Le Forum Catholique

Le cardinal Joseph Zen de Hong Kong appelle le secrétaire d’Etat du Vatican à démissionner suite à l’accord imminent du Saint-Siège avec la Chine qui, selon lui, est «une trahison incroyable».

Le secrétaire d'Etat, Pietro Parolin, considéré comme papabile, était le négociateur en chef de l'accord qui devrait être finalisé lorsqu'une délégation du Vatican se rendra en Chine à la fin du mois, selon AsiaNews.

Le magazine America a rapporté mardi qu'une source du Vatican a confirmé qu'une délégation de haut niveau du Saint-Siège se rendra dans la capitale chinoise pour la signature et qu'une date a déjà été fixée pour cet événement révolutionnaire.

Ce que l’on sait de l’accord, évoqué pour la première fois en février 2017, est que Pékin reconnaîtra le pape à la tête de l’Eglise catholique en Chine mais aura le dernier mot pour nommer les évêques, bien que le pape ait un droit de veto.

Le Vatican a accepté de reconnaître et de consacrer sept «évêques» illégitimes installés par l’Association patriotique catholique contrôlée par les communistes et que le Saint-Siège avait précédemment rejetés.

Le Vatican a également demandé, dans le cadre de l'accord, que deux évêques de l'église clandestine persécutée se retirent en faveur des «évêques» de l'église patriotique.

Le cardinal émérite Mgr Zen s'est toujours opposé avec acharnement à ce qui est salué dans certains cercles progressistes comme un accord historique qui rétablit les relations diplomatiques entre Pékin et le Saint-Siège après 70 ans.

«Ils jettent le troupeau dans la gueule des loups. C’est une trahison incroyable », a déclaré à Reuters l’évêque à la retraite de Hong Kong, âgé de 86 ans, dans une interview publiée jeudi.
La signature d’un accord avec le régime athée de Pékin sape la crédibilité du pape, a ajouté Zen.

L'accord intervient alors que le président Xi Jinping s'attaque impitoyablement à la liberté de religion. Pékin a publié le 1er février des règlements interdisant les activités religieuses non autorisées, interdisant aux enfants et aux membres du parti d'entrer dans les églises, des membres du clergé non-inscrits de services religieux et exigeant que «tous les sites religieux soient enregistrés».

"Les conséquences seront tragiques et durables, non seulement pour l'église en Chine, mais pour toute l'église car cela nuit à la crédibilité", a déclaré Mgr Zen à Reuters, ajoutant que Mgr Parolin, le plus haut diplomate du Vatican, ne semble pas avoir de respect pour la foi catholique.

«Je ne pense pas qu'il ait la foi. C'est juste un bon diplomate dans un sens très laïque et mondain », a déclaré Mgr Zen.

"Il devrait démissionner", a-t-il ajouté. «C’est un abandon total… Je n’ai pas d’autres mots."

La suite en anglais sur Lifesitenews :

https://www.lifesitenews.com/news/cdl.-zen-calls-for-vatican-secretary-of-state-parolin-to-resign-over-betray

Si je me fie aux éléments de l'Accord signé mais dont le texte n'est pas encore connu avec exactitude - chose assez curieuse par ailleurs car Napoléon Bonaparte avait rendu la convention de Messidor an X publique -, on discerne une grande similitude. Le cardinal Parolin aurait copié le cardinal Consalvi et Xi Jin Ping Bonaparte.

- reconnaissance du pape comme chef de l'Église comme en 1801 pour l'Église constitutionnelle schismatique idem ici

- procédure de nomination de type concordataire : choix par le Gouvernement et droit de veto (refus du nihil obstat) au pape : idem ici

- formation d'un nouvel épiscopat en 1802 avec démission exigée de tous les évêques par le pape et dosage par Bonaparte : 25% d'évêques d'Ancien Régime, 25% de constitutionnels, 50% de nouveaux.
Des ressemblances avec des arrivées d'évêques patriotiques schismatiques (mais certains ont été reconnus déjà par Rome avant François) et démission demandée d'évêques clandestins mais légitimes.

