Le Forum Catholique

http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=890300
images/icones/abbe1.gif  ( 890300 )Réactions de prêtres par Paterculus (2020-03-17 20:04:02) 

Chers liseurs,
Pour éviter d'ouvrir un fil à chaque fois qu'on veut citer un prêtre qui s'exprime sur la crise actuelle, je vous propose de regrouper ici leurs réactions : j'en ai deux à vous proposer.
Votre dévoué Paterculus
images/icones/neutre.gif  ( 890301 )Du curé de Laroque d'Olmes (diocèse de Pamiers) par Paterculus (2020-03-17 20:05:44) 
[en réponse à 890300]

Quelques mots d’un curé à ceux qui lui sont confiés...

Le silence de la ville devient de plus en plus assourdissant. Voici
quelques heures que cette quiétude recommandée envahit notre terroir et
notre territoire. Je ne peux m’empêcher de songer à cette journée du
vendredi saint.
C’est vrai, jadis, ce jour-là les usines arrêtaient leurs activités dès midi.
L’estampage à Pamiers faisait une halte, les ourdissoirs et les canettes des
pays du textile cessaient tout mouvement, les paysans dans leur champ
calmaient les animaux, nous-mêmes étions en vacances, celles de Pâques.

Dans l’après-midi tout était figé.
Mais aujourd’hui, ce n’est pas vendredi saint et tout respire l’immobilité.
Ô temps! Suspends ton vol et vous heures propices
suspendez votre cours : ... chantait Lamartine.
Nous sommes entrés, avant terme, dans le grand silence de la liturgie. Drapés de rouge - couleur du
sang mais également de l’effusion de l’Esprit saint - nous avançons vers ce Golgotha intérieur où tout
va être consommé, où tout va être accompli. Ce silence pèse sur nos âmes.
Jusques à quand Seigneur vas-tu nous laisser sans réponse...
L’heure de la messe a sonné, je suis seul dans l’église. Sur l’autel bien disposé, je célèbre l’unique
sacrifice, celui de la Croix, sacrifice non sanglant, que tout prêtre porte dans ses mains.
Alors, avec force je me signe et j’offre ce sacrifice pour mon peuple. Ce peuple qui m’a été confié, est
là présent sur la patène et dans le calice. Je le présente à Dieu pour qu’il incline son regard, son oreille
vers cette multitude locale, pour qu’enfin les cieux se déchirent et laissent pleuvoir la grâce.
« Epargne, Seigneur, épargne ton peuple, ne sois pas pour toujours irrité contre nous. »
La messe est dite. Je vais sortir jusqu’au belvédère et là, avec l’ostensoir qui enferme l’Infinie divinité,
je bénirai ces hommes, ces femmes et ces enfants. Tous recevront cet amour divin.

abbé H. SAVOURNIN
images/icones/abbe1.gif  ( 890302 )Du curé de la paroisse Saint Jean Paul II (diocèse d'Angers) par Paterculus (2020-03-17 20:10:04) 
[en réponse à 890300]

Chers frères et sœurs de la paroisse,
Le texte de Daniel (Dn 3, 25.34-43) de ce mardi 17 mars est vraiment d’actualité pour nous : le peuple est en exil et a perdu tous ses repères, en particulier le Temple, le lieu de la rencontre avec Dieu et le lieu de la rencontre communautaire.
En cette période de confinement, nous perdons nos repères de vie commune, de rencontres, nos lieux de travail pour beaucoup, d’études pour les enfants et les jeunes… Et notre communauté paroissiale perd ses lieux de rencontres et de célébrations.
Et pourtant c’est dans cette épreuve que le Peuple de Dieu va trouver la consolation de Dieu. Ce Dieu fidèle qui rejoint son peuple en exil, lui donne la grâce de se nourrir de la Parole. C’est sa Parole qui va donner au peuple de tenir bon jusqu’à sa délivrance. Le Seigneur est avec nous dans ces temps difficiles : Sa présence est bien réelle. A nous de nous nourrir de Sa Parole de la méditer, de la prier.
Demandons au Seigneur une grâce de communion : faisons mémoire dans notre prière personnelle de toute la communauté paroissiale et bien sûr prions pour notre évêque et notre diocèse, notre pays, notre monde. A nous de nous soutenir les uns les autres, de veiller en particulier à téléphoner aux personnes seules, âgées, malades.
N’hésitez pas à nous donner des nouvelles et vos intentions de prière par le site de la paroisse ou par téléphone. Nous célébrerons l’eucharistie en privé et nous porterons tout cela en communion avec chacun de vous.
Je prie le Seigneur qu’il vous garde dans la confiance et la force : c’est un combat spirituel que nous devons mener contre toutes les pensées d’inquiétude, de découragement, toutes les tensions qui peuvent monter en nous et entre nous. J’aime cette parole de Paul : « nous capturons toute pensée pour l’amener à obéir au Christ. » (2 Co 10,5). C’est en Christ, dans son Esprit que nous resterons paisibles.
Oui Seigneur, « avec nos cœurs brisés, nos esprits humiliés, reçois-nous… », « … de tout cœur, nous te suivons, nous te craignons et nous cherchons ta face. Ne nous laisse pas dans la honte, agis envers nous selon ton indulgence et l’abondance de ta miséricorde. Délivre-nous en renouvelant tes merveilles, glorifie ton nom, Seigneur » (Daniel 3).
De tout cœur avec vous, la Paix du Seigneur soit avec vous !

Père Emmanuel avec le Père Sylvain, Martine et Alain.

