Le Forum Catholique

http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=833495
images/icones/find.gif  ( 833495 )Au Canada, la confidentialité de la confession attaquée? par Chicoutimi (2017-08-18 15:13:42) 

On voit que, sous prétexte de lutte contre les abus sexuels, les ennemis de l'Église voudraient obliger les prêtres à dévoiler le contenu de leurs confessions. Cela s'est vu, entre autre, en Australie et aux États-Unis. Maintenant, on le voit au Canada avec la diffusion d'un rapport dans les médias qui laisse sous-entendre que le sceau de la confession catholique ne serait pas conforme aux lois du pays!

Ma traduction d'un article de CBC News:

Le clergé militaire en lutte avec la directive pour signaler une inconduite sexuelle

17/08/2017

Les ordres de l'armée canadienne pour les aumôniers qui conseillent les auteurs ou les victimes d'inconduite sexuelle provoquent une crise de conscience pour certains membre du clergé, révèlent des documents du gouvernement fédéral.

Une série de rapports sur le moral et le bien-être des troupes ont été obtenus par CBC News dans le cadre de la loi sur l'accès à l'information; ces rapports montrent que la question des pasteurs qui sont contraints de témoigner devant les tribunaux est devenue un problème et un malaise croissant parmi le clergé militaire.

"Les aumôniers s'inquiètent de savoir qu'ils sont potentiellement contraints d'aller à l'encontre de la confidentialité de ceux qui reçoivent des soins spirituels", a déclaré un résumé de mars 2015 préparé par le bureau de l'Aumônier Général. De plus, le rapport indique que "le cadre existant pour l'assistance juridique aux aumôniers ne leur fournit pas de conseils juridiques".

Les pasteurs sur les bases situés le long de la côte Ouest semblaient les plus préoccupés par le dilemme éthique et, à un moment donné, ils ont consulté le bureau du procureur régional pour examiner les questions juridiques liées à la confidentialité des aumôniers dans les cours martiales.

Directive d'en-haut

Mais en ce qui concerne le principal conseiller spirituel de l'armée, la question est nette.

Le Brigadier-Général Guy Chapdelaine (prêtre catholique et Aumônier Général) a publié une directive qui dit que, à l'exception des confessions entendues sous la sceau sacré du sacrement de la réconciliation catholique romaine, les pasteurs sont tenus de divulguer ce qu'on leur a dit si un crime a été commis.

"Dans certaines circonstances, il est un devoir de signaler ce qui a été révélé dans une situation de counseling", déclare la directive du 23 octobre 2015 récemment obtenue par CBC News via l'accès à l'information.

La directive stipule: «À l'exception d'un échange dans le cadre du sacrement de réconciliation avec un prêtre catholique, la confidentialité dans les soins pastoraux et le counseling n'est pas applicable» lorsque la personne est un danger pour elle-même ou pour d'autres personnes, et lorsque l'incident implique un abus d'enfant ou lorsqu'un tribunal ordonne à un pasteur de témoigner.

En outre, «toutes les notes et la documentation, y compris tous les courriels concernant l'affaire», peuvent être transférés au tribunal pour «considération» pendant un procès.

Les aumôniers pourraient être appelés à témoigner, mais "ne partageront toutes les informations avec les enquêteurs qu'avec le consentement écrit de la victime".

Ils devraient également "encourager et, le cas échéant," permettre à la victime de signaler les incidents.

Escalade de poursuites

L'armée canadienne mène depuis plus de deux ans une bataille prolongée pour éliminer les agressions sexuelles et le harcèlement au sein des rangs.

Le nombre de poursuites a augmenté, ce qui augmente la possibilité que des pasteurs militaires soient appelés à signaler et peut-être même témoigner contre un accusé.

Un aumônier militaire à la retraite, Phil Ralph, a déclaré que les personnes qui cherchent conseils auprès des aumôniers assument souvent automatiquement que la conversation est confidentielle, alors que la loi ne prévoit pas une telle garantie.

Ralph a déclaré qu'aucun pasteur ne tolère un comportement criminel, mais il comprend le dilemme éthique.

"Si vous commencez à parler de ce qui a été dit lors d'une séance de counseling, personne ne viendra vous parler, car ils ne pourront pas avoir confiance en votre parole", a déclaré Ralph, un ministre baptiste qui a servi comme capitaine dans la réserve.

"C'est une chose d'écrire cela et une autre chose d'être dans cette position avec un être humain devant toi".

Ralph a dit qu'il tente de surmonter le dilemme morale en disant à la personne qu'il conseille quelles sont les limites légales.

Obligation de signaler

Le lieutenant-Colonel Martine Belanger, une ministre laïc qui conseille l'équipe d'intervention stratégique de l'armée en matière d'inconduite sexuelle, a déclaré que la plupart des pasteurs font la même chose.

Elle a dit qu'elle n'était pas au courant de cette «préoccupation du clergé» et ne croit pas que les gens seront atteints.

Elle a déclaré que les aumôniers militaires sont «très clairs» envers ceux qu'ils conseillent concernant l'obligation de signaler.

