Le Forum Catholique

http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=841505
images/icones/neutre.gif  ( 841505 )La Sainte Ecriture inspirée... par Alicia89 (2017-12-30 17:24:10) 

par le Saint Esprit Lui-même.
Voici ce que j'ai lu dans ce livre, page 71 :
« Et Nous, Vénérables Frères, pour qui il n'existe qu'une seule et unique vérité, et qui tenons que les Saints Livres, écrits sous l'inspiration du Saint-Esprit, ont Dieu pour auteur (1), Nous affirmons que cela équivaut à prêter à Dieu lui-même le mensonge d'utilité ou mensonge officieux, et Nous disons avec Saint Augustin : « En une autorité si haute, admettez un seul mensonge officieux : il ne restera plus parcelle de ces Livres, dès qu'elle paraîtra difficile ou à pratiquer ou à croire, dans laquelle il ne soit loisible de voir un mensonge de l'auteur, voulu à dessein en vue d'un but (2). Et ainsi il arrivera, poursuit le saint Docteur, que chacun croira ce qu'il voudra, ne croira pas ce qu'il ne voudra pas. »

Cf. "Catéchisme sur le MODERNISME" d'après l'Encyclique Pascendi Dominici Gregis, de S. S. Pie X. (par JB Lemius)

En réponse, entre autre, à la crédulité de certains catholiques, qui donnent leur confiance à n'importe qui, sous prétexte qu'ils se disent "scientifiques".
Or la science n'est pas une chose certaine, ce n'est en aucun cas une science exacte, surtout entre les mains des FM et Cie...
Et souvent cette pseudo science aidée de la technologie actuelle, est en pleine contradiction avec la Bible, avec la Parole divine. Dieu serait-il menteur ?

https://www.leforumcatholique.org/message.php?num=841179



Pour me présenter, je suis une simple mère catholique (je proviens d'une famille athée et farouchement opposée et ennemie au catholisme).
images/icones/neutre.gif  ( 841515 )L’on pourrait interférer ou répondre avec … par Minger (2017-12-30 21:31:03) 
[en réponse à 841505]

http://www.catho.org/9.php?d=cpx
Cf. "Catéchisme sur le MODERNISME" d'après l'Encyclique Pascendi Dominici Gregis, de S. S. Pie X. (par JB Lemius)

Extrait : « En une autorité si haute, admettez un seul mensonge officieux : il ne restera plus parcelle de ces Livres, dès qu'elle paraîtra difficile ou à pratiquer ou à croire, dans laquelle il ne soit loisible de voir un mensonge de l'auteur, voulu à dessein en vue d'un but (2). Et ainsi il arrivera, poursuit le saint Docteur, que chacun croira ce qu'il voudra, ne croira pas ce qu'il ne voudra pas. »

Et dans ...
http://thomiste12.over-blog.com/article-galilee-condamne-sur-l-ordre-du-pape-urb-91809673.html

Extrait : « Les théologiens admettent aujourd’hui la doctrine de Galilée. C’est l’enseignement donné dans les grands séminaires et Léon XIII a garanti cet enseignement de sa haute autorité dans l’Encyclique Providentissimus Deus du 18 novembre 1893 » (cf. Dictionnaire de théologie catholique, Letouzey, Paris, 1914 [avec son ralliement à la République française en osmose avec la Franc-Maçonnerie et la condamnation de celle-ci par son Encyclique Humanum Genus, ce qui n’est quand même pas très cohérent]). Léon XIII a, en effet, écrit dans cette Encyclique le passage suivant qui semble un extrait de la lettre de Galilée dont il reproduit presque exactement certains termes : « Aucun désaccord réel ne peut exister entre la théologie et la physique bien comprise S’il y a opposition apparente, il faut se rappeler que les auteurs sacrés, n’ayant pas pour but d’enseigner la constitution intime des corps …

Comprenne qui en sera capable …
images/icones/vatican.gif  ( 841516 )Tout de même... par Noche que guiaste (2017-12-30 22:05:19) 
[en réponse à 841515]


...avec son ralliement à la République française en osmose avec la Franc-Maçonnerie...



Présenter de cette façon les intentions du grand Léon XIII sur cette question du ralliement est hautement malhonnête.