La démission forcée de 1802 avait suscité une rébellion d'une vingtaine de prélats ayant refusé, ce fut la source de la Petite Église mais aucun évêque n'a voulu consacrer de successeur de façon illicite.
Le très vénérable cardinal Zen est un peu volens nolens dans la position de Mgr de Lauzières-Thémines le plus en vue des anticoncordataires.

A ceci près qu'il s'agit désormais d'un régime communiste qui réprime fortement toute religion, ce qui par ailleurs va contre le dialogue interreligieux dont l'actuel Pontife est le champion bien connu.
Il est vrai que la Révolution française cette fois s'était traduite par une persécution des religions entre 1792 (massacres de septembre) jusqu'à la "guillotine sèche" des bagnes du Directoire après le coup d'état de Fructidor en 1797-1799.

La convention du 26 messidor an IX reconnaissait la religion catholique comme religion de la grande majorité des Français et du premier consul.

De plus, aucun évêque constitutionnel n'a été maintenu à son poste après le Concordat, comme il en a été question pour la Chine il y a quelques mois. Il était hors de question de perpétuer l'intrusion de 1791 de manière canoniquement légale.

Tous les anciens évêques constitutionnels repris dans l'épiscopat de 1802 ont été placés à d'autres sièges, et étaient théoriquement rétractés, même si dans les faits, à cause des intrigues de Bernier, certains ont échappé à une véritable rétractation jusqu'au passage de Pie VII en France à l'occasion du sacre : le petit groupe de Le Coz, archevêque de Besançon, a alors consenti la soumission aux jugements du Saint-Siège et de l'Eglise sur les affaires ecclésiastiques de France.

Un accord qui n'exigerait des patriotiques aucune forme de rétractation de leur schisme et de leur intrusion serait sensiblement plus grave que le Concordat, qui était déjà un coup de force inouï (quoique justifiable) contre la stabilité de l'épiscopat.

Peregrinus

Napoléon Bonaparte voulait la paix religieuse et civile à ce moment.

Le cardinal Parolin voit ainsi une paix céleste sur l'Empire du Milieu :
« l’objectif du Saint-Siège est pastoral, c’est-à-dire d’aider les Eglises locales pour qu’elles jouissent d’une situation de plus grande liberté, d’une plus grande autonomie, de la possibilité d’une meilleure organisation et qu’ainsi elles se consacrent à l’annonce de l’Evangile ». (propos rapportés par Le Monde)

Mais le journal parle de "périlleux rêve chinois" tellement le décalage est total entre le rêve du Cardinal et la réalité.


Le gouvernement "communiste" chinois est en pleine guerre contre les religions comme l'a clamé le cardinal Zen et même Le Monde l'observe, c'est dire :

"Mais parallèlement, la pression du pouvoir chinois sur les communautés catholiques n’a cessé de croître sous l’influence de la politique dite de « sinisation » des religions. Si le régime communiste mène une répression impitoyable contre les Ouïgours, des musulmans installés depuis des siècles au Xinjiang, allant jusqu’à en enfermer près d’un million dans des camps de redressement, selon plusieurs estimations, il s’en prend également aux autres cultes. La campagne de « sinisation » des religions relancée en 2016 a abouti à la fermeture voire à la destruction de nombreux lieux de culte catholiques et protestants, à la destruction de milliers de croix et de bibles et à la persécution d’un certain nombre d’ecclésiastiques, voire de fidèles."
(Le Monde, 22/09/2018)

Voici les nouveaux amis du Pape. Fallait-il remplacer McCarrick par ceux-là ?

Décidément le pape François a un point commun avec le pape Benoît XVI : il choisit fort mal ses amis.

