 répondirent iuxta modum (14,7%) et 21 votes furent déclarés nuls[1].

Suite à cette consultation, la toute nouvelle Congrégation pour le culte divin publia le 29 mai 1969 l’Instruction Memoriale Domini, que le pape fit insérer dans les Acta Apostolica Sedis. Ce document dispose notamment ce qui suit[2] :

Compte tenu de la situation actuelle de l’Église dans le monde entier, cette façon de distribuer la Sainte Communion [i. e. sur la langue] doit être conservée, non seulement parce qu’elle a derrière elle une tradition multiséculaire, mais surtout parce qu’elle exprime le respect des fidèles envers l’Eucharistie. […] Cette façon de faire, qui doit déjà être considérée comme traditionnelle, assure plus efficacement que la Sainte Communion soit distribuée avec le respect, le décorum et la dignité qui lui conviennent ; que soit écarté tout danger de profanation des espèces eucharistiques. […] Aussi, devant les demandes formulées par un petit nombre de Conférences épiscopales, et certains évêques à titre individuel, pour que sur leur territoire soit admis l’usage de déposer le Pain consacré dans les mains des fidèles, le Souverain Pontife a-t-il décidé de demander à tous les évêques de l’Église latine ce qu’ils pensent de l’opportunité d’introduire ce rite. En effet, des changements apportés dans une question si importante, qui correspond à une tradition très ancienne et vénérable, non seulement touchent la discipline, mais peuvent aussi comporter des dangers qui, comme on le craint, naîtraient éventuellement de cette nouvelle manière de distribuer la Sainte Communion, c’est-à-dire : un moindre respect pour l’auguste sacrement de l’autel ; une profanation de ce sacrement ; ou une altération de la vraie doctrine. […]

Ces réponses [à la consultation de l’épiscopat] montrent donc qu’une forte majorité d’évêques estiment que rien ne doit être changé à la discipline actuelle et que si on la changeait cela offenserait le sentiment et la sensibilité spirituelle de ces évêques et de nombreux fidèles. C’est pourquoi, compte-tenu des remarques et des conseils de ceux que « l’Esprit-Saint a constitués intendants pour gouverner » les Églises [cf. Ac 20, 28], eu égard à la gravité du sujet et à la valeur des arguments invoqués, le Souverain Pontife n’a pas pensé devoir changer la façon traditionnelle de distribuer la Sainte Communion aux fidèles. Aussi, le Saint-Siège exhorte-t-il vivement les évêques, les prêtres et les fidèles à respecter attentivement la loi toujours en vigueur et qui se trouve confirmée de nouveau, en prenant en considération tant le jugement émis par la majorité de l’épiscopat catholique que la forme utilisée actuellement dans la sainte liturgie, et enfin le bien commun de l’Église.

Mais là où s’est déjà introduit un usage différent – celui de déposer la Sainte Communion dans la main – le Saint-Siège […] confie à ces mêmes Conférences la charge et le devoir de peser avec soin les circonstances particulières qui pourraient exister, à condition cependant d’écarter tout risque de manque de respect ou d’opinions fausses qui pourraient s’insinuer dans les esprits au sujet de la Très Sainte Eucharistie, et d’éviter soigneusement tous autres inconvénients.

De plus, en pareils cas, pour que cet usage s’établisse comme il faut, les Conférences épiscopales prendront, après prudent examen, les décisions opportunes, par vote secret et à la majorité des deux tiers. Ces décisions seront ensuite soumises au Saint-Siège, pour en recevoir la nécessaire confirmation, accompagnées d’un exposé précis des causes qui les ont motivées. […]

Cette instruction, rédigée par mandat spécial du Souverain Pontife Paul VI, a été approuvée par lui-même, en vertu de son autorité apostolique, le 28 mai 1969, et il a décidé qu’elle soit portée à la connaissance des évêques par l’intermédiaire des présidents des Conférences épiscopales.

Le dernier paragraphe indique et implique que l’Instruction correspond à un acte de nature législative. Le canoniste Federico Bortoli commente à ce sujet :

Instruction de la Congrégation pour le Culte divin, Memoriale Domini a été préparée sous mandat spécial du pape Paul VI et approuvée par lui. Or nous savons bien que les dicastères de la Curie romaine jouissent uniquement du pouvoir exécutif et qu’ils ont besoin d’une délégation pontificale spécifique pour accomplir des actes de nature législative. Il nous semble bien avoir ici à faire à une intervention législative, d’abord parce que l’Instruction a été préparée par mandat spécial du Saint-Père, mais aussi parce que nous y distinguons deux actes législatifs : d’une part est confirmée une loi universelle, jusque-là non écrite, et de l’autre, simultanément, est prévue la possibilité d’y déroger. C’est la première fois dans l’histoire de l’Église que l’autorité intervient avec une telle clarté à ce sujet et approuve, en la confirmant de façon solennelle et explicite, la coutume millénaire de la communion sur les lèvres. […] On peut donc bien dire que Memoriale Domini confirme la norme universelle qui dit que la communion se reçoit sur les lèvres[3].

Il faut admettre toutefois que la faiblesse inhérente de l’Instruction en question réside dans son caractère ambivalent puisqu’au ferme refus de modifier la loi en vigueur sur la façon traditionnelle de distribuer la sainte communion aux fidèles succède, dans les deux avant-derniers paragraphes, une ouverture de la possibilité de distribuer la communion dans la main[4].

L’impression que l’Instruction Memoriale Domini a paradoxalement ouvert la porte à la diffusion généralisée de la communion donnée dans la main est renforcée par la lettre pastorale qui accompagnait ce document. Celle-ci concédait aux Conférences épiscopales qui le demandaient un indult[5] pour pouvoir distribuer la sainte communion dans la main des fidèles, moyennant un certain nombre de conditions[6] :

Tout en rappelant ce qui fait l’objet de l’Instruction ci-jointe, en date du 29 mai 1969, sur le maintien en vigueur de l’usage traditionnel, le Saint-Père a pris en considération les motifs invoqués à l’appui de Votre demande et les résultats du vote qui est intervenu à ce sujet. Il accorde que, sur le territoire de Votre Conférence épiscopale, chaque évêque, selon sa prudence et sa conscience, puisse autoriser dans son diocèse l’introduction du nouveau rite pour distribuer la Communion, à condition que soient évitées toute occasion de surprise de la part des fidèles et tout danger d’irrévérence envers l’Eucharistie [suivent un certain nombre de normes].

