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images/icones/marie.gif  ( 900585 )Mélanie Calvat : malade mentale ou mystique dévoyée ? par Candidus (2020-09-15 13:36:52) 

Le fil sur Marthe Robin et le récit de sa mort, très similaire à celle de Mélanie Calvat, m’ont poussé à parcourir à nouveau l’autobiographie de Mélanie (Vie de Mélanie Calvat, Bergère de la Salette) écrite en 1900 (54 ans après l’apparition) “pour obéir à [son] confesseur”.

Dans ce livre, la voyante de la Salette se présente dans un style sirupeux, à travers des scènes saint-sulpiciennes à souhait, comme une enfant favorisée des plus hautes expériences spirituelles, vivant dans l'intimité de personnages célestes, sujette à des visites fréquentes de l'Enfant Jésus (“mon Frère”) qui la nourrit physiquement, joue à “cache-cache” avec elle, et surtout se transforme en son précepteur pour l’introduire dans les sphères de la haute mystique.

Mélanie à cette époque revit la Passion du Christ, “surtout les vendredis...” : “le sang coulait [de mes] plaies qui [...] ensuite se fermaient d’elles-mêmes sans laisser de traces” (Ibid.). Quelques fois, ses stigmates se maintiennent “durant tout le temps du carême” - et personne ne semble s’en apercevoir… mais c’est vrai qu’elle prétend qu’elle passait plusieurs semaines seules dans la forêt, nourrie par Jésus.

Dans cette forêt, Mélanie se présente comme un nouveau St François d’Assise. Voici la scène qu’elle raconte :

“Les loups venaient ordinairement ensemble à l’heure fixée, les renards venaient ensemble ainsi que les lièvres, les chamois et les oiseaux. (Un serpent vint aussi, mais fut renvoyé.) Une fois arrivés, chacun de ces animaux prenait la place qui lui avait été assignée et écoutait. Puis dès qu’ils entendaient la fin qui était à peu près celle-ci : Sit nomen Domini benedictum ! [Mélanie connaît le latin ?] Ils faisaient les fous ; surtout les renards faisaient des espiègleries à leurs confrères loups : ils les mordaient à l’oreille, à la queue ; ils donnaient des tapes avec leur patte aux lièvres et les faisaient rouler ; ils tiraient en arrière les petits chamois par leur petite queue, etc. Dès que je leur disais de se retirer, tous partaient.” (Ibid.).

L’éducation reçue par Mélanie dépasse en qualité tout ce que l’on pourrait imaginer ; elle écrit : “Mon Frère [Jésus] a été aussi mon instituteur, puisque c’est de Lui que j’ai tout appris ce que je sais” Jésus “me faisait connaître [Dieu], il me parlait de la rectitude d’intention [...], m’instruisait amoureusement sur les vérités de la foi [...] en un seul Dieu incréé, éternel, et en Jésus-Christ Dieu et homme ; en la très sainte Trinité des Divines Personnes dans une seule Essence, etc. et autres vérités révélées. Il m’enseignait que les œuvres procèdent de la foi, qu’avec la foi viennent les œuvres et qu’il n’y a que les œuvres de la foi, produites par la foi, qui donnent la justification ; que la foi en Jésus-Christ nous a été donnée, semée dans le saint baptême ; que notre foi doit être entière et ferme ; que la racine inébranlable de votre foi est en Dieu, vérité infaillible ; que par tous les efforts de notre raison humaine et surhumaine, nous n’arriverons jamais à comprendre Dieu et ce qu’est Dieu ; que Dieu le Père est éternel, immense, infiniment bon ; qu’il sait, qu’il peut tout, etc. Le Fils aussi... le Saint-Esprit aussi... et que bien qu’il en soit ainsi, il n’y a pas trois éternels, trois tout-puissants, trois infinis, trois immenses : c’est la Trinité.” (ibid.)

Jésus lui a donné des cours de christologie : “Sachez, ma fille, que Jésus-Christ avait deux volontés, l’humaine et la divine, et que par amour pour le genre humain, il rejeta toujours l’humaine et fit toujours la volonté divine.” (ibid.)

