Le Forum Catholique

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images/icones/hein.gif  ( 825769 )Samedi-Saint et introduction des lumières par Balbula (2017-04-17 16:35:05) 

Aux éminents liturgistes du Forum, je m'interroge au sujet de la façon d'allumer l'église à partir du Lumen Christi, durant la cérémonie de la Vigile pascale. Il me semble qu'on allumait d'abord le cierge pascal pour le premier Lumen, les cierges du clergé pour le second et les cierges des fidèles et les lumières de l'église pour le troisième. Ce qui fait que nous pouvons éteindre nos cierges quand c'est mentionné dans les rubriques lors des leçons et des répons après l'Exsultet.
Or, je constate qu'à la FSSP, il semble coutumier que l'on n'allume les lumières de l'église qu'au Gloria. L'église reste relativement sombre et on ne peut éteindre les cierges durant les leçons et répons. Les chantres chantent à la bougie, ce qui n'est pas très commode.
Qu'en est-il exactement ? Est-ce que c'est quelque chose qui varie selon le rite de 1962 ou avant ?
Merci et union de prières,
Balbula
images/icones/neutre.gif  ( 825770 )Chanter à la bougie par Aigle (2017-04-17 16:42:32) 
[en réponse à 825769]

Est ce moins pratique ? Sans doute ...mais c'est tellement plus beau !

Et puis avant l'introduction de la lumière électrique, comment faisaient nos ancêtres ?
images/icones/1a.gif  ( 825773 )Avec des yeux vieillissants par Balbula (2017-04-17 17:04:05) 
[en réponse à 825770]

parfois, ça joue des tours, à la bougie. Nos ancêtres avaient de grands antiphonaires, écrits en gros caractères, sur lutrins, avec des bougeoirs de chaque côté. La cire ne risquait pas de couler sur leur livre qu'ils n'avaient pas à tenir. Outre le côté romantique de la chose, j'aimerais connaître le côté liturgique et symbolique.
Union de prières,
Balbula
images/icones/iphone.jpg  ( 825772 )Tout à fait par Adso (2017-04-17 17:03:29) 
[en réponse à 825769]

Mais à condition que l'on utilise uniquement des chandelles de suif de mouton et des lampes à huile, Cela fait plus authentique !
J'espère aussi que l'eau baptismale a été puisée dans la rivière et portée à dos d'homme et le feu pascal allumé avec des silex ...

Bref, je pense qu'il faut sans détruire la tradition tenir compte un peu des réalités du temps... autrement dit allumer l'électricité à minima que les chantres ne fassent pas la queue chez l'oculiste...
images/icones/iphone.jpg  ( 825774 )J'oubliais : par Adso (2017-04-17 17:05:34) 
[en réponse à 825772]

Je recherche un sac en toile de jute pour le prochain mercredi des cendres ...
images/icones/1f.gif  ( 825775 )Lampes frontales par Balbula (2017-04-17 17:10:25) 
[en réponse à 825772]

Quelques chantres utilisent des lampes frontales ou des lampes de poche, mais ce n'est pas l'idéal non plus. La lampe frontale oblige à baisser trop la tête et l'émission de voix n'est plus bonne. La lampe de poche tient une main occupée en permanence, ce qui fait qu'aux tournes de page, l'autre tenant le livre, des "accidents" (vocaux ou autres) peuvent se produire. C'est d'ailleurs le même problème avec le cierge.
Union de prières,
Balbula
images/icones/idee.gif  ( 825776 )La solution idéale ... par Exocet (2017-04-17 17:32:04) 
[en réponse à 825775]

Avoir les partitions sur son smartphone, ce qui résout deux problèmes d'un coup : avoir la lumière sans avoir à tourner les pages. Mais je ne sais pas si le rubriques le permettent ... Qu'en pensent les liturgistes ?
images/icones/1d.gif  ( 825839 )Smartphone ou chanter par coeur par nonnovasednove (2017-04-18 16:58:30) 
[en réponse à 825776]

Smartphone ça fait moderne. Chanter par cœur c'est plus authentique ! Les chantres du Moyen-Age n'avaient pas de livres !
images/icones/fleur.gif  ( 825779 )10/10 Adso ! par Quelconque (2017-04-17 18:39:38) 
[en réponse à 825772]

En suivant la logique de certains il faudrait peut-être chausser des sabots pour être en symbiose avec la Tradition.


images/icones/livre.gif  ( 825783 )Y-a-t-il un liturgiste dans la salle ? par Balbula (2017-04-17 19:41:50) 
[en réponse à 825769]

Car à part des considérations plus ou moins amusantes, personne n'a répondu à ma question de départ. La rubrique qui dit d'éteindre ses cierges après l'Exsultet est-elle en vigueur ou non dans le rituel de 1962 ?

