Le Forum Catholique

http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=829517
images/icones/heho.gif  ( 829517 )Et maintenant, l'épiscopat sicilien ! par Candidus (2017-06-16 09:07:25) 

Les 18 évêques de Sicile viennent de publier une “orientation pastorale” traduisant dans les faits l’enseignement d’Amortis Laetitia. Le document indique que dans certains cas, à la suite d’un parcours d’accueil, de sensibilisation et de discernement, la communion pourra être donnée aux divorcés remariés.

Page 12, sur la question de l'"aide sacramentelle" : "en ce qui concerne les divorcés remariés, dans certaines circonstances laissées à l'appréciation du confesseur, prenant en compte le bien du pénitent, il est possible de l'absoudre et de l'admettre à l'eucharistie, même si le confesseur sait que le pénitent vit dans une situation qui pour l'Eglise est un désordre objectif".

D'autres extraits :

Les sacrements sont étroitement liés à la vie et puisque la vie conjugale contemporaine est sujette à des changements historiques, les sacrements ne peuvent pas demeurer étrangers à ces changements, notamment le sacrement du mariage.

La pastorale doit emprunter de nouvelles voies, prendre en compte de nouvelles situations dans lesquelles se retrouvent les baptisés dans le cadre de leurs engagements [allusion sans doute aux nouvelles unions].

D'un côté, on proposera le sacrement du mariage comme la forme culminante de toute relation amoureuse entre l'homme et la femme, en lien avec le mystère pascal du Christ et avec Son don à l'Eglise, d'autre part on devra être humbles et réalistes et reconnaître que nous avons présenté dans le passé un idéal théologique du mariage trop abstrait, presque artificiellement construit, loin de la situation réelle et des possibilités réelles des familles.

Sources en italien ICI et ICI
images/icones/radioactif.gif  ( 829518 )Bref ! par Justin Petipeu (2017-06-16 09:26:32) 
[en réponse à 829517]


'autre part on devra être humbles et réalistes et reconnaître que nous avons présenté dans le passé un idéal théologique du mariage trop abstrait, presque artificiellement construit, loin de la situation réelle et des possibilités réelles des familles.



C'est le mariage chrétien qu'on assassine !
images/icones/1i.gif  ( 829521 )Et ça vous étonne ? par Jean-Paul PARFU (2017-06-16 10:29:06) 
[en réponse à 829517]

Nous vivons simplement le temps, prédit par l'Ecriture sainte, de "la grande Apostasie" !

C'est cette apostasie des pays chrétiens et dans l'Eglise, à commencer par le pape, qui fait l'objet du 3ème secret de Fatima.
images/icones/neutre.gif  ( 829523 )Plutôt répétition générale de la Grande Apostasie par Candidus (2017-06-16 10:48:20) 
[en réponse à 829521]

La Grande Apostasie doit aboutir à l'avénement de l'Antéchrist et la chute de l'Antéchrist devrait être suivie du jugement dernier et de la fin du monde. Si on accepte cette chronologie qui est, je crois, assez classique parmi ceux qui ont traité de ces questions, la crise actuelle ne peut pas être la Grande Apostasie, et cela d'autant moins que le règne de l'Immaculée annoncé à Fatima est encore à venir. Je parlerais donc plutôt d'une crise semblable à la crise arienne qui, elle aussi, a été considérée comme une annonce de la Grande Apostasie.
images/icones/livre.gif  ( 829532 )La Grande Apostasie a commencé par Jean-Paul PARFU (2017-06-16 12:45:28) 
[en réponse à 829523]

Ce n'est pas pour plus tard.

La Grande Apostasie a commencé, au plus tard, à partir des années 60. Le signe caractéristique est la crise de l'Eglise elle-même, c'est-à-dire "l'abomination de la désolation dans le Temple". "Quand vous verrez ces évènements", alors vous saurez que les temps sont proches ... .

La destruction du Temple de Jérusalem annonçait la destruction du Temple qu'est l'Eglise. Mais à la différence du Temple, l'Eglise, Corps mystique du Christ, ressuscitera ! C'est ce que nous dit aussi la liturgie.

