Le Forum Catholique

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images/icones/carnet.gif  ( 828610 )Les lefebvristes français restent sur leurs gardes par Jean Kinzler (2017-05-31 16:04:02) 

Les lefebvristes français restent sur leurs gardes




Un accord entre Rome et les héritiers de Mgr Marcel Lefebvre, trente ans après son excommunication, pourrait être annoncé d’ici cet été. Cette perspective suscite chez les fidèles proches de la Fraternité Saint-Pie-X des réactions mitigées.

À la mi-mai, Saint-Nicolas-du-Chardonnet était en ébullition. L’abbé Patrick de La Rocque, curé de cette emblématique église du centre de Paris, occupée par les traditionalistes depuis 1977, venait d’être relevé de ses fonctions par ses supérieurs de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X (FSSPX) avec six autres responsables de la Fraternité. En cause, leur opposition publique au récent texte du Vatican reconnaissant les mariages entre fidèles lefebvristes.



Un énième épisode symptomatique des crispations provoquées par la perspective, plus réelle que jamais, d’une réconciliation avec Rome. Le Vatican pourrait en effet accorder prochainement à la FSSPX une prélature personnelle, cadre juridique très souple sur le modèle de l’Opus Dei : la Fraternité ferait alors partie de la structure hiérarchique de l’Église sans toutefois être circonscrite à un territoire comme les diocèses.

Même parmi ceux qui voient d’un plutôt bon œil une telle réintégration, les inquiétudes sont vives. « Une fois qu’on sera rattaché à Rome, aura-t-on la même liberté ? », interroge Caroline, paroissienne de Saint-Nicolas-du-Chardonnet. « Nos écoles pourront-elles continuer, sans toujours devoir demander des autorisations à l’évêque du lieu… Ne nous donne-t-on pas une prélature pour nous empêcher de faire ce qu’on veut ? »
« Plus le temps passe, plus les écarts se creusent »

« Méfiance », « risque », « danger » : ces mots reviennent souvent dans la bouche de Thomas, fiscaliste en entreprise, qui fréquente lui aussi Saint-Nicolas-du-Chardonnet. S’il se dit partisan du ralliement conduit par Mgr Bernard Fellay, le supérieur de la FSSPX, ce trentenaire redoute que la main tendue par Rome soit « un prétexte pour nous faire rentrer dans le rang ». Pour autant, estime-t-il, la FSSPX n’a « rien à perdre ».

« Plus le temps passe, plus les écarts se creusent, et si l’on attend trop, on va aboutir à un schisme réel. Pour moi, ce serait trop douloureux. Si l’on considère que l’Église reste l’épouse du Christ, s’en séparer n’a pas de sens. » Thomas craint aussi que la Fraternité devienne à terme une entité marginale, sans chef ni autorité. « Mgr Lefebvre ne voulait pas qu’on reste trop longtemps à l’écart, sous peine d’être gagnés par un esprit sectaire », renchérit Caroline.

Elle-même souhaite cet accord, mais constate que beaucoup, autour d’elle, sont déstabilisés par la figure du pape François, qu’elle juge pour sa part « inattendu » et « surprenant ». « Il tend la main à tout ce qui est à l’écart mais ses idées très progressistes sont bien éloignées de la ligne de Mgr Lefebvre. » En cause, l’œcuménisme prôné par le pape et l’exhortation apostolique Amoris Laetitia. « Chez nous, les catholiques de tout temps, on a maintenu l’infaillibilité du mariage », s’offusque Caroline.


Des réfractaires surtout en France

Si ces craintes sont bien réelles, les réfractaires à un accord avec Rome ne semblent représenter qu’une minorité, cantonnée au district de France. En Allemagne, en Suisse ou aux États-Unis, les négociations sont suivies favorablement, et une pétition lancée voici près de deux semaines en plusieurs langues, contre l’accord portant sur les nullités de mariage, n’a recueilli que 500 signatures dans le monde.



Pour MAD, paroissienne de Notre-Dame de Consolation à Paris, ce sont les « derniers soubresauts » de quelques prêtres qui résistent d’autant plus que l’accord est proche… La majorité, aux yeux de cette femme qui a collaboré à la fondation, il y a 20 ans, d’un groupe de dialogue informel entre catholiques des deux bords, est dans l’attente d’un heureux dénouement. « Pour nous, les fidèles, c’est une vraie souffrance depuis quarante ans. Nous aspirons à retrouver notre place dans l’Eglise et prier sur les mêmes bancs. »
Montrer à l’Église le droit chemin

Les esprits sont plus mûrs également, rappelle-t-elle, depuis la publication du motu proprio, il y a dix ans, par lequel Benoît XVI a libéralisé la messe tridentine. « Beaucoup de familles qui ne fréquentaient que les chapelles de la Fraternité Saint-Pie-X suivent aujourd’hui aussi la messe à l’Institut du Christ-Roi ou dans les paroisses diocésaines où elle est célébrée selon la forme extraordinaire. »

Une fois réintégrés et « dédiabolisés » comme ils disent, les lefebvristes affirment cependant vouloir montrer à l’Église le droit chemin. « Nous n’avons rien changé à la doctrine de toujours, veut croire Caroline. La Fraternité pourrait rendre à l’Église un grand service en lui apportant cette rigueur dans la foi. Et nos nombreuses vocations religieuses pourraient bénéficier à tous les catholiques. » Un retour, peut-être, mais, semble-t-il, sans rien céder sur le fond.