Cher Luc,

On peut être indigné par la rapidité de l'accord - bien que le problème dure depuis 1958 -, mais il faut reconnaître qu'il y avait de fait un système pratique qui a abouti à une situation où 95% des évêques "officiels" avaient un mandat romain. Le mouvement enclenché en 1985 sous Jean-Paul II a débouché sur une situation où la plupart des évêques ont un statut romain. On est loin de la trentaine d'évêques consacrés durant l'été 1958 (mais Pie XII, s'il dénonça les consécrations illicites, se garda de les déclarer excommuniés) au nez et à la barbe du Saint-Siège.

En revanche, je reste dubitatif sur les 7 (ou 8) "illégitimes" qui seraient régularisés dans le cas où le refus initial provient d'un concubinage des intéressés. Cela signifie qu'ils ne renoncent pas à leurs mœurs discordantes et contraires à l'état épiscopal ? Et surtout, le pouvoir chinois chipote sur tout ce qui a trait à la vie des Chrétiens. Le pouvoir laissera-t-il les catholiques décider du nombre de messes, du la possibilité de faire des apostolats ? Etc.

l'Association qui a fondé l'Eglise dite patriotique chinoise schismatique - sorte d'Église constitutionnelle façon 1790 - date de 1957.

En effet beaucoup d'évêques étaient reconnus par Rome depuis longtemps.

Il reste que ce concordat "transitoire", adjectif officiel, intervient dans un contexte de répression accrue du régime autoritaire communiste chinois.
Pas vraiment dans un environnement de détente propice aux bénéfices escomptés par le Pape selon les dires du cardinal Parolin.

Il accentue la domination du bureau du PC qui désigne les évêques et affaiblit considérablement l'Église clandestine qui avait maintenu la foi au prix de toutes les tortures physiques et morales.

Nous sommes dans la ligne de l'Ostpolitik hongroise et tchécoslovaque au temps du Bloc soviétique. On en connaît les douteux effets depuis.L'Église qui est au Vietnam est dans une situation comparable à plus d'un titre il est vrai.

Cela ne s’était pas vu depuis avril 1946, mais un diocèse a été créé en Chine continentale. Le diocèse de Chengde, suffragant de Pékin, a été créé le 22 septembre 2018.

Il y a bien un changement. C’est la première qu’il y a un « mouvement » officiel de la part de Rome sur l’épiscopat chinois depuis la nomination de Mgr Tang en 1981. Je mets à part la question des bulles pontificales rendues officielles depuis 1999.

Il faut noter également, mais sur ce point l'inquiétant accord qui semble se profiler se rapproche du Concordat de 1801, que la convention de messidor an IX n'a pas été aussitôt rendue publique, ni par le gouvernement français, ni par le Saint-Siège.

Pie VII a rendu publique l'existence du Concordat par la bulle Ecclesia Domini du 15 août 1801. Les demandes de démission ont été aussitôt expédiées à l'épiscopat de France. Mais on trouve plusieurs textes de milieux proches du groupe épiscopal de Londres - très anticoncordatiste - se plaignant du fait que l'on demande aux évêques d'accepter une convention dont la teneur exacte ne leur est pas encore connue.

Peregrinus

François Ier vient de lever l'excommunication des évêques "patriotes" chinois nommés par les autorités politiques.

Pékin vaut bien une fourberie...


https://www.cath.ch/newsf/le-pape-francois-leve-lexcommunication-des-eveques-chinois-illegitimes/

Et cela sans rétractation.

Ce seul point suffit à distinguer le règlement du schisme constitutionnel et le cas chinois, où le Saint-Siège se contente de donner raison au schisme et à ses fauteurs.

C'est décidément l'heure de la puissance des ténèbres.

Peregrinus

... que Benoît XVI ou François lèvent les excommunications des évêques de la FSSPX et acceptent de les réintégrer sans rétractation de leur schisme ?

Car c'est pourtant bien cela l'Eglise et la miséricorde.

Ion

Quel rapport entre ceux qui combattent le Modernisme, ce cancer qui ronge l'Eglise et dont on constate plus que jamais aujourd'hui les fruits ravageurs, et le Communisme chinois ?