L'Antéchrist n'est pas une personne, mais l'ensemble des forces du Mal déchaînées à la fin des Temps. C'est "l'Homme impie", de manière générale, "l'Homme de péché". Aucun homme en effet ne peut s'opposer au Christ qui est Dieu et présent partout et à tout moment ! Seul l'humanité pécheresse récapitulée à la fin des temps peut donner l'illusion de pouvoir s'opposer au Christ.

Le triomphe du Cœur immaculé de Marie concerne sa victoire sur le communisme russe, pas sur le modernisme ou sur le Mal lui-même.

Après la "résurrection" de l'Eglise, puis de la Chrétienté, viendra une nouvelle évangélisation et finalement la Parousie après la conversion des juifs.
images/icones/fleche2.gif  ( 829536 )Ce que vous affirmez n'est qu'une hypothèse, une possibilité par Regnum Galliae (2017-06-16 14:26:09) 
[en réponse à 829532]

et je la partage, mais nul ne peut dire avec certitude à quel moment de l'économie du salut nous nous trouvons.

Plus globalement, relire ce beau texte de Mgr de Ségur :



De la Passion, de la Résurrection
et du triomphe final de Jésus-Christ en Son Eglise


Texte tiré du site du Mesnil Marie

Jésus-Christ et l’Église forment un tout indivisible. Le sort de l’un, c’est le sort de l’autre ; et de même que là où est la tête, là également doit se trouver le corps, de même les mystères qui se sont accomplis en Jésus-Christ durant Sa vie terrestre et mortelle doivent se parachever en Son Église durant sa vie militante d’ici-bas.
Jésus-Christ a eu Sa Passion et Son crucifiement : l’Église doit avoir, elle aussi, et sa Passion, et son crucifiement final.
Jésus-Christ est ressuscité et a triomphé miraculeusement de la mort : l’Église ressuscitera, elle aussi, et triomphera de Satan et du monde, par le plus grand et le plus prodigieux de tous les miracles : celui de la résurrection instantanée de tous les élus, au moment même où Notre-Seigneur Jésus-Christ, entrouvrant les cieux, en redescendra plein de gloire avec Sa sainte Mère et tous Ses Anges.
Enfin, Jésus-Christ, Chef de l’Église, est monté corporellement au ciel le jour de l’Ascension : à son tour, l’Église ressuscitée et triomphante montera au ciel avec Jésus, pour jouir avec Lui, dans le sein de Dieu, de la béatitude éternelle.
Nous ne connaissons d’une manière certaine « ni le jour ni l’heure » (Matth. XXV, 13) où se passeront ces grandes choses.

Ce que nous savons, d’une manière générale mais infaillible, parce que cela est révélé de Dieu, c’est que « la consommation viendra lorsque l’Évangile aura été prêché dans le monde entier, à la face de tous les peuples » (Ibid. XXIV, 14).
Ce que nous savons, c’est qu’avant ces suprêmes et épouvantables secousses qui constitueront la Passion de l’Église et le règne de l’Antéchrist, il y aura, dit saint Paul, l’apostasie (2 Thess. II, 3), l’apostasie générale ou quasi-générale de la foi de la sainte Église Romaine (Cornelius a Lapide).
Enfin, ce que nous savons, c’est qu’à cette redoutable époque le caractère général de la maladie des âmes sera « l’affaiblissement universel de la foi et le refroidissement de l’amour divin, par suite de la surabondance des iniquités » (Matth. XXIV, 12).

Les Apôtres ayant demandé un jour à Notre-Seigneur à quels signes les fidèles pourraient reconnaître l’approche des derniers temps, Il leur répondit : d’abord qu’il y aurait de grandes séductions, et que beaucoup de faux docteurs, beaucoup de semeurs de fausses doctrines rempliraient le monde d’erreurs et en séduiraient un grand nombre (Matth. XXIV, 10-11) ; puis, qu’il y aurait de grandes guerres et qu’on n’entendrait parler que de combats ; que les peuples se jetteraient les uns sur les autres, et que les royaumes s’élèveraient contre les royaumes (Ibid. 6-7) ; qu’il y aurait de tous côtés des fléaux extraordinaires, des maladies contagieuses, des pestes, des famines, et de grandes tremblements de terre (Ibid. 7). « Et tout cela, ajouta le Sauveur, ce ne sera encore que le commencement des douleurs » (Ibid. 8).