Il résulte de ce texte que la concession de l’indult permettant la distribution de la communion dans la main à une Conférence épiscopale donnée ne signifie pas ipso facto que cette pratique soit autorisée dans tous les diocèses de ladite Conférence, mais que chaque évêque peut, s’il le juge opportun et en conscience, permettre ce nouvel usage sur le territoire de son diocèse. De fait, quelques Conférences épiscopales, de même que quelques évêques à titre individuel, ont fait usage de la possibilité de ne pas appliquer l’indult en question. Cela a été le cas notamment de S. E. Mgr Juan Rodolfo Laise, ofm. cap., évêque de San Luis (Argentine)[7]. Dans une lettre du 7 octobre 1996, le secrétaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi, S. E. Mgr Tarcisio Bertone, faisait savoir à Mgr Laise qu’il avait agi selon le droit et qu’il n’avait pas rompu la communion ecclésiale en ne jugeant pas opportun d’appliquer l’indult dans son diocèse.

Cette lettre suggère au demeurant que le mode d’administrer l’eucharistie ne relève pas seulement du domaine disciplinaire, mais a aussi des implications doctrinales. Ainsi, les luthériens, qui partagent la notion de présence réelle eucharistique (du moins par le biais de la « consubstantiation »), ont-ils maintenu pendant plusieurs siècles, et dans certaines communautés jusqu’à nos jours (notamment aux États-Unis)[8], la distribution de la communion dans la bouche et à genoux. En revanche, les réformés ou calvinistes, pour lesquels la présence du Christ dans l’eucharistie n’est que d’ordre spirituel, supprimèrent immédiatement ce mode de communier.

De manière similaire à la Congrégation pour la doctrine de la foi, la Congrégation pour le culte divin répondit à Mgr Laise dans une lettre du 17 janvier 1997 :

Considérant que Votre Excellence avait le droit d’énoncer des dispositions selon sa conscience et sa prudence pastorale, on ne saurait affirmer que, ce faisant, il a offensé sa Conférence épiscopale, dont les attributions n’incluent pas d’imposer aux évêques une pratique spécifique en la matière.

La conséquence la plus importante des textes cités ci-dessus est que la loi universelle en vigueur dans l’Église catholique dispose jusqu’aujourd’hui que la norme est la distribution de la communion sur la langue, tandis que sa distribution dans la main n’est possible qu’en vertu d’un indult, là où celui-ci a été demandé et concédé.

La loi liturgique universelle en vigueur implique également que les fidèles ont toujours le droit de recevoir la communion sur la langue, tandis qu’il ne leur est permis de la recevoir dans la main qu’en vertu d’un indult accordé par le Saint-Siège.

B. Les documents plus récents
1. La dernière édition du missel romain

Que la communion sur la langue soit la norme, tandis que la communion donnée dans la main est une concession, cela est encore démontré par la formulation de l’Institutio generalis de la troisième édition typique du missel romain promulguée le 20 avril 2000 :

Si la communion est donnée seulement sous l’espèce du pain, le prêtre montre à chacun l’hostie en l’élevant légèrement et dit : Corpus Christi (le Corps du Christ). Le communiant répond : Amen, et reçoit le Sacrement dans la bouche ou bien, là où cela est autorisé, dans la main, selon son choix (no 161).

Par ailleurs, le même document marque une préférence pour la réception de la sainte communion à genoux, qui est mentionnée comme première option :

Les fidèles communient à genoux ou debout, selon ce qu’aura établi la Conférence des évêques. Quand ils communient debout, il leur est recommandé, avant de recevoir le Sacrement, de faire un geste de vénération approprié, que la Conférence des évêques aura établi (no 160).

Par lettre du 1er juillet 2002, la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements a signifié à la Conférence des évêques des États-Unis qu’il n’était pas possible d’interdire aux fidèles de recevoir la communion à genoux[9].

2. L’Instruction Redemptionis Sacramentum

Pour corriger les abus commis dans la célébration des sacrements en général et de l’eucharistie en particulier, la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements publia le 25 mars 2004 l’Instruction Redemptionis Sacramentum, élaborée en collaboration avec la Congrégation pour la doctrine de la foi. Cette Instruction dispose :

Tout fidèle a toujours le droit de recevoir, selon son choix, la sainte communion dans la bouche. Si un communiant désire recevoir le Sacrement dans la main, dans les régions où la Conférence des évêques le permet, avec la confirmation du Siège apostolique, on peut lui donner la sainte hostie. Cependant, il faut veiller attentivement dans ce cas à ce que l’hostie soit consommée aussitôt par le communiant devant le ministre, pour que personne ne s’éloigne avec les espèces eucharistiques dans la main. S’il y a un risque de profanation, la sainte Communion ne doit pas être donnée dans la main des fidèles (no 92).

Une fois encore est affirmé dans un document officiel du Saint-Siège le droit des fidèles de toujours recevoir la communion dans la bouche, sans que soient mentionnées des exceptions à cette règle, y compris là où est permise la communion dans la main qui, là encore, est présentée seulement comme une permission (« on peut lui donner la sainte hostie »)[10]. Federico Bortoli commente justement à ce sujet : « Il me semble incorrect de considérer les deux usages sur le même plan, comme s’ils étaient équivalents, précisément parce que la communion sur les lèvres est la norme générale pour la réception de l’Eucharistie alors que la communion dans la main n’est que l’exception »[11]. Par ailleurs, l’Instruction Redemptionis Sacramentum introduit une nouveauté disciplinaire notable, à savoir l’interdiction de la distribution de la communion dans la main en cas de danger de profanation.