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Trois évêques français reconnaissent les mariages de la Fraternité Saint-Pie X

L’archevêque de Strasbourg Mgr Luc Ravel est devenu mercredi 31 mai le troisième évêque français à appliquer la lettre de la commission Ecclesia Dei du 27 mars dernier concernant les mariages dans la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX).

Après Mgr Alain Planet, évêque de Carcassonne et Narbonne, et Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, Mgr Ravel va donc donner à certains prêtres de la FSSPX dans son diocèse la délégation nécessaire pour bénir ou recevoir les consentements du mariage.

Cette autorisation est un pas de plus vers le retour des lefebvristes dans la pleine communion de l’Église catholique : cette dernière ne reconnaissait pas, jusqu’ici, les mariages célébrés par un prêtre de la FSSPX.

Céline Hoyeau et Mélinée Le Priol


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la croix
images/icones/neutre.gif  ( 828611 )resituer ces réticences dans leur contexte par Limousin (2017-05-31 16:42:38) 
[en réponse à 828610]

En effet, il n'est pas certain que le point de vue de MAD soit majoritaire au sein des fidèles se rendant dans les prieurés de la Fraternité, du moins en France (il faut vérifier ce qu'il en est dans les autres pays, en Europe notamment et parmi ceux-ci, ceux qui "coexistent" avec des protestants de toutes obédiences ou des orthodoxes).
L'article du journal "La Croix" fait état de ce point de vue "conciliateur", ce qui ne surprendra pas, mais saluons le fait qu'il n'utilise pas des termes caricaturaux pour s'en exprimer.

La reconnaissance pleine et entière de la Fraternité intervient à un moment où au sein de l'Eglise universelle, se développe un schisme pratique autour de la mise en oeuvre de l'exhortation apostolique "Amoris laetitia" et plusieurs fidèles de la Fraternité se troublent de voir que la reconnaissance des mariages "tradi plus plus" implique la mise en oeuvre de règles canoniques dont le pape François 1er souhaite interpréter dans un sens laxiste (cf. les deux instructions qui ont été publiées il y a trois ans avant même la conclusion du Synode). Cette reconnaissance ne risque t-elle pas d'intervenir dans un contexte aussi laxiste ? Autrement dit, la Fraternité, oeuvrant à cette reconnaissance, ne risque-t-elle pas de passer un marché de dupes ?
Je tiens à préciser, puisque j'ai entendu la lecture de cette lettre des dix doyens, que ceux-ci ont, par cet écrit (parfois dans des termes assez abscons, je reconnais), souligné cette difficulté.

Il y a plus : personne n'ignore, je crois, le fait qu'il y a au sein de la fraternité saint-Pie X, une "bataille du pouvoir". C'est un peu prosaïque de l'écrire, mais cela n'est un secret pour personne. En effet, il se dit que Mgr Fellay tient absolument à cet accord global passé avec "Rome", qui lui permettra de devenir le prieur "à vie" de la Fraternité. Cette ambition - je ne veux pas en parler en des termes connotés - n'est pas unanimement partagée.
à titre personnel, et au vu du fonctionnement de certaines institutions religieuses comparables, surtout si elles ne sont ni contemplatives, ni régulières au sens plein du terme, je ne goûte pas particulièrement les pouvoirs conférés "à vie" à un chef, aussi légitime qu'il soit, car c'est souvent synonyme de pouvoirs illimités et de dérives que le titulaire de ce pouvoir ne sera pas à même de restreindre sinon d'y mettre fin. Je ne citerai pas les congrégations séculières qui ont été victimes de cette configuration de pouvoir, et cela ne s'applique pas seulement aux affaires "de moeurs" (qui affectent aussi la Fraternité saint-Pie-X, soit dit en passant : les évêques ne sont pas seuls à ne pas exercer pleinement leurs responsabilités en la matière.... étant sauve la présomption d'innocence, SVP ; v. mes derniers messages).

Enfin, ce qui est gênant, cher Mgr Fellay, c'est d'avoir ciblé, trop il me semble, sa communication sur la question de la reconnaissance de la Fraternité, alors qu'il me semble qu'il y d'autres priorités bien plus urgentes et bien plus dramatiques au sein de l'Eglise "dans le monde de ce temps", à savoir la défense et l'illustration du magistère infaillible, et soit-dit en passant, pas seulement pour ce qui touche la discipline des sacrements, mais aussi, à titre d'exemple, la Doctrine sociale (largement oubliée dans les communications de Mgr Fellay). L'Eglise est universelle, et il faut que la Fraternité le soit aussi en ne se réservant pas certains domaines "réservés" d'intervention du magistère. Sinon, cette reconnaissance obtenue du Saint-Siège n'apportera pas grand chose à la Fraternité sur le plan spirituel.