(à transmettre à ceux que vous connaissez)
images/icones/neutre.gif  ( 890305 )de M. l'abbé France (FSSPX 44) par JFB33 (2020-03-17 21:02:07) 
[en réponse à 890300]

Nantes, le 17 mars 2020

Chers fidèles,

En ces temps exceptionnels, nous vous invitons à rester unis par la prière, tout spécialement :
- Par une neuvaine : en récitant les Litanies des Saints, dès ce soir, jusqu’au 25 mars, suppliant Notre-Dame et la cour céleste de protéger la France et que cette épreuve générale soit l’occasion pour de nombreuses âmes de se tourner vers Dieu. Ces litanies seront récitées par les prêtres à 8h00 et à 9h10.
- Par la récitation quotidienne du chapelet en famille, soit à 18h15, soit à 19h00.
- Par la communion spirituelle, aux horaires habituels où vos prêtres célèbrent la Sainte Messe. NB : L’église parisienne de Saint Nicolas du Chardonnet propose une diffusion en direct de la messe à 18h30. Nous vous proposons également une prière à laquelle Saint Pie X a attaché les mêmes mérites et indulgences qu’à l’assistance à la Sainte Messe pour les personnes qui en sont empêchées : « Très Sainte Mère de mon Dieu et ma Très Sainte Mère, qui avez suivi votre divin Fils en sa douloureuse Passion ; priez-le, remerciez-le, bénissez-le pour moi en m’offrant à Lui, à l’adorable Trinité en union à son sacrifice et au vôtre, en hommage d’adoration, de reconnaissance, d’expiation et pour obtenir toutes les grâces dont j’ai besoin pour le temps et pour l’éternité. Ainsi soit-il. »
- Par une méditation quotidienne. Les textes de votre missel présentent chaque jour des éléments profonds de réflexion. M. l’abbé Pagliarani, dans sa lettre aux fidèles confinés, conseille particulièrement, en cette période de retraite familiale, la lecture de l’Evangile en son entier.
En ce temps de Carême, les circonstances nous poussent à nous couper du monde, negaspillons pas ces grâces pour nos âmes. Sachons faire preuve d’esprit de sacrifice et de vertu pour le bien commun.

Abbé Bruno France +

LA LETTRE ICI
LE SITE DE LA FSSPX EN LOIRE ATLANTIQUE ICI
images/icones/neutre.gif  ( 890306 )de M. l'abbé David Pagliarani (FSSPX) par JFB33 (2020-03-17 21:04:02) 
[en réponse à 890300]

Lettre de l'abbé Davide Pagliarani, Supérieur général de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, adressée à tous les fidèles confinés chez eux et qui n’ont plus accès à la Sainte Eucharistie, en raison de l’épidémie du coronavirus.

Bien chers fidèles,

Dans ce moment d’épreuve certainement difficile pour vous tous, je tiens à vous adresser ces quelques réflexions.

Nous ne savons pas combien de temps la situation actuelle va durer, ni surtout comment les choses vont évoluer dans les prochaines semaines. Face à cette incertitude, la tentation la plus naturelle est de chercher désespérément des garanties et des explications dans les commentaires et les hypothèses des plus savants des « experts ». Souvent, cependant, ces hypothèses – qui abondent actuellement de toutes parts – se contredisent et augmentent la confusion au lieu d’apporter un peu de sérénité. Sans doute l’incertitude fait-elle partie intégrante de cette épreuve. A nous de savoir en tirer parti.

Si la Providence permet une calamité ou un mal, elle le fait toujours dans le but d’obtenir un plus grand bien qui, directement ou indirectement, concerne toujours nos âmes. Sans cette prémisse essentielle, nous risquons de nous désespérer, car une épidémie, une autre calamité ou n’importe quelle épreuve nous trouveront toujours insuffisamment préparés.

A ce stade, qu’est-ce que Dieu veut nous faire comprendre ? Qu’attend-il de nous en ce carême si particulier, où il semble avoir décidé quels sacrifices nous devons faire ?

Un simple microbe est capable de mettre à genoux l’humanité. A l’ère des grandes réalisations technologiques et scientifiques, c’est surtout l’orgueil humain qu’il met à genoux. L’homme moderne, si fier de ses réalisations, qui installe des câbles de fibre optique jusqu’au fond des océans, construit des porte-avions, des centrales nucléaires, des gratte-ciels et des ordinateurs, qui après avoir posé son pied sur la lune poursuit sa conquête jusqu’à Mars, cet homme est impuissant devant un microbe invisible. Le tumulte médiatique de ces derniers jours et la peur que nous pouvons avoir nous-mêmes ne doivent pas nous faire manquer cette leçon profonde et facile à comprendre pour les cœurs simples et purs qui considèrent avec foi les temps présents. La Providence enseigne encore aujourd’hui à travers les événements. L’humanité – et chacun d’entre nous – a l’occasion historique de revenir à la réalité, au réel et non au virtuel fait de rêves, de mythes et d’illusions.

Traduit en termes évangéliques, ce message correspond aux paroles de Jésus qui nous demande de rester unis à Lui le plus étroitement possible, car sans lui, nous ne pouvons rien faire ni résoudre aucun problème (cf. Jn 15, 5). Nos temps incertains, l’attente d’une solution et le sentiment de notre impuissance et de notre fragilité doivent nous inciter à chercher Notre-Seigneur, à l’implorer, à lui demander pardon, à le prier avec plus de ferveur et surtout à nous abandonner à sa Providence.

A cela s’ajoute la difficulté voire l’impossibilité d’assister librement à la sainte Messe, ce qui augmente la dureté de cette épreuve. Mais il reste entre nos mains un moyen privilégié et une arme plus puissante que l’anxiété, l’incertitude ou la panique que peut susciter la crise du coronavirus : il s’agit du saint Rosaire, qui nous lie à la Très Sainte Vierge et au Ciel.

Le moment est venu de prier le chapelet dans nos maisons plus systématiquement et avec plus de ferveur que d’ordinaire. Ne perdons pas notre temps devant les écrans et ne nous laissons pas gagner par la fièvre médiatique. Si nous devons observer le confinement, profitons-en pour transformer notre « assignation à résidence » en une sorte de joyeuse retraite en famille, au cours de laquelle la prière retrouve la place, le temps et l’importance qu’elle mérite. Lisons l’Evangile en son entier, méditons-le calmement, écoutons-le en paix : les paroles du Maître sont les plus efficaces, car elles atteignent facilement l’intelligence et le cœur.

Ce n’est pas le moment de laisser le monde entrer chez nous, maintenant que les circonstances et les mesures des autorités nous séparent du monde ! Tirons profit de cette situation. Donnons la priorité aux biens spirituels qu’aucun microbe ne saurait attaquer : accumulons des trésors au Ciel, où ni les vers ni la rouille ne détruisent. Car là où se trouve notre trésor, là aussi sera notre cœur (cf. Mt 6, 20-21).

Profitons de l’occasion pour changer de vie, en sachant nous abandonner à la divine Providence. Et n’oublions pas de prier pour ceux qui souffrent en ce moment. Nous devons recommander au Seigneur tous ceux pour qui le jour du jugement approche, et lui demander d’avoir pitié de tant de nos contemporains qui demeurent incapables de tirer des événements actuels les bonnes leçons pour leur âme. Prions pour que, une fois l’épreuve surmontée, ils ne reprennent pas leur vie d’avant, sans rien changer. Les épidémies ont toujours servi à ramener les tièdes à la pratique religieuse, à la pensée de Dieu, à la détestation du péché. Nous avons le devoir de demander cette grâce pour chacun de nos concitoyens, sans exception, y compris – et surtout – pour les pasteurs qui manquent d’esprit de foi et ne savent plus discerner la volonté de Dieu.

