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images/icones/carnet.gif  ( 844220 )Bonifacio, les confréries ont chassé le prêtre (?) par CMdelaRocca (2018-02-12 17:13:29) 

En substance, l'article de Corse Matin de ce jour:

Réunion de crise hier à Bonifacio en présence de Monseigneur Olivier de Germay pour renouer le dialogue entre le prêtre de la paroisse et les confreries.
Monseigneur l’ évêque d’Ajaccio, dépêché de sa propre initiative en terre bonifacienne pour tenter d’éteindre les foyers de la discorde au sein d’une paroisse visiblement divisée et en proie à une crise sans précédent.

Car rien ne va plus depuis quelque temps entre l’abbé de la paroisse, l'abbe Michel Renard, et une partie de la communauté bonifacienne. Plus précisément, les confrères de la cité des falaises.
Nul n’ignore en effet l’importance des confréries à Bonifacio, véritables symboles d’une tradition qui y perdure depuis le XIIe siècle, peut-être davantage que partout ailleurs dans l’île : les cinq confréries, Santa Cruggi, Saint-Jean-Baptiste, San Bartolu, Saint-Erasme et Santa Maddalena, jouent un rôle religieux mais aussi social dans la vie locale.

Sauf que depuis l’arrivée d’un nouveau prêtre en septembre 2016, l’abbé Renard, les tensions n’ont cessé de croître entre la paroisse et les confréries, au point que l’abbé a confirmé le caractère irrévocable de sa démission , "quelle que soit l’issue de cette confrontation publique".

Au cœur de cette crise entre le prêtre et les confréries, plusieurs éléments. La question de la pratique religieuse, d’abord. L’abbé Renard reproche ainsi aux confrères de n’être pas assez pratiquants. "Etre confrère c’est aussi s’astreindre à des obligations, les mener à plus de cohérence dans leur vie religieuse", a-t-il ainsi fait valoir, suivi par Monseigneur de Germay.


Le principal point d’achoppement demeure toutefois celui des statuts qui doivent permettre aux confréries d’être reconnues par le droit canon et qui font l’objet de réticences de la part des confrères, à Bonifacio mais aussi ailleurs en Corse.
"Aujourd’hui les confréries représentent plus quelque chose de folklorique et de traditionnel que de réellement religieux", nous confiait ainsi l’abbé Renard.

Le mot est lâché: "Folklore".

De quoi hérisser le poil des confrères qui se sont défendus dans un communiqué commun, lu hier à l’évêque à l’issue de la messe :

"Nous sommes des associations libres, de fidèles laïcs, simplement désireuses d’entretenir et de transmettre à leurs enfants des traditions qui leur sont chères", des traditions perpétuées "sous la protection de nos chers patrons et dans les pas du Christ Rédempteur, en essayant de servir au mieux et dans le plus profond respect, la très sainte Eglise catholique apostolique romaine comme cela a été fait depuis plus de 800 ans à Bonifacio par nos ancetres."

Antoine Sorba, président de l’ association qui regroupe les cinq confréries précisait en aparté :
"Nous avons un contrat moral avec nos anciens, on ne peut pas bafouer nos traditions."

En tant qu’"ancien", c’est avec émotion que Joseph di Simoni a été un des premiers confrères à prendre la parole hier soir, réfutant une fois encore le terme de "folklore" et rappelant l’implication religieuse des confrères pour faire respecter les traditions.

"Nous sommes des disciples du Christ !", a-t-il lancé à l’assistance.

Également présents pour jouer les médiateurs en tant que représentants corses de l’Eglise, l’abbé Constant et l’abbé Peretti ont joué la carte de l’apaisement en prenant soin de ménager les susceptibilités.

Quant aux élus, Alain Di Meglio adjoint en charge du culte et Jean-Charles Orsucci, maire de Bonifacio, tous deux confrères, ont prôné la défense du "patrimoine immatériel" des confréries et de "leurs rites", parties intégrantes de "l’identité bonifacienne".

… un article complet sur

Corse Matinde ce jour...
images/icones/neutre.gif  ( 844257 )A constater ce qui se passe en Corse par Ritter (2018-02-13 14:09:13) 
[en réponse à 844220]

Plus rien n'est étonnant.
La Corse n'est plus ce qu'elle fût.