Le résultat de ces années d’enseignement sera à la hauteur de l’illustre Maître de Mélanie, voici comment elle le décrit :

Elle [l’âme qui bénéficie de ces enseignements, donc elle, Mélanie] reçoit “cette Éternelle Lumière de la présence du Très-Haut qui pénètre tout, qui voit tout, sait tout et renferme tout en soi ; lumière fixe et productrice, lumière active et immobile, lumière bienfaisante et amoureuse de l’éternel Amour, lumière de la science incréée qui pénètre le cœur, l’embrase, l’éclaire et le fixe dans l’amour divin, lumière très éloquente dans son silence apparent ; en même temps qu’elle annihile l’âme dans la connaissance de ses profondes misères, elle le relève et le pare de la Sagesse de l’Esprit-Saint par qui l’âme, comme affamée de vérité, choisit la croix une comme l’unique et véritable aliment du saint amour qui vivifie et transforme l’être humain.”

FICHTRE !

Si Mélanie (écrivant en 1900) dit vrai, comment expliquer alors que toutes les personnes qui l’ont approchée à l'époque des apparitions ont souligné son ignorance crasse dans tous les domaines, notamment ceux de la foi et de la spiritualité ?

Dans son mandement du 4 novembre 1854, Mgr Ginoulhiac, évêque de Grenoble, mentionne au sujet des deux voyants qui ont été longuement interrogés « leur grossièreté, leur bizarrerie, leur ignorance » et il ajoute : « C'EST À PEINE SI 15 MOIS D'INSTRUCTION SUIVIE, DANS UNE MAISON RELIGIEUSE, ONT SUFFI À LEUR APPRENDRE CE QUI EST RIGOUREUSEMENT NÉCESSAIRE POUR ĒTRE ADMIS À LA PREMIÈRE COMMUNION ».

Curieux contraste entre l’autobiographie de Mélanie et ce que les témoins autorisés de l’époque ont constaté…

Autre bizarrerie que l’on note à la lecture de cette autobiographie : on y apprend que l’apparition de la Ste Vierge en 1846 n’était pas la première dont Mélanie aurait bénéficié. Selon elle, voilà ce qu’elle prétend avoir vécu quelques années auparavant :

“Au même instant où mon cher Jésus me disait qu’il me voulait toute à Lui (dire et faire était un seul acte) parut la très grande reine et impératrice Marie, Vierge Mère de Dieu, toute resplendissante de gloire et de majesté, vêtue, et revêtue d’amour !... qui, avec une ineffable douceur et bonté me dit : « Ma fille, la grande miséricorde de Dieu est avec vous, je veillerai sur vous comme Mère et Maîtresse, ne craignez rien lorsque, avec droite intention, l’œil de votre âme sera appliqué pour remplir le désir de Dieu. Il faut, unie aux mérites de Jésus-Christ, vous offrir continuellement pour l’exaltation de la Sainte Église et surtout pour le clergé. » Surprise et saisie de respectueuse affection, je ne lui répondis qu’un Maman ! bien chaud, mon cœur au comble du bonheur et de la reconnaissance me rendait comme muette. En même temps je me voyais si mesquine et j’étais si heureuse ! Comme les autres enfants j’avais une maman, une maman qui m’aimait beaucoup et qui savait où j’étais !... Marie, ma douce Mère, était belle de la beauté même, riche du Très-Haut, fraîche comme un beau lys amoureux qui a pris naissance et croissance dans le foyer du cœur du Dieu Tout-Puissant, ornée des mérites infinis de l’Homme-Dieu, en un mot elle était comme le chef-d’œuvre de la sainte Trinité, coopératrice de notre Rédemption et couronnée de la couronne de Reine du ciel et de la terre. Mais il vaut mieux que je n’essaie pas de parler de la beauté sans pareille de Marie, j’en ternirais la splendeur ; et elle est ma Mère, à moi !...” (ibid.)

On peut noter que lors de cette “apparition” précédant de plusieurs années celle de 1846, Mélanie identifie sans hésitation la “très grande reine et impératrice Marie, Vierge Mère de Dieu”, tandis que quelques années plus tard, alors qu’elle a bénéficié des enseignements de Jésus et de Marie et qu’elle n’a donc pu que progresser dans la science mystique, elle ne voit qu’une “belle dame” et c’est la Veuve Pra (dite Caron), maîtresse de Mélanie, qui le soir même lui apprendra que cette dame était probablement la Vierge Marie. Là aussi, quel étrange contraste entre 1846 et les reconstructions postérieures de Mélanie !

Ma conclusion est la suivante : indépendamment de l’authenticité de l’apparition en faveur de laquelle il existe des arguments sérieux, je considère que Mélanie est soit une menteuse soit une affabulatrice pathologique. J’opte pour la seconde hypothèse, compte tenu du harcèlement psychologique dont elle a été victime durant les années qui ont suivi les événements de 1846. Bénéficier d'une apparition de la Ste Vierge ne constitue pas une assurance contre le péché ni contre la maladie physique ou mentale.