Ne nous décourageons pas : Dieu ne nous abandonne jamais. Sachons méditer les paroles pleines de confiance que notre sainte Mère l’Eglise met sur les lèvres du prêtre en temps d’épidémie : « O Dieu qui ne voulez pas la mort mais la conversion des pécheurs, tournez-vous avec bienveillance vers votre peuple qui revient vers vous et, puisqu’il vous est dévoué, délivrez-le avec miséricorde des fléaux de votre colère ».

Je vous recommande tous à l’Autel et à la paternelle protection de saint Joseph. Que Dieu vous bénisse !

Don Davide Pagliarani +

LE LIEN ICI
images/icones/neutre.gif  ( 890307 )de l'abbé Puga (FSSPX St Nicolas du Chardonnet) par JFB33 (2020-03-17 21:05:37) 
[en réponse à 890300]

Le sermon est à écouter en vidéo sur le lien ici
images/icones/fssp.gif  ( 890354 )Communiqué de l'abbé Meissonnier (Lyon) par XA (2020-03-18 17:44:30) 
[en réponse à 890300]

Bien chers fidèles,

La situation inédite dans laquelle nous nous trouvons nous force, pour le bien de tous, à rester confinés chez nous.

C’est pour cela que la Collégiale et la Maison Padre Pio sont fermées.

Tous les offices publics sont ajournés jusqu’à nouvel ordre. De même que toutes les activités pastorales (catéchisme, cours de doctrine, cercle Saint-Alexandre, scoutisme, enfants de chœur, chorale, Domus Christiani, etc...).
De plus nous sommes obligés d’annuler la récollection de Carême pour les hommes ainsi que le pèlerinage nocturne pour la France.

Les permanences de confessions sont, elles aussi, ajournées. Vos prêtres pourront se déplacer pour vous donner les sacrements (confession et extrême-onction) mais uniquement en cas de nécessité grave. Pensez à nous faire venir avant de partir à l’hôpital parce que l’accès y est interdit.
Cette situation extraordinaire doit nous faire prendre conscience de la grandeur et de la beauté du pardon de Dieu. Elle doit nous encourager aussi à combattre plus vigoureusement les tentations et à pratiquer les vertus. Pensez à dire, à chacune de vos prières dans la journée, l’acte de contrition.

Les baptêmes pourront se célébrer dans la plus stricte intimité. Et si cela n’était pas possible, vos prêtres pourront venir chez vous ondoyer l’enfant. Les compléments du baptême et l’inscription dans les registres paroissiaux se feront lorsque les temps seront plus favorables.

Les obsèques seront possibles et là aussi, dans la plus stricte intimité.


Messes et offices en direct de la Maison Padre Pio.

Nous allons lancer dans les heures qui viennent une chaîne YouTube FSSP Lyon https://www.youtube.com/channel/UCbUFCVgYukiowYO9kEk61mQ qui vous permettra, en direct ou en différé, de suivre les messes, quelques offices, le chemin de Croix le vendredi, le chapelet le samedi… Il faut absolument que vous vous abonniez vite (aujourd'hui à 17h, il y a 460 abonnés) vous, vos familles, vos amis (cf. tutoriel ci-dessous) pour que nous ayons au moins 1000 abonnés afin d’avoir des conditions convenables pour une bonne diffusion.
Nous commencerons à diffuser demain avec la messe de saint Joseph à 18h45 suivie du chant des complies.

Chemin de Croix en direct vendredi à 17h45

Chapelet médité en direct samedi à 10h30

Messe en direct dimanche à 10h

Vêpres en direct dimanche à 17h30

Complies en direct tous les soirs à 19h30


Chers fidèles, chers amis, vos trois prêtres prient en commun 3 offices par jour à vos intentions (laudes à 8h, sexte à 12h15 et complies à 19h30). Les messes à la maison sont célébrées aux heures suivantes, du lundi au vendredi 8h30 et 18h45, le samedi à 11h.

(...)

Chers fidèles, nos vies vont être radicalement différentes durant plusieurs semaines. Prenez cette épreuve comme un moyen de progresser. Profitez-en pour réapprendre à bien prier en famille… Que cette quarantaine sanitaire soit pour nous une quarantaine salutaire. N’oublions pas dans nos prières les malades, les personnes âgées et seules (pensez à prendre des nouvelles régulièrement) et les mourants. Ayons une pensée toute particulière pour madame Bernard Richard et confions-la à saint Joseph, patron de la bonne mort, car elle est en train de rendre son âme à Dieu après des mois d’hospitalisation.

Confions-nous à Notre-Dame de Fourvière, comme l’ont fait avant nous nos ancêtres dans de pareilles situations. Invoquons le grand saint Joseph dont c’est la fête demain et supplions notre cher saint Just de veiller sur chacun d’entre nous. Comptez aussi sur la prière et le dévouement de vos prêtres dans cette épreuve. Nous sommes dans la main de Dieu et rien ne pourra nous séparer de la charité du Xrist. Alors prenez soins de vous et Hauts les coeurs !

Que Dieu nous garde !

Abbé Brice Meissonnier, fssp
Chapelain

images/icones/radioactif.gif  ( 890362 )Il faut encore 442 abonnés par XA (2020-03-18 18:43:52) 
[en réponse à 890354]

pour que la chaine Youtube de la Fraternité St Pierre à Lyon puisse émettre en direct.

Alors, n'hésitez pas : abonnez-vous ! C'est gratuit, ça ne vous oblige pas à regarder, mais cela permettra aux fidèles Lyonnais de bénéficier d'un direct. Merci !

Le lien c'est ici : https://www.youtube.com/channel/UCbUFCVgYukiowYO9kEk61mQ
images/icones/info3.gif  ( 890381 )Il nous manque encore 268 abonnés ! par Sursum corda (2020-03-18 21:38:28) 
[en réponse à 890354]

De grâce, abonnez-vous, même si vous habitez à Perpète-les-Olivettes !
C'est gratuit et sans engagement, comme signalé plus haut...