Bélanger a déclaré que les seules fois où elle a su que des pasteurs s'étaient présentés devant les tribunaux, c'était quand ils ont accompagné les victimes au tribunal pour leur fournir un soutien moral.

La Cour suprême du Canada a traité de la question de la confidentialité pastorale au début des années 1990, statuant que la Charte des droits et libertés n'offre «aucun privilège pour les communications religieuses».

Mais les tribunaux, indépendamment de leur compétence, ont été réticents à contester l'écart entre la loi du pays et les principes juridiques établis par l'Église catholique romaine.

Les limites du droit canon ont été testées l'année dernière au sud de la frontière devant la Cour suprême des États-Unis, qui dit que les prêtres catholiques ne sont pas obligés de briser le sceau de la confession, même en cas d'abus de mineur.''

(...)

Source
images/icones/croix.gif  ( 833496 )Secret de la confession par Ignace Arouet (2017-08-18 15:59:52) 
[en réponse à 833495]

Il y a en fait, plus souvent qu'on ne croit, la violation du secret de confession et du for interne par certains prêtres, notamment ceux qui détiennent des postes de responsabilité. C'est un des grands scandales de l'époque, même si personne n'en parle.Les portes de l'enfer seront largement ouvertes pour ceux qui commettent une telle violation.
images/icones/1i.gif  ( 833497 )Surprenant par Chicoutimi (2017-08-18 16:12:12) 
[en réponse à 833496]

Existe-t-il une source écrite ou électronique qui fait état de cela?

J'ai toujours pensé - et cela est écrit dans certains manuels d'Apologétique - que l'un des arguments prouvant que l'Église catholique est la véritable Église du Christ était que l'on n'a jamais entendu dire que le secret de la confession avait été violé.

Enfin, je dois tout de même dire que j'ai déjà entendu parler du cas d'un prêtre ayant dévoilé, par maladresse et manque de discrétion, le contenu d'une confession (sans pour autant dire le nom de la personne) et que cela lui a valu de se faire dire par le chancelier du diocèse qu'il était excommunié et qu'il fallait commencer la procédure pour obtenir de Rome le pardon avant qu'il puisse célébrer de nouveau les sacrements (car il était possible de reconnaître quelle personne s'était confessée). Mais, disons qu'il y a une différence entre une maladresse et le dévoilement direct du contenu de la confession.

Bref, je suis surpris de ce que vous dites et je serais intéressé d'en savoir plus sur le sujet.

Merci.

images/icones/croix.gif  ( 833503 )Gravité par Ignace Arouet (2017-08-18 20:02:36) 
[en réponse à 833497]

Cela est en effet surprenant, et scandaleux. Mes informations sont sérieuses mais je ne peux en dire plus. Désolé.
images/icones/1e.gif  ( 833531 )Ah ? par Turlure (2017-08-19 12:47:59) 
[en réponse à 833503]


Mes informations sont sérieuses mais je ne peux en dire plus.



On vous l'a sans doute dit en confession ?
images/icones/fleche2.gif  ( 833533 )Une précision par Turlure (2017-08-19 12:56:51) 
[en réponse à 833531]

Je viens de lire que vous étiez prêtre et religieux, ce que je n'avais pas noté (car cela ne transparaît pas de votre pseudonyme) avant d'écrire ce message. Il ne doit donc pas être lu comme tournant en dérision le ministère sacerdotal de la pénitence !
images/icones/attention.gif  ( 833542 )Vous pouvez malgré tout nous dire... par Rodolphe (2017-08-19 15:11:52) 
[en réponse à 833503]

1) Si les prêtres en question violent le secret de la confession parce qu'ils s'y croient contraints par la loi ou craignent un péril imminent;

2) Si c'est par mégarde ou légèreté;

3) Si ces violations du secret se font au bénéfice d'autres ministres tenus au secret, du juge ou de parfaits quidam...

Tous ces éléments changent la donne. Ne pas préciser les choses c'est permettre à chaque liseur de s'imaginer tout et n'importe quoi et, en définitive, accréditer l'idée qu'il ne faut pas avoir (trop) confiance dans les prêtres, surtout ceux qui vous confessent !








images/icones/5b.gif  ( 833639 )Secret absolu? par PEB (2017-08-21 18:12:08) 
[en réponse à 833542]

Le §3. ne colle pas avec le principe du secret de la Confession, sauf le droit des pénitenceries diocésaines ou apostolique. L'aveu et la miséricorde ne sont portés que devant l'ange du Seigneur greffier du livre de Vie ou on m'aurait menti au catéchisme.
images/icones/1a.gif  ( 833642 )Mais vous avez parfaitement raison... par Rodolphe (2017-08-21 18:55:15) 
[en réponse à 833639]

Néanmoins le paragraphe 3 correspond à une thèse qui a été avancée par certains théologiens "éclairés"...
images/icones/1i.gif  ( 833545 )Je m'étonne par Yves Daoudal (2017-08-19 16:31:17) 
[en réponse à 833497]

que personne n'évoque les micros que le Vatican avait fait placer dans les deux confessionnaux du saint Padre Pio en espérant le coincer sur un sujet ou un autre...