Satan et tous les démons en seront la cause. Sachant qu’il ne leur reste plus que peu de temps, ils redoubleront de fureur contre la sainte Église ; ils feront un dernier effort pour l’anéantir, pour détruire la foi et toute l’œuvre de Dieu. La rage de leur chute ébranlera la nature (Apoc. XII, 9-12), dont les éléments, comme nous l’avons dit, resteront jusqu’à la fin sous les influences malfaisantes des mauvais esprits.
Alors commencera la plus terrible persécution que l’Église ait jamais connue ; digne pendant des atroces souffrances que son divin Chef eut à souffrir en Son corps très-sacré, à partir de la trahison de Judas.

Dans l’Église aussi il y aura des trahisons scandaleuses, de lamentables et immenses défections ; devant l’astuce des persécuteurs et l’horreur des supplices, beaucoup tomberont, même des prêtres, même des évêques ; « les étoiles des cieux tomberont », dit l’Évangile. Et les catholiques fidèles seront haïs de tous, à cause de cette fidélité même (Matth. XXIV, 5-9).

Alors celui que Saint Paul appelle « l’homme du péché et le fils de perdition » (2 Thess. II, 3), l’Antéchrist, commencera son règne satanique et dominera tout l’univers.

Il sera investi de la puissance et de la malice de Satan (Apoc. XIII, 2). Il se fera passer pour le Christ, pour le Fils de Dieu ; il se fera adorer comme Dieu, et sa religion, qui ne sera autre chose que le culte de Satan et des sens, s’élèvera sur les ruines de l’Église et sur les débris de toutes les fausses religions qui couvriront alors la terre (2 Thess. II, 4).
L’Antéchrist sera une sorte de César universel, qui étendra son empire sur tous les rois, sur tous les peuples de la terre ; ce sera une infâme parodie du royaume universel de Jésus-Christ.
Satan lui suscitera un grand-prêtre, parodie sacrilège du Pape ; et ce grand-prêtre fera prêcher et adorer l’Antéchrist par toute la terre. Par la vertu de Satan, il fera de grands prodiges, jusqu’à faire descendre le feu du ciel en présence des hommes ; et, au moyen de ces prestiges, il séduira l’univers. Il fera adorer, sous peine de mort, l’image de l’Antéchrist ; et cette image paraîtra vivre et parler ; également sous peine de mort, il commandera que tous, sans exception, portent au front ou sur la main droite le signe de la bête, c’est-à-dire le caractère de l’Antéchrist. Quiconque ne portera point ce signe, ne pourra ni vendre ni acheter quoique ce soit (Apoc. XIII, 11-17). Autour des images de l’Antéchrist, les prestiges de Satan seront tels, que presque tout le monde les prendra pour de vrais miracles ; et les élus eux-mêmes auraient pu être séduits à la longue ; mais, à cause d’eux, le Seigneur abrégera ces jours (Matth. XXIV, 22-24).
« L’abomination de la désolation régnera dans le lieu saint » (Ibid. 15) pendant « trois ans et demi, pendant quarante-deux mois » (Apoc. XIII, 5), correspondant aux quarante-deux heures qui se sont écoulées, comme nous l’avons dit déjà, depuis le commencement des ténèbres du crucifiement de Jésus, le Vendredi-Saint, jusqu’à l’heure de la résurrection, le dimanche de Pâques, au lever du soleil.

Quoique toujours visible et composée de ses éléments essentiels, l’Église sera pendant tout ce temps-là comme crucifiée, comme morte et ensevelie.
Il sera donné à l’Antéchrist de vaincre les serviteurs de Dieu, et de faire plier sous son joug tous les peuples, et toutes les nations de la terre ; et, sauf un petit nombre d’élus, tous les habitants de la terre l’adoreront, en même temps qu’ils adoreront Satan, auteur de sa puissance (Ibid. 7, 8, 4).
Si jadis le féroce Dioclétien a pu croire un instant qu’il avait définitivement détruit le nom chrétien, que sera-ce en ces temps-là, dont ceux de Dioclétien de Néron n’ont été qu’un pâle symbole? L’Antéchrist proclamera orgueilleusement la déchéance du christianisme, et Satan, maître du monde, se croira un instant vainqueur.

