Le Forum Catholique

http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=854848
images/icones/fsspx.gif  ( 854848 )Mgr H.Simon:Écône,une nouvelle Église “presbytérienne”? par Jean Kinzler (2018-10-08 13:56:13) 

Écône, une nouvelle Église “presbytérienne” ?

Publié le 08/10/2018 à 11h25 - Modifié le 08/10/2018 à 12h24
Par Hippolyte Simon, archevêque émérite de Clermont.

Attentif depuis longtemps au devenir de l’héritage de Mgr Lefebvre, je me permets ici une simple réaction, à la suite des élections qui se sont déroulées cet été, à la Fraternité Saint Pie X, à Écône.

Après un intermède de 24 ans, la Fraternité Saint Pie X est redevenue, comme Monseigneur Lefebvre l’avait établie au départ, après le schisme de 1988, une Église de structure « presbytérienne. »

En effet, le Supérieur Général est de nouveau un prêtre, en la personne de l'abbé italien Davide Pagliarani. Et ce prêtre est ainsi établi « chef » de trois évêques ! De 1988 à 1994, il s’agissait de l’Abbé Schmidberger. Quand Mgr Fellay lui a succédé, en 1994, Écône est redevenue « épiscopale ». Un évêque était le premier responsable de la Fraternité. Ce qui semblait davantage conforme à la grande Tradition catholique.

Mais voici que la Communauté est revenue à un schéma « presbytérien ». Selon des observateurs attentifs et avertis, il semble que l’élection de l’Abbé Pagliarani, pour succéder à Mgr Fellay, marque une rupture par rapport aux orientations de ce dernier. À plusieurs reprises, Mgr Fellay a montré qu’il était désireux d’accepter les nouvelles propositions du pape François pour réintégrer la Fraternité au sein de l’Église catholique, selon les statuts d’une prélature personnelle, comme celle de l’Opus Dei.

L’élection de l’Abbé Pagliarani comme supérieur général est analysée par les observateurs comme un retour à une ligne plus intransigeante.

Le 3 mai 2017, le journal La Vie avait même annoncé que la réconciliation était imminente : « Une solution est proche. À Rome, presque plus personne n’en doute : après des décennies de rupture et de blocages, la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X (FSSPX) devrait bientôt rentrer dans le giron de Rome. Mgr Guido Pozzo, secrétaire de la Commission pontificale Ecclesia Dei, chargée de dialoguer avec elle, le confirme sans hésitation à La Vie. Du reste, dans d’autres récentes interviews, il avait déjà indiqué qu’on s’acheminait vers une réconciliation, “dans un avenir proche”. »

Mais nous voici en septembre 2018 et la réconciliation n’a toujours pas eu lieu. L’élection de l’Abbé Pagliarani comme supérieur général et de Mgr de Galarreta comme premier assistant est analysée par les observateurs comme un retour à une ligne plus intransigeante que celle suivie pendant ces vingt-quatre dernières années par Mgr Fellay. Si celui-ci veut malgré tout persévérer dans la voie de la réconciliation avec Rome, il devra prendre le risque d’une fracture au sein de la Fraternité qu’il a dirigée de 1994 à 2018. Une fois de plus, se vérifiera l’adage bien connu de Bossuet : « Qui divise se divise. » Les Abbés Laguérie et Aulagnier en ont fait l’expérience avant lui.

Je n’ai pas compétence pour faire un commentaire plus approfondi sur la gouvernance de la Fraternité Saint Pie X. Mais je me permets simplement de trouver un peu étrange le fait que, sous prétexte de garder la tradition catholique, on applique les principes proposés par Jean Calvin puis développés par Ulrich Zwingli, en Suisse, et John Knox, en Écosse... Comprenne qui pourra !

la vie
images/icones/rose.gif  ( 854849 )Justement par Peregrinus (2018-10-08 14:11:26) 
[en réponse à 854848]

Il faudra expliquer à l'archevêque émérite de Clermont que justement, la FSSPX ne prétend pas être une Eglise, même s'il est vrai que certains aspects de son gouvernement, liés à sa situation actuelle d'irrégularité canonique, peuvent légitimement surprendre.

Peregrinus
images/icones/neutre.gif  ( 854865 )c'est exact il y a deux choses distinctes par Luc Perrin (2018-10-08 18:47:33) 
[en réponse à 854849]

Mgr Simon, avec des réserves, indique qu'il paraîtrait selon des analystes que l'élection de l'abbé Pagliarani reflète un rejet, plus ou moins fort, de la ligne de recherche active d'un dialogue avec Rome incarnée par Mgr Fellay.
Il n'est pas seul à penser qu'il y a eu une inflexion et peut-être, l'avenir le dira, un tournant. Rien n'est pour le moment très clair à ce sujet.