Merci !!!
images/icones/info3.gif  ( 890390 )Encore un petit effort : 168 abonnés sont attendus par Sursum corda (2020-03-19 00:17:28) 
[en réponse à 890354]

Voici le lien (pour vous éviter d'aller le chercher dans le message de l'abbé Meissonnier).

Et merci aux habitants de Perpète-les-Olivettes et à ceux de Tataouine-les-Bains pour leurs participations ;)


SC
images/icones/1i.gif  ( 890391 )Mais ?! Des abonnés se sont volatilisés ! par Sursum corda (2020-03-19 02:13:26) 
[en réponse à 890390]

A 21h38 : 732 abonnés
A 23h : 829, et 832 à minuit.

Et à 02h, on tombe à 811 abonnés !

Que s'est-il passé ?


SC

images/icones/coeur.gif  ( 890403 )On va y arriver ! par XA (2020-03-19 11:26:57) 
[en réponse à 890391]

Il ne manque plus que 80 abonnés !

Abonnez-vous ! En plus vous aurez la chance d'être alerté pour chaque magnifique office diffusé. CLIC !
images/icones/iphone.jpg  ( 890426 )et maintenant combien en manque-t-il ? par Oivas 1 (2020-03-19 13:56:19) 
[en réponse à 890403]

à cette heure ?
images/icones/fleche3.gif  ( 890428 )975 abonnés par Quodvultdeus (2020-03-19 14:03:04) 
[en réponse à 890426]

Il n'en manque plus que 25 ce 19 mars à 14 heures.
images/icones/fleche3.gif  ( 890433 )998 abonnés par Quodvultdeus (2020-03-19 14:53:50) 
[en réponse à 890426]

998 abonnés à 15 heures : plus que 2 !
images/icones/1a.gif  ( 890434 )1000 !!! On y est ! par Sursum corda (2020-03-19 15:16:45) 
[en réponse à 890426]

Tout est dans le titre



SC
images/icones/1a.gif  ( 890479 )J'ajouterais même par Luc de Montalte (2020-03-19 19:45:23) 
[en réponse à 890434]

images/icones/1b.gif  ( 890402 )Paris par Mary-Kate (2020-03-19 11:25:11) 
[en réponse à 890390]

ne vous dérange pas ?


Et merci aux habitants de Perpète-les-Olivettes et à ceux de Tataouine-les-Bains pour leurs participations



C'est bien ces initiatives, ça permet d'avoir le choix !

Mais par pitié, à tous ces apprentis caméraman et diffuseurs, faites attention au son, pour suivre correctement même une messe basse, et pour les caméras, ne bougez pas trop !
images/icones/abbe1.gif  ( 890368 )Du recteur de Notre-Dame de Montligeon par Paterculus (2020-03-18 19:59:14) 
[en réponse à 890300]

Chers pèlerins, chers amis,

Dans cette période difficile que nous traversons actuellement, nos pensées et nos prières se tournent tout d’abord vers toutes les personnes victimes de l’épidémie du Covid-19. Nous prions pour les personnes décédées, pour ceux qui sont malades, pour leurs familles et leurs proches, ainsi que pour les membres du personnel soignant et hospitalier et tous ceux qui se dévouent pour soigner, accompagner, aider ceux qui sont malades ou dans le besoin.

De manière plus générale, nous savons que la vie quotidienne de millions de nos concitoyens, en France et dans le monde, est affectée par la propagation de ce virus, et les mesures sanitaires mises en place par les différents gouvernements : impossibilité de se rendre auprès de ses proches, confinement, diminution du lien social, perte d’emploi et de revenus,… Beaucoup de souffrances humaines et sociales adviennent, que nous voulons porter dans notre prière.

En France et dans de nombreux pays également, ce temps de carême est marqué par l’absence de vie religieuse publique : plus de messes, de baptêmes ou de mariages, plus d’offices, de chapelets, de possibilité de se réunir à l’église,… C’est également pour nous tous une source de souffrance que d’être privés en ces temps d’épreuve du réconfort des célébrations publiques.

Cela ne signifie pas pour autant que nos prières doivent cesser, bien au contraire ; elles doivent même se faire plus pressantes. Au sanctuaire, les prêtres continuent de célébrer la messe (notamment la messe perpétuelle pour les âmes délaissées du Purgatoire et les membres vivants et défunts de la Fraternité de Montligeon), quoique de manière privée. S’il n’est plus possible de proposer le chapelet en commun ou l’adoration habituelle, nous avons décidé avec les prêtres et les religieuses de Montligeon nous relayer devant le Saint-Sacrement chaque jour entre 9h à 17h à la basilique pour prier à toutes vos intentions et pour nos frères défunts. N’hésitez pas à vous associer de chez vous à cette démarche de prière, comme à toutes celles qui sont proposées dans l’Eglise.

Le sanctuaire n’accueille plus de pèlerins, mais nous assurons toujours une permanence d’écoute téléphonique et de secrétariat pour répondre à vos demandes, recevoir vos intentions, rester à votre service. Nous vous invitons à profiter des possibilités de vous unir à la messe, au chapelet et autres offices par la télévision, la radio, internet, les réseaux sociaux. Nous restons tous en communion de prière, malgré la distance et l’impossibilité de nous retrouver de visu. Le sanctuaire intensifiera en cette période sa présence sur le monde numérique : les méditations du Pas-à-Pâques demeurent, bien sûr, mais nous allons également mettre en ligne très prochainement un chemin de croix pour les défunts que vous pourrez prier de chez vous, des méditations, des neuvaines,

Encore une fois nous vous assurons de notre communion de prières, avec les âmes du Purgatoire et nos chers défunts, et vous souhaitons beaucoup de courage en cette période d’épreuves. Prenez soin de vous et de vos proches, veillez et priez.

Très fraternellement,

Don Paul Denizot,
Recteur du sanctuaire Notre-Dame de Montligeon

Site du sanctuaire
images/icones/carnet.gif  ( 890384 )réactions de ces autres tradis (rabbins orthodoxes) par Cristo (2020-03-18 22:48:09) 
[en réponse à 890300]


un clivage qui me rappelle celui du FC ...



Coronavirus
En Israël, le virus de la division chez les rabbins
Par Guillaume Gendron, envoyé spécial à Jérusalem — 18 mars 2020 à 07:24

Relais des autorités ou premiers contrevenants aux mesures gouvernementales ? Le rôle des Juifs ultraorthodoxes dans la lutte contre le Covid-19 fait débat en Israël.