Référence par exemple ici.
images/icones/fleche2.gif  ( 833568 )L'enregistrement des confessions du Padre Pio par Chicoutimi (2017-08-19 21:48:07) 
[en réponse à 833545]

représente certes une grave atteinte à la dignité et à la confidentialité de sacrement de pénitence. Mais il faut, en même temps, reconnaître que la loi canonique de l'époque ne prévoyait pas de sanction pour ce type de délit. On pourrait dire que les auteurs de ce geste ont versé dans l'immoralité mais pas nécessairement dans l'illégalité.

Ce n'est qu'en 1988 que la Congrégation pour la Doctrine de la Foi s’est prononcée sur la question des enregistrements en confession, dans un décret signé par le Cardinal Ratzinger et intitulé « Decretum de sacramenti paenitentiae dignitate tuendam » ICI

Si les faits avaient eu lieu après ce décret, les auteurs auraient été automatiquement excommuniés.

Il est intéressant de constater que le document précise que l'excommunication vaut:
1- tant pour l'enregistrement des propos d'un pénitent que pour l'enregistrement des propos d'un confesseur;
2- tant pour l'enregistrement de la confession d'un autre que pour l'enregistrement de sa propre confession;
3- tant pour l'enregistrement d'une confession vraie que pour l'enregistrement d'une confession feinte.

Voici le décret en question:


''Afin de protéger la sainteté du sacrement de la pénitence et de défendre les droits de ses ministres et des fidèles en ce qui concerne le secret sacramentel et les autres secrets qui sont liés à la confession, en vertu de la faculté spéciale qui lui est accordée par l’Autorité suprême de l’Église (canon 30), la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a décrété:
Étant ferme ce qui est prescrit au canon 1388, quiconque, par quelque instrument technique que ce soit, enregistre ou divulgue par les moyens de communication sociale ce qui est dit par le confesseur ou par le pénitent au cours de la Confession Sacramentelle, vraie ou feinte, faite par lui-même ou par un autre, encourt l’excommunication latae sententiae.''


images/icones/neutre.gif  ( 833588 )[réponse] par Yves Daoudal (2017-08-20 12:42:27) 
[en réponse à 833568]

Bien que connaissant désormais assez bien l'ahurissant juridisme latin, je peux encore être stupéfait. Par exemple par votre réponse. On a là un exemple type de sacrilège (et voulu par un pape), et on finasse pour savoir si c'était "immoral" ou "illégal" et puis non ce n'était pas illégal puisqu'il n'y avait pas de loi...

Et pour l'ahurissant juridisme latin le canon 983 (889 du code de 1917) ne suffisait donc pas : "Le secret sacramentel est inviolable" ? Si on le viole ce n'est pas illégal ? Ahurissant...
images/icones/neutre.gif  ( 833589 )J'ajoute par Yves Daoudal (2017-08-20 12:44:20) 
[en réponse à 833588]

que bien entendu, pour moi, quand il s'agit d'un sacrilège je n'en ai rien à cirer que ce soit "légal" ou "illégal". D'ailleurs je ne comprends même pas comment un sacrilège pourrait être "légal".
images/icones/fleche2.gif  ( 833591 )Je suis d'accord M. Daoudal... par Chicoutimi (2017-08-20 12:59:07) 
[en réponse à 833589]

qu'il s'agissait bien d'un sacrilège que d'enregistrer les confessions du saint Padre Pio. Je ne voulait pas justifier ce qui a été fait en disant que ce n'était pas illégal. J'ai tout simplement voulu tenter de comprendre comment on a pu en arriver là alors que, comme vous l'avez rappelé, le secret est inviolable.

J'ai aussi profité de l'occasion pour parler du décret de 1988 concernant l'excommunication de celui qui enregistrerait des confessions. Je viens de découvrir ce décret, et je pense qu'il cadre avec l'objet de notre discussion.
images/icones/fleche3.gif  ( 833595 )J'ajoute cependant... par Chicoutimi (2017-08-20 13:59:51) 
[en réponse à 833591]

que c'est imprudent d'affirmer que le Pape serait derrière l'affaire des micros cachés dans le confessionnal du Padre Pio.

Le site de la Congrégation du clergé affirme à ce sujet : ''Ces enregistrements durent quatre mois; puis une enquête rapide donne les noms des coupables et de leurs complices, qui seront tous sanctionnés.'' (Voir)

Un autre site affirme : ''Quand le Pape Jean XXIII entendit parler de l'affaire des microphones installés autour de Padre Pio pour enregistrer ses entretiens au confessionnal, il envoya un évêque à San Giovanni Rotondo pour se renseigner et mettre fin au scandale. (Voir)

J'espère que vous avez des sources sérieuses pour affirmer que Jean XXIII serait celui qui est derrière le coup des micros. Parce que moi, j'ai beau chercher, je ne vois nul part que ce fut le Pape qui aurait demandé cela.
images/icones/neutre.gif  ( 833598 )[réponse] par Yves Daoudal (2017-08-20 19:09:00) 
[en réponse à 833595]

Non, je n'ai pas de source, je ne fais que répéter ce que j'ai entendu et vous faites bien d'attirer mon attention là-dessus. Le livre auquel j'ai renvoyé dans mon premier message dit bien que la persécution contre le padre Pio était menée depuis le Saint-Office, et, après l'affaire des micros, par quelqu'un qui affirmait agir au nom du pape. Mais effectivement il n'est pas dit que le pape en personne soit responsable. Même s'il l'était il n'aurait évidemment pas laissé de preuves. Mais je retire donc ce que j'ai dit.