Mais ce n'est pas le sujet du fil, un fil qui sera - je le pressens - déjà assez long comme ça sur l'éternel débat "Faut-il croire que le monde a été créé en 6 jours au sens littéral", je n'en ajoute pas un second... :)
images/icones/vatican.gif  ( 841517 )De même que nul ne peut servir deux maîtres... par Vianney (2017-12-30 22:33:47) 
[en réponse à 841505]

 
...notre cerveau ne peut être divisé en deux parties opposées dont l’une admettrait sans sourciller l’enseignement de l’Esprit-Saint, et l’autre le nierait au nom de la science. C’est ce principe qu’entendait souligner Léon XIII dans Providentissimus Deus, et que la Commission biblique instaurée par ses soins a mis en pratique.

Voici quelques-unes des réponses qu’elle a données – du temps de saint Pie X – à la question que vous soulevez :
“324. Dubium 1 : Les divers systèmes exégétiques qui ont été conçus pour exclure le sens littéral historique des trois premiers chapitres du livre de la Genèse, et qui ont été défendus sous l’apparence de la science, s’appuient-ils sur un fondement solide ? Réponse : Non.

325. Dubium 2 : Est-il possible, malgré le caractère et la forme historique du livre de la Genèse, le lien particulier qui existe entre les trois premiers chapitres et entre ceux-ci et les chapitres suivants, les multiples témoignages des Écritures aussi bien de l’Ancien que du Nouveau Testament, l’opinion presque unanime des saints Pères et l’opinion traditionnelle, transmise également par le peuple israélite, que l’Église a toujours tenue, d’enseigner que les trois chapitres précités de la Genèse ne contiennent pas des narrations de choses véritablement arrivées, c’est-à-dire qui correspondent à la réalité objective et à la vérité historique, mais sont soit des fables empruntées aux mythes et aux cosmogonies des peuples anciens et adaptées par l’auteur sacré à la doctrine monothéiste après expurgation de toute erreur polythéiste, soit des allégories ou des symboles dépourvus du fondement de la réalité objective et qui ont été proposés sous l’apparence de l’histoire pour inculquer des vérités religieuses et philosophiques, soit enfin des légendes pour une part historiques et pour une part inventées qui ont été composées librement en vue de l’instruction et de l’édification des âmes ? Réponse : Non pour les deux parties.

326. Dubium 3 : Est-il possible en particulier de mettre en doute le sens littéral historique lorsqu’il s’agit de faits racontés dans ces mêmes chapitres qui touchent au fondement de la religion chrétienne, comme sont, entre autres, la création de toutes choses faite par Dieu au commencement du temps ; la création particulière de l’homme ; la formation de la première femme à partir du premier homme ; l’unité du genre humain ; le bonheur originel des premiers parents dans l’état de justice d’intégrité et d’immortalité ; le commandement donné par Dieu à l’homme pour éprouver son obéissance ; la transgression du précepte divin, à l’instigation du diable sous la forme du serpent ; la déchéance des premiers parents de cet état primitif d’innocence ; ainsi que la promesse du Rédempteur à venir ?
Réponse : Non.

327. Dubium 4 : Dans l’interprétation des passages de ces chapitres que les Pères et les docteurs ont compris de diverse manière sans transmettre quelque chose de certain et de défini est-il permis, le jugement de l’Église étant sauf et l’analogie de la foi étant sauvegardée, de suivre et de défendre l’opinion que chacun, avec prudence, aura considérée comme juste ? Réponse : Oui.

328. Dubium 5 : Toutes les choses et chacune, c’est-à-dire les mots et les phrases, qui figurent dans les chapitres précités, doivent-elles toujours et nécessairement être entendues au sens propre, de sorte qu’il n’est jamais permis de s’en écarter, même lorsqu’il apparaît que les façons de parler ont été utilisées de façon impropre, métaphorique ou analogique, et que la raison interdit de tenir le sens propre ou que la nécessité contraint à l’abandonner ? Réponse : Non.

329. Dubium 6 : Le sens littéral et historique étant présupposé, est-il possible de mettre en œuvre, de façon sage et utile, une interprétation allégorique et prophétique de certains passages de ces mêmes chapitres, conformément à l’exemple lumineux des saints Pères et de l’Église elle-même ? Réponse : Oui.

330. Dubium 7 : Bien que lors de la composition du premier chapitre de la Genèse, l’intention de l’auteur sacré n’ait pas été d’enseigner de manière scientifique la constitution interne des réalités visibles et l’ordre complet de la création, mais plutôt celle de transmettre à son peuple une connaissance populaire telle que le permettait le langage commun de l’époque, et qui était adaptée aux sens et aux capacités des hommes, faut-il, dans l’interprétation de ces choses, rechercher exactement et constamment le caractère propre du discours scientifique ? Réponse : Non.