Mais en ces temps-là, comme nous l’apprennent et l’Écriture et la Tradition, s’élèveront contre l’Antéchrist « les deux grands témoins » (Ibid. XI, 3) de Jésus-Christ, réservés pour ces derniers jours, à savoir le Patriarche Hénoch et le Prophète Élie, qui ne sont pas morts, comme l’enseigne expressément l’Écriture.
Ils viendront prêcher les voies du Seigneur. Ils prêcheront Jésus-Christ et le règne de Dieu pendant douze cent soixante jours, c’est-à-dire pendant la durée presque entière du règne de l’Antéchrist. La vertu de Dieu les protégera et les gardera. Ils auront le pouvoir de fermer le ciel et d’arrêter la pluie pendant tout le temps de leur mission. Ils auront le pouvoir de changer les eaux en sang et de frapper la terre de toutes sortes de plaies (Ibid. 3-6). Ils feront des miracles sans nombres, semblables à ceux de Moïse et d’Aaron, lorsque ceux-ci combattirent en Égypte l’impie Pharaon et préparèrent la délivrance du peuple de Dieu. Comme Moïse et Aaron, les deux témoins de Jésus-Christ ébranleront l’empire et le prestige du Maudit.
Celui-ci néanmoins parviendra à s’emparer d’eux, et ils subiront le martyre, « là où leur Seigneur a été crucifié » (Apoc. XI, 8), c’est-à-dire à Jérusalem ; ou bien peut-être à Rome, où le dernier Pape aura été crucifié par l’Antéchrist, suivant une tradition immémoriale.
Après trois jours et demi, les deux grands précurseurs du Roi de gloire ressusciteront à la face de tout le peuple ; et ils monteront au ciel, sur une nuée, pendant qu’un terrible tremblement de terre jettera partout l’épouvante (Ibid. 11-13).
Pour relever sa puissance, l’Antéchrist, singeant la triomphale ascension du Fils de Dieu et des deux grands Prophètes, tentera, lui aussi, de monter au ciel, en présence de l’élite de ses adeptes.
Et c’est alors que Notre-Seigneur Jésus-Christ, « semblable à la foudre qui de l’orient à l’occident déchire le ciel, apparaîtra tout à coup sur les nuées, dans toute la majesté de Sa puissance » (Matth. XXIV, 27-30), frappant de Son souffle et l’Antéchrist (2 Thess. II, 8) et Satan et les pécheurs. Tout ceci est prédit en termes formels (1 Thess. IV, 15).

Comme nous l’avons dit, l’Archange Michel, le Prince de la milice céleste, fera retentir toute la terre du cri de triomphe qui ressuscitera tous les élus (Matth. XXIV, 31). Ce sera le « Consummatum est » de l’Église militante, entrant pour toujours dans la joie du Seigneur.
Cette « voix de l’Archange » sera accompagnée d’une combustion universelle, qui purifiera et renouvellera toutes les créatures profanées par Satan, par le monde et par les pécheurs. La foi nous apprend, en effet, qu’au dernier jour, Jésus-Christ doit venir juger le monde par le feu (Rituel Romain). Ce feu vengeur et sanctificateur renouvellera la face de la terre et fera « une nouvelle terre et des nouveaux cieux » (Ps. CIII, 30 & Apoc. XXI, 1). Comme au Sinaï, comme au Cénacle, l’Esprit-Saint se manifestera ainsi par le feu, en ce jour redoutable entre tous.