Bien entendu, j'exprime un point de vue personnel, que d'autres ne partageront pas nécessairement (à condition de l'écrire en termes courtois, bien entendu).
images/icones/1d.gif  ( 828621 )C'est vous le modérateur ???? par MG (2017-05-31 18:47:36) 
[en réponse à 828611]


à condition de l'écrire en termes courtois, bien entendu



Vous fixez les conditions pour vous répondre maintenant ? En fait vous êtes un comique... je vous regretterai (un peu).
images/icones/neutre.gif  ( 828626 )quant à vous.... par Limousin (2017-05-31 19:07:06) 
[en réponse à 828621]

... je crois surtout que vous ne me respectez pas beaucoup. C'est pourquoi je suis bien obligé de parler de courtoisie.
Je ne l'écrirais pas si je n'avais pas constaté que certains dont vous, hélas, et je le regrette, ne me respectent ni dans ma manière d'être, ni dans ma manière d'écrire, ni dans leur manière d'interpréter mes propos, de façon délibérée, dans un sens que je leur ai pas prêté.

Mais comme tout à chacun dans ce forum, vous avez bien sûr le droit de ne pas être d'accord avec moi, mais sans en référer nécessairement au "modérateur" (ça, ce sont les "petits rapporteurs" qui le font), car pour débattre courtoisement et avec le respect de ce qu'écrit l'autre, on n'a pas besoin de procéder ainsi.
images/icones/neutre.gif  ( 828630 )Supérieur à vie par Mingdi (2017-05-31 19:27:34) 
[en réponse à 828626]

Limousin, j'espère que vous ne le prendrez pas mal, mais vos considérations sur Mgr Fellay "prieur à vie" (Supérieur à vie?) sont à la fois absurdes et offensantes pour l'intéressé.
images/icones/1d.gif  ( 828635 )[réponse] par MG (2017-05-31 19:54:13) 
[en réponse à 828626]

A la réflexion : je ne vous regretterai pas du tout !
"Encore un peu de temps... "
images/icones/neutre.gif  ( 828639 )D'institution divine par Candidus (2017-05-31 20:18:12) 
[en réponse à 828611]

L'évêque d'un diocèse l'est normalement à vie, et je pense que l'on peut affirmer que c'est d'institution divine. L'évêque, le pasteur, n'abandonne pas ses brebis qu'il connaît et qui le connaissent (St Jean X:14). Ce n'est que récemment qu'a été introduite la quasi obligation pour les évêques de présenter leur démission au pape à 75 ans.

Si une prélature personnelle est érigée au profit de la FSSPX, cette prélature sera une espèce de diocèse sans frontière. Le prélat qui la dirigera sera assimilable à l'évêque d'un diocèse. il est donc normal qu'il le soit à vie, ou au moins jusqu'à 75 ans.

images/icones/neutre.gif  ( 828640 )Merci pour votre réponse par Limousin (2017-05-31 20:22:07) 
[en réponse à 828639]

qui est un élément que je dois prendre en compte sur ce sujet difficile.
Bien à vous
images/icones/neutre.gif  ( 828659 )[réponse] par Mingdi (2017-05-31 23:17:00) 
[en réponse à 828639]

"Une espèce de diocèse" ou peut-être pas. Escriva de Balaguer avait une sorte de culte de la personnalité que je ne dénote pas chez Mgr Fellay. Je ne vois pas pourquoi la FSSPX ne garderait pas ses habitudes électives. Quant à affirmer que c'est pour être "prieur à vie" que Mgr Fellay mène son action, je trouve cela carrément insultant.
images/icones/fleche2.gif  ( 828665 )En effet par Romanus (2017-06-01 00:05:15) 
[en réponse à 828659]

Il est en effet particulièrement insultant et révoltant d'accuser mgr Fellay de conduire son action dans le but d'obtenir une prélature à vie, alors que l'échéance de son supériorat approche. Nous sommes en plein procès d'intention maligne.

C'est malheureusement le jeu auquel s'est prêté l'abbé de Tanouarn dans un article qui ne l'honore vraiment pas. Il va jusquà parler de coup d'état.
images/icones/neutre.gif  ( 828673 )[réponse] par Mingdi (2017-06-01 10:51:32) 
[en réponse à 828665]

Merci, je n'avais pas vu. Et il y a même la réponse d'Ennemond. A consulter sur Metablog.
images/icones/neutre.gif  ( 828684 )Exceptions par Mingdi (2017-06-01 13:46:25) 
[en réponse à 828639]

La FSSPX jusqu'ici a plutôt fonctionné comme un monastère. Le père abbé est élu par un chapitre, à intervalles réguliers. En ce qui concerne les évêques diocésains liés "à vie" à leur diocèse, il y a de plus en plus d'exceptions. Je ne les ai pas toutes relevées mais en voici quelques unes qui me viennent à l'esprit :
- Mgr Barbarin a été évêque de Moulins avant de passer à Lyon
- Mgr Le Gal, ancien évêque aux Armées, est devenu auxiliaire à Lyon
- l'ancien père abbé de Kergonan est devenu évêque diocésain
- l'ancien évêque de Saint-Brieuc a été viré, purement et simplement
- Mgr Lustiger était passé d'Orléans à Paris
- Mgr Lebrun passé de Saint-Etienne à Rouen
- etc...
Ils ont donc abandonné leurs brebis, dont certaines se sont vite consolées. Cela dit, Mgr Fellay a de fortes chances d'être réélu par son chapitre, et pas à vie. Si c'est François qui décide, va t-il en choisir un autre, à vie ou pas, dans une terna? Je laisse M l'abbé de Tanoüarn élucubrer.
images/icones/bravo.gif  ( 828685 )Et tant d'autres ... par Rémi (2017-06-01 14:10:26) 
[en réponse à 828684]

En fait il est rare je crois qu'on arrive à la tête d'un diocèse important, archiépiscopal et métropolitain sans avoir en quelque sorte fait ses armes dans un autre plus modeste.


