Le Forum Catholique

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images/icones/fleur.gif  ( 869463 )La chère Gabrielle Cluzel reproche pour Chartres aux médias ce qu'elle semble faire elle-même ? par Sixte (2019-06-12 14:22:34) 

Si j'en crois cet article d'elle, sur "Boulevard Voltaire", elle leur reproche à juste titre de faire silence sur le pèlerinage Paris-Chartres, et ses 14 000 présents à l'arrivée, alors qu'ils en font tout un foin sur la grande première en Seine-Saint-Denis qu'est la sacro-sainte gay-pride, avec ses 1000 participants.

Jusqu'au bout de l'article, je me suis dit qu'elle allait quand même faire mention des 7000 autres pèlerins, de la FSSPX, les très méchants et intégristoïdes, quand les "officiels" le sont un peu moins, et sont donc plus fréquentables, dans l'autre sens, Chartres-Paris, les deux additionnés faisant 21 000, moyenne d'âge très jeune, ce qui fait plaisir à voir, et annonce de belles choses pour l'avenir, mais non...

Est-ce une maladresse ? Est-ce du à l'enthousiasme de celle qui a participé à cette belle mini-croisade pacifique des temps modernes, au point d'en oublier l'autre ? En a-t-elle en fait parlé ailleurs, cet article étant alors trompeur ? N'est-elle pas au courant de ce doublon pérégrinant ? (ce qui paraît étonnant pour une journaliste de son acabit) Je ne sais.

En tout cas, je pense qu'il est bien, pour un journaliste vraiment catholique, de mentionner les deux jumeaux, l'un brassant plus de pèlerins, car s'ouvrant à nombre participants qui ne pratiquent pas d'habitude dans la messe traditionnelle, tandis que l'autre s'appuie sur une base solide, les deux étant complémentaires je pense.

Je précise, chère Gabrielle, que j'apprécie vraiment vos articles en général, et votre liberté de ton, dans un océan de lâcheté et de conformisme qu'est le discours "catho" souvent, d'où mon étonnement devant cette omission...

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14.000 jeunes au pèlerinage de Chartres : pourquoi ces catholiques-là n’intéressent-ils pas les médias ?

Ils étaient pourtant encore plus nombreux que l’an passé – 14.000, pour ainsi dire l’équivalent de Pamiers ou Vesoul – à s’élancer sur les routes de Chartres.

Le problème n’est pas tant que le deux poids deux mesures soit agaçant – la Marche des fiertés, avec ses 1.000 participants, a bénéficié, vendredi, à Saint-Denis, d’une couverture médiatique nationale fantastique quand le miracle d’organisation et de mobilisation que représente cette petite ville en mouvement dans les plaines de Beauce laisse tout le monde indifférent -, il n’est pas tant que les catholiques ne semblent intéresser la presse que lorsqu’ils sont éclaboussés par un scandale ou lorsqu’on peut les déclarer, au vu d’un sondage péremptoire dont on aimerait creuser la méthodologie, supplétifs dociles et vieillissants d’un pouvoir fragile… il est surtout que, de ce fait, les Français sont mal informés : la jeunesse catholique existe, ardente, pieuse, dure au mal, entêtée puisqu’elle revient chaque année, et prête au sacrifice – au moins, dans un premier temps, de son week-end et de ses pieds ! – et il ne faudra pas s’étonner quand elle sera si nombreuse qu’on ne pourra plus faire semblant de l’ignorer : les vieux médias, le soir à la chandelle, diront Gabrielle nous avait bien prévenus du temps que ça nous en faisait une belle (libre adaptation du poète).

Le pèlerinage de Chartres, c’est un peu comme une Rolex™ – l’heure en moins, le sens en plus. Qui ne l’a pas fait à 50 ans a, sinon raté sa vie, au moins raté quelque chose !

Il paraît qu’il y a, en France, de vieux catholiques en marche. Eux sont de jeunes catholiques en route avec, dans leur petit sac à dos, à peu près tout ce qui est contraire à l’esprit du temps (sauf les bonbons Haribo™, qu’aiment bien aussi les bobos) : la souffrance consentie, le mérite silencieux, l’effort commun. Il y a, du côté de l’autel, les bannières, les oriflammes, les croix et les statues de saints portées en procession, le faste, l’apparat, l’encens et les rites anciens. Il y a, du côté du bitume et des chemins de terre, des pèlerins épuisés, éclopés, échevelés, avec un coup de soleil sur le nez, des godasses crottées mais toujours un restant de souffle pour rire, prier et chanter. Et tout cela finit par se rencontrer, se mêler, se soutenir : on ne sait si c’est le pèlerin qui porte, posée sur ses épaules, la Vierge couronnée sur son brancard en bois ou la Vierge qui porte le pèlerin.

Que l’on ne s’y trompe pas, tout cela n’est pas qu’affaire de bondieuserie, de curé, d’effluves de sacristie, bref, de catholique plus ou moins fanatique, mais réconforte aussi ceux qui, aimant leur pays tout en en désespérant, cultivent trop souvent les amitiés toxiques de Monsieur Toutestfoutu et Madame Aquoibon.

Parmi les passants sur le bord du chemin qui regardent passer l’immense serpentin des pèlerins, il y a celui qui croit au Ciel et celui qui n’y croit pas. Ou plus tellement, ou pas encore, ou pas assez, ou croit qu’il n’y croit pas. Car la foi, parfois, n’est pas aussi binaire qu’elle en a l’air. Mais pas un ne reste indifférent. La prochaine fois, peut-être, il les rejoindra. Et il y aura, qui sait, cette fois, plein de caméras ?
images/icones/neutre.gif  ( 869483 )Ex paroissienne FSSPX par Mingdi (2019-06-12 18:59:49) 
[en réponse à 869463]

A une époque elle allait à la messe à Courbevoie, là où la FSSPX avait une école, transférée depuis à St Nom la Bretèche.
images/icones/fssp.gif  ( 869491 )Elle est aujourd'hui par Jean-Paul PARFU (2019-06-12 20:01:56) 
[en réponse à 869483]

paroissienne de la chapelle de la FSSP à Versailles.
images/icones/1n.gif  ( 869500 )Elle connait donc les 2 pélerinages jumeaux de Pentecôte... par Sixte (2019-06-12 22:55:58) 
[en réponse à 869491]

J'ignorais qu'elle fréquentait la liturgie traditionnelle, et comprends d'autant moins son silence sur, pour reprendre Jean-Paul II concernant l'Occident latin et l'Orient byzantin, ces deux poumons que sont pour la forme extraordinaire ces deux réalités...