Le Forum Catholique

Un très vieux souvenir vient de resurgir au cours d'une discussion sur l'estime de soi chez les enfants. Il me semble que quand j'étais petite et que je me regardais (trop ?) dans la glace, maman me disait pour m'en dissuader "tu vas voir le diable"

Était-ce un classique de l'époque ? Quelqu'un a-t-il connu cette réaction maternelle ?

dans la bouche de ma grand mère maternelle et de sa soeur, quand elles évoquaient les bons principes qu'elles avaient reçus...

Cela ne doit pas être tout jeune alors ... Sans doute cela faisait-il partie d'une "bonne" éducation à une certaine époque ?

J'ai quelques doutes sur l'utilité pédagogique de la chose et ne l'ai pas employé sur ma fille !

Comme vous, mais de gens éloignés.
Puis, j'ai entendu dans les pensionnats de jeunes filles bien :
"C'est péché de ses regarder dans la glace"

Alors comment voir si la raie est droite, si la joue n'est pas barbouillée, si l'ourlet n'est pas défait, ou si la jupe tombe bien ronde, si elle ne dépasse pas du manteau ? et autres propretés qui n'étaient pas des vantardises de coquette ?

A l'époque, je n'ai rien demandé, surtout que d'autres dames approuvaient ; mais j'attendais de comprendre, ou plutôt que ces bonnes soeurs ratatinées comprennent ce qu'il y avait de riquiqui dans leurs expressions !

Est-ce toujours la même embrouille : fondre l'intention et le geste.
Vérifier qu'on est propre, ou bien se tortiller pour "se la jouer vedette" ?


En tout cas, nous avons envoyé très tôt les enfants devant leur image : va voir si tu es présentable !

Comment avez-vous vécu ce que vous entendiez ?
Comme une leçon de comportement qui plaisait à Marie, ou comme une sottise visible, ou comme une règle pour les gens à risque ou pour apprendre le savoir-vivre de notre pays ?



Cela allait pour moi avec le :
"Si tu siffles tu feras pleurer la bonne Vierge !" d'une de mes arrière-grand'mères...

Comme si les oiseaux la rendaient tristes !


Et j'attendais d'être au jardin pour dialoguer avec les amis à plumes...

Glycéra
dont bien des enfants ou petits-enfants sifflent, et de fort beaux airs, ma foi ... alors qu'ils ne chantent pas agréablement.

… que vos sifflements devaient surtout agacer votre arrière-grand-mère !

car je ne savais pas siffler
(comment le faire avec une appareil dentaire préhistorique ?...)

C'était juste un principe pour elle, une sorte de béquille éducationnelle, juste répétée parce que elle l'avait entendu chez les chères bonnes soeurs.

Mais son grand jeu était de nous montrer à faire siffler son Fifi, canari... pas très inventif dans ma mémoire.

Donc, conclusion déraillante de votre part !
Pas grave !
Glycéra


amusée

"passer son temps à se regarder dans... "
Se regarder rapidement pour se coiffer, mettre sa raie au beurre noir, se débarbouiller après l'avoir dégustée...

(Alors comment voir si la raie est droite, si la joue n'est pas barbouillée, si l'ourlet n'est pas défait, ou si la jupe tombe bien ronde, si elle ne dépasse pas du manteau ? et autres propretés qui n'étaient pas des vantardises de coquette ?
)

C'est en tout cas toujours ce que j'ai entendu ... même si pour ma part je suis très souvent en train de siffloter chez moi !

De là à faire intervenir la sainte Vierge dans l'histoire ... Le glissement de la faute de goût au péché ne me convient pas, pas plus d'ailleurs que le chantage sentimental. Pouah !

En ce qui concerne mon histoire de diable dans le miroir, maman ne le disait pas sévèrement, juste comme une habitude apprise de famille sans doute. Ma grand mère avait deux sœurs, maman était comme moi fille unique : les idées devaient être bien arrêtées entre ce qui se faisait et ce qui ne se faisait pas ! Je crois qu'enfant je trouvais cela complètement idiot, surtout que la coquetterie ne faisait vraiment pas partie de mes défauts !

Ma fille étant très peu sûre d'elle lorsqu'elle était petite je n'ai pas continué la tradition familiale. J'estime qu'il n'y a rien de mal à vouloir être agréable à regarder, même si je lui rappelais qu'il fallait surtout être gentille, serviable, souriante, etc etc ...

Dans les séminaires les miroirs étaient interdits, je ne sais pas si c'était pour éviter la coquetterie.

L'entraide de dire à son condisciple ce qui n'allait pas :

"Son habit a craqué, a craqué, a craqué dans le dos , dans le dos..."

ou qu'il avait fait un entaille à son oreille en se rasant mal réveillé ?

Et entraîner la modestie humble d'accepter cette entr'aide ?

Tout en incitant à l'écoute, l'observation, et le soutien discrets des confrères ?


Peut-être...
Verset du :
à toute avancée, pénurie est utile...

Bienfait collatéraux, où Dieu excelle à nous exercer.
On s'impatiente alors avec patience devant ceux de la liturgie famélique ....

Les saints sont de bon conseil!

Claire Ferchaux raconte que enfant elle a cédé a la vanité et qu'elle s'était regardée longuement dans le miroir de sa maman. Elle y a soudainement aperçu un diable horrible qui l'a beaucoup effrayée et bouleversée.
Cette faiblesse avait profondément attristé Notre Seigneur Jesus Christ qui après cette leçon, lui en a fait le reproche par la suite, car il la voulait tout a lui. (Elle le voyait fréquemment sous l'apparence d'un enfant du même âge qu'elle).