331. Dubium 8 : Dans cette désignation et cette distinction des six jours dont il est question dans le premier chapitre de la Genèse, le mot yôm (jour) peut-il être compris aussi bien au sens propre, comme un jour naturel, que dans un sens impropre, comme un certain laps de temps, et est-il permis de discuter de cette question entre exégètes ?
Réponse : Oui.”

Sur ce, bienvenue parmi nous, chère Alicia, et bonne fin d’année !

V.
 


images/icones/sacrecoeur.gif  ( 841518 )Bienvenue, ô dame qui poser une juste question ! par Glycéra (2017-12-30 22:50:53) 
[en réponse à 841505]


Dame Alicia, bienvenue !

J'aime votre manière de dire : l'Ecriture est inspirée !

Donc...
quand la (soi-disant) irréfutable, logique, parfaite, et complète "Science" qui admet tout -sauf une hypothèse, la Divine- est en désaccord avec ce que Dieu inspire, c'est ....

soyons logiques ...

c'est que ce que raconte la science ne colle pas !

Elle n'a pas les bons outils, elle n'est pas encore équipée, elle ne sait comment mesurer ce que Dieu fait, dit, organise, et distribue si généreusement à toute vie, Lui qui est "La" Vie.

Voilà pourquoi j'aime votre manière d'ouvrir le débat.
J'ignore les lignes de tel ou tel pape ; ce que je sais, c'est qu'un savant qui dira "c'est faux parce que moi, savant, je ne le vois pas !" sera simplement un mal-voyant !

Ainsi d'un médecin de Molière qui dira qu'il n'a jamais vu de bactéries. Ou de ce physicien en mécanique qui démontra que le plus lourd que l'air ne pouvait voler... Dieu est poète, joueur, et très humoristique, autant qu'il est patient, et qu'il laisse les ergoteurs ergoter longtemps.

Merci de débouler ainsi, dans les fonds de notre foi aimante, attirée comme un aimant par les actes et les écrits que Dieu nous donne à savourer pour Se raconter et de donner envie d'aller toujours plus près vers Lui.

Que Dieu vous garde toujours, et bon dernier dimanche de l'an !
Avec mes cordiales salutations

Glycéra
simple grand'mère...





images/icones/1a.gif  ( 841528 )Il me semble aussi… par Luc de Montalte (2017-12-31 01:24:54) 
[en réponse à 841518]

… qu’inversement certains – tant catholiques sincères qu’ennemis de la foi – voient parfois par erreur des contradictions artificielles entre les conclusions de la science et celles de la foi. La foi dit bien ce que les sens ne disent pas, mais non pas le contraire de ce qu’ils voient. Elle est au-dessus, et non pas contre. (Sellier, 217)

Luc.
Physicien vexé
images/icones/fleur.gif  ( 841529 )Et bienvenue à Alicia ! par Luc de Montalte (2017-12-31 01:27:49) 
[en réponse à 841528]

J’oubliais le principal !
images/icones/neutre.gif  ( 841531 )Ecriture inspirée par Alicia89 (2017-12-31 08:57:55) 
[en réponse à 841505]

IIe Ép. à Timothée, III, 16-17 :

« Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, réfuter, redresser, former à la justice : c’est ainsi l’homme de Dieu se trouve-t-il accompli, équipé pour toute bonne œuvre. » (Cf. S. Luc, XXIV, 4
images/icones/fleche2.gif  ( 841533 )Bienvenue et lisez par Jean-Paul PARFU (2017-12-31 10:13:06) 
[en réponse à 841531]

ce que j'écrivais à peine quelques jours avant votre premier message ici
images/icones/1q.gif  ( 841545 )Sur la foi par Alicia89 (2018-01-01 09:06:43) 
[en réponse à 841533]

"Pour vous cependant, n'existe que l'ordre de la Foi et de la Foi telle que comprise par vous."
Sauf que je suis catholique. Vous écrivez donc une GROSSE erreur.
D'après le "Catéchisme ou abrégé de la foi et de la doctrine chrétienne" : « La foi est un don de Dieu par lequel nous croyons en Lui, et à tout ce qu’Il a révélé à son Eglise. »

Car la Foi catholique ne peut être individuelle... ni à la mode du temps présent.
Le monde change, mais pas Dieu, qui reste le même, qui était, qui est, et qui sera toujours le même.