Rien ! Si ce n'est votre langue de vipère !

Il n'est pas question dans ce fil, de fond, des raisons bonnes ou mauvaises qui ont poussé, à tort ou à raison, les uns ou les autres à ordonner des évêques sans mandat pontifical, ou malgré les demandes de Rome de ne pas procéder à ces ordinations. Il est simplement question ici de réintégration sans rétractation.

Avouez que les mêmes qui trouvent normal la réintégration des uns ne trouvent pas normal celle des autres. C'est cela que je relève.

Ne vous trompez pas de discussion.

Ion

D'un côté une excommunication qui n'aurait jamais dû avoir lieu et une levée des excommunications qui était normale, de l'autre une excommunication qui était normale et une levée des excommunications qui n'aurait pas dû avoir lieu !

que l'excommunication "Latae sententiae", en cas de consécrations épiscopales sans mandats, qui a été appliquée à Mgr Lefebvre, à Mgr de Castro-Mayer et aux quatre prêtres sacrés par eux évêques en 1988, avait été édictée en 1957 par le Pape Pie XII pour les consécrations épiscopales de prêtres chinois et aurait dû se limiter à eux ou à des cas semblables ou pour le moins analogues.

Je tiens par ailleurs à remercier XA ou Meneau pour la correction de mon post précédent.

La FSSPX a entretenu au moment de la décision de janvier 2009 un certain flou artistique laissant entendre à ses fidèles qu'il s'agissait d'un retrait et que Rome donnait rétroactivement raison à Mgr Lefebvre, voire le remerciait.

En réalité, il s'agissait d'une levée de l'excommunication (d'ailleurs, dans la mesure où l'excommunication était latae sententiae, je ne suis pas sûr qu'un retrait ait pu avoir du sens), qui doit se comprendre comme une grâce accordée en vue d'entamer une réconciliation de la FSSPX avec le Saint-Siège. C'est un geste semblable avec celui qu'avaient eus mutuellement Paul VI et Athénagoras en 1965, ou encore à ce qui a lieu en Chine actuellement.

Ne connaissant pas bien la situation chinoise, je ne saurais sans témérité parler en bien ou en mal de la décision de la secrétairerie d'Etat. Néanmoins, si l'objectif d'une plus grande liberté de culte et d'une réconciliation de la communauté catholique chinoise se vérifiait, je ne vois pas pourquoi il faudrait la désapprouver. Il est bien compréhensible que le veau gras soit difficile à avaler pour des ecclésiastiques qui ont risqué leur vie et se sont donnés corps et âme dans l'église clandestine, mais le bien de l'Eglise (s'il s'avérait vraiment garanti par cette décision) exigerait de dépasser cela.

Cela étant dit, l'emploi du mot "normal" ne me paraît pas avoir beaucoup d'autorité dans un débat canonique de cette nature cher Maître.

Il y a quelques mois c’était le constat qui était fait : les perspectives d’accords avec le Vatican facilitent la persécution du clergé catholique et sèment la confusion chez les fidèles.

Avec un accord, ça va être encore pire, j’imagine.

Source : cette traduction d’un article d’AsiaNews sur FdeSouche en mars.

Il suffit de regarder pour voir en Dieu l'unité de ces gestes.

....voila, exactement ce que la phrase est. Un jour nous dirons merci a ceux qui ont combattu le Modernisme. Une provocation, je donne aussi mon opinion.

... qui peut faire mal. Si vous vous sentez provoqué, c'est que quelque part, deep down, vous sentez qu'après tout ma remarque a du sens.

Vous seriez sans doute outré que l'Eglise exige une humiliante rétractation de la FSSPX. Donc vous êtes bien placé pour comprendre pourquoi les chinois pourraient ressentir la même chose.

Enfin, je n'ai nulle part exprimé de désapprobation à une réintégration de la FSSPX sans rétractation.