Toutefois l'Abbé bénédictin ne porte-t-il pas sa charge toute sa vie, ou jusqu'à sa renonciation du moins ?
images/icones/carnet.gif  ( 828686 )Exemples historiques par Peregrinus (2017-06-01 15:03:51) 
[en réponse à 828684]

Dès l'Ancien Régime, les exemples de prélats transférés d'un siège à l'autre sont fréquents ; on peut penser par exemple à Mgr de Jarente de La Bruyère, transféré de l'évêché de Digne à celui d'Orléans, ou à Mgr de Loménie de Brienne, transféré en 1788 de l'archevêché de Toulouse à celui de Sens.

A l'époque du Concordat, l'abbé Bernier, ancien aumônier de l'armée catholique et royale, fut promu par Bonaparte à l'évêché d'Orléans avec la promesse d'être transféré au siège métropolitain de Paris à la mort de son titulaire, le cardinal de Belloy, lui-même évêque de Marseille avant la Révolution. Ce dernier prélat avait alors quatre-vingt-treize ans ; mais Bernier décéda avant lui.
Il existait alors une institution particulièrement destinée aux évêques émérites, le chapitre de Saint-Denis (qui se composait à la fois de chanoines du premier et du second ordre). Le calamiteux Mgr (Claude) Rey, évêque de Dijon sous la monarchie de Juillet, y obtint une place en 1838 lorsqu'il consentit à démissionner de son siège au grand soulagement de son clergé.

En revanche, plusieurs évêques se considéraient comme indissolublement unis à leur Eglise : ainsi le cardinal de La Tour d'Auvergne, auquel fut proposé le siège de Paris, qu'il refusa pour ne pas abandonner l'Eglise d'Arras, qu'il gouverna vigoureusement pendant quarante-neuf ans.

Cette union entre un évêque et son Eglise, volontiers assimilée au mariage, a constitué l'un des arguments mobilisés par l'épiscopat de France contre les décrets de la Constituante qui dépossédaient ceux de ses membres qui refusaient le serment du 27 novembre 1790. Ses limites devinrent manifestes dix ans plus tard, lorsque Pie VII au nom des circonstances exceptionnelles dans lesquelles se trouvait l'Eglise de France imposa la démission non seulement des évêques constitutionnels, qui étaient alors tous intrus à l'exception de Mgr de Savine, mais aussi des évêques légitimes, qui furent assez nombreux à refuser d'obtempérer, précisément au nom du caractère indissoluble de leur union avec leur Eglise.

Le maintien de l'évêque sur son siège sans limite d'âge et sans possibilité de transfert devrait certainement être la norme ; cependant on voit que celle-ci ne peut être absolue.

Peregrinus
images/icones/1e.gif  ( 828687 )Et plus loin par Regnum Galliae (2017-06-01 15:44:20) 
[en réponse à 828686]

l'encore plus calamiteux Mgr Pierre Cauchon était évêque de Beauvais avant d'être celui de Lisieux
images/icones/1a.gif  ( 828688 )Evêques par Peregrinus (2017-06-01 15:51:30) 
[en réponse à 828687]

A propos de l'évêque Cauchon, il me semble, mais peut-être un médiéviste me contredira-t-il, que des travaux récents ont suggéré que si l'on excepte le fameux procès qui ne le fit pas apparaître très à son avantage, il se montra un évêque plutôt zélé, à une époque très difficile pour l'Eglise comme pour la France.

Je pense que le titre de Monseigneur est parfaitement anachronique pour un prélat de la fin du Moyen Age. Même sous l'Ancien Régime, la plupart des évêques n'y avaient pas droit, même si l'on observe une certaine évolution au XVIIIe siècle. La plupart des historiens, sans doute par souci de clarté, l'utilisent presque systématiquement pour les évêques de la fin de l'Ancien Régime (certains l'utilisent même pour les évêques constitutionnels, mais un tel usage me paraît malheureux dans la mesure où il n'était pas admis parmi eux).
Le titre de Monseigneur n'était officiellement pas autorisé dans les premières années du Concordat (même s'il était parfois utilisé) et ne s'est vraiment généralisé que sous la Restauration, voire sous la monarchie de Juillet.

Peregrinus
images/icones/neutre.gif  ( 828700 )Juridiction d'institution divine par Meneau (2017-06-01 21:56:16) 
[en réponse à 828639]

La juridiction d'un évêque est certes d'institution divine. Par contre je doute qu'on puisse affirmer que la juridiction de tel évêque sur tel diocèse le soit. Si tel était le cas, il ne serait pas possible de changer de diocèse; il ne serait pas possible au pape de retirer sa juridiction à un évêque; il ne serait pas possible d'avoir des évêques sans juridiction; etc.

Cordialement
Meneau
images/icones/neutre.gif  ( 828703 )L'essentiel de ce que j'ai voulu dire par Candidus (2017-06-01 22:28:41) 
[en réponse à 828700]

C'est qu'il n'y aurait rien d'étonnant à ce que Mgr Fellay, ou tout autre prélat, soit nommé à vie, ou au moins jusqu'à l'âge de 75 ans, au gouvernement d'une prélature personnelle qui est une forme de super-diocèse sans frontière.