Cela dit, le texte doucereusement ecclésiastique publié par Clerus est très en dessous de la réalité...
images/icones/attention.gif  ( 833504 )Vous n'avez par Jean Ferrand (2017-08-18 21:24:40) 
[en réponse à 833496]

Vous n'avez aucune preuve de ce que vous avancez. Et cela est totalement inadmissible. Défaut de modération ?...
images/icones/croix.gif  ( 833509 )Etonnant par Ignace Arouet (2017-08-18 23:45:45) 
[en réponse à 833504]

Etonnante cette affirmation péremptoire. Je suis bien placé pour affirmer ce que je dis. Le sujet étant délicat, il est nécessaire d'être discret. Je n'ai pas dit que la violation de la confession était courante mais qu'elle se pratique hélas dans certains cas, en toute impunité. Cela n'est sans doute pas nouveau, mais il existe actuellement parfois une grande confusion entre for externe et for interne. Je n'ajouterai plus rien sur ce sujet.Libre à vous d'en penser ce que vous voulez mais cessez vos accusations gratuites.
images/icones/sacrecoeur.gif  ( 833512 )Oui, mais par Jean Ferrand (2017-08-19 06:49:57) 
[en réponse à 833509]

Oui mais vous ne le prouvez pas. C'est vous qui êtes culottés. Pures allégations. Purs mensonges. Si j'étais la maintenance, je vous virerais sans hésiter.
images/icones/croix.gif  ( 833513 )Monsieur le censeur par Ignace Arouet (2017-08-19 07:37:50) 
[en réponse à 833512]

Vous semblez aimer l'agressivité gratuite et les commentaires crus et malotrus comme un de vos derniers sur un sujet pourtant plus que sérieux, celui des âmes liées par des pratiques démoniaques. Je cite: "Arrêtez de faire de la propagande pour ces conneries. Laissez les démons dormir tranquillement en enfer. Ne les réveillez pas. C'est un jeu parfaitement innocent pour amuser les sots. Laissez les sots s'amuser entre eux. S'ils veulent se damner, après tout ça les regarde. A une époque (celle de Victor Hugo) on allait jusqu'à faire parler les tables tournantes. Laissez les cons tranquilles s'amuser entre eux."
Ne traitez pas de menteur une personne que vous ne connaissez pas sur un sujet qui vous est totalement étranger. Je vous plains d'être ainsi acharné et enragé.Avec ma prière sacerdotale.
images/icones/1n.gif  ( 833520 )Lâcher une bouse par Thomas (2017-08-19 10:44:20) 
[en réponse à 833513]

et s'en aller en sifflotant n'est guère élégant.

Mordre ensuite ceux qui vous en font la remarque n'en ajoute pas.

Thomas
images/icones/1d.gif  ( 833517 )[réponse] par Alexandre (2017-08-19 09:38:18) 
[en réponse à 833512]

La Providence fait bien les choses :
vous n'êtes pas la "maintenance" !
images/icones/1b.gif  ( 833519 )J'allais l'dire par Meneau (2017-08-19 10:34:35) 
[en réponse à 833517]

Cela dit, à titre personnel, je m'interroge sur le bienfondé d'une affirmation aussi imprécise, qui ne peut que faire douter le fidèle de son confesseur.

Cordialement
Meneau
images/icones/croix.gif  ( 833523 )Confiance par Ignace Arouet (2017-08-19 10:58:52) 
[en réponse à 833519]

Mon but n'était pas bien sûr de faire douter le pénitent de l'honnêteté et de la discrétion absolue de son confesseur, mais simplement de signaler que les cas, extrêmement graves, de violation de la confession existent et qu'il faut ensuite, comme prêtre confesseur et comme directeur spirituel, réparer le mal qui a été fait ainsi chez certains pénitents par d'autres prêtres.
images/icones/radioactif.gif  ( 833527 )L'affirmation par Jean Ferrand (2017-08-19 12:14:48) 
[en réponse à 833519]

L'affirmation n'est pas gratuite. Elle est entièrement fondée. Il n'y a aucune preuve des allégations gratuites et très graves contre la hiérarchie actuelle de l'Eglise.

Vous ne faites pas votre boulot de censeur, si vous n'en êtes pas complice.
images/icones/iphone.jpg  ( 833530 )Et alors par Vincent F (2017-08-19 12:46:22) 
[en réponse à 833527]

Tant qu'on ne met en cause personne sans preuve ce n'est pas une faute morale de de porter des accusations contre la hiérarchie.