Le dernier point que je voudrais évoquer est celui des différentes versions qu’elle a données de son secret. Je ne vois pas comment on peut lire cette autobiographie et accorder ensuite le moindre crédit à tout ce que Mélanie a dit et écrit après 1846.
images/icones/hein.gif  ( 900592 )Judas n'était-il pas beau, intelligent, et plus ? par Glycéra (2020-09-15 15:18:46) 
[en réponse à 900585]

Vos lignes me disent :

Si Mélanie a eu une vision vraie ...
Ne peut-elle, à l'instar de Judas qui a eu un enseignement vrai, qui a touché Jésus, puis a dévoyé ?

Ne se peut-il que les tentations de gloriole l'aient aussi fait chuter, choisir "sa" vision et non celle qui lui été donnée de recevoir ?

Comme Judas aurait choisi sa propre idée de restauration du Royaume d'Israël, et donc manoeuvré son monde ? L'hypothèse qu'il aurait "vendu" Jésus, pour accélérer les choses, et en quelque sorte l'obliger à faire un miracle divin quand il serait humainement coincé ?

Les intentions de Mélanie, qui les sait ?

Les textes que vous donnez, en écriture alambiquée, ne pourrait-elles être à ranger dans les "écritures automatiques" sous dictée diabolique, comme d'autres les ont aussi transcrites ? Il en existe des exemples dans des livres, y compris la confession d'une dame qui avait été ainsi piégée par le Démon. Je ne sais plus le titre de ce livre paru il y a quelques vingt ans.

Il y a d'autres cas de visions ou d’apparitions, dont la première était vraie, et où le diable est venu ensuite faire le plagieur. Il finit toujours par aller trop loin, et se dévoiler par des exagérations criantes. N'est-ce pas répertorié dans un livre (de l'abbé Laurentin ou contemporrain) ?


Glycéra
distante de ces choses qui manoeuvrent nos tripes ... et notre coeur.

images/icones/marie.gif  ( 900593 )Ni l'un ni l'autre ! par Jean-Paul PARFU (2020-09-15 15:22:30) 
[en réponse à 900585]

Les apparitions de La Salette ont eu lieu le 19 septembre 1846 et ont été reconnues par l'Eglise le 19 septembre 1851.

Les voyants ont eu à souffrir. On a mis en doute leur témoignage et pour le mettre en doute, on a mis en doute les voyants eux-mêmes et cela dure jusqu'à aujourd'hui.

Et pourquoi ?

Il a été mis en doute en raison du contenu du message qui concerne essentiellement l'Eglise et les prêtres.

Pour résumer, le message affirme que : "les prêtres seront des cloaques d'impuretés" et que "Rome perdrait la foi et deviendrait le siège de l'antichrist".

A l'époque, ce message était incompréhensible et mettait les autorités ecclésiastiques pour le moins dans l'embarras.

C'est dans cet esprit que le livre de Mélanie fut plus tard mis à l'Index, non parce qu'il était faux, aurait contenu des hérésies ou aurait été immoral, mais parce que son contenu mettait en cause les hommes d'Eglise et la perte de la foi dans l'Eglise.

Dans son livre sur La Salette de 2002, l'abbé Laurentin, s'agissant de l'expression : "prêtres cloaques d'impuretés", alors qu'il était favorable aux apparitions et à Mélanie, dit encore ne pas savoir à quoi elle fait allusion. Depuis nous le savons !

Aujourd'hui, le message, y compris dans le sanctuaire à La Salette", est "neutralisé", caché en raison des reproches qu'il contient et qui fait directement écho à ce qui se passe aujourd'hui dans l'Eglise.

C'est pour les mêmes raisons que le 3ème secret de Fatima n'a pas été publié par le St Siège !

Je rappelle aussi à Candidus que Soeur Lucie de Fatima a rédigé en tout 6 mémoires, le premier en 1935, le dernier en 1993 ! Elle n'a pas tout dit du premier coup !

Il est vraiment étrange de s'en prendre aujourd'hui à La Salette, alors que le message de La Salette n'a jamais été autant d'actualité qu'aujourd'hui et n'a jamais autant qu'aujourd'hui prouvé sa véracité et son caractère prophétique.

