Vous trouverez quelques éléments dans ce message plus ancien :
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Les diocèses médiévaux en Allemagne centrale (
Mitteldeutschland, ce qui allait devenir la "RDA" entre 1949 et 1989/90), notamment dans le Nord, ont disparu avec la Réforme, et les catholiques se sont retrouvés en situation très précaire de diaspora, notamment dans les pays ultra-luthériens, comme les deux duchés du Mecklembourg.
Avec la dictature communiste, cela ne s'est pas amélioré.
En 1945 il n'y avait que deux diocèses ayant leur siège en territoire occupé par les Soviétiques (future "RDA"): Berlin (couvrant le Brandebourg et la Poméranie) et Meissen (couvrant la Saxe). Ces évêques, résidant en "RDA", avaient une certaine liberté d'action dans le sens purement religieux (administration des sacrements, tolérée).
Le vicaire capitulaire de Breslau (en Silésie) résidait à Görlitz, partie de ce diocèse située en "RDA", le siège de Breslau étant devenu vacant après le décès du cardinal Adolf Bertram en 1945 et maintenu vacant par le pape Pie XII.
(Les évêques de Dantzig en de l'Ermeland, Prusse occidentale et orientale, à l'est de l'Oder, Mgr Splett et Mgr Kaller, expulsés, s'étaient réfugiés en République fédérale en maintenant formellement leur siège et leur juridiction jusqu'à leur décès en exil).
Les autres parties du territoire "RDA" (qui ne forme aucune unité historique) dépendent de diocèses dont les sièges se trouvent en dehors de la "RDA" et dont les Ordinaires n'y avaient plus d'accès, étant interdits de séjour en "RDA". C'est le cas des deux Mecklembourg (qui dépendent d'Osnabrueck), d'Erfurt (qui appartient à Fulda), de Magdebourg (qui dépend de Paderborn), de Saxe-Meiningen (qui dépend de Wuertzbourg). Tous Ordinaires résidant en République fédérale et n'ayant pas accès à de grandes parties de leurs diocèses.
Comme le Saint-Siège n'a jamais reconnu la "RDA", aucun changement des délimitations des diocèses dans cette partie d'Allemagne n'est consenti jusqu'à la "réunification", malgré les insistances des dirigeants communistes, qui voulaient bien entendu affranchir les catholiques dans leur zone de leurs ordinaires devenus occidentaux. Pour l'administration de ces parties détachées des évêques titulaires étaient nommés au fur et à mesure des difficultés croissantes avec le régime.
Les séminaires de Berlin et de Meissen n'ont plus pu fonctionner normalement après 1945. Pour Breslau, Mgr Piontek (le vicaire capitulaire) put établir un séminaire, le Bernardinum, à Neuzelle en 1948, il a fonctionné pour le reste allemand de ce diocèse silésien jusqu'en 1988. Les candidats à la prêtrise des parties qui dépendaient de Osnabrueck, Fulda, Paderborn et Wuertzbourg étudiaient d'abord dans ces séminaires, situés en république fédérale, mais n'étaient plus admis en "RDA" après leur ordination. Ainsi, pour remédier à cette situation, en 1952 un séminaire commun pour le territoire "RDA" a pu être ouvert à Erfurt, non sans difficultés. Il fonctionne toujours dans le contexte de l'église conciliaire pour les diocèses que celle-ci a établi en territoire ex-RDA après 1990.