Sauf à faire preuve d'un cléricalisme de mauvais alois.
images/icones/neutre.gif  ( 833535 )Bon, ben... par Un modérateur (2017-08-19 13:11:23) 
[en réponse à 833527]

forcément, je suis complice, puisque Jean Ferrand l'a dit, et comme chacun sait, Jean Ferrand a forcément raison, parce que c'est Jean Ferrand qui l'a dit !

Mais je ne comprends pas comment on peut dire tout

L'affirmation n'est pas gratuite. Elle est entièrement fondée.

et son contraire

Il n'y a aucune preuve des allégations gratuites

en un même post...

Bien à vous
Un modérateur
images/icones/nul.gif  ( 833540 )C'est le principe même du témoignage, par définition ! par Sacerdos simplex (2017-08-19 14:52:44) 
[en réponse à 833527]

Un témoignage consiste justement à affirmer qu'on est certain d'un événement (parce que l'a vu, entendu...), mais qu'on ne peut pas apporter plus de preuves.



images/icones/hum2.gif  ( 833541 )Certes, mais par Rémi (2017-08-19 14:59:28) 
[en réponse à 833540]

à ne nommer personne, on accuse tout le monde. Le mieux est donc de s'abstenir, et "l'affirmation péremptoire" est bel est bien d'abord formulée par le Père "Ignace Arouet" .
images/icones/nounours.gif  ( 833543 )Je répondais à l'argument de... par Sacerdos simplex (2017-08-19 15:42:03) 
[en réponse à 833541]

...Jean Ferrand, qui reprochait au Père Ignace (hi hi...) de ne pas donner de preuves.

Cela dit, effectivement, c'est un peu ennuyeux de risquer d'accuser tout le monde.
Mais si on lit entre les lignes, il me semble que les affirmations du Père Ignace viseraient essentiellement le comportement de certains supérieurs religieux qui utiliseraient, pour des décisions du "for externe" (pour le gouvernement de l'institut), des choses connues par la confession, ce qui est strictement interdit ; ou bien connu par "l'ouverture de conscience", le fait qu'un sujet expose sa conscience au supérieur (ce qui relève du "for interne").
Et il n'est pas impossible que l'intéressé en ait énormément souffert.

C'est pourquoi il est très vivement conseillé de ne jamais se confesser à quelqu'un qui est votre supérieur hiérarchique.
images/icones/neutre.gif  ( 833550 )Non seulement déconseillé par Meneau (2017-08-19 17:25:40) 
[en réponse à 833543]

mais même interdit par le Droit Canon dans certains cas :

Can. 985 - Le maître des novices et son adjoint, le recteur du séminaire ou d'une autre institution d'éducation, n'entendront pas les confessions sacramentelles des élèves qui demeurent dans leur maison, à moins que, dans des cas particuliers, ceux-ci ne le demandent spontanément.

Exactement pour la raison que vous dites, la distinction entre for interne et for externe :

Can. 130 - Le pouvoir de gouvernement s'exerce de soi au for externe; cependant il s'exerce parfois au for interne seul; les effets que son exercice a naturellement au for externe ne sont alors reconnus dans ce for que dans la mesure où le droit en décide pour des cas déterminés.



Et si le droit canon prend ces précautions, c'est bien parce qu'il peut y avoir des abus. Et ce n'est pas nouveau, le dire n'a rien d'un faux témoignage.

Cordialement
Meneau
images/icones/heho.gif  ( 833549 )J'appelle ça par Jean Ferrand (2017-08-19 17:15:00) 
[en réponse à 833540]

J'appelle ça un faux témoignage et je n'en serais pas fier...

Il paraît que c'est un prêtre. Honte à lui.
images/icones/nounours.gif  ( 833551 )Avez-vous des preuves ? par Marquandier (2017-08-19 17:29:29) 
[en réponse à 833549]

…de ce que vous avancez ?

Vous n’accusez plus un prêtre de médisance, mais de calomnie. La bonne foi se présume.
images/icones/neutre.gif  ( 833553 )Vous êtes ridicule par Meneau (2017-08-19 17:30:02) 
[en réponse à 833549]

Pour qu'il y ait faux témoignage, il faut que le témoignage soit mensonger, ce que vous êtes absolument et complètement incapable de prouver. Vous n'avez même pas le plus petit argument pour étayer un soupçon de début de preuve.

Mais pérorer, vous pouvez toujours, certes.

Cordialement
Meneau

images/icones/fleur.gif  ( 833554 )Je n'ai pas de preuves par Jean Ferrand (2017-08-19 17:32:00) 
[en réponse à 833553]

Je n'ai pas de preuves. J'affirme. Un point c'est tout.
images/icones/2a.gif  ( 833555 )Vous affirmez… par Marquandier (2017-08-19 17:52:31) 
[en réponse à 833554]

…mais vous défendez autrui d’affirmer.