Sainte Bernadette a joué un tour également a l'une de ses soeurs de Nevers qui se regardait dans un petit miroir qu'elle gardait caché, mais je ne me rappelle plus le petit mot qu'elle avait glissé et qui en tout cas a vaccinée cette soeur.

Se regarder dans le miroir pour se recoiffer, ajuster sa tenue dans le but de se rendre raisonnablement (charitablement) agréable, aux personnes que l'on fréquente n'est-il pas tout à fait acceptable? qui plus est pour une épouse qui veux rester séduisante pour son époux?...
A ne pas confondre avec la vanité (se complaire dans le reflet du miroir, et le regard des autres , ou la sensualité, la séduction rechercher les flatteries et plus).

Je vous conseillerais Saint Francois de Sales qui est lumineux sur la coquetterie des femmes, ils voulait que ses filles, les femmes dans le monde qu'il conseillait, soient les plus jolies, les mieux apprêtés... mais ne manquait pas a une veuve de lui rappeler de "fermer boutique" si celle-ci affichait une coquetterie trop ostentatoire...

N'auriez-vous pas la canonisation un peu rapide ?

A part ce détail, je suis d'accord avec vous pour ne pas favoriser la vanité chez un enfant. Mais je me méfie de l'excès inverse, un mépris du corps qui peut aboutir à un manque de confiance en soi ... et parfois à un comportement bien peu catholique pour essayer de prouver à l'adolescence que l'on peut plaire !

Le métier de parent est bien difficile !

sinon j'aurais ecrit sainte claire.

au passage je m'excuse de mes fautes d'orthographe, j'utilise peu mon clavier d'ordinateur.

sans habiller mes filles d'une toile de jute et les coiffer d'un coup de fourchette je ne cederai pas a la tentation de vouloir flatter leur "confiance en soi" au risque de la condamner au meme sort que la jeune fille vue par Sainte Brigitte. les conseils evangéliques et apostoliques sont les meilleurs psychologues 1Co6 "ne savez vous pas que votre corps est le temple du Saint Esprit".

Nous avons bien ri en voyant une femme aux cheveux bleus electriques ce matin, le ridicule ne tue pas, la confiance en soi non plus! et avons remercie le Createur "pour la merveille que nous sommes" et pour nos cheveux tels que nous les avons recus.

... je garde mes cheveux gris et n'ai nulle intention de tenter des colorations bizarres !

Je ne parlais pas de "flatter" la confiance en soi de l'enfant, mais de ne pas la faire disparaître non plus. Délicat équilibre, je vous l'accorde.

Quant à Claire Ferchaud, j'ai sans doute mal compris vos propos : votre première ligne parlant de saints, j'ai pensé que vous la canonisiez dans la foulée !

Ce qui nous fait bizarre surtout c'est de voir toutes ces dames coiffées à la garçonne, de dos nous ne savons jamais si c'est un homme ou une femme, exception faite si cette dame a une jupe ou des boucles d'oreille...
Je suppose qu'il faut aller souvent chez le coiffeur pour tenir une coupe si courte (bonjour la dépense financière).

Nous crions "au gender", mais cela dure depuis longtemps malheureusement. Ou alors c'est l'inverse, et nous avons droit à des tenues digne de trottoir à l'église (mini-jupes, maquillage...) où aucun prêtre ne dira jamais rien. Et dire que cela offense Dieu.

Et pour la coloration, c'est devenu tellement classique, que ceux qui veulent garder leurs cheveux tels quels (plus ou moins blanc avec l'âge) sont critiqués. Sans compter le coût financier.

Quant à Claire Ferchaud, je n'ai encore rien lu d'elle, je ne sais rien d'elle, mais ayant été à Loublande, sur sa tombe il y a plein d'ex votos.

Cheveux courts ou longs, longueur des jupes ... Un grand classique par ici.

Bon ben pour moi c'est cheveux courts et pantalon, je sais, j'ai tout faux, je vais donc de ce pas me fouetter pour expier ces fautes abominables ...

Même les prêtres les plus tradi ne disent plus rien, ou alors ils ne sont plus guère écoutés sur ce sujet.


==> Bon, je sors me mettre aux abris

c'est quand même la mantille.

Non ?

Wargrave a assez de boulot en ce moment, n'en rajoutons pas !

Ce pauvre Wargrave qui revient de vacances et qui est harcelé par le méchant maître. Et par de méchants liseurs qui ne lisent pas tant que ça.

Je retire la mantille. Pour le moment. Mais je n'en pense pas moins...

Quand on voit la dimension des minijupes qui se pressent devant la table de communion, sous les yeux de clergé et de toute l'assistance, on ne voit pas pourquoi on ferait un pataquès avec les foulards. L'été dernier, j'ai vu une très jeune fidèle qui s'est présentée à la table de communion portant une minijupe transparente laissant voir sa culotte ! Heureusement elle en portait une ...
Concernant le port du foulard, il me semble que son obligation a été abrogée dans les années 60.

...pour que ce soit justifié, 90% d'entre nous n'aurions plus rien à faire ici...

J'aurais tendance à dire au contraire que justement si ça a été abrogé dans les années 60, ça signifie qu'il faut y tenir plus que jamais, m'voyez. Haha.

Quant à celzéceu qui auraient un doute sur le fait que le port du foulard à la messe, c'est beaucoup plus que de futiles chichis pharisaïques, qu'ils jettent un œil, tenez, sur la magnifique vidéo postée hier par Chicoutimi. Et qu'ils mesurent la distance entre l'incomparable dignité de la moindre des assistantes qu'on voit ici, et le piètre spectacle que donnent celles qui s'en croient dispensées chez nous.