De rapides recherches me donnent :
« 11. Cum diaconus ingressus est ecclesiam, stans, cantat solus :
11.
V/. Lumen Christi.
cui omnes alii, præter subdiaconum et thuriferarium, genuflectentes versus cereum benedictum, respondent :

R/. Deo grátias.
Celebrans vero de cereo benedicto propriam candelam accendit. Procedens ad medium ecclesise, ibi eodem modo diaconus altius cantat :

Lumen Christi, cui omnes, ut supra, genuflectentes, respondent : Deo grátias. Et de cereo benedicto accenduntur candelæ cleri.

Tertio procedens ante altare, in medio chori, rursum adhuc altius cantat : Lumen Christi, cui tertio omnes, ut supra, genuflectentes, respondent : Deo grátias. Et accenduntur candelæ populi de cereo benedicto, et luminaria ecclesiæ. » (http://www.introibo.fr/Vigile-Pascale#inter3)Il n'y a pas d'autres mentions sur les cierges des fidèles ou l'illumination de l'église.

« Procession et Lumen Christi.

Les membres du clergé marchent derrière le célébrant, les plus dignes les premiers. Ils ne se couvrent pas. -- Les fidèles, s'ils ne sont pas déjà dans les bancs, suivent le clergé.
Après chaque Lumen Christi, tous fléchissent le genou et répondent : Deo gratias.
Après le troisième Lumen Christi, les membres du clergé vont prendre place au choeur. Les fidèles allument leurs cierges et se rendent à leurs places.
Tous gardent le cierge allumé et restent debout jusqu'à la fin de l'Exsultet. (...) Leçons et première partie des litanies.

Dès la fin de l'Exsultet tous éteignent et déposent les cierges. » (https://www.ceremoniaire.net/guide/samedi_st/rit1956_1.html#III) Ce qui suppose, encore une fois, que l'église est déjà illuminée.

Je ne trouve que Wikipédia pour parler de la coutume d'illuminer l'église qu'à partir du Gloria: « L'obscurité de l'église s'atténue comme les baptisés, qui ont reçu la lumière de Christ, allument chacun de petits cierges au cierge pascal. Le prêtre, un diacre ou un chantre entonne alors le chant de l'Exultet (ou Paschal Praeconium). Les fidèles s'assoient pour la liturgie de la parole. L'église est alors illuminée et chacun éteint son cierge (quoique, dans certaines paroisses, la coutume soit de continuer la célébration à la lumière des cierges jusqu'au Gloria). »(Wikipédia, Vigile pascale)

Merci d'avance aux spécialistes qui me répondront.
Balbula

images/icones/neutre.gif  ( 825785 )[réponse] par Yves Daoudal (2017-04-17 19:55:24) 
[en réponse à 825783]

Il me semble que vous venez de répondre, en citant Introibo qui est une source sûre.

Vous pouvez faire appel aux rubricistes, assurément, mais il est permis aussi d'utiliser sa raison. je ne vois pas à quoi ça sert d'apporter si solennellement la lumière si c'est pour rester dans l'obscurité... Chez moi on fait comme dit Introibo et ça me paraît simplement logique.
images/icones/1a.gif  ( 825786 )C'est bien mon avis, mais par Balbula (2017-04-17 20:05:03) 
[en réponse à 825785]

vous savez, il faut des arguments en béton à une femme pour arriver à convaincre des prêtres qui ont adopté une certaine coutume plus ou moins justifiée.
Union de prières,
Balbula
images/icones/bible.gif  ( 825789 )Tentative de réponse par Mandrier (2017-04-17 20:29:45) 
[en réponse à 825783]