Vous calomniez très probablement en accusant de calomnie. Ça ne manque pas sel.
images/icones/heho.gif  ( 833564 )Heureusement par Jean Ferrand (2017-08-19 21:17:43) 
[en réponse à 833555]

Heureusement que vous appréciez. ça me fait plaisir.
images/icones/livre.gif  ( 833566 )Calomnie par Luc de Montalte (2017-08-19 21:38:00) 
[en réponse à 833549]

Je ne vois pas de raison de supposer qu’Arouet (celui du forum, naturellement) mentirait. C’est vous qui êtes un calomniateur.
images/icones/iphone.jpg  ( 833569 )Et si... par Le Webmestre (2017-08-19 22:35:01) 
[en réponse à 833566]

... on arrêtait cet échange digne d'une cour de récréation ?

images/icones/fleur.gif  ( 833574 )Merci par Jean Ferrand (2017-08-20 06:38:56) 
[en réponse à 833566]

Merci, j'irai m'en confesser.
images/icones/hein.gif  ( 833516 )Absolution automatique par Alexandre (2017-08-19 09:32:29) 
[en réponse à 833496]

Monsieur l'Abbé,

Sans violer le secret de la confession, le confesseur qui reçoit l'aveu de fautes aussi graves que des actes pédophiles ne peut-il pas refuser l'absolution tant qu'une démarche de réparation comme l'autodénonciation à la Police n'a pas été entreprise ?
images/icones/croix.gif  ( 833522 )Absolution par Ignace Arouet (2017-08-19 10:54:13) 
[en réponse à 833516]

Bien sûr le prêtre peut refuser l'absolution pour des fautes graves si le pécheur n'a pas de contrition ou si l'objet demande une réparation préalable (cela n'est pas simplement vrai d'actes de pédophilie).En revanche cela ne l'autorise pas à utiliser ce qu'il a entendu, même de façon indirecte, ceci par indiscrétion, par désir de nuire ou par peur de la justice humaine.
images/icones/hein.gif  ( 833529 )Contenu d'une confession ? par Cath...o (2017-08-19 12:26:49) 
[en réponse à 833496]

Les prêtres d'une certaine ... "organisation" (disons cela comme ça) sont accusés de poursuivre la confession proprement dite par un entretien spirituel, pendant lequel les propos tenus ne seraient du coup plus couverts par le secret de la confession.

"Techniquement", si je puis dire, quand s'arrête la confession ? A l'absolution ? A la sortie de l'endroit où elle a lieu ?
images/icones/find.gif  ( 833515 )Le secret de la confession attaqué en Australie par Chicoutimi (2017-08-19 09:20:25) 
[en réponse à 833495]

Un article de RTBF :

Pour les chefs de l'Eglise catholique australienne, le secret de la confession couvre même la pédophilie

15/08/2017

''Les prêtres ne doivent pas être contraints de signaler des faits d'abus sexuels commis sur des enfants révélés au confessionnal, ont déclaré mardi les chefs de l'Eglise catholique australienne, qui préféreraient aller en prison plutôt que de rompre le secret de la confession.

Ces déclarations surviennent après une enquête nationale de plus de quatre ans sur les réponses institutionnelles aux abus sexuels pédophiles.

Ce travail mené par une commission royale a débouché sur 85 propositions de réforme, publiées lundi, prévoyant notamment de pénaliser la non dénonciation de tels abus même lorsque l'information a été révélée pendant la confession.

"Pas d'excuse"

"Il ne doit pas y avoir d'exemption, d'excuse, de protection ou de privilège concernant des délits attribués au clergé", suggère le rapport de la commission royale.

Mais l'un des plus hauts responsables du clergé australien, l'archevêque de Melbourne Denis Hart, a indiqué que la confession était une partie fondamentale de la liberté religieuse.

Interrogé pour savoir si des prêtres devaient aller en prison plutôt que de rompre le sceau de la confession, il a répondu: "Moi, j'ai dit que je le ferais".

Secret de la confession


"Je pense qu'il s'agit d'une communication sacro-sainte émanant d'un ordre supérieur que les prêtres doivent respecter par nature. Jamais ils ne feraient quelque chose qui blesse des enfants" mais, a-t-il dit, ils sont tenus par le secret de la confession, un acte de pénitence d'un fidèle avouant des péchés devant un prêtre.

L'archevêque Hart a été soutenu par d'autres hauts dirigeants de l'Eglise catholique australienne, parmi lesquels son homologue de Brisbane, Mark Coleridge, ainsi que le prêtre jésuite et avocat Frank Brennan.

"Si une loi dit que je dois divulguer cela, alors oui, en conscience, je vais refuser d'appliquer la loi", a déclaré le père Brennan au journal 'The Australian'.

"Tout ce que je peux dire, c'est qu'en l'espace de 32 ans, jamais personne ne s'est approché de moi et ne m'a confessé quelque chose de tel. Introduire une telle loi va d'après moi simplement réduire plutôt qu'augmenter la perspective que quelqu'un me confesse cela", a-t-il dit.''

Source
images/icones/carnet.gif  ( 833525 )Anglicans d’Australie par Luc de Montalte (2017-08-19 11:39:38) 
[en réponse à 833515]

Il faut savoir que les anglicans d’Australie ont abandonné le secret de la confession pour les crimes graves depuis 2014. Il est d’ailleurs régulièrement attaqué ; voir le film d’Hitchcock, I confess.