Pour info : nous sommes tous dans ce monde mais nous ne sommes pas du monde. Nous ne sommes pas de ce monde. Et en plus, pour une durée si courte, pour ce passage qui passe si vite sur terre, tout cela n'est-il pas ridicule (en comparaison à l'Eternité qui a commencé pour nous déjà ici sur Terre) ?
Jésus dans sa prière sacerdotale a dit : « Je ne prie pas de les ôter du monde mais de les préserver du mal ».

La foi n'est en aucun cas une "recette", une recette perso, à chacun la sienne, que chacun pourrait faire pour lui-même avec les ingrédients qu'il voudrait y inclure ou exclure.

Pour faire simple, voyez le Symbole de Nicée-Constantinople :
"Je crois en l’Esprit Saint, Qui est Seigneur et Qui donne la vie ; Il procède du Père et du Fils ; avec le Père et le Fils, Il reçoit même adoration et même gloire ; Il a parlé par les Prophètes."

Explication par Saint Thomas d'Aquin :
"Cinquièmement, ce qui montre que le Saint Esprit est égal à Dieu, c’est que les saints prophètes ont parlé poussés par Dieu. Il est donc évident que si l’Esprit Saint n’était pas Dieu, on ne dirait pas les prophètes ont parlé poussés par lui. Or saint Pierre écrit dans sa 2 Epître (1, 21) : C’est, poussés par le Saint Esprit, que les saints hommes de Dieu ont parlé, et Isaïe (48, 16) : déclare : Le" Seigneur Dieu et son Esprit m’ont envoyé. C’est pourquoi, les Pères, en cinquième lieu, dirent du Saint Esprit dans leur symbole qu’il a parlé par les prophètes.
119. - Par cette dernière affirmation, on détruit deux erreurs. D’abord, l’erreur des Mani­chéens, qui déclarèrent : l’Ancien Testament ne vient pas de Dieu : ce qui est une fausseté, puis­que l’Esprit Saint a parlé par les prophètes.
Et ensuite, l’erreur de Priscille et de Montan qui dirent : les prophètes n’ont pas parlé sous l’inspiration de le Saint Esprit, mais comme des hommes qui ont perdu la raison."
http://docteurangelique.free.fr/livresformatweb/sermons/06credo.htm#_Toc200856056

images/icones/livre.gif  ( 841552 )Oui et ? par Jean-Paul PARFU (2018-01-01 10:32:08) 
[en réponse à 841545]

Si vous êtes catholique, vous devriez lire cette encyclique.

images/icones/info2.gif  ( 841559 )Vous le proposez... par Alicia89 (2018-01-01 14:13:03) 
[en réponse à 841552]

Puisque vous proposez cette encyclique, et que vous la connaissez, pouvez-vous donc citer ce à quoi vous pensez précisément ?
Ce serait gentil de nous éclairer, nous tous.
images/icones/vatican.gif  ( 841560 )Pour préciser Saint Pie X, rien ne vaut par BK (2018-01-01 14:33:15) 
[en réponse à 841505]

le Vénérable Pie XII.

(faut-il préciser que le titre de Vénérable donné à Pie XII par Benoît XVI n'a rien à voir avec la franc-maçonnerie ? Pas plus en tout cas que l'appel "Vénérables Frères" dans Pascendi)


33. Désormais Nous avons de bonnes et justes raisons d'espérer que notre temps lui aussi apportera sa contribution à une interprétation plus pénétrante et plus exacte des Saintes Lettres. Car bien des points, en particulier parmi ceux qui touchent à l'histoire, ont été expliqués à peine ou insuffisamment par les exégètes des siècles écoulés, parce qu'il leur manquait presque toutes les connaissances nécessaires pour les élucider. Combien il était difficile et quasi impossible aux Pères mêmes de traiter certaines questions, Nous le voyons, pour ne rien dire d'autre, aux efforts réitérés de beaucoup d'entre eux pour interpréter les premiers chapitres de la Genèse, comme aux divers essais tentés par saint Jérôme pour traduire les psaumes de façon à mettre clairement en lumière leur sens littéral, c'est-à-dire celui que les mots mêmes expriment. Il y a enfin d'autres livres ou textes sacrés dont les difficultés n'ont été découvertes qu'à l'époque moderne, depuis qu'une meilleure connaissance de l'antiquité a soulevé des questions nouvelles, faisant pénétrer d'une manière plus appropriée dans le vif du sujet. C'est donc à tort que certains, ne connaissant pas exactement les conditions actuelles de la science biblique, prétendent que l'exégète catholique contemporain ne peut rien ajouter à ce qu'a produit l'antiquité chrétienne, alors qu'au contraire notre temps a mis en évidence tant de questions qui, en exigeant de nouvelles recherches et de nouveaux contrôles, stimulent grandement à une étude énergique les exégètes modernes.