En Israël, le virus de la division chez les rabbins

Derrière des cordons jaunes semblables à ceux des scènes de crimes, ils sont assis par petits groupes de dix sur des chaises en plastique soigneusement espacées. Tout de noir vêtus, face au mur des Lamentations qu’il est désormais interdit d’embrasser, coronavirus oblige. Dans la Vieille Ville de Jérusalem désertée par les pèlerins et touristes, seuls la mosquée Al-Aqsa et le Dôme du rocher ont fermé leurs portes jusqu’à nouvel ordre. Même si l’Esplanade sacrée est encore accessible aux musulmans pour y prier en plein air. Ni l’accès au mur des Lamentations ni au Saint-Sépulcre, lieux saints du judaïsme et du christianisme, n’ont été interdits, alors qu’Israël, qui compte plus de 300 cas et pour l’instant aucun décès, se prépare à son tour à imposer une période de confinement généralisé.

Dans le combat, jusqu’ici plutôt efficace, de l’Etat hébreu contre la propagation du Covid-19, le rôle des autorités religieuses, et plus spécifiquement celui des rabbins ultraorthodoxes, a été salué. La «guerre contre l’ennemi invisible», dixit le Premier ministre Benyamin Nétanyahou, a donné aux haredim (littéralement, les «craignant-Dieu»), perçus par les Israéliens comme une communauté grégaire, indifférente aux troubles de la nation voire hostile aux autorités, l’occasion de refaire corps avec le reste de la population. Même si des attitudes discordantes au sein des dynasties hassidiques ont alimenté la polémique, tout comme l’obscurantisme de certains intégristes, déjà responsables de l’explosion du mouvement antivaccin en Israël.

Le grand rabbinat, entité bicéphale dirigée par deux religieux (un Ashkénaze, un Séfarade), s’est quant à lui distingué par son exemplarité. Multipliant les instructions claires, voire spectaculaires, n’hésitant pas à proclamer qu’aucune «prescription halachique [liée à la Torah, ndlr] ne pouvait l’emporter sur les instructions du ministère de la Santé».

Pour appuyer son propos, le grand-rabbin Yitzhak Yosef a cité une lettre datant de deux siècles d’un sage juif et ses préconisations contre le choléra. Son homologue ashkénaze, David Lau, a intimé aux fidèles d’éviter de se rendre au mur des Lamentations et d’arrêter d’embrasser et de toucher les mezouzah, ces rouleaux de parchemin sacrés, fixés à l’entrée des immeubles et appartements.

Chapeau et accent

Autre personnage clé : Yaakov Litzman, ministre de la Santé et chef de file du parti ultraorthodoxe Judaïsme unifié de la Torah. Avec son shtreimel (chapeau de fourrure traditionnel, en forme de cylindre) et sa longue barbe blanche, le rabbin est apparu presque tous les soirs sur les écrans israéliens au côté de Benyamin Nétanyahou, détaillant avec une pointe d'accent yiddish les mesures toujours plus drastiques décidées par le gouvernement.

«Le ministre de la Santé est quelqu’un de "chez nous", on peut donc difficilement dire qu’il raconte n’importe quoi, remarque Henri Kahn, rabbin et rédacteur en chef d’une revue religieuse. Alors on s’y plie, même si parfois on peut se demander s’il n’y a pas un peu d’exagération.»

Mais la communauté ultraorthodoxe est tout sauf monolithique, fragmentée en une multitude de dynasties rabbiniques et de courants, parfois viscéralement opposés. C’est ainsi que dimanche soir, la télé publique israélienne rapportait que de nombreuses yeshivas (écoles talmudiques) étaient encore ouvertes alors que tous les autres établissements scolaires du pays sont fermés depuis le début de la semaine. Avec comme image choc à l’appui, ce plan montrant des dizaines d’élèves en kippas et chemises blanches réunis dans la même pièce dans l’enclave religieuse de Bnei Brak, près de Tel-Aviv, en violation manifeste des instructions officielles. «Incroyable. Ils risquent littéralement de tuer leur rabbin», s’est indigné sur Twitter Haviv Rettig Gur, éditorialiste du Times of Israel.

Le plus important de tous, le maran («maître») Chaim Kanievsky, un vieillard de 92 ans dont l’influence surpasse celle des grands-rabbins d’Israël, a ainsi décrété que suspendre l’étude de la Torah, ne serait-ce qu’un jour, était plus risqué pour le peuple juif que tous les dangers du coronavirus.

10 élèves par classe

Pour ce rabbin, la Torah protège et sauve : celui qui étudie suffisamment devrait donc être épargné… Selon Haaretz, Litzman et Nétanyahou en personne auraient tenté de convaincre l’éminent rabbin d’ordonner la fermeture des yeshivas, sans pour autant oser s’opposer publiquement à un homme qui, à chaque élection, dicte les suffrages de dizaines de milliers d’hommes en noir.

A demi-mot, Henri Kahn confirme ces entorses aux instructions nationales : «De façon générale, les yeshivas qui se trouvaient dans des quartiers mixtes [où cohabitent haredim et laïcs, ndlr] ont fermé, pour ne pas choquer. Mais dans les villes orthodoxes, on a cherché des formules pour s’adapter aux recommandations, limitant les classes à 10 élèves par exemple.» A voir si ces petits arrangements survivent au confinement imminent.

D’autres personnalités du monde juif religieux, plus marginales, ont tenté d’imputer la malédiction du Covid-19 à des punitions divines : châtiment provoqué par les Juifs ne respectant pas suffisamment le shabbat, pour les uns, ou par les homosexuels pour d’autres. Shlomo Aviner, rabbin et figure radicale du mouvement sioniste religieux, s’est réjoui de voir grâce au coronavirus «quasiment toute la culture gentille [non-juive, ndlr] interdite, des universités aux loisirs, en passant par les voyages».

Henri Kahn ne va pas jusque-là. «Seul un prophète pourrait expliquer les raisons de cette calamité, et personne ne l’est. Alors il faut être très prudent. Mais force est de constater que le mode de vie moderne des deux ou trois derniers siècles est remis en question ici. Cela devrait nous faire tous réfléchir.»