Un évêque est normalement nommé à vie à la tête d'une Église locale, même si, comme cela a été relevé dans ce fil, cette règle souffre de nombreuses exceptions, surtout à notre époque.
images/icones/fleche2.gif  ( 828834 )Votre dernier paragraphe est d'un extrême intérêt. par Scrutator Sapientiæ (2017-06-03 14:47:30) 
[en réponse à 828611]

Bonjour Limousin,

Merci beaucoup pour le dernier paragraphe de votre message, qui est d'un extrême intérêt :

" Enfin, ce qui est gênant, cher Mgr Fellay, c'est d'avoir ciblé, trop il me semble, sa communication sur la question de la reconnaissance de la Fraternité, alors qu'il me semble qu'il y d'autres priorités bien plus urgentes et bien plus dramatiques au sein de l'Eglise "dans le monde de ce temps", à savoir la défense et l'illustration du magistère infaillible, et soit-dit en passant, pas seulement pour ce qui touche la discipline des sacrements, mais aussi, à titre d'exemple, la Doctrine sociale (largement oubliée dans les communications de Mgr Fellay). L'Eglise est universelle, et il faut que la Fraternité le soit aussi en ne se réservant pas certains domaines "réservés" d'intervention du magistère. Sinon, cette reconnaissance obtenue du Saint-Siège n'apportera pas grand chose à la Fraternité sur le plan spirituel. "

Bonne journée.

Scrutator.
images/icones/neutre.gif  ( 828629 )Groupe de dialogue informel par Mingdi (2017-05-31 19:19:19) 
[en réponse à 828610]

Mais c'est bien sûr! C'est le fameux GREC (Groupe de Recherches et d'Etudes Catholiques?) où les affidés se rendaient le chapeau enfoncé jusqu'aux oreilles et où se tramaient de sombres accords inavouables. Si Mme Pérol et le Révérend Père Lelong, son directeur spirituel, sont toujours de ce monde, ils tressailleront de joie à la vue de ce jour. Et cela se passera "avant l'été", La Croix vous le dit.
images/icones/1b.gif  ( 828651 )On est plus cool en Suisse ;-) par Davidoff2 (2017-05-31 21:43:59) 
[en réponse à 828610]

J'ai été a Paris avec ma famille il y a 5 ans, et je me suis juré que c'était la dernière fois.

Les français, vous êtes les durs des durs, oui, merci Mgr Lefebvre, mais bon, quand on a vu deux vieux se battre à coup de canne au sortir de l'église de St-Nicolas, je n'ai pas fait long d'éloigner ma famille. Ils se battaient sur un problème dont ils avaient tous deux raisons, mais bon, cela ne m'intéressait pas plus que ça, c'était des détails.

Donc voilà, c'était sympa pour la messe traditionnelle, mais si un journaliste hostile se trouvait là, il aurait eu matière à moudre.

J'ai apprécié la messe, mais pour le reste, vous restez des Français de façon Obélix : "Tu dis que ton poisson est frais, eh bien je vais te le foutre sur la gueule"... Un spectacle affligeant.

Après cet épisode et tous ceux qui s'en sont suivit durant notre semaine de vacances, nous avons décidé avec ma femme de ne plus jamais retourner à Paris pour les vacances.

Désolé !

images/icones/hein.gif  ( 828652 )Bizarre par Romanus (2017-05-31 21:50:04) 
[en réponse à 828651]

J'ai fréquenté cette eglise durant huit années et n'ai jamais rien vu de semblable.
Cette vision caricaturale ne vous honore pas.

Restez en Suisse en effet.
images/icones/neutre.gif  ( 828656 )Nul idée de m'honorer ou me déshonorer,... par Davidoff2 (2017-05-31 22:35:44) 
[en réponse à 828652]

... je ne fais que rapporter des faits que j'ai vu ( ... de visu au cas où...).

Et lorsque je lis les réquisitoires des supérieurs de la FSSPX de France, je me dis que mes deux vieux étaient en droite ligne.
images/icones/1f.gif  ( 828658 )Vous faites pourtant les deux par Romanus (2017-05-31 23:15:28) 
[en réponse à 828656]

Vous vous (auto) honorez en nous expliquant que les Suisses sont au-dessus des autres. Si ca vous console...
Vous vous déshonorez en généralisant à partir d'un fait divers, dont vous êtes le seul à avoir été témoin, pour insulter par ailleurs des prêtres.
Je ne suis pas en accord avec ces derniers sur leurs conclusions, comme je l'ai déjà exprimé ici, mais leurs interrogations ne sont pas toutes infondées et il serait plus intéressant de vous entendre les critiquer de manière constructive.

Romanus, qui travaille avec un ancien bénédictin suisse, homosexuel, (cool c'est sûr), mais qui n'en tire pas des généralités.
À moins que vous aussi....
images/icones/2e.gif  ( 828699 )"Derniers soubresauts de quelques prêtres" ! par Germain (2017-06-01 21:39:03) 
[en réponse à 828610]

Sept doyens sur dix ainsi que les trois supérieurs des communautés masculines amies ne représentent pas, qu'on le veuille ou non les "derniers soubresauts de quelques prêtres". Melle D prend ses désirs pour des réalités. Voilà un point de vue complétement parisianno-centré, et encore (plutôt "grecicentré"...) Je me garderais bien, quant à moi, de faire des pronostics pour savoir qui est majoritaire. D'ailleurs la réponse dépend en grande partie de paramètres impossibles à déterminer en l'état (positionnement des évêques de la FSSPX, des prêtres, teneur de l'accord lui-même, etc...)