Telle sera la fin terrible et glorieuse de l’Église militante ; telle sera, autant du moins que la lumière toujours un peu voilée des prophéties nous permet de l’entrevoir, telle sera la Passion de l’Église ; telle sera sa résurrection suivie de son triomphe.
Corps mystique du Fils de Dieu, elle aura suivi son divin Chef jusqu’au Calvaire, jusqu’au sépulcre, et par cette fidélité elle aura mérité de partager sa gloire à tout jamais.


images/icones/nul.gif  ( 829539 )le posson est en train de pourrir par jejomau (2017-06-16 14:33:39) 
[en réponse à 829536]

car la tête est pourrie.

Et ce qui sidérant surtout c'est de ne voir aucune bronca parmi les cardinaux et les évêques !
images/icones/fleche2.gif  ( 829606 )L'absence de "forces de rappel ad intra" est en effet très inquiétante. par Scrutator Sapientiæ (2017-06-18 08:26:25) 
[en réponse à 829539]

Bonjour et bon dimanche, jejomau.

L'absence de "forces de rappel ad intra" est en effet très inquiétante. Le cerveau des clercs a été lavé, et leurs convictions chrétiennes en sont sorties délavées, lessivées.

Il est vrai que beaucoup a été fait, au moins depuis le début des années 1950, pour que l'on développe le moins possible, au sein de l'Eglise catholique, les capacités de réflexion et de réaction à la fois orthodoxes et personnelles des clercs catholiques, d'où l'absence ou le déficit de courage intellectuel qui sévit depuis le début de l'apparition du néo-modernisme.

Soyons sans la moindre illusion : ce qu'il y a de plus conservateur, ou de moins rénovateur, dans le Magistère post-conciliaire, en ce qu'il l'est moins axiologiquement que chronologiquement, pour ainsi dire, n'a jamais été reçu "en plénitude" au sein du catholicisme contemporain européen et/ou occidental.

Et quand il n'a pas été "non reçu" par hostilité, par opposition, ou par réticence, il a été "non reçu" par ignorance, par négligence, ou par scepticisme.

Qu'est-ce qui fait le plus autorité, dans les esprits et dans les faits, dans ce qui est dit et dans ce qui est tu, aujourd'hui, dans l'Eglise catholique, dans bien des analyses, des commentaires, des explications, des appréciations, que ce soit dans l'ordre du croire ou dans celui de l'agir ? Telle est bien, je le crois, LA question.

Nous savons bien que ce n'est ni avant tout l'Ecriture, ni avant tout la Tradition, ni avant tout le Magistère, en ce qu'il a de plus orthodoxe et régulateur, ne serait-ce que parce que nous sommes en présence d'innombrables prises de parole et de position cléricales qui ne sont pas caractérisées, c'est le moins que l'on puisse dire, par une saturation de leur contenu par d'abondantes références explicites à l'Ancien Testament, au Nouveau Testament, aux Pères de l'Eglise, aux Docteurs de l'Eglise, ou au Catéchisme de l'Eglise catholique, etc.

Alors quelle est vraiment l'instance "philosophico-théologique" qui fait le plus autorité, dans les esprits et dans les faits, dans ce qui est fait et dans ce qui est défait, aujourd'hui, dans l'Eglise catholique, sinon la "Geist-Anschauung" postmoderne, c'est-à-dire la conception de l'Esprit divin et de l'esprit humain qui fonctionne non avant tout à "l'affirmation", mais avant tout au "dépassement", et qui fonctionne à la déconstruction et à la destitution des stéréotypes avant tout hérités de l'histoire et de l'intérieur de l'Eglise, et à l'imposition, potentiellement hégémonique et irréversible, d'autres stéréotypes, qui se veulent seulement ouverts sur l'avenir du monde et l'extérieur de l'Eglise ?

Bon dimanche.

Scrutator.
images/icones/fleche2.gif  ( 829608 )Les clercs et l'Eglise par Jean-Paul PARFU (2017-06-18 09:14:49) 
[en réponse à 829606]

Le problème des clercs est qu'il y a un fossé de plus en plus large entre le monde dans lequel ils vivent et l'Eglise.

Dès lors, la plupart d'entre eux va essayer de réduire ce fossé en se ralliant au monde, mais sans jamais le dire ou plutôt en expliquant ou en croyant même parfois sincèrement, que c'est l'Evangile lui-même qui nous incite à nous y rallier.