Je ne suis pas un spécialiste de liturgie, mais pour répondre en partie à votre interrogation, dans le rite précédant la réforme de la semaine sainte de Pie XII, il était explicitement indiqué que l'allumage des "lampes de l'église" se faisait au cours de l'Exultet juste après "Qui, licet sit divisus in partes, mutuati tamen luminis detrimenta non novât. etc." soit "Cette flamme bien que partagée pour se multiplier ne souffre aucune diminution à communiquer sa lumière, alimentée qu'elle est par les molles cires, que pour former ce précieux flambeau, la mère abeille a distillées." le côté symbolique de l'allumage par indivision du feu a évidemment pris un coup avec la lumière électrique mais l'idée reste là et c'est effectivement ce qui s'est passé pour la vigile pascale que j'ai suivi.

Vous avez ici, un lien vers un office de la semaine sainte issu du bréviaire de Lyon, certes un peu vieux car de 1835, mais qui vous dit précisément pour cette partie de l'Exultet :


Le diacre allume le cierge Pascal, puis il continue pendant qu'on allume les cierges des Acolytes, et les lampes.



Pour l'allumage lors du Gloria, cela me paraît étonnant car je ne vois pas quelle symbolique cela aurait, car si les cloches et les orgues se sont tues depuis le jeudi saint, un employé d'ERDF n'a pas pour autant coupé l'électricité. De plus cela signifierait que la fin de l'Exultet perdrait un peu de son sens symbolique de rupture de l'obscurité.

Enfin dans le très bon site Ceremoniaire.net, on met en parallèle le rite en forme extra (avec la reforme de Pie XII) qui confirme ce qui se trouve ci dessus :


Arrivé au chœur, où l’autel était paré en violet, le diacre chantait l’Exsultet devant le cierge pascal, déjà en place et initialement éteint ; au cours du chant il s’arrêtait, à des moments prescrits, pour enfoncer dans le cierge pascal les cinq grains d’encens, puis pour l’allumer avec un des cierges attachés au roseau, après quoi des servants, prenant du feu sur le roseau, allumaient toutes les lampes dans l’église (mais non les cierges d’autel). Le chant de l’Exsultet achevé, le diacre retirait ses vêtements blancs ; puis, du moins lorsque l’évêque était présent, dans l’église illuminée, on chantait None du Samedi saint, Office qui se plaçait encore au pied de la Croix, car tous s’agenouillaient, comme la veille, pour le répons Christus factus est, etc., et (y compris l’évêque célébrant) pour l’oraison Respice, quæsumus Domine, etc. [235] Il est donc manifeste que l’Exsultet constitue une annonce de la Résurrection qu’on va bientôt célébrer – annonce destinée à fournir aux chrétiens le courage nécessaire pour bien vivre les dernières heures du temps pénitentiel – sans pour autant marquer le début de cette célébration.



Alors que plus bas dans la page lorsqu'il s'agit de la forme ordinaire :


Selon l’usage le plus répandu, dès l’intonation du Gloria, on allume tout l’éclairage électrique, on dévoile aussitôt les statues les plus en vue (à moins qu’on ne le fasse pendant la litanie) et les autres par la suite, on sonne les cloches de l’église le temps que dure le chant du Gloria, et pendant ce même temps les enfants de chœur agitent le carillon et des clochettes. Si ce n’est pas déjà fait, chacun éteint son cierge. À la fin du Gloria, le porte-missel se présente, le prêtre chante Oremus, les mains jointes ; puis, après une courte pause, les mains étendues, il chante la collecte de la Messe, à la manière ordinaire.



Il s'agit donc d'un usage qui vient de la forme ordinaire sans doute par souci de théâtralisation mal placée, comme si le jour de la résurrection venait avec le gloria. Cela dénote une absence du sens symbolique liturgique propre aux anciens, mais également d'une confusion de la messe du Samedi Saint avec celle du dimanche de Pâques. Comme si l'on avait voulu faire de la Vigile Pascale une deuxième messe de minuit par miroir avec celle de Noël.