Notre-Dame de La Salette, Notre Dame des Sept Douleurs, priez pour nous !

images/icones/neutre.gif  ( 900599 )Vous ne répondez pas vraiment à mon message par Candidus (2020-09-15 16:52:00) 
[en réponse à 900593]

Je soutiens que l'autobiographie de Mélanie Calvat décrédibilise son auteur. C'est un tissu d'invraisemblances et d'incohérences mais cela n'empêche pas de croire à la réalité des apparitions dans la mesure où il existe des raisons sérieuses de le faire.

Il existe deux La Salette : le La Salette historique : les apparitions et le message originel. Puis les délires mystico-dingos qui ont suivi assez rapidement suite à la tentative de récupération politique des apparitions.

Ironiquement, ce sont les même faits qui crédibilisent le La Salette historique et décrédibilisent les excroissances ultérieures.

En d'autres termes, les voyants étaient intellectuellement incapables d'inventer les faits et le message qu'ils ont immédiatement rapportés. Et les excroissances ultérieures, la reconstruction romantico-St Sulpicienne de la vie de Mélanie, ne cadrent absolument pas avec ce que l'on sait de la pauvreté intellectuelle de la voyante. De plus elles sont délirantes.

Notre désaccord réside essentiellement sur les Secrets. Nous ne les plaçons pas dans la même période. Nous avons assez souvent ferraillés sur ce sujet, je ne pense pas que ce soit utile d'y revenir.
images/icones/carnet.gif  ( 900619 )Un détail ... par Rémi (2020-09-15 21:56:22) 
[en réponse à 900593]

Contrairement à ce que vous écrivez la sainte Vierge ne dit pas "les prêtres seront des cloaques d'impureté" , elle ne parle pas au futur, mais elle dit, en 1846, "Les prêtres, ministres de mon Fils, les prêtres, par leur mauvaise vie, par leur irrévérence et leur impiété à célébrer les saints mystères, par l’amour de l'argent, l'amour de l'honneur et des plaisirs, les prêtres sont devenus des cloaques d'impureté" .

Passé composé. Un détail qui a son importance, donc.
images/icones/neutre.gif  ( 900618 )Il me semble par Eti Lène (2020-09-15 21:17:09) 
[en réponse à 900585]

Cher Candidus, dont j'apprécie la prose sur le èfecé, très compliqué de comparer Marthe Robin avec Mélanie Calvat;

du fait d'abord que l'apparition a été reconnue par l'Eglise. Cela donne déjà un peu plus de crédit. Les miracles nombreux en attestent en plus des "phénomènes" prévus par la sainte Vierge entièrement réalisés sur les pommes de terre etc...

Que la voyante ait pu s'égarer et perdre l'équilibre, c'est tout à fait possible.

Mais le secret controversé de la Salette est tout de même difficile à composer s'il s'agit d'un mensonge d'une mystique déséquilibrée. Le trait et la plume de ce secret sont trop nets et trop fluides pour que ce soit l'oeuvre d'une menteuse. Ce secret va tellement contre l'esprit du monde, remue les prêtres (qui on le voit bien ces temps-ci ne sont pas enclins à montrer le bon exemple; pas tous évidemment), prédit des choses qui sont tellement bien dites et correspondent tellement à notre époque que je ne peux pas ne pas y croire. Il y a un accent de vérité extraordinaire.

Quant à tous ces écrits que vous citez, qu'est ce que cela prouve? Le Christ ne dit-il pas : "Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur de toute ton âme et de tout ton esprit"? Elle a juste dévoilé son intimité avec le Christ. Le Christ sur la croix dit "Abba". On le traduit par "Père" mais en fait c'est un terme hébreu familier qui veut dire "papa".

Oui s'il faut aimer Dieu par dessus tout pourquoi ne pas l'appeler comme ces expressions des mères de famille vis-à-vis de leurs enfants "Mon Dieu chérie, mon Dieu d'amour"?

Jésus lui a donné des cours de christologie : “Sachez, ma fille, que Jésus-Christ avait deux volontés, l’humaine et la divine, et que par amour pour le genre humain, il rejeta toujours l’humaine et fit toujours la volonté divine.” (ibid.)

Là-dessus, je ne sais pas si c'est hérétique... Mais le corps s'est soumis à la volonté divine surtout sur la croix.

Mais le vrai mystique du faux mystique se caractérise ainsi : Quand on a des contacts avec Dieu et la sainte Vierge, ça se paye très cher en souffrances ici-bas. La mystique se paye très cher. Si elle avait ses vues, sans doute que c'était pour compenser ses souffrances.


Si Mélanie (écrivant en 1900) dit vrai, comment expliquer alors que toutes les personnes qui l’ont approchée à l'époque des apparitions ont souligné son ignorance crasse dans tous les domaines, notamment ceux de la foi et de la spiritualité ?

