(…) Pro Liturgia est aujourd'hui quasiment la seule association à défendre activement la vraie « forme ordinaire » du rite romain, telle que voulue par le Concile et le Magistère post-conciliaire, dans la fidélité à la Tradition bimillénaire de l’Église. Renoncer signifierait définitivement abandonner 95% de l’Église actuelle à un naufrage qui, en l’absence de réelle prise de conscience de la crise liturgique, est inéluctable.
Source : PRO LITURGIA (Fin du 3è article du lundi 20 janvier 2020 §3).PL souhaite une liturgie en latin et grégorien, avec la messe versus orientem.
Car vous semblez vous réjouir que peu de gens soutiennent PL.
PL œuvre utilement pour rappeler des choses qui permettent de se situer correctement dans la crise.
(....) les vifs encouragements de plusieurs évêques et cardinaux - dont le cardinal Ratzinger - soucieux de donner à la liturgie restaurée à la suite de Vatican II sa forme véritable.
*§22. Le gouvernement de la liturgie
Le droit de régler l’organisation de la liturgie dépend uniquement de l’autorité de l’Église ; il appartient au Siège apostolique et, selon les règles du droit, à l’évêque.
En vertu du pouvoir donné par le droit, l’organisation de la liturgie, appartient aussi, dans les limites fixées, aux diverses assemblées d’évêques légitimement constituées, compétentes sur un territoire donné.
C’est pourquoi absolument personne d’autre, même prêtre, ne peut, de son propre chef, ajouter, enlever ou changer quoi que ce soit dans la liturgie.
C’est une réforme liturgique non seulement inutile, mais nuisible parce que, qu’on le veuille ou non, toutes les dérives subséquentes prennent appui sur elle, ce qui en pratique interdit aux évêques de s’y opposer
je ne vois pas en quoi ladite liturgie aurait été restaurée à la suite de Vatican II : cela voudrait-il dire que la liturgie tridentine n’avait plus cours dans l’Église ? Ou pire, que défigurée, elle n'était plus catholique ?
*§40. Mais, comme en différents lieux et en différentes circonstances, il est urgent d’adapter plus profondément la liturgie, ce qui augmente la difficulté :
1. L’autorité ecclésiastique ayant compétence sur le territoire, mentionnée à l’article 22 §2, considérera avec attention et prudence ce qui, en ce domaine, à partir des traditions et du génie de chaque peuple, peut opportunément être admis dans le culte divin. Les adaptations jugées utiles ou nécessaires seront proposées au Siège apostolique pour être introduites avec son consentement.
2. Mais pour que l’adaptation se fasse avec la circonspection nécessaire, faculté sera donnée par le Siège apostolique à cette autorité ecclésiastique territoriale de permettre et de diriger, le cas échéant, les expériences préalables nécessaires dans certaines assemblées appropriées à ces essais et pendant un temps limité.
3. Parce que les lois liturgiques présentent ordinairement des difficultés spéciales en matière d’adaptation, surtout dans les missions, on devra, pour les établir, avoir à sa disposition des hommes experts en ce domaine.
3. Ces normes étant observées, il revient à l’autorité ecclésiastique qui a compétence sur le territoire, mentionnée à l’article 22* (même, le cas échéant, après avoir délibéré avec les évêques des régions limitrophes de même langue), de statuer si on emploie la langue du pays et de quelle façon, en faisant agréer, c’est-à-dire ratifier, ses actes par le Siège apostolique.
Visiteur régulier de son site, je me permets d’affirmer ici haut et clair que jamais Pro Liturgia n’a soutenu pareille affirmation ! C’est faire un bien méchant procès d’intention à des gens que l’on ne connaît pas.
Si on lit bien, c'est donc à l'initiative des évêques et avec l'agrément de Paul VI, non remis en cause par ses successeurs, que le latin a quasiment disparu (avec le grégorien) des messes "forme ordinaire".
(…) cela voudrait-il dire que la liturgie tridentine n’avait plus cours dans l’Église ? Ou pire, que défigurée, elle n'était plus catholique ?
en gardant fidèlement la substance des rites, on les simplifiera, on omettra ce qui, au cours des âges, a été redoublé ou a été ajouté sans grande utilité ; on rétablira, selon l’ancienne norme des saints Pères, certaines choses qui ont disparu sous les atteintes du temps, dans la mesure où cela apparaîtra opportun ou nécessaire.
(SC §50)Le pape dit que la langue courante sera la langue principale de la messe.
Il ne dit pas que la langue courante sera la langue exclusive de la messe.
Mais, ne l'oublions pas, pour notre gouverne et notre réconfort : le latin ne disparaîtra pas pour autant de notre Église. Il demeurera la noble langue des actes officiels du Siège apostolique ; il restera toujours comme un instrument d'enseignement pour les études ecclésiastiques, comme la clef qui donne accès au patrimoine de notre culture religieuse, historique et humaniste et cela, si possible, avec une nouvelle splendeur.(sic!)