Guillaume Gendron envoyé spécial à Jérusalem

https://www.liberation.fr/planete/2020/03/18/en-israel-le-virus-de-la-division-chez-les-rabbins_1782083?xtor=EREC-25&actId=ebwp0YMB8s1_OGEGSsDRkNUcvuQDVN7a57ET3fWtrS_LHVy6uV4PMrW-z78OKl2k&actCampaignType=CAMPAIGN_MAIL&actSource=501618
images/icones/carnet.gif  ( 890389 )un prêtre se risque dans la science-fiction par Cristo (2020-03-18 23:29:35) 
[en réponse à 890300]

cela avait plutôt réussi à Robert-Hugh BENSON, l'auteur du Maître de la terre, me direz-vous. Jugez vous-même :

CORONAViRUS : ENTRE SCIENCE ET FICTION
RÉCIT POUR TEMPS D’ÉPIDÉMIE

Au début, les hommes pensaient pouvoir faire face. Le virus, d’abord appelé coronavirus, puis Co-vid-19 ou SARS-CoV-2, paraissait devoir se limiter à la Chine. Seuls les pays dont le système sanitaire était fragile risquaient l’hécatombe, avertissaient les experts sur les plateaux de télévision. D’ailleurs, au début, les morts ne se comptaient que par centaines. Ou quelques milliers. Mais, à l’échelle de la Chine, cela n’avait rien d’alarmant. L’Europe changea de ton et d’attitude lorsque les premiers morts se rencontrèrent en Italie, puis en France, en Espagne, et un peu partout sur le continent. Et puis l’Organisation mondiale de la santé parla de pandémie. Quand tous les pays et tous les continents furent atteints, ce fut l’écroulement. Les bourses finirent par être suspendues, vu que toute activité économique avait cessé. Mis à part les secteurs de la santé et de l’alimentation, tout s’arrêtait. Les écoles et les universités, après les clubs de sport et les musées, fermèrent pays par pays. En France, même les gilets jaunes finirent par évacuer les derniers ronds-points. Une manifestante, qui distribuait du café aux automobilistes qui avaient klaxonné en guise de soutien, était morte de la maladie. Les églises aussi furent fermées, les rassemblements interdits. A l’époque, on croyait ces mesures suffisantes, et qu’aussitôt un certain pic d’épidémie atteint, le plus dur serait passé et tout reviendrait à la normale.

La démocratie plus forte que le virus

Dès le mois de mai 2020, les prévisionnistes annoncèrent une reprise explosive, un boom économique comme jamais l’humanité n’en avait connu. Les spéculateurs étaient au taquet. Les gouvernements ressortaient leurs projets, puisque les parlements pourraient bientôt à nouveau se réunir et adopter de nouvelles lois. Les vieillards, dont beaucoup étaient morts dans des maisons de retraite bouclées à double-tour, sans même avoir pu revoir leur famille ou recevoir la visite du prêtre, pourraient prochainement bénéficier du recours à l’euthanasie ou au suicide-assisté sans entraves. Une « pilule sans lendemain » verrait bientôt le jour, et assurerait une fin de vie tranquille et confortable à tous ceux qui le souhaitaient. Du côté des femmes, le droit à l’avortement allait être inscrit dans la constitution. L’interruption de grossesse jusqu’au neuvième mois en cas de fragilité psychologique ou sociale de la mère – ou du père – apparaissait comme une avancée nécessaire autant que précieuse. Une loi de protection des libertés individuelles prévoyait la cessation de toute aide sociale pour les opposants. Des
peines de prison frapperaient ceux qui s’obstineraient à défendre un ordre naturel et divin. Le président français, Emmanuel Macron, annonça le 14 juillet une grande relance européenne avec ses alliés italiens, espagnols, belges et allemands. Dorénavant un système unique de santé, mais aussi de sécurité et de défense, allait voir le jour dans l’Union. Un barème fiscal européen était aussi à l’étude, ainsi qu’un salaire minimum garanti, quelle que soit sa nationalité ou son origine. Les chefs d’Etat européens annoncèrent même l’intégration prochaine de la Turquie dans l’Union européenne. La date, fixée au 24 juillet 2023, correspondait au centenaire du traité de Lausanne. Mais ce fut au début du mois de septembre 2020 qu’eut lieu le terrible collapsus.

Le virus de Malte ?

Le pic qui avait été atteint en avril 2020 n’en était pas un. Il est vrai que la courbe des personnes infectées avait semblé marquer une pause. Celle des morts aussi. Le plus dur était passé, croyait-on. Déjà les bourses rouvraient et les gouvernements s’activaient pour relancer la plupart des secteurs économiques. Celui du tourisme annonçait une flambée des réservations. Les compagnies d’aviation, dont beaucoup avaient disparu dans la tourmente, reprenaient des couleurs. En revanche, les résidences pour personnes âgées avaient fait part de leur inquiétude en raison du nombre élevé de places vacantes. Heureusement, un député avait trouvé la solution : toute personne de plus de 65 ans placée dans un EHPAD se verrait offrir un chèque emploi-solidarité permettant une réduction d’impôt sur dix ans pour elle-même ainsi que pour la personne de son choix. Les résidences pour personnes retraitées (on ne disait plus âgées) étaient déjà submergées par les demandes. Mais le Covid-19 fit son grand retour. A la faveur des changements de saison et de sa diffusion dans l’hémisphère sud, le virus muta. Ce fut l’Institut Pasteur qui s’en rendit compte le premier. Les espoirs d’obtenir rapidement un vaccin disparurent aussitôt. A vrai dire, on ne sut jamais véritablement la cause de cette mutation. Toutes sortes de théorie circulèrent. Un évêque anglais y vit un complot du Mossad. Les Américains dénoncèrent une opération du Parti communiste chinois. On crut un moment que des Erythréens passés par l’île de Malte et accueillis au Vatican étaient à l’origine de la catastrophe. Mais le pape prit la parole pour dénoncer le retour des idéologies populistes et écarter cette thèse raciste et visiblement complotiste. Toujours est-il que le virus s’avéra beaucoup plus meurtrier. Désormais la population entière était touchée. La mortalité restait plus élevée chez les vieillards, mais dorénavant tous les âges étaient concernés. Les enfants aussi. Pas une famille qui ne fut endeuillée. Ce fut, bien plus qu’en mars, un effondrement total. La police, dont les rangs étaient décimés par la maladie, cessa de maintenir l’ordre en dehors des grandes villes et des instances étatiques. Partout la désolation se répandit, et les premières famines virent le jour sur des continents qui n’en avaient plus connu depuis les grandes guerres. Le gouvernement chinois, qui avait officiellement célébré la victoire sur le virus le 4 mai, lors de la fête de la jeunesse, dut déchanter à la fin de l’été, après la mousson. La reprise des échanges commerciaux avait en effet réimporté la maladie qui fit, cette fois-ci, des millions de victimes. Le 1er octobre, jour de fête nationale, on recensa 11.237 décès pour la seule ville de Pékin. Un record.