C. La liturgie selon la forme extraordinaire du rite romain
Par le motu proprio Summorum Pontificum du 7 juillet 2007, le pape Benoît XVI a promulgué une loi universelle simplifiant et libéralisant l’usage des livres liturgiques, et notamment du missel romain, en vigueur avant la réforme liturgique postconciliaire. Le 30 avril 2011, la Commission pontificale Ecclesia Dei a publié l’Instruction Universæ Ecclesiæ sur l’application de la lettre apostolique Summorum Pontificum. Cette Instruction comporte cette précision importante :

En vertu de son caractère de loi spéciale, le Motu Proprio Summorum Pontificum déroge, dans son domaine propre, aux mesures législatives sur les rites sacrés prises depuis 1962 et incompatibles avec les rubriques des livres liturgiques en vigueur en 1962 (no 28).

En ce qui concerne la distribution de la communion, ce texte implique qu’il n’est pas possible de la donner dans la main au cours de la messe célébrée selon le missel de 1962, mais seulement sur la langue et à genoux.

II. La question de la validité de l’interdiction de la communion sur la langue
L’interdiction de la distribution de la communion sur la langue dans de nombreux diocèses pose la question de la validité juridique d’une telle disposition. Sur le plan formel, le Père Réginald-Marie Rivoire, docteur en droit canonique, observe en premier lieu à ce sujet :

Notons tout d’abord que ces divers « communiqués », « lettres » et autres « consignes » des évêques frappent par leur imprécision et leur manque de rigueur juridique. Dans leur contenu, il est parfois difficile de faire la part de ce qui relève du conseil, du souhait, de l’exhortation, ou bien de l’obligation. Cela ne facilite guère la qualification canonique du document. Bien rares sont les évêques qui ont pris, en bonne et due forme, un décret, contresigné de leur chancelier[12].

Compte tenu des textes normatifs présentés ci-dessus, le P. Rivoire conclut que, « quand bien même un décret général prohibant, même ad tempus, la communion dans la bouche aurait été pris, un tel décret serait invalide »[13]. En effet, si l’évêque diocésain est le modérateur de la liturgie dans son diocèse, par voie législative ou administrative[14], il ne peut agir contrairement à une loi supérieure, en vertu du principe de la hiérarchie des normes[15]. Or, la norme disposant qu’un fidèle a toujours le droit de recevoir la sainte communion sur la langue émane précisément du législateur suprême, comme on l’a vu plus haut.

Il faut donc répondre que l’interdiction de la communion sur la langue est de soi invalide. À supposer même qu’il soit avéré que la distribution de la communion sur la langue entraîne un risque sanitaire déraisonnable, il serait de toute manière nécessaire que d’éventuelles mesures prises à ce sujet aient un fondement légal incontestable[16], surtout en une matière aussi sensible.

III. La question du risque sanitaire
L’interdiction de la distribution de la communion sur la langue décidée par de nombreux évêques se fonde sur le présupposé implicite, jamais formulé ouvertement, que ce rite liturgique présenterait un plus grand risque de contamination que la distribution de la communion dans la main. Or cela n’est pas démontré. En tous cas, du point de vue historique, la pratique millénaire de la communion administrée sur la langue, même par temps d’épidémie, n’a apparemment pas été un facteur significatif de contamination. S’il en avait été autrement, jamais les responsables ecclésiastiques n’auraient maintenu cette pratique en temps de crise sanitaire.

De manière générale, une agence sanitaire du gouvernement des États-Unis a retenu récemment que, « en l’état actuel, il n’y a pas d’indication permettant d’affirmer la transmission du covid-19 en lien avec la nourriture » et « qu’il y a également très peu de risques de propagation à partir de produits alimentaires ou d’emballages »[17].

L’Institut thomiste de la Faculté pontificale des dominicains à Washington, D.C., a créé un groupe de travail qui a élaboré des directives pour la pastorale sacramentelle dans le contexte des maladies infectieuses. Ce groupe, composé de théologiens et d’experts scientifiques, notamment dans le domaine des maladies infectieuses, a retenu ce qui suit :

Nous avons considéré avec attention la question de la communion sur la langue versus la communion dans la main. Compte tenu des directives de l’Église sur ce point (cf. Redemptionis Sacramentum, no 92) et reconnaissant les jugements et les sensibilités divergents qui sont en cause, nous croyons que, moyennant les précautions énumérées ici, il est possible de distribuer la communion sur la langue sans risque déraisonnable. Les opinions à ce sujet sont variées au sein de la communauté médicale et scientifique : certains croient que la communion sur la langue implique un risque élevé et [même] déraisonnable à la lumière de toutes les circonstances ; d’autres ne partagent pas cette opinion[18].

Après avoir consulté deux médecins qui ont estimé que la communion distribuée sur la langue ou dans la main comportait un risque plus ou moins équivalent, l’archidiocèse de Portland (États-Unis), a ainsi décidé de ne pas interdire la communion sur la langue[19].

Le médecin italien Fabio Sansonna a fait valoir que le covid-19 se transmet par voie aérienne, et non par la salive, tant que celle-ci demeure à l’état liquide (la salive contient par ailleurs un antiseptique naturel, le lysozyme ou muramidase qui est employé comme médicament dans la lutte contre le covid-19). Le Dr Sansonna retient en définitive que ni la communion dans la bouche ni la communion dans la main ne représentent un risque important de contamination au covid-19[20].

En partant du constat que les mains sont la partie du corps la plus exposée au virus, le Prof. Filippo Maria Boscia, président national des médecins catholiques d’Italie, retient que la distribution de la communion dans la main est moins sûre sur le plan hygiénique que de déposer l’hostie sur la langue[21].

La médecin Silvana De Mari a exprimé, elle aussi, la conviction que la communion sur la langue est hygiéniquement la plus sûre pour la santé[22].

Pour des motifs similaires, un groupe de 21 médecins catholiques a fait appel à la Conférence des évêques d’Autriche pour qu’elle supprime l’interdiction de la communion dans la bouche[23]. De fait, le 20 juin 2020, ladite Conférence a mis un terme à cet interdit, tout en continuant à préconiser la communion dans la main[24].