Quoiqu'il en soit, il faut être bien naïf pour penser que les doyens ne représentent qu'eux-mêmes. Ce n'est pas parce qu'ils se sont soumis aux sanctions et sont rentrés dans le silence, qu'il faut penser que personne ne partage leur point de vue. En réalité cet événement sonne plutôt comme l'annonce d'une explosion de la FSSPX en France en cas d'accord. Cela, les supérieurs majeurs, même partisans d'un accord, auraient bien tort de ne pas y prendre garde.
images/icones/fleche2.gif  ( 828701 )Je crois qu'ils en sont conscients par Romanus (2017-06-01 22:00:52) 
[en réponse à 828699]

Je ne doute pas beaucoup que les supérieurs dont vous parlez soient bien conscients qu'ils doivent prendre ce facteur en compte. J'ignore ce qu'il en est à l'étranger. Il reste à savoir si cette réaction reste typiquement française.

Quoi qu'il en soit, la position de Mlle D reste effectivement très marginale, si j'en crois tous les échos qui me reviennent de France.
Un prêtre et non des moindres, vient encore d'adresser un courrier de soutien aux doyens rebelles, en les félicitant pour leur clarté de pensée, à laquelle, selon lui, ils ne sont plus habitués.
images/icones/fleche3.gif  ( 828718 )Chiffres contre chiffres... par Ennemond (2017-06-02 09:25:57) 
[en réponse à 828699]

Vous reprochez à MAD ce que vous faites par ailleurs, en laissant penser, par des formules mesurées mais néanmoins bien choisies, que ces doyens pèsent beaucoup : "il faut être bien naïf pour penser que les doyens ne représentent qu'eux-mêmes". "L'annonce d'une explosion de la FSSPX en France". D'ailleurs, vous lui reprochez d'être parisiano-centré alors que précisément l'agitation est sur-représentée à Paris, tandis qu'il faudrait considérer les réalités à l'échelon planétaire où les choses sont bien différentes. Les sites résistants ont voulu grossir les chiffres parlant de la moitié de l'assistance de Saint-Nicolas qui aurait quitté l'église (quand c'était tout au plus une centaine d'une église qui compte 1500 places et cinq messes le dimanche).

Dans chaque crise, il y a, semble-t-il, une course aux chiffres alors que, comme vous le dites, personne n'est en mesure de dénombrer (encore que les supérieurs eux-mêmes doivent avoir quelques idées). Et pour cause, l'Eglise n'est pas une démocratie. Lors de l'affaire de Bordeaux, il y avait déjà ce bruit qui courrait parmi les contestataires que le gros des troupes en France partageait leurs états d'âme. Combien ont finalement suivi ?

Et, lors des crises passées, les prêtres contestataires n'étaient pas les derniers venus.

1977 : le directeur et les deux-tiers des professeurs d'Ecône, unique séminaire de la FSSPX à l'époque.

1983 : le supérieur du district des USA et l'essentiel de ses prêtres.

1988 : le premier assistant général, le premier assistant du district de France.

1989 : le supérieur du séminaire d'Argentine et tout son séminaire.

2005 : l'ancien "curé" de Saint-Nicolas du Chardonnet (pendant 13 ans) et plusieurs de ses vicaires, l'ancien supérieur de district de France (pendant 16 ans), ancien assistant général.

2013 : l'un des quatre évêques et l'ancien supérieur du district d'Amérique du Sud.

2017 : sept doyens du district de France.

Quand Mgr Lefebvre a procédé aux sacres, il n'a pas attendu de ne pas avoir de contestation. Les communautés amies (masculines) lui avaient presque toutes déconseillé sa décision.

Dans le cas présent, vous imaginez bien que Mgr Fellay connaissait déjà les avis de tous ces doyens. En agissant de la sorte, ils ont tout de même discrédité leurs positions et fragilisé leur présence à la tête de ces doyennés. De façon générale, quels que soient les arguments, une autorité ne peut pas donner raison à une action menée en sous-main contre l'autorité sinon elle s'auto-détruirait. L'histoire de la FSSPX montre que cela ne s'est jamais vu. Mgr Lefebvre lui-même n'a pas détourné une société religieuse, il est parti de rien.
images/icones/neutre.gif  ( 828777 )[réponse] par Germain (2017-06-02 22:22:48) 
[en réponse à 828718]


Vous reprochez à MAD ce que vous faites par ailleurs, en laissant penser, par des formules mesurées mais néanmoins bien choisies, que ces doyens pèsent beaucoup : "il faut être bien naïf pour penser que les doyens ne représentent qu'eux-mêmes". "L'annonce d'une explosion de la FSSPX en France". D'ailleurs, vous lui reprochez d'être parisiano-centré alors que précisément l'agitation est sur-représentée à Paris, tandis qu'il faudrait considérer les réalités à l'échelon planétaire où les choses sont bien différentes. Les sites résistants ont voulu grossir les chiffres parlant de la moitié de l'assistance de Saint-Nicolas qui aurait quitté l'église (quand c'était tout au plus une centaine d'une église qui compte 1500 places et cinq messes le dimanche).