La catastrophe

Le monde fut paralysé. L’humanité à l’agonie. Des scènes que l’on croyait révolues et dignes des siècles de l’obscurantisme médiéval se jouèrent un peu partout, réelles celles-là. Même escortés par l’armée, les convois de nourriture étaient assaillis. Les pharmacies et les hôpitaux, même protégés par des vigiles armés, faisaient l’objet d’attaques quotidiennes. Il y eut des pillages et des émeutes. Les révoltes les plus sanglantes éclatèrent en France. Du moins furent-elles les plus médiatisées à travers le monde. Elles se déclenchèrent aussitôt que le recteur de la grande mosquée de Paris eut déclaré, lors d’un prêche du vendredi, que les biens des infidèles appartenaient de droit aux musulmans pieux et miséricordieux. Le vicaire général du diocèse de Paris, bien malgré lui, attisa l’incendie en invitant les fidèles catholiques à partager leurs biens « en ouvrant leur cœur à l’étranger ». Il fit sensation en fredonnant, à la télévision, d’une voix blanche : « Laisserons-nous à notre table un peu d’espace à l’étranger ? Trouvera-t-il quand il viendra un peu de pain et d’amitié ? ». Le soir même, des hordes furieuses pillaient l’archevêché. Largement médiatisées, ces terribles journées – il y eut deux semaines d’émeutes dans la capitale française, faisant plusieurs dizaines de milliers de morts – provoquèrent, comme autant de répliques, des épisodes tout aussi violents dans la plupart des villes européennes. De Berlin à Naples, de Lisbonne à Vienne, toutes les agglomérations connurent des soulèvements et des scènes horribles. Bruxelles brûla durant trois jours. Aujourd’hui encore, il est impossible de dresser un bilan exact des millions de victimes que fit la pandémie mondiale, directement ou indirectement. Il faut dire que les journalistes, qui par leurs déplacements colportaient le virus, versèrent un lourd tribut et moururent massivement, tantôt infectés, tantôt lynchés par une population excédée. Sans eux, le monde devenait aveugle et sourd. Une chose est sûre : le pape François partit en exil à la Noël et, tel un nouveau pape Clément, fut accueilli en Afrique équatoriale, seule région protégée de l’épidémie. Il installa le siège de Pierre à Yamoussoukro, en Côte d’Ivoire. Il eut beau canoniser Félix Houphouët-Boigny, les autorités africaines refusèrent d’accueillir les millions de réfugiés qui tentaient de traverser la mer Méditerranée depuis l’Europe. Unanime, l’Union africaine dénonça un néo-colonialisme inacceptable. Le maréchal Haftar, maître de la Libye, donna depuis Tripoli la canonnade pour couler les embarcations venues de Marseille, de Lampedusa et de Crète. L’ancien président Sarkozy déclara que les peuples noirs venaient enfin d’entrer dans l’histoire.

L’effondrement

Il fallut attendre deux longues années. Les villes avaient fini par se vider. Le retour à la terre avait été particulièrement chaotique, vu que chacun tenait à s’isoler dans sa propre ferme. Au moins ne mourrait-on plus de faim. Mais la disette était partout. Toutes sortes de rumeurs circulaient. On disait que l’Amérique du Sud n’était plus qu’un cimetière à ciel ouvert. Le virus avait développé une forme singulièrement maligne qui emportait les malheureux, infectés en quelques heures. Les corps suffoquaient, prostrés et tordus de douleur. En Iran, le pays avait perdu la moitié de sa population. Le régime des Mollahs s’était effondré. Moscou assurait désormais l’ordre public à Téhéran, mais le président turc, Recep Erdogan, en avait profité pour envahir la Syrie et massacrer les Kurdes. Israël occupait à nouveau le sud du Liban et l’ensemble du Golan jusqu’à la plaine de Damas. Aux Etats-Unis, l’épidémie, qui un temps avait semblé endiguée, avait touché le pays de plein fouet à l’été 2021. Le nouveau président, Joe Biden, fut tenu pour responsable par une partie de l’opinion. Sa décision d’ouvrir les frontières avec le Mexique et de démanteler « le mur de la honte » avait en effet suscité beaucoup d’émoi. Mais il semble que ce soit la fin de l’embargo sur Cuba, où le virus était très répandu malgré les dénégations officielles, qui ait été la véritable cause du regain d’épidémie.
Bernie Sanders, candidat malheureux à la primaire démocrate un an plus tôt, contracta le mal lors d’un séjour à Varadero. Il rapporta la maladie dans sa ville de Burlington où, après une rapide agonie, il mourut dans un râle lugubre. Ce fut l’origine de l’épidémie qui se montra particulièrement virulente dans le Vermont. Elle se répandit jusqu’à Montréal. Le premier ministre, Justin Trudeau, qui venait de perdre son épouse, n’avait pas voulu fermer la frontière.

L’espoir

La rumeur la plus folle commença à se répandre au printemps 2022. A la stupéfaction générale, un remède avait été mis au point. Les grands laboratoires pharmaceutiques, lancés dans une course effrénée, n’avaient pas réussi à trouver le bon vaccin. Mais on rapportait qu’en Orient, un chercheur isolé disposait d’un traitement vraiment efficace, non seulement capable d’immuniser le malade en produisant des anticorps, mais aussi d’éliminer les agents pathogènes. Il se proposait d’en faire profiter tous ceux qui viendraient à lui. Malgré les risques – l’insécurité était partout – et les imprécisions quant au lieu exact où trouver le génial découvreur et sa géniale découverte, tous ceux qui le purent se mirent en marche, séance tenante. Les quolibets ne manquèrent pas. Les interdictions de voyager, de se réunir ou de se rassembler en découragèrent plus d’un. Galvanisés, les « pèlerins de la santé » – ainsi les avait-on baptisés – se retrouvèrent par foules entières en Orient, le cœur serré et rempli d’espoir. Ils ne furent pas déçus. Le remède, très simple, procurait la guérison instantanée des malades et la protection immédiate des personnes encore saines. Il suffit bientôt de retourner chez soi, en touchant le plus possible de gens, par une sorte de contamination inversée, de sainte épidémie apportant la santé des corps et le réconfort de tous. L’humanité sortait du cauchemar. L’épidémie du Covid-19 ou SARS-CoV-2 était vaincue. Le monde était sauvé.