Il semble en effet contradictoire d’insister sans relâche sur la nécessité de désinfecter fréquemment les mains, tout en imposant simultanément la communion dans la main. Certes, il est demandé aux fidèles de désinfecter leurs mains à l’entrée de l’église, mais ce geste ne les empêchera pas de toucher beaucoup d’objets ou de parties de leurs corps, potentiellement contaminés, entre le moment de la désinfection et celui de la communion. S’il est vrai que la communion dans la bouche comporte un risque potentiel lié au contact, toujours possible, avec la langue ou les lèvres du fidèle, cette manière de distribuer la communion évite en revanche totalement les risques liés au contact avec les mains des fidèles. Les mesures décidées par de nombreux évêques prescrivent donc un mode de communier dont il n’est pas vraiment certain qu’il soit plus sûr du point de vue sanitaire, et qui pourrait même être moins sûr que la communion sur la langue.

IV. Précisions sur quelques caractéristiques de la messe célébrée selon l’usus antiquior et de leur impact sur le plan sanitaire
On entend fréquemment dire que la distribution de la communion dans la bouche ne serait pas hygiénique ou du moins qu’elle le serait moins que la communion dans la main. Or il convient de situer la pratique de la communion sur la langue dans le contexte plus ample des normes liturgiques en vigueur pour la célébration de la messe selon la forme extraordinaire du rite romain, normes qui comportent plusieurs dispositions ayant un impact concret sur les conditions d’hygiène dans lesquelles est distribuée la sainte communion.

Premièrement, ces normes prévoient que le prêtre se lave soigneusement les mains dès son arrivée à la sacristie (et cela pas seulement depuis l’épidémie du coronavirus !).

Deuxièmement, le prêtre est tenu de joindre constamment le pouce et l’index (purifiés à nouveau lors du lavabo) à partir de la consécration du pain, en sorte qu’en-dehors des hosties consacrées il ne touchera plus aucun objet potentiellement contaminé jusqu’après la distribution de la sainte communion et la purification des vases sacrés.

Troisièmement, les communiants sont à genoux pour communier. Il ne s’agit pas là d’un détail sans importance, car, abstraction faite de la valeur religieuse de ce geste manifestant l’adoration de la présence substantielle du Christ dans l’eucharistie, cette position des fidèles facilite grandement la distribution de la communion dans la bouche, en limitant considérablement le risque de contact avec les lèvres ou la langue des fidèles. En effet, tandis qu’il n’est pas toujours facile de déposer l’hostie dans la bouche d’un fidèle debout devant le prêtre, surtout si celui-ci est de petite taille et que celui-là est grand, les fidèles agenouillés devant le banc de communion sont exactement à la bonne hauteur permettant de leur distribuer aisément et sûrement la communion dans la bouche. De plus, le prêtre et le fidèle ne se font pas face à la même hauteur, ce qui limite les risques de projections directes.

Quatrièmement, l’usage du plateau de communion renforce la sécurité de la distribution de la communion, dans la mesure où le prêtre n’est pas tendu par crainte que l’hostie chute à terre.

Cinquièmement, enfin, il convient aussi de tenir compte du fait que les fidèles fréquentant les messes célébrées selon l’usus antiquior sont habitués à l’administration de la sainte communion sur la langue, à laquelle ils ont été normalement formés avant leur première communion.

Ce qui précède implique qu’il faut tenir compte des spécificités liturgiques de la messe célébrée selon le missel de 1962 lorsqu’il est question de la distribution de la communion sur la langue.

Conclusion
Compte tenu de la législation universelle en vigueur ayant trait au mode d’administrer la sainte communion sous l’espèce du pain, qui n’a pas été modifiée par l’autorité compétente, il serait juste que les autorités ecclésiastiques concernées mettent un terme à la prohibition de la distribution de la communion sur la langue.

Pour les lieux où la messe est célébrée selon la forme extraordinaire du rite romain, ce serait l’occasion de réaffirmer le droit déjà garanti par l’Instruction Universæ Ecclesiæ sur l’application de la lettre apostolique Summorum Pontificum en son no 28[25]. Ainsi, la communion lors d’une messe dans la forme extraordinaire peut et doit être toujours reçue sur la langue.

Mgr Christophe J. Kruijen

Mgr Christophe J. Kruijen est prêtre du diocèse de Metz. Il a travaillé auprès de la Congrégation pour la doctrine de la foi de 2008 à 2016. Docteur en théologie dogmatique (Angelicum, Rome), sa thèse a obtenu le prix “Henri de Lubac” 2010. Elle a été publiée sous le titre Peut-on espérer un salut universel ? Étude critique d’une opinion théologique contemporaine concernant la damnation (Éditions Parole et Silence, 2017), ouvrage primé par l’Académie française en 2018.



[1] Cf. Federico Bortoli, La distribution de la communion dans la main. Études historiques, canoniques et pastorales, trad. de l’italien par Guillaume Luyt, Paris – Perpignan, Artège, 2019, p. 94 [abrégé : F. Bortoli].

[2] Les soulignements sont nôtres, ici comme ailleurs.

[3] F. Bortoli, pp. 250-251.

[4] Voir à ce sujet les observations critiques de Jean Madiran, « Le processus de la communion dans la main », Itinéraires, 3e supplément au no 135, juillet-août 1969 (reproduit dans Nouvelles de chrétienté, 5 septembre 2009 : http://www.revue-item.com/556/le-processus-de-la-communion-dans-la-main/).

[5] En droit canonique, l’indult est un acte administratif particulier par lequel une autorité ecclésiastique accorde une grâce. Il est concédé en règle générale par rescrit (à la suite d’une requête) ou, dans certains cas, par un motu proprio, et peut revêtir la forme matérielle de la dispense (dérogation à la loi dans un cas particulier) ou du privilège.

[6] Pour la France, voir la lettre du 6 juin 1969 du cardinal Benno Gut, préfet de la Sacrée Congrégation pour le culte divin, en réponse à la demande présentée par la Conférence des évêques de France.

[7] Mentionnons quelques autres exemples récents : par décret du 7 janvier 2007 (avec recognitio de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements), la Conférence épiscopale du Kazakhstan a décidé que, sur son territoire, la communion doit être distribuée exclusivement dans la bouche. Par décret du 27 avril 2009, le cardinal Carlo Caffarra, archevêque de Bologne, a décidé, en raison de cas répétés de profanations eucharistiques et de manques de respect, que les fidèles ne peuvent recevoir la communion que sur la langue dans trois des églises les plus importantes de l’archidiocèse. Par décret du 6 janvier 2016, S. E. Mgr Krzysztof Białasik, évêque d’Oruro (Bolivie) a choisi de ne plus appliquer l’indult permettant la communion dans la main et ce, afin d’éviter les profanations eucharistiques et de permettre une réception de l’eucharistie la plus respectueuse possible. Le 1er février 2020, S. E. Mgr Cyprian Kizito Lwanga, archevêque de Kampala (Ouganda), a pris un décret similaire et ce, pour les mêmes motifs.