4. Notre âge, en vérité, qui soulève de nouvelles questions et de nouvelles difficultés, fournit aussi à
l'exégète, grâce à Dieu, de nouvelles ressources et de nouveaux appuis. Sous ce rapport, il paraît juste de faire une mention particulière de ce que les théologiens catholiques, en suivant la doctrine des saints Pères, surtout celle du Docteur angélique et commun, ont scruté et expliqué la nature et les effets de l'inspiration biblique d'une façon plus appropriée et plus parfaite qu'on n'avait coutume de le faire dans les siècles passés.

Partant, dans leurs recherches, du principe que l'hagiographe, en composant le Livre Saint, est organon ou instrument de l'Esprit-Saint, mais instrument vivant et doué de raison, ils remarquent à juste titre que, conduit par la motion divine, il use cependant de ses facultés et de ses forces, de telle manière que l'on peut facilement saisir dans le livre, composé par lui, " son caractère particulier et, pour ainsi dire, ses traits et linéaments personnels " (cf. BENOÎT XV, Encyclique Spiritus Paraclitus ; Acta Ap. Sedis, XII [1920], p. 390 ; Ench. Bibl. n. 461). L'exégète doit donc s'efforcer, avec le plus grand soin, sans rien négliger des lumières fournies par les recherches récentes, de discerner quel fut le caractère particulier de l'écrivain sacré et ses conditions de vie, l'époque à laquelle il a vécu, les sources écrites ou orales qu'il a employées, enfin sa manière d'écrire. Ainsi pourra-t-il bien mieux connaître qui a été l'hagiographe et ce qu'il a voulu exprimer en écrivant. Il n'échappe, en effet, à personne que la loi suprême de l'interprétation est de reconnaître et de définir ce que l'écrivain a voulu dire, comme nous en avertit admirablement saint Athanase : " Ici, ainsi qu'il convient de faire dans tous les autres passages de la Sainte Ecriture, il faut observer à quelle occasion l'Apôtre a parlé, remarquer avec soin et impartialité à qui et pourquoi il a écrit, de peur qu'en ignorant ces circonstances ou les comprenant autrement, on ne s'écarte du véritable sens. " (Contra Arianos, I, 54 ; P. G., XXXVI, col. 123.)

35. Or, dans les paroles et les écrits des anciens auteurs orientaux, souvent le sens littéral n'apparaît pas avec autant d'évidence que chez les écrivains de notre temps ; ce qu'ils ont voulu signifier par leurs paroles ne peut pas se déterminer par les seules lois de la grammaire ou de la philologie, non plus que par le seul contexte. Il faut absolument que l'exégète remonte en quelque sorte par la pensée jusqu'à ces siècles reculés de l'Orient, afin que, s'aidant des ressources de l'histoire, de l'archéologie, de l'ethnologie et des autres sciences, il discerne et reconnaisse quels genres littéraires les auteurs de cet âge antique ont voulu employer et ont réellement employés. Les Orientaux, en effet, pour exprimer ce qu'ils avaient dans l'esprit, n'ont pas toujours usé des formes et des manières de dire dont nous usons aujourd'hui, mais bien plutôt de celles dont l'usage était reçu par les hommes de leur temps et de leur pays. L'exégète ne peut pas déterminer a priori ce qu'elles furent ; il ne le peut que par une étude attentive des littératures anciennes de l'Orient. Or, dans ces dernières dizaines d'années, cette étude, poursuivie avec plus de soin et de diligence qu'autrefois, a manifesté plus clairement quelles manières de dire ont été employées dans ces temps anciens, soit dans les descriptions poétiques, soit dans l'énoncé des lois et des normes de vie, soit enfin dans le récit des faits et des événements de l'histoire.

36. Cette même étude a déjà établi avec clarté que le peuple d'Israël l'emporte singulièrement sur les
autres nations de l'Orient dans la manière d'écrire correctement l'histoire, tant pour l'antiquité que pour la fidèle relation des événements ; prérogative qui est due, sans doute, au charisme de l'inspiration divine et au but particulier religieux de l'histoire biblique.

images/icones/vatican.gif  ( 841565 )D'ailleurs Pie XII ajoute... par BK (2018-01-01 14:53:52) 
[en réponse à 841505]


L'exégète catholique, poussé par un amour de sa science,
actif et courageux, sincèrement dévoué à notre Mère la sainte Eglise, ne doit, en aucune façon, se défendre d'aborder, et à plusieurs reprises, les questions difficiles qui n'ont pas été résolues jusqu'ici, non seulement pour repousser les objections des adversaires, mais encore pour tenter de leur trouver une solide explication, en accord parfait avec la doctrine de l'Eglise, spécialement avec celle de l'inerrance biblique, et capable en même temps de satisfaire pleinement aux conclusions certaines des sciences profanes.