Ion

....le modernisme et le progressisme qui vous guident. C'est votre choix et decision, et si cela vous rend heureux, je suis heureux avec vous. Vous comprenez très bien tout ce qui se passe, tant mieux pour vous.
Bonne route, bon Dimanche.

... de même que je suis heureux pour vous, dans une partie du monde que j'aime beaucoup (comme vous le savez), de vous savoir vivre votre foi avec bonheur selon votre sensibilité et vos préférences liturgiques.

Ion

Comment osez-vous mettre sur le même plan la FSSPX qui ne cherche qu’à suivre le sentier de l’Église et de la Tradition, et une association illégitimement mise en place et soutenue par un régime tyrannique et communiste ?

Vous rendez-vous compte du caractère scandaleux de cette comparaison ?

Et vous allez plus loin ensuite :

Donc vous êtes bien placé pour comprendre pourquoi les chinois pourraient ressentir la même chose.

Je suis sans mot… De la part de quelqu’un qui dit « aimer la région »…

La miséricorde consiste donc à livrer les brebis du Seigneur, qui ont déjà fort à faire avec la persécution que leur impose une tyrannie athée, aux intrus mercenaires, aux larrons, aux loups ravisseurs.

Non, ce n'est pas la miséricorde.

Et ce n'est pas non plus l'Eglise. L'Eglise rejette avec horreur les intrus jusqu'à ce qu'ils se soient repentis.

Peregrinus

... le fait que la réintégration soit faire sans rétractation, pas la question de la réintégration en elle-même.

vous me répondez avec un pouce baissé, alors que vous changez de sujet !

Maintenant, si on évoque l'accord lui-même, avant de le juger aussi sévèrement que ce que vous faites, demandez-vous si vous avez vraiment toutes les cartes en mains. Mercenaires, larrons, loups ravisseurs, tous ces évêques "patriotiques" que le Vatican a commencé à reconnaître depuis fort longtemps Benoît XVI lui-même ne "reconnaissant" pas la division et considérant officiellement que tous les catholiques, clandestins et patriotiques, faisaient partie de la même Eglise chinoise ? Attention donc à vos accusations sans nuance, sans distinction, qui font tellement penser à l'hypocrisie que pourfend le pape François quand elle se manifeste par la conviction qu'on est des purs et que les autres sont tous à condamner.

Ion

Mais comme tout trompé, vous n'ouvrirez les yeux que quand vous souffrirez les choses dans votre chair.

Tels sont ceux par exemple (et ils n'en sont pas tous) qui ont perdu tel proche au Bataclan et qui sont obligés d'être lucides.

Beaucoup de monde se fout du grand remplacement, mais quand ce sera avec des proches, il n'y aura pas de déni possible. Et j'espère que les gens à ce moment, au lieu de se réfugier dans une haine aveugle, prendront le temps de regarder en arrière et de voir ce qui n'allait pas en eux, combien ils n'ont pas vu que la justice de Dieu et sa miséricorde qui en découle étaient nécessaire, et pas cet humanitarisme qui est tout sauf charitable. Car en réalité, sous couvert de charité, vous finissez par faire basculer les personnes dans la haine, y compris envers les hommes d'Eglise qui trahissent. C'est l'aboutissement logique de votre aveuglement, et que vous allez voir très bientôt.

Si guerre civile il y avait, on sait quel camp vont choisir de tels hommes, et et vos bons principes n'empêcheront pas le jugement de Dieu. C'est une certitude absolue. Et si vous êtes dans la mêlée comme tout le monde, que ferez-vous? Apostasier?

Si quelqu'un change de sujet, c'est vous, en prétendant que l'Eglise et la miséricorde commandent d'être d'accord avec ce véritable attentat contre les Eglises de Chine.

Vous avez donc droit à un nouveau pouce baissé, et vous ne l'avez pas volé.