Mais précisément, mon but n'est pas de rentrer dans une querelle de chiffres. Cela étant dit, de même qu'il est ridicule de minorer le courant "accordiste",il me paraît encore plus ridicule, après cette lettre, de minorer le courant opposé. Dire que l'agitation est surreprésentée à Paris c'est exact en ce sens que seul le curé de Saint Nicolas a été destitué de sa charge la plus visible aux yeux des fidèles ce qui a suscité les réactions qu'on connaît. Mais de là à en inférer que la province suit en son fort interne comme un seul homme Mgr Fellay, il y a un pas à ne pas franchir en toute objectivité. Moi qui évolue actuellement entre Ile de France et province et qui ai eu l'occasion de connaître ces dernières années plusieurs prieurés je puis certifier que la politique de rapprochement est très loin de remporter l'adhésion que "MAD" (puisque c'est ainsi qu'on semble la surnommmer) décrit. Cela que ce soit au niveau des fidèles ou des prêtres. De même qu'à Saint Nicolas les paroissiens restés (respectueusement) assis n'étaient pas nécessairement tous des "accordistes" forcenés. Seulement des personnes polies qui ont jugé opportun, de suivre les consignes de l'abbé Puga qu'ils savent en accord total avec son ancien curé. Je pense qu'étant présent ce jour-là j'en aurais fait partie, en tout cas je leur donne raison. Après, d'accord avec vous, impossible de juger en l'état le positionnement de tout ce monde si accord il y avait.


1977 : le directeur et les deux-tiers des professeurs d'Ecône, unique séminaire de la FSSPX à l'époque.

1983 : le supérieur du district des USA et l'essentiel de ses prêtres.

1988 : le premier assistant général, le premier assistant du district de France.

1989 : le supérieur du séminaire d'Argentine et tout son séminaire.

2005 : l'ancien "curé" de Saint-Nicolas du Chardonnet (pendant 13 ans) et plusieurs de ses vicaires, l'ancien supérieur de district de France (pendant 16 ans), ancien assistant général.

2013 : l'un des quatre évêques et l'ancien supérieur du district d'Amérique du Sud.

2017 : sept doyens du district de France

Différence capitale dans ce dernier exemple : . les prêtres incriminés se sont soumis et sont restés. Certes ils ont sans doute montré en même temps les limites de leur obéissance (à savoir l'accord) mais ils sont restés. Pourquoi ? On leur reproche de ne pas partir. Arrêtons de nous mentir : comme l'abbé Pflüger et Mgr Fellay ils ont les yeux braqués sur 2018. Est-ce si blâmable ? Autant que d'espérer l'élection du cardinal Ranjith au prochain conclave ! Vouloir chasser des personnes qui se soumettent et qui ne font qu'espérer un changement d'orientation sur ce sujet si sensible, (comme il y en a déjà eu dans l'histoire de la FSSPX) c'est de la dictature. J'imagine que certains auraient aimé qu'ils prennent la tête d'une rébellion ouverte : malheureusement pour eux, c'est ce qui différencie ces prêtres des résistants !

images/icones/fleche2.gif  ( 828770 )Pas nécessairement par Peregrinus (2017-06-02 19:44:13) 
[en réponse à 828699]


Quoiqu'il en soit, il faut être bien naïf pour penser que les doyens ne représentent qu'eux-mêmes. Ce n'est pas parce qu'ils se sont soumis aux sanctions et sont rentrés dans le silence, qu'il faut penser que personne ne partage leur point de vue. En réalité cet événement sonne plutôt comme l'annonce d'une explosion de la FSSPX en France en cas d'accord. Cela, les supérieurs majeurs, même partisans d'un accord, auraient bien tort de ne pas y prendre garde.


Cette triste affaire a pu certes contribuer pour ainsi dire à une certaine prise de conscience, mais pas nécessairement dans le sens qu'auraient voulu les doyens, loin de là.
Je ne prétendrais pas que les gens que je connais sont représentatifs, mais je peux assurer qu'il existe des personnes auparavant très indécises, voire circonspectes, que cette malheureuse affaire, notamment le malheureux spectacle donné à Saint-Nicolas le 14 mai dernier, a convaincues malgré leur sympathie personnelle pour certains doyens signataires de la nécessité de la reconnaissance canonique. La manière qu'ont certains d'agiter le risque d'une explosion dont ils usent comme d'une menace ou d'une arme ne peut que renforcer cette conviction.

Du reste, le mouvement lamentable auquel on a pu assister à Saint-Nicolas le 14 mai, qui se voulait une démonstration de force, a été plutôt, si l'on y réfléchit posément, l'aveu de la faiblesse.

Peregrinus
images/icones/fleche2.gif  ( 828709 )Qui a "préparé les esprits en interne" à un futur ralliement ? par Scrutator Sapientiæ (2017-06-02 06:18:59) 
[en réponse à 828610]

Bonjour Jean Kinzler,

Voici la question que je me pose, depuis déjà plusieurs années : depuis le début des années 2000, qui a commencé puis continué, depuis l'intérieur de la FSSPX, à "préparer les esprits en interne", en amont et en vue d'un futur ralliement à "Rome" ?

