Le Forum Catholique

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images/icones/croix_byzantine.png  ( 843111 )Question par Théotime (2018-01-21 15:48:21) 

A partir de quand, lorsque l'on est atteint d'un problème de santé lourd, et source de grande fatigue, le bon Dieu "ne nous en veut-il pas" de ne pas aller à la messe ?

Par exemple, si, quand on y va tout de même, on ne peut presque pas penser à autre chose qu'à la douleur, et l'on tient difficilement debout.

Sans vivre physiquement la Sainte Messe chaque semaine, peut-on continuer à vivre vraiment de la grâce ?


Précision, la communion n'est plus possible au Corps du Christ.

images/icones/sacrecoeur.gif  ( 843112 )Faire parce qu'on aime, et non par force... par Glycéra (2018-01-21 16:10:31) 
[en réponse à 843111]


"Tout par amour, et rien par force !" dit St François de Sales.

Par force, St François de Sales entend une obligation de contrainte, qu'elle soit intérieure ou extérieure.

C'est une faute contre la douceur de Dieu de se faire du mal.
C'est une vertu infinie de "donner sa vie".
La mesure est intérieure, elle se mesure au désir d'aimer mieux Dieu, d'augmenter en soi l'amour de Dieu.

Vouloir respecter à toutes forces une "règle" parce qu'elle est un devoir est de l'idôlatrie disent les directeurs d ela trempe de ST François.



Quand on ne sait décider soi-même ?
On prend conseil, auprès de gens solides, aimants, et bien au fait du contexte.

- Quelles sont les conséquences d'y aller ? Pour le malade ? Pour les accompagnants ? Pour les soignants, ensuite au quotidien ?

- Quelle intention ai-je à vouloir y être : juste respecter le règlement, l'agrément de revoir tel ou telles (lieu, personnes), me sentir fier de tenir le coup encore une fois ?

- Est-ce que j'aime tant Dieu que je ne supporte pas l'idée de ne pas être dans Sa maison au sein des frères de la paroisse ?



St François de Sales dit aussi : Si vous ne pouvez disposer de santé, alors remettez-vous aux mains de ceux qui savent vous soigner. Et obéissez. Dieu préfère cela à tout !

Il me semble que de ne pas sortir pour aller à la messe hebdomadaire, et insister pour se faire porter à une messe de fête particulière, si les risques ne sont pas stupidement téméraires, fait partie de cet équilibre à trouver.



La dernière question : la communions spirituelle est valide. Parfois plus fructueuse que la communions réelle disent les confesseurs classiques.


Donc question d'intention du coeur, à tous les tournants de cette question.


Voilà ce qui m'a été dit, je vous le répercute.
Glycéra
images/icones/neutre.gif  ( 843116 )Merci par Théotime (2018-01-21 16:32:44) 
[en réponse à 843112]

chère Glycéra.

L'intention est d'aller à un rendez-vous avec Dieu. Pour le retrouver, Lui, qui nous attend.
images/icones/1i.gif  ( 843117 )pas faux et cependant... par jejomau (2018-01-21 16:45:24) 
[en réponse à 843112]

... C'est en forgeant qu'on devient forgeron !

On peut être contraint (ou se forcer également) d'aller à la messe puis en ressortir content finalement d'y être allé

De même, c'est toujours contraint qu'on commence par amener les enfants avant qu'un jour ils se mettent d'eux-mêmes à y aller tout seul..

A voir...
images/icones/1b.gif  ( 843124 ) Si, c'est toujours parce qu'on aime... par Glycéra (2018-01-21 20:21:12) 
[en réponse à 843117]



On accompagne les parents, parce qu'on les aime et qu'on a confiance, même si on rouspète un temps : on préfère aller avec eux que n'y aller pas.

On se contraint soi-même pour un meilleur bien, avec le désir de ce bien, n'est-ce pas aimer les fruits de ce bien, donc aimer l'auteur de ces fruits ?

Glycéra

qui a connu des enfants, même petits, enthousiastes et heureux d'aller à l'église, au point que c'est une leçon à notre âme enfant de Dieu que de les voir en redemander ...

Donc pas d'accord avec votre

c'est toujours contraint qu'on commence par amener les enfants



PS taquin ...
Vouliez-vous écrire contraints ou contraint : visez-vous les enfants ou le parent ?
images/icones/coeur.gif  ( 843118 )[réponse] par Yves Daoudal (2018-01-21 18:10:03) 
[en réponse à 843111]

Trois petites choses.