Source.
images/icones/fleche2.gif  ( 833526 )Oui, le film d'Alfred Hitchcock... par Chicoutimi (2017-08-19 11:50:25) 
[en réponse à 833525]

intitulé I confess (ou, en français, La loi du silence) est un bon film à voir. Il a été tourné en 1953 dans l'église St-Zéphirin à Québec; c'est cette église qui a été donnée à la FSSP par le Cardinal Ouellet en 2009.
images/icones/tele.gif  ( 833532 )Bande-annonce par Luc de Montalte (2017-08-19 12:48:59) 
[en réponse à 833526]

images/icones/croix.gif  ( 833538 )Film par Ignace Arouet (2017-08-19 14:14:17) 
[en réponse à 833526]

En effet ce film résume de façon très juste ce que doit faire un confesseur, même lorsque la loi des hommes essaie de l'intimider pour rompre le secret auquel il est lié. Confesser est une grâce extraordinaire et une immense consolation spirituelle.
images/icones/find.gif  ( 833528 )La Cour Suprême des États-Unis et le secret de confession par Chicoutimi (2017-08-19 12:16:31) 
[en réponse à 833495]

L'affaire date de 2014, mais il est bon de connaître les détails de l'histoire.

Un article d'Aleteia:

Etats-Unis : Un prêtre risque la prison au nom du secret de la confession

12/07/2014

''Le diocèse de Baton Rouge défend fermement la position de son prêtre face à une décision judiciaire.

Exceptionnellement, le Diocèse de Baton Rouge, aux Etats-Unis, a publié un communiqué officiel pour rejeter un concept de la Cour Suprême de Louisiane sur la prétendue obligation d’un prêtre de témoigner pour permettre d’éclaircir une affaire.

Le problème, rédhibitoire pour l’Eglise, c’est qu’il est demandé à ce prêtre rien de moins que de révéler le contenu de la confession sacramentelle de la victime présumée. « Selon une doctrine fondamentale de l’Eglise catholique Romaine durant des millénaires, le secret de la confession est absolu et inviolable », a répondu le diocèse dans une déclaration officielle. Conformément à ce grave engagement, « le prêtre est tenu de ne jamais briser le sceau de la confession. Il n’est même pas autorisé à dire qu’il a entendu quelqu’un en confession ». C’est pourquoi, le père Jeff Bayhi, prêtre du diocèse, doit s’abstenir de témoigner dans le procès d’une fillette qui, théoriquement, lui aurait révélé dans le sacrement de la confession les détails d’une agression contre elle. En outre, le prêtre doit faire face aux accusations de n’avoir pas dénoncé les faits qui auraient été portés à sa connaissance. Le prêtre a donc refusé de témoigner à ce sujet.

Le secret de la confession doit être défendu à tout prix. « Si nécessaire, le prêtre peut aller jusqu’à un procès au civil et subir une peine d’emprisonnement plutôt que de violer son devoir sacré,  de violer le secret de la confession et son devoir  à l’égard du pénitent », a déclaré le diocèse en termes clairs sur ce qui pourrait être l’avenir de P. Bayhi, qui a maintenu son refus de témoigner. « Ce n’est pas une zone grise dans la doctrine de l’Église catholique romaine », ajoute le communiqué. « Un prêtre / confesseur qui viole le secret de la confession encourt l’excommunication automatique dont le pardon est réservée au Siège apostolique  dans la Cité du Vatican ».

La liberté religieuse du prêtre et le secret de la confession ont été protégés par la Cour d’Appel américaine pour le Premier Circuit (United States Court of Appeals for the First Circuit), mais il a été fait appel par les demandeurs devant la Cour Suprême de Louisiane, laquelle à son tour a ordonné au tribunal de district (de première instance) d’effectuer l’audience polémique et de déterminer s’il y a eu un sacrement de la confession susceptible d’être protégé le cas échéant. La Cour suprême de la Louisiane ne peut ordonner au tribunal de district de faire ce qu’aucun tribunal civil ne pourrait faire : déterminer ce qui constitue le sacrement de la Réconciliation dans l’Eglise catholique, a protesté le diocèse. L’Etat et la jurisprudence fédérale affirment clairement qu’aucune juridiction n’a compétence pour statuer sur les  revendications concernant des questions purement religieuses de cette nature, a-t-il rappelé.

Le Diocèse a soutenu alors l’action de son prêtre et a affirmé que la loi de l’Eglise ne permet pas non plus que le pénitent ou autre personne révèle le contenu de la confession sacramentelle. Il a, en outre, dénoncé le fait qu’un tribunal au civil prétende déterminer si une situation est  ou n’est pas protégée par le secret de la confession,  ce qui constitue « une violation flagrante et inacceptable de la clause d’établissement de la Constitution des États-Unis ».

« Cette question a de graves conséquences pour toutes les religions, non seulement pour la foi catholique», a ajouté le diocèse. “Les statuts impliqués dans cette affaire se réfèrent aux « communications sacrées » qui sont confidentielles et exemptées d’un compte rendu obligatoire ». L’Eglise locale a réclamé le respect de la liberté  religieuse et invoqué la séparation de l’Eglise et de l’Etat en même temps qu’elle annonçait qu’elle entamera toutes les actions en justice à disposition pour protéger le libre exercice de la religion par ses membres.''