[8] Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Communion ; https://en.wikipedia.org/wiki/Eucharist_in_Lutheranism.

[9] Cf. Notitiæ 38 (2002), pp. 582-584 (cité dans F. Bortoli, p. 206). Voir dans le même sens Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, Instruction Redemptionis Sacramentum, 25 mars 2004, no 91.

[10] Dans une réponse à un dubium, la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements a affirmé : « Il ressort clairement des documents du Saint-Siège que, dans les diocèses où le pain eucharistique est déposé dans la main des fidèles, le droit reste entier pour ceux-ci de le recevoir dans la bouche. Ceux qui obligent les communiants à recevoir la sainte communion uniquement dans la main comme ceux qui refusent aux fidèles de recevoir la communion dans la main dans les diocèses qui ont cet indult agissent donc contre la règle » (Notitiæ, mars-avril 1999, pp. 160-161).

Il s’ensuit qu’au cours de la messe célébrée selon le missel de Paul VI, les fidèles ont un droit de recevoir la communion dans la main, là où l’indult accordé à la suite de l’Instruction Memoriale Domini est en vigueur et lorsque tout risque de profanation est exclu. Ainsi, la formule « on peut lui donner » rappelle que ce droit n’est pas inconditionnel puisqu’il dérive d’une dérogation à la loi générale. Tout fidèle ne possède donc pas toujours ce droit (cas d’un diocèse n’ayant pas demandé l’indult ou risque de profanation), tandis que le droit de recevoir la communion dans la bouche vaut sans exception.

[11] F. Bortoli, p. 210.

[12] Réginald-Marie Rivoire, « Coronavirus : les évêques ont-ils le droit d’interdire la communion sur la langue ? », L’Homme nouveau, no 1707, 14 mars 2020, pp. 6-7, ici p. 6 [abrégé : R.-M. Rivoire].

[13] R.-M. Rivoire, p. 6.

[14] Cf. can. 835 § 1 ; 838 § 1 ; § 4 CIC.

[15] Can. 135 § 2 CIC : « Le pouvoir législatif doit s’exercer selon les modalités prescrites par le droit ; […] une loi contraire au droit supérieur ne peut être validement portée par un législateur inférieur ».

[16] Le cas n’est pas ici celui d’une possible dispense, de la part de l’évêque diocésain, d’une loi disciplinaire universelle portée par l’autorité suprême, au sens du can. 87 § 1 CIC.

[17] Centers for Disease Control and Prevention, 22 avril 2020 (https://www.cdc.gov/coronavirus/2019-ncov/faq.html#How-COVID-19-Spreads).

[18] Working Group on Infectious Disease Protocols for Sacraments & Pastoral Care, Guidelines on Sacraments and Pastoral Care, 28 avril 2020, pp. 9-10.

[19] Cf. https://www.catholicworldreport.com/2020/03/04/portland-archdiocese-coronavirus-or-no-communion-can-be-received-on-the-tongue/.

[20] Cf. https://www.lanuovabq.it/it/comunione-in-bocca-nessun-rischio-per-la-salute (3 mai 2020).

[21] Cf. https://www.lafedequotidiana.it/boscia-medici-cattolici-comunione-sulla-mano-piu-contagiosa-di-quella-sulla-lingua/ (10 mai 2020).

[22] Cf. https://www.lafedequotidiana.it/silvana-de-mari-da-medico-dico-che-la-comunione-sulla-lingua-garantisce-salute-ed-igiene/ (24 mai 2020).

[23] Cf. https://www.kath.net/news/71961 (15 juin 2020).

[24] Cf. https://www.bischofskonferenz.at/dl/umOlJmoJKLonJqx4KJKJKJKLokkM/Rahmenordnung_liturgische_Feiern_innerhalb_und_au_erhalb_des_Kirchenraums.pdf (20 juin 2020).

[25] Dans ce numéro 28, il est dit que les mesures législatives sur les rites sacrés depuis 1962 ne s’appliquent pas à la forme extraordinaire du rit romain. Or, on peut montrer que seule la distribution de la communion sur la langue est en vigueur dans cette forme. En effet, par l’Instruction Dominus Salvator Noster du 26 mars 1929 en son no 5, il est prescrit de « se servir d’un plateau en argent ou en métal doré, sans aucune gravure, de quelque sorte que ce soit, à l’intérieur, que les fidèles tiendront eux-mêmes sous le menton ». L’indication explicite du menton montre positivement que seule la distribution sur la langue est en vigueur dans la forme extraordinaire. Cette mention du menton sera reprise dans le ritus servandus du missel romain de 1962 dans le no 7 du X : « Ensuite il fait tomber dans le calice les fragments qui pourraient se trouver sur le plateau tenu sous le menton des communiants. »

18 NOVEMBRE 2020https://www.chemere.org/blog/2020/11/18/communion-sur-la-langue?fbclid=IwAR0pDHp347KzUfE37VCdxiyKnRGyx4Ft9XME-KRDQCIUEY1BlIdQTlAyojU
images/icones/fleche2.gif  ( 905204 )le problème est que Monseigneur est de mauvaise foi par jejomau (2020-11-18 22:59:19) 
[en réponse à 905189]

Je rejoins à 1000% tout ce que vous dites et sans nul doute votre expérience ne peut que conforter dans la Foi un "commençant" ou quiconque est de bonne foi, près de Dieu. Cette personne s'y retrouve..