1- Votre question n'est pas la bonne. On ne va pas à la messe pour faire plaisir à Dieu, mais, j'ose le dire parce que je le ressens ainsi tous les jours, pour SE faire plaisir. Au sens le plus divinement fort du mot. (Il s'agit du plaisir - de la communion - en gage et attente de la volupté éternelle.)

2- Si la douleur physique est plus vive que le plaisir, il devient hélas sans doute préférable de ne pas y aller. (Mais la question de "tenir debout" est hors sujet. On peut parfaitement rester assis toute la messe.)

3- On peut évidemment vivre de la grâce sans avoir la messe. Les chrétiens du Japon sont restés 250 ans sans avoir la messe...
images/icones/fleche2.gif  ( 843119 )Ce n'est pas le lieu par Philippilus (2018-01-21 18:17:27) 
[en réponse à 843111]

Pour avoir une réponse adaptée. Seul un prêtre qui vous connaît, qui connaît votre situation (ou celle de la personne dont vous parlez) peut se prononcer.

Par ailleurs, la visite aux malades fait aussi partie de l'apostolat des prêtres.


Philippilus


images/icones/neutre.gif  ( 843122 )Seul un prêtre peut donc l'aider... par Mboo (2018-01-21 19:47:02) 
[en réponse à 843119]

J'adore ces réponses qui renvoient constamment aux prêtres ou au directeur spirituel.
Si notre ami n'a pas de prêtres disponibles pour se pencher en profondeur sur sa situation il est mal barré alors, puisque vous dites SEUL un prêtre peut vraiment l'aider...
Et aussi on oublie de préciser BON prêtre, ou BON directeur spirituel, car il y en a des mauvais et ce ne sont pas ceux là qui en manque. Et un mauvais prêtre ou un mauvais directeur spirituel va plus vous causer du tord...

Alors que dirais à mon ami, d'être certains que Dieu va certainement l'aider s'il lui fait totalement confiance en comptant UNIQUEMENT sur Lui par des prières persévérantes et des méditations.Et Dieu va l'exaucer soit par une très bonne inspiration de l'Esprit Saint, ou bien par des bons conseils qu'il peut recevoir ici ou ailleurs (chez des prêtres par exemples). Seulement qu'il ne cesse pas de supplier Dieu dans ses prières, car en définitive c'est Lui seul qui va l'aider.
images/icones/neutre.gif  ( 843131 )Pourtant par Meneau (2018-01-21 22:53:26) 
[en réponse à 843122]

Philippilus a raison à au moins deux points de vue :
- seul quelqu'un qui connaît exactement les circonstances peut juger objectivement si l'état de la personne et donc de l'aspect raisonnable de se forcer ou pas à aller à la Messe
- s'il s'agit de scrupules de conscience, c'est bien à un prêtre de conseiller

Cela dit, la question initialement posée est un peu aussi une question de bon sens : si l'église était un bureau, serais-je en état d'aller y assister à un réunion d'une heure (et demie ?) plus le temps et les conditions du voyage ? Qu'en pense mon entourage ? Le médecin a-t-il prescrit le lit ? etc.

Cordialement
Meneau
images/icones/neutre.gif  ( 843134 )Mais le problème n'est pas là! par Mboo (2018-01-22 06:59:46) 
[en réponse à 843131]

Et s'il n'y a aucun prêtre disponible pour l'aider, il est donc fichu? il sera donc impossible pour lui de trouver solution à ces problèmes?
Je ne dis pas que le prêtre ne peut pas l'aider, mais en définitive c'est Dieu seul qui aide et il peut le faire à travers un prêtre, ou à travers une autre personne, ou même directement en éclairant parfaitement son intelligence.
Alors oui il doit voir son prêtre ou son directeur de conscience, mais ce n'est pas garantis que c'est par eux qu'il aura solution à ses problèmes, les maladies de l'âme sont assez complexe, et les prêtres ne sont pas des experts d'une science expérimentale comme le sont les médecins du corps par exemple et par conséquent il peut très bien avoir des risques "d'erreurs de traitement" en consultant un prêtre ...
images/icones/neutre.gif  ( 843133 )Et j'oubliais par Meneau (2018-01-21 22:55:57) 
[en réponse à 843122]

si l'on est empêché d'assister à la Messe, la visite d'un prêtre peut aussi aider, même si la communion est impossible. Et d'ailleurs est-elle vraiment impossible ? Même une toute petite particule d'hostie ? Je n'en sais rien, je ne connais pas le cas. Mais un prêtre peut envisager des solutions.

Cordialement
Meneau