Qui a commencé puis continué à faire savoir et à faire comprendre que la crise que le catholicisme contemporain administre à lui-même a commencé dès 1945, non seulement pour des raisons endogènes qui ne doivent pas tout à la théologie néo-moderniste et à la pastorale néo-progressiste qui ont annoncé, inspiré, précédé, préparé, une partie du Concile Vatican II, mais aussi pour des raisons exogènes liées aux diverses mutations que l'Europe et la France ont commencé à subir, dans de nombreux domaines, à partir de 1945 ?

(Je ne suis pas en train de réussir à excuser, je suis en train d'essayer d'expliquer...)

Qui a commencé puis continué à faire savoir et à faire comprendre qu'il n'y a pas que du mauvais dans le Magistère conciliaire, au sens strict, ainsi que dans le Magistère pontifical post-conciliaire ?

Qui a commencé puis continué à faire savoir et à faire comprendre que l'on ne reviendra pas en arrière, c'est-à-dire à l'Eglise catholique d'avant Vatican II, mais que l'on reviendra, dans le meilleur des cas, à l'essentiel, dont nul n'est propriétaire à titre exclusif ?

Enfin, sur un plan plus théologique, qui a commencé puis continué à cheminer en compagnie ou en direction de théologiens catholiques thomistes ou, en tout cas, "thomasiens", qui ne sont pas "traditionalistes" ?

(Je pense ici, à raison ou à tort, aux théologiens dominicains de Fribourg et de Toulouse...)

Je ne dis pas que cette "préparation de esprits en interne" n'est pas difficile, mais je ne dis pas non plus qu'elle n'est pas nécessaire, si l'on veut aller jusqu'au bout du processus sans que ce mouvement ressemble trop à une espèce de "grand écart" entre l'entrée en vigueur d'une logique d'incorporation en plénitude, au sein de l'Eglise catholique, et le maintien en vigueur d'une logique d'intransigeance intégrale, vis-à-vis de "Rome", au sens large.

Je vous remercie pour votre compréhension et vous souhaite une bonne journée.

Scrutator.
images/icones/colombe2.png  ( 828877 )les observations... par MAD (2017-06-04 16:25:47) 
[en réponse à 828709]

puisque MAD il y a (ce sont mes initiales, je les assume !), et en ce jour de Pentecôte où je nous souhaite à tous d'avoir toujours plus l'éclairage du Saint Esprit, avec ce magnifique Veni Sancte Spiritus, je voudrais juste rappeler la volonté du fondateur de la Fraternité saint Pie X d'être indéfectiblement attaché à l'Eglise...
Et en ce jour anniversaire des fondations de la Sainte Eglise, que chacun à notre place nous tentions d'être toujours plus à Son service, en son sein...

Maintenant Céline Hoyeau qui m'a interrogée, l'a fait durant au moins une vingtaine de minutes, et bien sûr, dans son article elle cite des propos qu'elle n'a pas pu mettre dans son contexte (c'est ainsi, je peux le regretter, mais ça n'est pas le drame !) :
j'ai insisté auprès d'elle sur 2 choses :
*sur l'importance de considérer les "soubresauts" qu'il y a en France, comme une situation qui n'est pas celle des autres lieux d'implantation de la FSSPX dans le monde : ex, l'Allemagne, la Suisse, etc...donc, en aucun cas, il n'est possible de dire que la réaction des doyens n'est emblématique de toute la FSSPX dans le monde...
* sur l'importance de la perméabilité entre les différentes communautés traditionnelles, les fidèles étant pour la majorité très pragmatiques...En effet, on constate qu'il y a de très nombreux fidèles attachés à la FSSPX qui fréquentent les paroisses motu proprio, qu'elles soient diocésaines ou rattachées à des communautés Ecclesia Dei, qu'il y a de très nombreuses familles, qui, de façon pragmatique, mettent leurs enfants dans les ecoles dirigées soit par la FSSPX, soit par d'autres communautés (FSSP ou autres)...
Beaucoup, en particulier, dans les générations 25/45, en ont soupé des guerres de tranchées, étant conscients que les enjeux du moment sont bien plus graves que ceux de savoir si le lieu est desservi par tel ou tel prêtre, ou communauté...
Plus graves, car il s'agit d'enjeux de civilisation, et ce que nous annoncions - par exemple avec Chrétienté-Solidarité il y a 30 ans au moment de la campagne de 1985 "aujourd'hui le Liban, demain la France", nous y sommes...

Quant au GREC (le Groupe de Réflexion Entre Catholiques), il s'est arrêté quand la FSSPX a commencé ses discussions avec les autorités romaines : c'était l'un des buts du GREC...
Bonne fête de Pentecôte, que le Saint Esprit nous éclaire tous ad majorem Dei gloriam !!
images/icones/neutre.gif  ( 828903 )Affiche par Mingdi (2017-06-05 10:47:52) 
[en réponse à 828877]

Oui, je me rappelle cette affiche ou plutôt cette paire d'affiches : une "aujourd'hui le Liban", l'autre "demain la France". Depuis, la France s'est couverte de mosquées. Quant aux écoles coraniques, il paraît qu'il y en a autant que d'écoles catholiques hors contrat. Cela dit, je ne vois pas bien ce que la tenue de registres de mariages pourrait changer à la situation. Bernard Romain Marie Antony signifie t-il encore quelque chose pour la génération 25/45? Pour ma part, je suis largement au-dessus, et tente d'aider Escada pour Civitas dans son action politico-religieuse. Mais certains, 25/45 ou 45/105 , cherchent systématiquement à le débiner.