En espérant vous avoir "éclairée" à la lumière électrique ou celle des bougies
images/icones/fleur.gif  ( 825807 )Merci infiniment ! par Balbula (2017-04-18 02:32:48) 
[en réponse à 825789]

Je copie dans un dossier votre message détaillé et pertinent et le texte de vos liens pour en parler à mon prieur à la prochaine Semaine Sainte ! Je souhaite que les prêtres chargés de la liturgie à la FSSP soient "éclairés" aussi à ce sujet.
Merci encore!
Union de prières,
Balbula
images/icones/neutre.gif  ( 825824 )Ce que vous citez par Yves Daoudal (2017-04-18 11:08:56) 
[en réponse à 825783]

d'Introibo est textuellement ce qui se trouve dans le Liber usualis "actuel". Donc on allume les lumières électriques en même temps que les cierges des fidèles. Ce qui est logique.
images/icones/neutre.gif  ( 825790 )Traditionnellement, avant le massacre de 1956 ... par Lycobates (2017-04-17 20:38:32) 
[en réponse à 825769]

l'église est complètement noire au début de la cérémonie.
Toutefois, sous nos latitudes c'est rarement complètement le cas, car il fait généralement déjà assez clair quand débute la cérémonie.

Pendant la bénédiction du feu, encore au seuil de l'église, la rubrique dit: interim omnia luminaria ecclesiae exstinguuntur, ut de igne benedicto postmodum accendantur. "On éteint toute lumière dans l'église pour la rallumer par après avec le feu béni."
Évidemment, vu l'introduction de l'électricité à peu près partout, ce dernier aspect est devenu un peu symbolique, mais cela ne saurait être une raison (sauf pour un illuminé janséniste) de changer le texte de la rubrique.
On rallume toutes les lumières (électriques ou autres) au chant du O vere beata nox, dans l'Exsultet, pas avant.

Avant ce moment l'église reste complètement dans l'obscurité (obscurité souvent relative, puisque la lumière naturelle pénètre déjà), sauf les trois cierges allumés progressivent au chant du Lumen Christi en entrant (et seulement ces trois cierges-là), et du cierge pascal à partir de Qui licet sit divisus in partes.
On chante donc l'Exsultet au début à la seule lumière des cierges de l'arundo, plus tard renforcée par la lumière du cierge pascal, avant de tout rallumer.
Personnellement je ne suis jamais capable de suivre le texte de ce chant dans mon missel avant que la lumière ne revienne complètement.
Pour les chanteurs il convient d'utiliser des ordos de choeur de grand format. Pustet en avait.

Les cierges sur l'autel restent éteints jusqu'au Peccatores, te rogamus audi nos des Litanies, quand on les allume, pendant que le clergé se retire pour remettre les ornements blancs.
images/icones/neutre.gif  ( 825791 )Tout a été dit par Turlure (2017-04-17 21:33:46) 
[en réponse à 825790]

par Mandrier et vous-même au sujet de la règle liturgique traditionnelle.

S'agissant de l'obscurité de l'église au début de la cérémonie, j'ai déjà entendu parler d'une pratique (je ne sais pas si elle était répandue) consistant à voiler les vitraux de l'église et à faire tomber ces voiles - je crois - au Gloria de la messe. Je me demande si ces voiles ne sont pas même mis en même temps que ceux des statues, laissant l'église obscure pendant la quinzaine de la Passion. Connaissez-vous cet usage ?

Dans le même ordre d'idée, je me demande si le violet employé pendant le chant des prophéties des vigiles de Pâques et de la Pentecôte ne symbolise pas d'une certaine façon la nuit pendant laquelle on se trouve fictivement même si la célébration est faite le samedi matin. En effet, dans le cas du Samedi Saint, on commence par le chant joyeux de l'Exultet (l'allumage des luminaires au coucher du soleil avant de prier la nuit entière) pour lequel on emploie le blanc. Certes, dans le rit romain strict, seul la dalmatique du diacre est blanche, mais dans d'autres liturgies latine (je pense par exemple à celle de Paris qui n'est comme les autres liturgies françaises qu'une évolution différente de la liturgie romaine carolingienne), le choeur est paré de blanc dès le début et les trois ministres se revêtent en violet après l'Exultet. Le blanc revient pour la messe qui, originellement (avant que l'ordonnancement de l'office divin n'encadre la cérémonie des offices de none et vêpres, vers le VIIIe siècle il me semble), correspond au petit matin du dimanche de Pâques.
images/icones/1a.gif  ( 825793 )Oui, tout est dit par Lycobates (2017-04-17 22:05:33) 
[en réponse à 825791]

par Mandrier, mais je n'ai vu son message qu'après avoir envoyé le mien qui en quelque sorte en était devenu superflu.
Ce n'est pas très grave. Les lecteurs avertis, dont est Balbula, feront le tri de l'util.

