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images/icones/fleur.gif  ( 859193 )Mirantes par Abbé Néri (2018-12-30 14:19:48) 

Le propre d’une octave est de prolonger la contemplation du mystère qu’on célèbre. Celle de Noël ne fait pas exception, et ce dimanche l’Eglise nous invite à être dans la même attitude que saint Joseph et la toujours Vierge Marie avaient en entendant parler de l’enfant Jésus :

« Joseph et Marie, la mère de Jésus, étaient dans l’étonnement pour les choses que l’on disait de lui. » (Luc 2 ;33)

La traduction française de ce verset de l’Evangile parle d’étonnement alors que le texte latin emploie « mirantes ». Ils admiraient, qui comporte une nuance particulière : considérer avec approbation et enthousiasme.

Leur foi les faisait entrer dans les profondeurs du mystère de l’Incarnation. Puisque les paroles qu’ils entendaient étaient incapables d’exprimer la grandeur de ce mystère, comme le dit d’une manière excellente le Pape saint Léon :

« La grandeur des œuvres divines est, mes très chers frères, bien au-dessus des ressources de l’éloquence humaine, et la difficulté de s’exprimer vient ici de la raison même qui nous défend de garder le silence ; car ces paroles du Prophète : « Qui racontera sa génération ? » se doivent entendre non seulement de la divine essence de Jésus-Christ, mais aussi de la nature humaine qui est en lui. Si la foi ne croit que ces deux natures sont unies dans une seule personne, la parole ne peut l’expliquer. Aussi ce sujet de louanges est-il intarissable, parce que le talent de celui qui loue reste toujours insuffisant. »

Bien qu’à un degré bien inferieur que celui des saints parents du Seigneur, nous pouvons aussi être dans l’admiration, puisque au dire du même saint Pontife :

« Cependant, ne nous laissons pas troubler à la pensée des limites étroites dans lesquelles nous resserre notre faiblesse. Les paroles de l’Évangile et des Prophètes viennent à notre secours : éclairés par leur lumière, nous apprenons à considérer la Nativité du Seigneur, ce mystère du Verbe fait chair, moins comme le souvenir d’un événement passé, que comme un fait qui se passe sous nos yeux »

Etant ainsi éclairés, que la contemplation du divin Enfant remplisse nos âmes de reconnaissance et enthousiasme.