Les fils de l'Eglise doivent se garder de ce zèle tout autre que prudent, qui estime devoir attaquer ou tenir en suspicion tout ce qui est nouveau. Qu'ils aient avant tout présent, que, dans les règles et les lois portées par l'Eglise, il s'agit de la foi et des mœurs, tandis que dans l'immense matière contenue dans les Livres Saints, livres de la Loi ou livres historiques, sapientiaux et prophétiques, il y a bien peu de textes dont le sens ait été défini par l'autorité de l'Eglise, et il n'y en a pas davantage sur lesquels règne le consentement unanime des Pères.




De plus, le développement sur les Séminaires n'est pas sans intérêt :


Que les professeurs d'Ecriture Sainte organisent tout le cours biblique de telle manière que les jeunes gens destinés au sacerdoce et au ministère de la parole divine soient instruits de cette connaissance des Saintes Lettres et pénétrés de cet amour envers elles, sans lesquels l'apostolat ne peut guère porter des fruits abondants. Il faut donc que leur exégèse fasse ressortir avant tout le contenu théologique, en évitant les discussions superflues, et en omettant tout ce qui est pâture de curiosité plutôt que source de doctrine véritable et stimulant de solide piété. Que les professeurs exposent le sens littéral et surtout le sens théologique, d'une manière si solide, qu'ils l'expliquent si pertinemment, qu'ils l'inculquent avec tant de chaleur, qu'il advienne à leurs élèves ce qui arriva aux disciples de Jésus-Christ allant à Emmaüs, lorsqu'ils s'écrièrent après avoir entendu les paroles du Maître : " Notre cœur n'était-il pas tout brûlant au dedans de nous, lorsqu'Il nous découvrait les Ecritures ? " (Luc. XXIV, 32.) Qu'ainsi les Lettres Divines deviennent pour les futurs prêtres de l'Eglise une source pure et permanente pour leur propre vie spirituelle, un aliment et une force pour la tâche sacrée de la prédication qu'ils vont assumer. Quand les professeurs de cette matière importante, dans les Séminaires, auront atteint ce but, qu'ils se persuadent avec joie qu'ils ont grandement contribué au salut des âmes, au progrès de la cause catholique, à l'honneur et à la gloire de Dieu, et qu'ils ont accompli une œuvre intimement liée aux devoirs de l'apostolat.



Enfin, la finale est remarquable :


Que de tout leur cœur les commentateurs de la parole divine se donnent à ce saint commerce. "Qu'ils prient pour comprendre." (S. AUG., De doctr. christ., III, 56 ; P. L., XXXIV, col. 89.) Qu'ils travaillent pour pénétrer chaque jour plus profondément dans les secrets des pages sacrées ; qu'ils enseignent et qu'ils prêchent pour ouvrir aussi aux autres les trésors de la parole de Dieu. Ce qu'aux siècles révolus les illustres interprètes de la Sainte Ecriture ont réalisé avec tant de fruit, que les modernes s'efforcent de l'imiter autant qu'ils le peuvent, en sorte que, comme aux temps passés, ainsi à l'heure actuelle l'Eglise ait des docteurs éminents dans l'exposition des Lettres Divines, et que les fidèles, grâce à leur peine et à leur travail, reçoivent des Saintes Écritures pleine lumière, exhortation, allégresse. Dans cette tâche, certes ardue et lourde, qu'ils aient eux aussi " pour consolation les Saints Livres " (I Macch. XII, 9) ; qu'ils se souviennent de la récompense qui les attend, puisque " ceux qui auront été intelligents brilleront comme la splendeur du firmament, et ceux qui en auront conduit beaucoup à la justice seront comme les étoiles, éternellement et sans fin " (Dan. XII, 3).

images/icones/neutre.gif  ( 841616 )Cen 'est pas si compliqué que cela par Sopotec (2018-01-01 19:46:58) 
[en réponse à 841505]

La règle de l'Eglise est de privilégier l'interprétation littérale de la bible. Si une avancée scientifique remet manifestement en cause le sens littéral d'autres interprétations sont possibles