Je ne connais pas la coutume de voiler les vitraux.
En Espagne dans le temps un grand voile bleu (souvent une belle tapisserie avec une scène de la Passion), sépare (séparait) le choeur de la nef pendant tout le Carême, ôtant la vue sur le choeur.
Ce voile est (était) baissé après les Litanies des saints le Samedi Saint.

Les voiles coutumiers en violet qui couvrent les statues sont enlevés à l'intonation du Gloria de la messe du Samedi Saint (voir la rubrique à la fin du samedi après Laetare, dans le missel traditionnel).

Je crois que le violet des ornements pour le chant et la lecture des douze prophéties symbolise plutôt la pénitence, l'attente douloureuse de l'Ancien Testament qui préfigure l'avenir.
images/icones/fleur.gif  ( 825808 )Merci beaucoup! par Balbula (2017-04-18 02:34:24) 
[en réponse à 825793]

Je savais bien que la "lumière" viendrait sur le FC!
Union de prières,
Balbula
images/icones/1b.gif  ( 825836 )Voile intégral par Turlure (2017-04-18 16:03:17) 
[en réponse à 825793]

On peut lire ce très intéressant article sur le voile de carême, tradition qui ne semble pas être propre à l'Espagne. Celui qui est décrit ici, qui sépare le sanctuaire du choeur, est relevé quotidiennement pour la messe et du début à la fin de l'office de chaque dimanche de carême. On le déploie pour la dernière fois avant le chant de la Passion selon saint Luc le Mercredi Saint et on le laisse tomber brutalement à Et velum templi scissum est medium !

S'agissant des ornements violets, ils ont bien sûr un sens pénitentiel mais les deux symboliques se rejoignent (attente du lever du soleil dans les ténèbres de la nuit, attente du lever du Christ dans les ténèbres de la mort). Je pense d'ailleurs que le violet est employé pendant les temps de pénitence parce que c'est une couleur sombre, nocturne, plus que parce qu'il évoquerait la chair meurtrie (explication qu'on lit parfois). Mais l'usage des couleurs liturgiques a connu beaucoup de variations dans les diverses liturgies latines, avec cependant des constantes (le blanc de Pâques, le rouge de la Pentecôte etc.).
images/icones/fleur.gif  ( 825794 )Relire aussi à ce sujet par Vassilissa (2017-04-17 22:09:29) 
[en réponse à 825790]

les très pertinent articles de l’abbé Carusi dans Disputationes theologicae   (« Réforme de la Semaine Sainte").

Le problème c’est qu’après avoir lu cela on n’a plus envie d’y aller, tellement en effet le massacre est terrible.

Bonne octave pascale à vous, cher Monsieur.
images/icones/neutre.gif  ( 825809 )Avant le massacre par Montes Gelboe (2017-04-18 07:53:36) 
[en réponse à 825790]

Qui a des souvenirs précis de la Semaine Sainte d'avant 1956 ?
La messe du jeudi-saint, l'office des pré-sanctifiés du vendredi-saint et la bénédiction du feu, de l'eau, les prophéties et la messe du samedi-saint se célébraient le matin, en plein jour, il n'y avait donc aucun souci d'éclairage à l'intérieur des églises.
L'office des Ténèbres était célébré le soir, mais parfois avancé au milieu de l'après midi, donc dans des ténèbres très relatives...
L'inversion des heures des célébrations, qui était sans rapports avec les textes et la véritable tradition, constituait la principale critique valable des célébrations d'avant 1956.
La sagesse se fût contentée de rétablir la véracité dans les horaires sans toucher aux structures elles-mêmes et aux textes.
On eût pu aussi rétablir des usages plus anciens et plus traditionnels, notamment le dévoilement de la Croix pendant les Impropères le vendredi-saint et la réduction du nombre des prophéties du samedi-saint, tel que les Carmes les conservaient encore, et issus d'anciens et vénérables rituels romano-francs.
Au contraire on a pratiqué une réforme à la hâche...hélas annonciatrice de plus grands désastres.