Epilogue : retour au réel

Le coronavirus est quatre mille milliards de fois plus petit qu’un grain de sable. Mais il suffit pour mettre l’humanité à genoux. Invisible et insidieux, il fait planer une menace aussi terrible que les guerres. Universel, il est capable de provoquer l’effondrement des économies, l’arrêt des activités et des communications, sans parler de la crainte panique et de la frénésie des passions. Il peut précipiter le genre humain dans le chaos et la guerre de tous contre tous. Pour en être délivré, trouver un vaccin est la seule issue. Face à l’épidémie, le remède est absolument nécessaire pour le salut de l’humanité. Qu’en est-il des âmes et de leur salut éternel ? Dieu a créé l’homme pour le connaître, l’aimer et le servir. Livrée à elle-même, l’humanité est aujourd’hui accaparée par les biens terrestres et se croit toute-puissante pour repousser les limites et changer, s’il se pouvait, jusqu’à la nature humaine. Colosses aux pieds d’argile, les hommes vacillent. Ils voudraient à toute force légaliser l’euthanasie pour se débarrasser des vieillards et des infirmes, et les voici forcés de prendre des mesures pour protéger les anciens et les personnes les plus vulnérables. Ils s’en prennent aux plus faibles, aux bébés dans le sein de leur mère comme aux enfants à qui le mensonge des idéologies est inculqué dès le plus jeune âge, et voici que le coronavirus épargne justement les plus petits. Qui apportera aux hommes le remède au manque de foi, à la cécité spirituelle et à l’endurcissement du cœur ?
L’Imitation de Jésus-Christ indique quel est ce remède, et comment l’humanité aveugle et pécheresse peut se relever. A la messe, le Sauveur des hommes offre inlassablement le prix de leur rachat. Jésus-Hostie, c’est Dieu incarné, immolé et ressuscité pour leur salut. « Si cet adorable sacrement ne s’accomplissait qu’en un seul lieu et qu’un seul prêtre dans le monde entier consacrât l’hostie sainte, avec quelle ardeur les hommes n’accourraient-ils pas en ce lieu, vers ce prêtre unique, pour voir célébrer les saints mystères ! Mais il y a plusieurs prêtres, et le Christ est offert en plusieurs lieux, afin que la miséricorde et l’amour de Dieu pour l’homme éclatent d’autant plus, que la sainte communion est plus répandue dans le monde. Je vous rends grâce, ô Jésus, Pasteur éternel, qui dans notre exil et notre indigence, daignez nous nourrir de votre Corps et de votre Sang précieux, et nous inviter de votre propre bouche à la participation de ces sacrés mystères, disant : “Venez à moi, vous tous qui portez votre fardeau, et je vous soulagerai” » (Imitation de Jésus-Christ IV, 1).

Abbé Christian Thouvenot

https://fsspx.news/fr/coronavirus-entre-science-et-fiction-56138
images/icones/fssp.gif  ( 890405 )Un ppel de la FSSP à Tours par XA (2020-03-19 11:45:25) 
[en réponse à 890300]

Amis Lyonnais, entre autres, rendons la pareille aux Tourangeaux :


Chers amis,

Aidez les fidèles de FSSP SAINT-MARTIN (78) à avoir leur OFFICES QUOTIDIENS et leur MESSE DOMINICALE en direct ! Pour cela il nous faut 1000 abonnements avant dimanche.

Abonnez-vous sur la chaîne FSSP SAINT-MARTIN : https://m.youtube.com/channel/UCx81RinsSGXcyX0pmpptQvw

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images/icones/ancre2.gif  ( 890551 )Du curé de Saint Martin du Vignogoul (diocèse de Montpellier) par Paterculus (2020-03-20 13:07:09) 
[en réponse à 890300]

Bonjour chers frères et soeurs

Je vous transmets ce que j'ai reçu de nos évêques.
Merci d'y prêter attention et de le mettre en oeuvre.
J'espère que vous allez tous bien.
Je dis la messe presque chaque jour tout seul!
C'est une expérience extraordinaire de communion spirituelle.
J'expose aussi le St Sacrement et vous pouvez l'adorer en esprit à distance!
De toute façon il est exposé sans cesse dans le monde.
J'ai le privilège de vivre la communion eucharistique au corps et au sang du Christ.
Mais vous pouvez vivre la communion spirituelle.
Le Christ vous rejoint dans votre coeur parce qu'il vous aime et que vous l'aimez.
Prions bien pour l'arrêt de ce fléau et surtout la conversion des pécheurs.
Don Camillo aussi devrait nous aider à reprendre courage avec sourire grâce au lien ci-dessous
Bien à vous.

P. Vincent

(Suivent le lien annoncé dans le texte,
et le texte des évêques)
images/icones/ancre2.gif  ( 891322 )Une idée originale (diocèse d'Angers) par Paterculus (2020-03-26 14:26:27) 
[en réponse à 890300]

Le Père Guillaume Meunier, curé de St Pierre Montlimard, célèbre avec ses paroissiens... en images !
Il leur a demandé de lui envoyer des photos d'eux, qu'il a placées sur les bancs de son église.
VdP
images/icones/iphone.jpg  ( 891331 )Si j’étais assureur dans le coin... par XA (2020-03-26 16:23:34) 
[en réponse à 891322]

... j’irais le démarcher pour lui proposer une mutuelle pas chère...

XA
images/icones/1d.gif  ( 891338 )J'y cours! par Marc B. (2020-03-26 17:03:51) 
[en réponse à 891331]

Je vole! sans jeu de mot
images/icones/rose.gif  ( 891339 )Je vous en prie ! par XA (2020-03-26 17:07:12) 
[en réponse à 891338]

Faites-vous plaisir, mon cher !

XA
images/icones/photo.gif  ( 891332 )Ne se serait-il pas inspiréde l'abbé Reginaldo Manzotti ? par L'Ambidextre (2020-03-26 16:28:31) 
[en réponse à 891322]

L'abbé Reginaldo Manzotti célèbre une messe télévisée pour ses paroissiens représentés par des photographies au sanctuaire de Nossa Senhora de Guadalupe à Curitiba au Brésil.


(Photo : REUTERS/Rodolfo Buhrer)

Source
images/icones/1b.gif  ( 891413 )Mais qui fut le premier? par AVV-VVK (2020-03-27 10:02:35) 
[en réponse à 891322]

A voir le "Facebook" de l' abbé brésilien Gaspar Pelegrini, prêtre du diocèse de Campos de Mgr. Rifan.