Hélas, Mgr a soit, perdu la Foi, et il ne reste plus qu'à prier pour lui car tout ce que nous pourrons dire est vain. Il s'en moque.... Soit il a la Foi mais plus la Charité préférant servir d'autres maîtres ! Dés lors, c'est un "méchant" qui n'aura que faire de la Vérité, de la Beauté et de la Pureté avec laquelle on s'adresse à Dieu et pourquoi Il doit être "Premier Servi"

Je vous remercie beaucoup en tout cas, pour ma part, pour la lecture de cette belle lettre
images/icones/neutre.gif  ( 905207 )Bravo et merci par Non volumus ignorare (2020-11-19 08:09:42) 
[en réponse à 905189]

tout est dans le titre
images/icones/neutre.gif  ( 905211 )Très très bon. par ReneComte (2020-11-19 10:09:43) 
[en réponse à 905189]

Très bon courrier.
Ah l'Eglise "mondaine", on aurait pu ajouter sa quasi canonisation du premier ministre de l'avortement enterré en grandes pompes, ou le concert en tenus d'abattoir dans la cathédrale de notre dame, son incendie et la non dénonciations des protocoles de sécurité largement défaillant, la non voix de révolte quand on a osé proposer un geste "architectural". Mille raisons d'être scandalisée, la lettre cruelle envers l'Abbé Pagès. La liste n'est que trop longue.
Mais quand on porte la légion d'honneur (ne fait-elle pas trop d'ombre à la croix voisine sur le clergyman), on rend des comptes !
images/icones/carnet.gif  ( 905212 )Lettre ouverte d'une jeune catholique à Mgr Aupetit par vistemboir2 (2020-11-19 10:18:22) 
[en réponse à 905189]

Source : L'Incorrect : "un petit business dans leur coin" : la réponse dune fidèle à Monseigneur Aupetit

Monseigneur,

Suite à votre intervention sur radio Notre-Dame, c’est avec beaucoup d’émotion que je vous écris aujourd’hui.

Élevée dans une famille « moderne », née de parents divorcés, j’ai vécu une enfance dorée baignée dans le multiculturalisme et l’amour.

Je ne suis pas catholique de souche. Baptisée à un an, l’école privée m’a permis de faire ma première communion à l’âge raisonnable de huit ans, comme nombre de mes contemporains. En dehors de quelques rares occasions, je n’avais jamais assisté à la messe. Je n’en ressentais pas le besoin. Jésus était amour, pourquoi aurait-il souhaité que je me réveille à l’aube plutôt que de profiter d’une grasse matinée ? Programme bien plus agréable après une soirée arrosée.

Ce repas auquel quelques prêtres osaient parfois m’inviter ne me tentait guère. L’amour je le partageais en famille et avec mes amis, quotidiennement et sans contrainte. Pourquoi ai-je donc changé ? Parce que l’Amour est exigeant. Cette exigence nous élève et nous transforme.

À 23 ans je rencontrais l’homme qui deviendrait mon mari. Il était ce que l’on peut appeler un « catholique traditionaliste », attaché à la forme extraordinaire de la messe.  À l’époque, je ne connaissais rien de vos querelles de clochers. Pour moi les catholiques allaient à la messe tous les dimanches, et tous communiaient dans la main comme on me l’avait appris. Il n’existait pas d’alternative. Je fus bouleversée de voir mon futur mari à genoux, la bouche ouverte, afin de recevoir la Sainte Communion. Cette position, à la fois fière et humble, me semblait étrangement incongrue et fascinante. A mon interrogation il répondit simplement : « Dans cette hostie se trouve réellement Dieu. Nous ne nous permettons pas de le toucher avec nos mains ». Je n’ai plus jamais communié dans la main depuis. Je suis toujours étonnée de voir combien cela choque. Bien plus que le fait qu’il est interdit, au commun des mortels, de toucher la reine d’Angleterre.

Monseigneur, j’étais jeune et j’étais en quête d’absolu. Vos messes dépourvus d’ornements, la communion dans la main, l’effacement de la dimension sacrificielle, l’oubli de l’importance du sacrement de réconciliation… tout cela ne me l’offrait pas. La manière de prier influe sur la manière de croire. Dieu est beauté, et il est bien plus grand que n’importe quel monarque terrestre. Il a donc le droit au plus somptueux décor et au plus grand respect. La communion sur la langue en fait partie. Comment osez-vous, Monseigneur, ne pas réfuter que communier sur la langue participerait à la propagation de l’épidémie ? Dieu porterait-il la mort, lui qui est la Vie ?

Évidemment, je ne demande pas au gouvernement de comprendre la transsubstantiation, mais à vous, notre pasteur, je vous demande d’en témoigner !

Vous nous traitez d’incultes, car nous sommes attachés à une tradition qui date « seulement » du VIème siècle ! Attachons-nous plutôt à la raison pour laquelle cette pratique a évolué à cette époque. Pourquoi vouloir à tout prix retourner à l’Eglise primitive ?  Ce n’est pas inutilement que Mère Thérèsa parlait de la communion dans la main comme « le grand malheur de notre monde actuel ». Saint Jean-Paul II assurait également ne pas être en faveur de cette pratique et ne pas la recommander. Faut-il rappeler que communier dans la main demande une autorisation spéciale ? Il s’agit donc bien d’une exception et ne devrait en aucun cas constituer une règle.

Monseigneur, je communie sur la langue et à genoux, car si Dieu se trouve réellement dans cette hostie, je n’imagine pas comment il pourrait en être autrement.

Je suis profondément peinée que vous puissiez qualifier notre attitude comme étant individualiste et égoïste. Non, nous ne faisons pas « les choses de notre côté ». Nous luttons pour rétablir le culte public dû à Notre Seigneur, c’est là son droit. Nous rendons à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui lui appartient. Les catholiques sont extrêmement obéissants. Ils respectent les lois et payent leurs impôts. Mais lorsque les mesures de la République sont contraires aux lois de Dieu, nous devons nous y opposer.

Aujourd’hui je n’ai pas entendu un pasteur, mais un médecin plein de morgue et de mépris pour cette frange traditionnelle. Vous parlez de mesures d’hygiène alors qu’il faudrait nous parler de notre âme.