Toutefois, l'Eglise a sa propre horloge interne et il est évident que la "résurrection" viendra en son temps et à son heure et au moment où on ne s'y attendra plus. Quand et comment exactement, je ne saurais bien entendu le dire.
images/icones/neutre.gif  ( 829618 )? "Geist=anschauung" post-moderne: exposés & critique par Presbu (2017-06-18 19:11:30) 
[en réponse à 829606]

cher Scrutator, soyez assez aimable pour ne pas nous laisser sur notre faim: comment travailler au nécessaire redressement des moeurs et des idées si vous ne donnez pas les références à remonter? Je veux bien absorber quelques développements en allemand - indigestes mais décisifs - peut-être de Karl RAHNER ou d'un épigone hégélien plus récent!
___ Je n'oublie pas que c'est probablement pour avoir ouvert il y a quelques années un colloque doctrinal sur ce brillant jésuite hégélien que les Franciscains de l'Immaculée ont été forcés à pratiquement disparaître !
images/icones/1i.gif  ( 829572 )L'Eglise ressuscitera ? par Exocet (2017-06-17 12:37:31) 
[en réponse à 829532]

Pas d'accord JPP. Etant le corps mystique du Christ, l'Eglise ne peut pas mourir. Sinon cela voudrait dire que le Christ mourrait une deuxième fois. Pas de mort, et donc pas de résurrection. La parallèle avec la destruction du Temple n'est pas pertinent : cette destruction symbolisait la fin de la première Alliance, alors que l'Alliance nouvelle ne sera jamais caduque. Mais c'est vrai que beaucoup de signes pourraient laisser penser que l'Eglise mourra. Peut-être pour éprouver notre foi ?
images/icones/neutre.gif  ( 829575 )C'est une vision des choses par Mboo (2017-06-17 14:36:52) 
[en réponse à 829572]

Une autre interprétation est que le corps mystique du christ doit à la suite de sa tête (qui est le christ individuel) vivre sa passion, mourir, pour ensuite ressusciter et être glorifié.
Si vous dites que l'Eglise ne doit pas mourir parce-que le Christ est déjà mort, on peut poursuivre le même raisonnement en disant que l'Eglise ne sera pas glorifié car le Christ est déjà glorifié et ne peut plus être glorifié une seconde fois.

dans la phrase "la puissance de la Mort ne l'emportera pas sur elle." on peut comprendre que soit l'Eglise ne va jamais mourir, ou bien que même si elle meurt elle va ressusciter.
images/icones/neutre.gif  ( 829577 )Des prophéties disent qu'elle sera "morte en apparence" par Père M. Mallet (2017-06-17 16:27:27) 
[en réponse à 829575]

Aux yeux de tous l'Eglise semblera bel et bien morte.
Mais un petit reste, totalement caché, conservera la foi.
De telle sorte que l'Eglise aura bien suivi le Christ dans sa Passion et sa mort (de la même manière que sa mort n'avait pas modifié sa divinité).
images/icones/hein.gif  ( 829579 )Morte en apparence ... par Exocet (2017-06-17 17:37:27) 
[en réponse à 829577]

... mais pas en réalité. Elle sera donc vivante. On ne peut pas être en même temps vivant ET mort. En mettant les choses au pire et en se fiant aux apparences, on pourrait penser qu'elle pourrait mourir, par exemple si l'ensemble de sa hiérarchie apostasiait un jour. Mais l'Eglise ne se résume pas à sa hiérarchie. Et c'est heureux ! Dire que l'Eglise serait morte reviendrait à dire que la foi aurait entièrement disparu de la surface de la terre, ce qui est en contradiction avec les textes.
L'idée selon laquelle l'Eglise devrait suivre le Christ dans sa passion et sa mort ne me semble pas convaincante. Le Christ est mort et ressuscité une fois pour toutes. L'Eglise étant le corps mystique du Christ, dire que l'Eglise pourrait mourir et ressusciter revient à dire que le Christ pourrait mourir une deuxième fois, ce qui est bien sûr impossible. Sauf à dire que la tête et les membres pourraient vivre indépendamment les uns des autres !
images/icones/5a.gif  ( 829580 )D'après le chat de Schrödinger, par ptk (2017-06-17 17:46:39) 
[en réponse à 829579]



et selon la théorie de la superposition quantique, c’est tout à fait possible.
images/icones/1n.gif  ( 829583 )Morte en apparence seulement, et vivante en réalité : où est le problème ? par Père M. Mallet (2017-06-17 18:04:01) 
[en réponse à 829579]