Mais l'archevêque émérite doit savoir qu'une société de vie apostolique comme la FSSPX n'a pas vocation à être dirigée par un évêque. Son étonnement m'étonne : pour qu'une congrégation ait un évêque à sa tête, il faut une permission spéciale du Pape. En 1962, la permission de Jean XXIII avait été nécessaire pour confirmer l'élection de Mgr Lefebvre comme Supérieur général des Spiritains.

L'élection de l'abbé Pagliarani n'a rien que de très normale au plan canonique et un prêtre est dans ces sociétés de prêtres au-dessus en effet d'évêques pour ce qui est de l'Institut. Dans les congrégations missionnaires, c'est une chose courante et bien établie dans l'histoire.

Doit-on redire qu'il n'y a pas eu de "schisme" en 1988 mais des "actes schismatiques" (6 personnes) relatifs à la consécration sans mandat papal de 4 évêques ? Il y a bien longtemps que je fais attention moi-même à ne pas confondre les deux comme j'ai pu le faire dans ma lointaine jeunesse académique. Les précisions romaines à ce sujet se sont multipliées depuis la fin des années 1990.
Pour qu'il y ait une "Église presbytérienne", il faudrait
a) que la FSSPX soit une "Église" séparée de Rome ce qu'elle n'est pas
b) qu'il n'y ait aucun évêque or elle en a trois. L'Église presbytérienne d'Écosse et les autres aux USA rejettent le ministère épiscopal par principe.

Si la situation canonique présente de la FSSPX n'est pas la pleine communion, force est de constater que le mot "schisme" ne la qualifie en aucune manière ni celui d' "Église presbytériennne" qui relèverait plus d'un bon mot.
images/icones/neutre.gif  ( 854852 )Qui divise se divise par Mingdi (2018-10-08 14:17:52) 
[en réponse à 854848]

Ce pauvre évêque émérite prend ses désirs pour de réalités. Un épisode lui aura échappé : les deux anciens Supérieurs, l'abbé Schmidberger et Mgr Fellay, ont été associés à la nouvelle équipe dirigeante afin de constituer une troïka gouvernementale. Et puis, commencer par faire semblant de se réjouir qu'un simple prêtre devienne Supérieur en lieu et place d'un évêque et finir par relier cela à Zwingli et Calvin c'est un tantinet incohérent. Cet ancien chineur d'objets de culte ferait mieux de se tenir tranquille dans sa maison de vieux.
images/icones/neutre.gif  ( 854854 )Ridicule... par Pol (2018-10-08 15:48:54) 
[en réponse à 854848]

... et on n'a rien compris, en plus.
images/icones/neutre.gif  ( 854858 )Laissez donc par Adso (2018-10-08 16:35:34) 
[en réponse à 854854]

ce monseigneur,(modéré), n'a pas de compétence pour parler de tradition …
Qu'il reste donc sur sa colonne tronquée !
images/icones/neutre.gif  ( 854859 )Vous avez raison... par Pol (2018-10-08 16:51:11) 
[en réponse à 854858]

...il faut ignorer ce genre de commentaires, ne pas reagir. Donc, petit mea culpa pour moi !
images/icones/iphone.jpg  ( 854864 )Et j’ai été gentil, monsieur le modérateur par Adso (2018-10-08 18:47:00) 
[en réponse à 854858]

si Golias était honnête, ce serait 5 bonnets d'âne... artisan béton ou pas...
images/icones/4b.gif  ( 854870 )Gentil ? par XA (2018-10-08 21:34:42) 
[en réponse à 854864]

Il faut le dire vite, cher Adso. En l’espèce, c’est moi qui ai modéré votre message.
Je pense qu’il est préférable de discuter d’un texte en argumentant plutôt que de pratiquer l’attaque ad hominem, qui ne sert pas à grand-chose.

XA
images/icones/1e.gif  ( 854869 )Il faut ouvrir le dialogue par Eti Lène (2018-10-08 21:28:41) 
[en réponse à 854848]

Aux églises sœurs, ne pas renoncer à vivre dans l'unité et la vérité, essayer de construire des ponts au lieu de forger des exclusions, façonner le monde de demain, dépasser les différences et ainsi ne plus s'opposer par des jugements stériles et qui ne mènent qu'à opposer au monde des voix discordantes. Vive le syncrétisme, le dialogue, l'amour, l'ouverture, à bas le rejet de l'autre. Faites l'amour, pas la guerre.