Entre 1846 et 1900, elle a eu le temps de s'instruire.


Dans son mandement du 4 novembre 1854, Mgr Ginoulhiac, évêque de Grenoble, mentionne au sujet des deux voyants qui ont été longuement interrogés « leur grossièreté, leur bizarrerie, leur ignorance » et il ajoute : « C'EST À PEINE SI 15 MOIS D'INSTRUCTION SUIVIE, DANS UNE MAISON RELIGIEUSE, ONT SUFFI À LEUR APPRENDRE CE QUI EST RIGOUREUSEMENT NÉCESSAIRE POUR ĒTRE ADMIS À LA PREMIÈRE COMMUNION ».

Il y a justement une contradiction entre le fait qu'elle a eu du mal à être instruite et le style de son autobiographie. Donc soit ce n'est pas elle qui a rédigé son autobiographie puisqu'elle était incapable d'apprendre, soit alors elle a réussi à s'instruire malgré le commentaire de Mgr Ginoulhiac. Il faut pour apprendre à lire et écrire un peu plus d'une année vous en conviendrez. Enfin les alpins sont vraiment des têtes de mule. Et la grâce ne détruit pas la nature.

Quant au fait qu'elle a eu des apparitions avant 1846, pourquoi pas? Et si elle a reconnu Marie quelques années plus tard, pourquoi ne l'aurait-elle pas préparé à ces révélations tonitruantes? Car ce sont des révélations terribles.

Non là-dessus je ne vous trouve pas convaincant cher Candidus.
images/icones/neutre.gif  ( 900623 )Mes réponses par Candidus (2020-09-15 22:52:14) 
[en réponse à 900618]


du fait d'abord que l'apparition a été reconnue par l'Eglise. Cela donne déjà un peu plus de crédit. Les miracles nombreux en attestent en plus des "phénomènes" prévus par la sainte Vierge entièrement réalisés sur les pommes de terre etc...



Vous parlez du message originel, ce que j'ai appelé le "La Salette historique". Ça, je suis prêt à l'accepter.


Mais le secret controversé de la Salette est tout de même difficile à composer s'il s'agit d'un mensonge d'une mystique déséquilibrée.



Sauf si ce "secret" lui a été inspiré par le milieu politique qui a cherché à récupérer l'apparition (les survivantistes) et par une littérature très répandue à cette époque ("les lettres tombées du ciel").


Ce secret [...] prédit des choses qui sont tellement bien dites et correspondent tellement à notre époque que je ne peux pas ne pas y croire.



Vous passez sous silence tout ce que le "secret" a prédit et qui ne s'est jamais réalisé. Par exemple : "Paris périra infailliblement... Marseille sera détruite en peu de temps... Un grand roi montera sur le trône, et régnera pendant quelques années... La religion refleurira...l'Antéchrist naîtra d'une religieuse... LE TEMPS N'EST PAS ÉLOIGNÉ, IL NE PASSERA PAS DEUX FOIS CINQUANTE ANS."


Là-dessus, je ne sais pas si c'est hérétique... Mais le corps s'est soumis à la volonté divine surtout sur la croix.



Entre 1846 et 1900, elle a eu le temps de s'instruire.



Le problème avec ces enseignements divins qu'elle prétend avoir reçus AVANT 1846, c'est qu'ils contredisent tout ce que ceux qui l'ont interrogée à l'époque des apparitions ont constaté. Tous ont témoigné qu'elle était d'une ignorance crasse. C'est là que se trouve l'invraisemblance.


Il y a justement une contradiction entre le fait qu'elle a eu du mal à être instruite et le style de son autobiographie. Donc soit ce n'est pas elle qui a rédigé son autobiographie puisqu'elle était incapable d'apprendre, soit alors elle a réussi à s'instruire malgré le commentaire de Mgr Ginoulhiac.



Non, non, la contradiction n'est pas dans le fait qu'une personne ignorante ait pu écrire cette autobiographie, elle est ailleurs. Mgr Ginoulhiac écrit d'elle et de Maximin : « C'EST À PEINE SI 15 MOIS D'INSTRUCTION SUIVIE, DANS UNE MAISON RELIGIEUSE, ONT SUFFI À LEUR APPRENDRE CE QUI EST RIGOUREUSEMENT NÉCESSAIRE POUR ĒTRE ADMIS À LA PREMIÈRE COMMUNION ». Or Mélanie prétend avoir été enseignée par Jésus, la Vierge, son ange gardien pendant des années AVANT les apparitions.