Et cela est étonnamment - et expressément - dit dans le Catéchisme de l'Eglise Cath. aux § 675 et surtout 677.





L’Épreuve ultime de l’Église

675 Avant l’avènement du Christ, l’Église doit passer par une épreuve finale qui ébranlera la foi de nombreux croyants (cf. Lc 18, 8 ; Mt 24, 12). La persécution qui accompagne son pèlerinage sur la terre (cf. Lc 21, 12 ; Jn 15, 19-20) dévoilera le " mystère d’iniquité " sous la forme d’une imposture religieuse apportant aux hommes une solution apparente à leurs problèmes au prix de l’apostasie de la vérité. L’imposture religieuse suprême est celle de l’Anti-Christ, c’est-à-dire celle d’un pseudo-messianisme où l’homme se glorifie lui-même à la place de Dieu et de son Messie venu dans la chair (cf. 2 Th 2, 4-12 ; 1 Th 5, 2-3 ; 2 Jn 7 ; 1 Jn 2, 18. 22).

676 Cette imposture antichristique se dessine déjà dans le monde chaque fois que l’on prétend accomplir dans l’histoire l’espérance messianique qui ne peut s’achever qu’au-delà d’elle à travers le jugement eschatologique : même sous sa forme mitigée, l’Église a rejeté cette falsification du Royaume à venir sous le nom de millénarisme (cf. DS 3839), surtout sous la forme politique d’un messianisme sécularisé, " intrinsèquement perverse " (cf. Pie XI, enc. " Divini Redemptoris " condamnant le " faux mysticisme " de cette " contrefaçon de la rédemption des humbles " ; GS 20-21).

677 L’Église n’entrera dans la gloire du Royaume qu’à travers cette ultime Pâque où elle suivra son Seigneur dans sa mort et sa Résurrection (cf. Ap 19, 1-9). Le Royaume ne s’accomplira donc pas par un triomphe historique de l’Église (cf. Ap 13, 8) selon un progrès ascendant mais par une victoire de Dieu sur le déchaînement ultime du mal (cf. Ap 20, 7-10) qui fera descendre du Ciel son Épouse (cf. Ap 21, 2-4). Le triomphe de Dieu sur la révolte du mal prendra la forme du Jugement dernier (cf. Ap 20, 12) après l’ultime ébranlement cosmique de ce monde qui passe (cf. 2 P 3, 12-13).

images/icones/fleche3.gif  ( 829589 )Je ne voudrais pas avoir l'air de critiquer ... par Exocet (2017-06-17 22:32:32) 
[en réponse à 829583]

... le catéchisme de 1992, mais je ne vois pas comment on peut déduire de la lecture d'Ap. 19, 1-9 que l'Eglise "suivra son Seigneur dans sa mort et dans sa Résurrection". Comme vous dites, c'est très "étonnant" ... Le problème entre "morte en apparence" et "vivante en réalité", c'est que l'apparence de la mort ne signifie que la mort soit réelle, et que "vivante en réalité" exclue toute possibilité de mort même si les apparences suggèrent le contraire. Je ne voudrai pas avoir l'air de couper les cheveux en quatre, ni sembler être un adepte de la "sola scriptura", mais il ne faudrait pas faire dire aux textes ce qu'ils ne suggèrent même pas. Critique que je formule contre l'article 677 du CEC de 1992.
Candidus, Dom Lefèbvre dit que l'Eglise "paraîtra vaincue", mais pas qu'elle sera morte, ni même qu'elle paraîtra morte. On peut être vaincu ou sembler l'être sans pour autant être mort. Pas d'inquiétude donc et restons zen : l'Eglise ne mourra pas. Alleluia !
images/icones/ancre2.gif  ( 829584 )La Passion de l'Eglise par Candidus (2017-06-17 18:04:35) 
[en réponse à 829579]