Le gouvernement supprime la messe et vous le remerciez pour ce dialogue constructif. Vous nous incitez à nous taire, sous la menace de ne pas avoir de messes à Noël. Vous insinuez qu’à cause de nous, qui osons encore communier sur la langue, arriérés que nous sommes, vous avez essuyé un refus du Premier ministre. Quand bien même cela serait vrai *, cela aurait peu d’importance. J’ai renoncé au confort d’une vie sans contrainte, parce que Dieu m’a offert l’absolu. On ne transige pas avec l’absolu pour plaire à un gouvernement qui réduit nos droits telle une peau de chagrin. Il ne nous respecte pas car nous avons honte de ce que nous sommes. Nous demandons du bout des lèvres et baisons leurs mains quand ils nous accordent ce qui nous revient de droit.

Aujourd’hui, face à tant d’incertitudes et de perte de repères, je suis fière d’être catholique. Je désire servir Dieu chaque jour de ma vie.

Monseigneur, puisque vous insinuez que nous portons la responsabilité de cette nouvelle interdiction, j’ose rappeler que ce sont les mêmes catholiques que vous insultez aujourd’hui qui vous ont permis de réintégrer les églises en mai. A l’époque vous aviez bien menacé d’aboyer, mais nous n’avons rien entendu… Je découvre maintenant vers qui se tourne votre rage et votre mépris. Fort heureusement, les chiens aboient mais la caravane passe…

                Je vous prie d’agréer, Monseigneur, l’expression de ma respectueuse considération, et vous assure de nos prières,
               
Olympia De Poortere (Requérante dans l’affaire qui a donné lieu à l’ordonnance du référé du Conseil d’État du 7 novembre 2020)


images/icones/neutre.gif  ( 905213 )Merci à vous Olympia par ReneComte (2020-11-19 10:33:15) 
[en réponse à 905212]

Très très bonne lettre touchante de quelqu'un qui a aussi découvert la tradition après que l'Eglise, devenue mondaine, le lui ai caché pendant des dizaines d'années.
Merci pour cette rédaction !
images/icones/fleur.gif  ( 905214 )Placet ! par JVJ (2020-11-19 11:10:26) 
[en réponse à 905212]

Bravissimo Madame.

Pour bien des évêques, la messe traditionnelle sur laquelle Benoît XVI avait dit et fait tant de belles choses, est une simple marotte esthétisante. Ils n'en tirent aucun profit par ailleurs et semblent comme des poissons dans l'eau dans les messes adaptables en permanence dans les liturgiques qu'ils président.

Si le pontificat avait pu durer plus longuement, ils auraient bien été obligés, bon gré mal gré, de s'aligner un peu plus sur la pensée de Benoît XVI.
Combien de séminaires et d'abbayes ont suivi les recommandations du pape sur la messe de St-Pie V ? Pas même les Saint-Martin je crois, qui doivent se sentir surveillés (par les/des évêques, on y revient !).

Combien d'évêques sous Benoît XVI ont-ils appris la messe de St-Pie V ? Combien se permettraient de reprendre des fidèles qui communient de dix manières différentes quand ils voient cela ? Parfois, ne mettant l'hostie dans la bouche que sur la bas-côté (et encore, je ne me retourne pas pour suivre les choses). A Kergonan cet été, j'ai vu une famille (curieux qu'elle vienne jusque-là à la messe conventuelle) aller communier (seul le père fut freiné par un moine, mais la mère et la fille ont communié). Ils étaient au même niveau que moi, sont restés assis tout au long de la messe, ne se sont jamais signés, ne suivaient absolument rien. Ensuite à la librairie, ils regardaient les pots de confiture. Tout le monde pense que communier est un dû, comme une action à faire de droit. Tout le monde sortant des bancs comme un seul homme...

images/icones/ancre2.gif  ( 905259 )J'apprécie particulièrement... par Paterculus (2020-11-19 21:24:06) 
[en réponse à 905212]

... le passage suivant :

Vous nous traitez d’incultes, car nous sommes attachés à une tradition qui date « seulement » du VIème siècle ! Attachons-nous plutôt à la raison pour laquelle cette pratique a évolué à cette époque. Pourquoi vouloir à tout prix retourner à l’Eglise primitive ?


Elle aurait pu ajouter : "Vous, vous êtes bien attaché à un missel qui ne date que du XXème siècle !"
Bravo Madame
VdP
images/icones/fleche3.gif  ( 905219 )Bien mais ça ne suffit pas par Ptitlu (2020-11-19 13:19:09) 
[en réponse à 905189]

Monseigneur s'en fiche des lettres et des commentaires sur Twitter. Il ne voit que son portefeuille, constitué des ruisseaux ininterrompus du denier du culte et des flots de subventions d'état pour les activités sociales (écoles, migrants, publics difficiles, jeunesse etc)

Allons plus loin : coupons les versements du denier du culte là où les évêchés se fichent des catholiques et refusent de faire leur travail d'évêques catholiques, tout simplement !
images/icones/neutre.gif  ( 905226 )voilà déjà bien longtemps par Pueri Dominum (2020-11-19 15:27:07) 
[en réponse à 905219]

que cela est fait et que nous ne donnons qu'à la FSSP et quelques autres communautés !

Au moins, on est certain de ne pas financer indirectement le CCFD ou la JOC.

Pueri Dominum.
images/icones/iphone.jpg  ( 905228 )Ce genre d’appel m’a toujours fait marrer... par XA (2020-11-19 16:22:03) 
[en réponse à 905219]

Tellement ridicule... Le grand frisson ahah

Là où en revanche j’ai pleuré, c’est en lisant des fidèles soi-disant catholiques écrire:


Chers amis,
En rentrant chez moi ce soir, une enveloppe du diocèse m'attendait !
Etait-ce la réponse tant attendue de notre père Mgr Aumonier, accédant charitablement à l'humble et ancienne demande de quelques modestes fidèles ?
Que nenni, il s'agissait de la nouvelle campagne du denier du culte assortie de cette belle citation de notre pape François : "La joie de l'évangile est pour tout le peuple, personne ne peut être exclu."
Personne ne peut être exclu ? Vraiment ?
Puisque nous ne comptons pas, demain, mon enveloppe prépayée partira vide pour manifester notre statut d'invisible de l'Eglise.
Prions bien pour les âmes du purgatoire en ce mois de novembre.
In Christo rege


Kyrie eleison.
images/icones/4b.gif  ( 905236 )Je ne vous comprends pas par Adso (2020-11-19 17:40:52) 
[en réponse à 905228]

Vous accepteriez de donner à des gens qui emploient votre argent à détruire l'église (à un degré ou à un autre) ?

