Qui était la femme inconnue dont je fais le portrait ? – Une paysanne de France qui recevait dans sa maison ; qui pendant trente années n’a pris aucune nourriture, aucune boisson : qui était stigmatisée, souffrant chaque vendredi les douleurs de la Passion ; qui fonda sur toute la terre soixante « foyers de charité » ; qui fut sans doute l’être le plus étrange, le plus extraordinaire, le plus déconcertant de notre époque ; qui, en ce siècle de télévision, demeura inconnue du public (sauf le jour de sa mort), ensevelie dans un profond silence.
Marthe Robin est née le 13 mars 1902 dans le département de la Drôme, à Châteauneuf-de-Galaure. Elle n’a jamais quitté la maison paternelle, où elle est morte le 6 février 1981. Qui était-elle ? Je voudrais tenter de la définir, allant du visible à l’Invisible.
C’était une paysanne française. […]
Je tentai de lui parler des « phénomènes » qui sont liés au mysticisme : les visions, les extases, la lévitation, la lecture des pensées, etc. J’insistai sur le phénomène de « l’anneau d’or » qui consiste en ce que le mystique croit voir un anneau d’or à son annulaire.
Elle
Ces choses, oui, je les ai connues : c’est superficiel. Il faut dépasser tout cela sans faire tant d’histoires. Vous me parlez de l’anneau d’or. Je l’ai vu à mon doigt, je crois, une douzaine de fois. Mais laissez-moi vous dire que, s’il est bon de l’avoir, c’est encore mieux de ne pas l’avoir. Ce que vous appelez la vie mystique, elle est en vous aussi bien qu’en moi. Cela consiste à tenter d’être un avec Jésus.