La Passion finale de l'Église a été commentée par Dom Gaspar Lefebvre lorsqu'il introduit dans son missel le temps liturgique après la Pentecôte par un parallèle entre la vie du Christ et l’histoire de l’Église :

« Depuis les fêtes de la Pentecôte, où elle prit naissance, l’Église reproduit au cours des siècles toute la vie du Christ, dont elle est le corps mystique. Jésus, dès son enfance, est persécuté et doit fuir en Égypte tandis qu’on massacre les Saints Innocents, et l’Église aux premières années de sa vie subit les plus violentes persécutions et doit souvent se cacher dans les catacombes ou dans le désert.

Jésus adolescent se retire à Nazareth et passe les plus longues années de sa vie dans le recueillement et la prière. Et l’Église, à partir de Constantin, connaît une longue ère de paix. Partout surgissent des cathédrales et des abbayes où résonne la louange divine, et où évêques et abbés, prêtres et religieux s’opposent, par l’étude et un zèle infatigable, à l’envahissement de l’hérésie.

Jésus, le divin missionnaire envoyé par le Père dans les régions lointaines de cette terre, commence à trente ans sa vie d’apostolat. Et l’Église, à partir du XVIème siècle, doit résister aux assauts du paganisme renaissant, et répandre dans les parties du globe récemment découvertes l’Évangile du Christ. Et de son sein surgissent sans cesse des milices nouvelles et de nombreuses légions d’apôtres et de missionnaires qui annoncent la bonne nouvelle par le monde entier.

Enfin Jésus termine sa vie par le sacrifice du Golgotha bientôt suivi par le triomphe de sa résurrection. Et l’Église, à la fin des temps, comme son Divin Chef sur la croix, paraîtra vaincue, mais ce sera elle qui remportera la victoire. »


(Dom Gaspar Lefebvre, Missel Quotidien et Vesperal, Paris, 1937, page 930)
images/icones/livre.gif  ( 829605 )En effet ! par Jean-Paul PARFU (2017-06-18 08:01:21) 
[en réponse à 829584]

Et lire aussi ce post et ce fil ici

Merci aussi au père Mallet !
images/icones/bravo.gif  ( 829612 )Merci de ce rappel JPP ! par Exocet (2017-06-18 11:04:43) 
[en réponse à 829605]

Ceux qui soutiennent que l'Eglise mourra ne font que répéter l'hérésie luthéro-calviniste. Il faut avoir le pessimisme et la sécheresse des parpaillots pour avoir une vue aussi noire de l'avenir de l'Eglise. On ne lira jamais assez les oeuvres du très grand saint qu'était François de Sales.
images/icones/1b.gif  ( 829543 )Vous apprécierez la coïncidence par Turlure (2017-06-16 15:09:27) 
[en réponse à 829521]

Commençant actuellement le Frédéric II de Kantorowocicz, je trouve à votre message, dans un fil consacré à la Sicile, une saveur mystique et apocalyptique des plus troublantes.
images/icones/1f.gif  ( 829621 )Peine éternelle par Leopardi (2017-06-18 23:19:50) 
[en réponse à 829517]

"nessuno può essere condannato per sempre"

Là c'est carrément les fins dernières qu'on assassine!
images/icones/neutre.gif  ( 829629 )attention vérifier le contexte par Paxtecum (2017-06-19 09:36:18) 
[en réponse à 829621]

je ne l'ai pas lu, mais le Christ nous permet de faire amende honorable jusqu'à notre dernier souffle, la condamnation éventuelle ne vient qu'après...
voici ce que disait sainte Thérèse de Lisieux


Dites bien, ma Mère, que si j'avais commis tous les crimes possibles, j'aurais toujours la même confiance, je sens que toute cette multitude d'offenses serait comme une goutte d'eau jetée dans un brasier ardent ». (Derniers entretiens 11 juillet 1897)