Les évêques patriotiques ne sont pas entrés par la porte ; ce sont des intrus, et de surcroît des intrus qui ont envahi leurs sièges à la demande et avec le soutien du pouvoir temporel, et d'un pouvoir temporel radicalement hostile à Dieu et à son Christ, ce qui est une circonstance doublement aggravante. Mercenaires, larrons, loups ravisseurs, c'est ainsi que toute la Tradition appelle les intrus. J'ai donc toutes les cartes en main.

Quant à mon hypocrisie réelle ou supposée, qui êtes-vous pour me juger ?

Peregrinus

Les évêques patriotiques ne sont pas entrés par la porte ; ce sont des intrus, et de surcroît des intrus qui ont envahi leurs sièges à la demande et avec le soutien du pouvoir temporel, et d'un pouvoir temporel radicalement hostile à Dieu et à son Christ, ce qui est une circonstance doublement aggravante. Mercenaires, larrons, loups ravisseurs, c'est ainsi que toute la Tradition appelle les intrus. J'ai donc toutes les cartes en main.

Si cette décision politique permettait la paix de Rome avec le gouvernement chinois et une certaine liberté pour l'Eglise en Chine, pourquoi avoir de tels scrupules ?

L'Eglise a bien baptisé ce barbare de Clovis et fait alliance avec lui, ce que les plus chrétiens des gallo-romains ont bien pu ressentir comme un attentat.

... , et ce depuis déjà de nombreuses années, déjà sous St Jean-Paul II et Benoît XVI a-t-elle traité ces évêques d'intrus ?

Non, alors pourquoi le faites-vous ?

Ion

C'est que les (futurs ) saints Benoît XVI et François lèvent l'excommunication de Saint Jean-Paul II, qu'il a encouru en 1982, pour avoir activement participé à un culte non catholique.

Un petit souvenir







Philippilus

Quelle miséricorde pour les évêques de l’Église souterraine que l’on souhaite forcer à démissionner, permettant ainsi au régime – communiste, eh oui, ça n’a pas disparu quoi que prétendent tous les demi-habiles – de les persécuter plus efficacement, puisqu’ils peuvent désormais se prévaloir d’une « légitimité » conférée par le Vatican ?!

Quel rapport avec les évêques consacrés par Mgr Lefebvre ? Aucun.

Il y a des limites à tout.

Il est de notoriété publique que ces derniers mois n'ont pas été marqué par un relâchement de la pression exercée par le gouvernement communiste, mais au contraire par un resserrement de plus en plus sévère, notamment contre les chrétiens.

Enfin, pour répondre à Ion et au parallèle qu'il dresse entre la FSSPX et l'Eglise patriotique au nom de la "miséricorde", si les évêques de la FSSPX avaient envahi des sièges, il faudrait les flétrir avec la dernière vigueur comme les intrus qu'ils seraient, sans considération de tout le reste.

Dans le cas où les intrus à raison de leur crime ne sortiraient pas entièrement du sein de l'Eglise, il faudrait les en chasser, par miséricorde à l'égard du troupeau et des vrais pasteurs.

Peregrinus

Ces deux points sont particulièrement graves et inquiétants :

Le Vatican a également demandé, dans le cadre de l'accord, que deux évêques de l'église clandestine persécutée se retirent en faveur des «évêques» de l'église patriotique.

Pékin a publié le 1er février des règlements interdisant les activités religieuses non autorisées, interdisant aux enfants et aux membres du parti d'entrer dans les églises, des membres du clergé non-inscrits de services religieux et exigeant que «tous les sites religieux soient enregistrés».

Ce qu'on nous redit, c'est qu'il n'y a plus d'excommuniés, tout va bien !

« Saint » Paul VI et Mindszenty, et maintenant François et les évêques chinois… Quelle honte…

[...] C'est Notre devoir exprès de rappeler à tous [...] la doctrine et les principes qui régissent la constitution de la société divinement fondée par Jésus-Christ Notre-Seigneur [...].

=> Lire la Lettre en entier ici. (en latin ici)