Source
images/icones/1n.gif  ( 833592 )En France… par Luc de Montalte (2017-08-20 13:04:04) 
[en réponse à 833495]

Je viens de tomber sur cet article

Le code canonique est très clair quant à l'inviolabilité du secret confessionnel : " Le secret sacramentel est inviolable, c'est pourquoi il est absolument interdit au confesseur de trahir en quoi que ce soit un pénitent, par des paroles ou d'une autre manière, et pour quelque cause que ce soit (Droit canon, n° 983 § 1). Le prêtre dénonciateur encourt la peine d'excommunication.

En France, la justice reconnaît le secret de la confession en tant que "secret professionnel", à l'instar du secret médical, par exemple, et punit sa violation, sauf lorsqu'il s'agit de révéler des maltraitances et atteintes sexuelles visant des mineurs. Dans ce cas-là, le prêtre, le médecin, se retrouvent à nouveau soumis à l'obligation de tout citoyen d'alerter la justice. Une mise en porte à faux avec le droit canonique?

Les évêques de France ont réfléchi à la question dès 1998, et ont publié les analyses de la théologienne et médecin Marie-Jo Thiel sur le cas de conscience relatif au secret confessionnel. S'appuyant sur la réflexion théologique, celle-ci déclare dans ce document : "le secret confié, s'il est extrêmement exigeant, ne saurait couvrir des faits objectivement graves que la morale réprouve". Ainsi la considération du bien public, du bien de celui qui a livré le secret, du bien du tiers innocent, et du bien de celui qui a reçu la confidence, permet de juger de l'opportunité ou non de lever le secret professionnel, qui n'est pas inconditionnel. Ainsi le confesseur doit-il savoir qu'il "peut" dénoncer, tout en restant extrêmement prudent, notamment lorsqu'il n'a que des présomptions. Il peut tout au moins parler à une autre personne tenue au même secret : l'évêque.

En 2002, les évêques français publient le livret "Lutter contre la pédophilie, repères pour les éducateurs" et confirment : "celui qui est tenu au secret professionel a la possbilité d'informer les autorités compétentes sans encourrir la sanction prévue. Mais il n'en a pas l'obligation, la loi reconnaissant une option de conscience". "Le secret professionel engage la responsabilité de celui qui le reçoit. Il ne doit pas fonctionner comme un lieu de non droit ou un échappatoire devant les responsabilités juridiques et morales de chacun. Ainsi, un prêtre qui reçoit les confidences de l'auteur d'un crime ou d'un délit doit tout mettre en oeuvre pour que celui-ci assume ses responsabilités tant à l'égard de la victime qu'à l'égard de la société, et se confie donc à la justice".


images/icones/barbu2.gif  ( 833601 )Le point de vue par Jean Ferrand (2017-08-20 20:48:23) 
[en réponse à 833592]

Le point de vue de l'épiscopat français ne saurait prévaloir contre les sentences du code de droit canoniques, qui restent absolues et inviolables.

La justice française reconnaît peut-être le secret de la confession comme un secret professionnel, comportant des exceptions, mais non le Code de Droit canonique, qui reste strict en la matière. Tout ceux qui violent le secret sacramentel sont excommuniés sans exception, dussent-ils affronter les foudres et les sanctions de la justice civile. Plutôt la prison que le viol du secret sacramentel. Un laïc qui aurait par mégarde ou accident connu le contenu d'une confession sacramentelle est tenu au même secret sous peine d'encourir la sentence d’excommunication.
images/icones/neutre.gif  ( 833606 )En même temps... si vous lisez La Vie... par Meneau (2017-08-21 01:15:45) 
[en réponse à 833592]

... faut pas vous étonner d'avoir une présentation tendancieuse de la chose.

Le document des évêques français dit bien ce qui est cité. Mais essentiellement dans un encart "juridique" sur le secret professionnel. Nulle part il ne laisse entendre que le prêtre peut violer le secret de la confession.

Mais il est bien dit :

Ainsi, un prêtre qui reçoit les confidences de l’auteur d’un crime ou d’un délit doit tout mettre en œuvre pour que celui-ci assume ses responsabilités tant à l’égard de la victime qu’à l’égard de la société, et se confie donc à la justice.

C'est différent d'une dénonciation.

Cordialement
Meneau
images/icones/1w.gif  ( 833640 )La pénitence peut justement y pourvoir par PEB (2017-08-21 18:31:22) 
[en réponse à 833606]

La pénitence ou le préalable éventuel à l'absolution peut justement consister de demander au pécheur à dénoncer de lui-même ses propres crimes.

Car le pardon dispensé au for interne peut être corrélé, dans la mesure du possible, à quelque réparation au for externe: se mettre à la disposition du bras séculier par exemple... Mais c'est du ressort du seul pénitent en face de sa conscience et du tribunal d'En-Haut.