Le Forum Catholique

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images/icones/vatican.gif  ( 865441 )Le pape (émérite) répond aux dubia par Candidus (2019-04-15 10:52:00) 

Concernant l'intervention récente de Benoît XVI au sujet des abus sexuels cléricaux, on n'a pas assez souligné je crois, que c'est aussi, indirectement (et peut-être principalement), une réponse aux 5 dubia des 4 cardinaux, et notamment aux dubia 2, 4 et 5 qui se réfèrent directement à Veritatis Splendor.

Benoît XVI écrit :

« Finalement, c'est dans une large mesure l’hypothèse selon laquelle la morale devait être exclusivement déterminée en vue des fins de l'action humaine qui devait prévaloir. La vieille expression “la fin justifie les moyens” n’était certes pas affirmée sous cette forme grossière, mais la manière de penser qui y correspond était devenue déterminante. Par voie de conséquence, plus rien ne pouvait désormais constituer un bien absolu, pas plus qu'il ne pouvait y avoir quelque chose de fondamentalement mauvais,  mais seulement des jugements de valeur relatifs. Le bien n’existait plus, mais seulement le mieux relatif, dépendant du moment et des circonstances. »

Benoît XVI explique ensuite comment il a oeuvré à l'époque, avec Jean-Paul II, pour réaffirmer qu'il existe des actes intrinsèquement, et en toutes circonstances, mauvais. L'apogée de cette lutte fut Veritatis Splendor, qui n'a jamais été autant d'actualité que durant le pontificat bergoglien. Benoît XVI réaffirme donc la validité de cette vérité, comme en écho aux dubia 2, 4 et 5 des cardinaux :

2.    Après l’exhortation post-synodale "Amoris lætitia" (cf. n. 304), l’enseignement de l’encyclique de Saint Jean-Paul II "Veritatis splendor" n. 79, fondé sur la Sainte Écriture et sur la Tradition de l’Église, à propos de l’existence de normes morales absolues, obligatoires sans exception, qui interdisent des actes intrinsèquement mauvais, continue-t-il à être valide ?

4.    Après les affirmations contenues dans "Amoris lætitia" n. 302 à propos des "circonstances qui atténuent la responsabilité morale", faut-il encore considérer comme valide l’enseignement de l’encyclique de Saint Jean-Paul II "Veritatis splendor" n. 81, fondé sur la Sainte Écriture et sur la Tradition de l’Église, selon lequel "les circonstances ou les intentions ne pourront jamais transformer un acte intrinsèquement malhonnête de par son objet en un acte subjectivement honnête ou défendable comme choix" ?

5.    Après "Amoris lætitia" n. 303, faut-il considérer comme encore valide l’enseignement de l’encyclique de Saint Jean-Paul II "Veritatis splendor" n. 56, fondé sur la Sainte Écriture et sur la Tradition de l’Église, qui exclut une interprétation créatrive du rôle de la conscience et affirme que la conscience n’est jamais autorisée à légitimer des exceptions aux normes morales absolues qui interdisent des actes intrinsèquement mauvais de par leur objet ?
images/icones/neutre.gif  ( 865644 )Points communs par Julmot (2019-04-16 13:22:14) 
[en réponse à 865441]

Benoît XVI et Jean Paul II, étaient donc alors, tous les deux contre la pédophilie.