Dans le doute, je préfère donner les sous de la quête ou mon obole annuelle, à des prêtres qui les emploieront pour des nécessiteux (j'en connais qui aident matériellement des familles par exemple)
Par contre je n'ai aucune pitié financière pour ceux qui dépensent des centaines d'euros par an pour des bêtises (Un Kakemono pour le carême, des feuilles de messe insipides...) organisent des concerts de musique profane, ou plus grave, reversent à des associations douteuses...

Par contre je suis d'accord avec vous, les appels aux boycotts grandiloquents, ne servent à rien


images/icones/iphone.jpg  ( 905238 )Deux choses: par XA (2020-11-19 18:13:14) 
[en réponse à 905236]

- les évêques dans leur ensemble apprécient peu les tradis. Leurs menaces de boycott ne peuvent que les faire sourire, le Denier n’étant qu’une obligation morale. Le don étant par essence anonyme, nul ne pourra justifier d’avoir soutenu une quelconque institution ecclésiale en lieu et place du Denier.
Je pense personnellement que bien des catholiques traditionnels négligent cela.
Je pense que plus ils écrivent PLUS UN SOU POUR LES ÉVÊQUES. moins ils s’habituent à soutenir des Institutions ou Fraternités sacerdotales.
Et en plus, personne ne pourra dénoncer leur discours. Quelle honte et quelle misère.
Trempez un Ptilu dans de l’eau tiède. Qu’en reste-t-il ?

- ce pauvre type du diocèse de Mgr A. trouve bénin de retourner une enveloppe pour endetter le diocèse. Et il encourage ses lecteurs. Quelle honte.

Christe eleison.
images/icones/5b.gif  ( 905241 )d'accord, je saisis mieux par Adso (2020-11-19 19:32:59) 
[en réponse à 905238]

votre pensée. C'est très juste !
images/icones/idee.gif  ( 905349 )Plutôt que pas un sou pour les évêques, pas un sou pour les évêques indignes ? par Ptitlu (2020-11-21 00:22:24) 
[en réponse à 905238]

Les relations entre les tradis et les évêques sont déjà tendues, les évêques voulant bien des ressources et vocations des tradis mais pas de leurs messes, ils sont obligés de subir les dernières pour capter un peu des premières et surtout des secondes (une vocation diocesaine sur trois vient maintenant des tradis ou biritualistes, la quasi-totalité dans certains diocèses).

Même si cette crise va certainement laisser des traces, faut il vraiment s'étonner qu'un Mgr D'Ornellas décourage les catholiques de manifester ou que l'ex-prof de l'enseignement professionnel public Mgr Percerou se "desolidarise" des manifs à Nantes (et même un peu plus) ? Qu'un évêque de Valence qui est déjà allé prêcher à la mosquée il y a 3 semaines essaie maintenant de décourager les manifestants de Valence (sans succès, ils ont remis ça le 22/11) ?

Dans l'ensemble ça ne changera pas les dynamiques (en faveur des tradis toutes tendances) ni ne brisera les équilibres. Peut être - je connais des fidèles de toutes tendances et je discute avec eux, ici et ailleurs - cela en encouragera certains à être plus courageux ou à l'exiger de leurs curés. Je connais des curés NOM qui ont été sollicités et s'y sont mis depuis le 8/11, sous diverses formes.

Plutôt que de dire stop le denier du culte, changeons l'angle. Il y a des diocèses et des paroisses ou des entités courageuses, catholiques vraiment en actes, et d'autres qui le sont moins.

Le denier est un devoir - je donne, pas toujours en argent sonnant du reste - mais donnons à ceux qui le méritent vraiment. Et encourageons à donner, mais à ceux qui le méritent vraiment.

Ce n'est pas ce qui manque, même hors instituts traditionnels ou proches de la Tradition.

images/icones/mitre4.png  ( 905234 )Puisqu'il est question de serment de fidélité par Regnum Galliae (2020-11-19 17:22:55) 
[en réponse à 905189]

voici ce que doit jurer un clerc avant d'exercer une fonction au nom de l'Eglise (donc a fortiori un évêque)

Je suivrai et favoriserai la discipline commune de toute l’Eglise, et je maintiendrai l’observance de toutes les lois ecclésiastiques, surtout de celles qui sont contenues dans le Code de Droit canonique.




images/icones/neutre.gif  ( 905235 )plus précisément par Regnum Galliae (2020-11-19 17:30:11) 
[en réponse à 905234]

L’engagement :
Avant d’être ordonné, le futur évêque prend devant toute l’assemblée les engagements au bon exercice de sa mission au nom du Christ. Il promet :
- de servir le peuple de Dieu et d’annoncer l’Évangile du Christ
- de garder la pureté et l’intégralité du dépôt de la foi selon la tradition reçue des apôtres
- de construire le corps du Christ qui est l’Église
- d’obéir fidèlement au successeur de Pierre
- de prendre soin du peuple qui lui est confié et de le diriger sur le chemin du salut, avec les prêtres, les diacres et les collaborateurs de son ministère
- d’accueillir au nom du Seigneur, les pauvres, les étrangers et tous ceux qui sont dans le besoin
- de partir à la recherche de ceux qui s’égarent
- d’intercéder sans relâche auprès de Dieu pour le peuple
- de remplir de façon irréprochable la fonction de grand prêtre et de pasteur.
ici
images/icones/1e.gif  ( 905348 )Pour la messe sur Twitter "mettez le feu dans les diocèses" par Ptitlu (2020-11-21 00:06:30) 
[en réponse à 905189]

Source : le pape en déplacement à Rio

https://mobile.twitter.com/PourLaMesse/status/1329826957152952322

Démocratie dans l'Église ils avaient dit
Esprit Vatican II ils disaient
Le rôle des laïcs, sus au cléricalisme !

Et quand les laïcs s'organisent vraiment et que ça change des sinistres EAP et des équipes de fleurissement (âge moyen 70 balais), 1/nos évêques ne sont pas prêts et 2/ils font du cléricalisme.