Le Forum Catholique

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images/icones/hein.gif  ( 824928 )Le divorce civil attente-t-il au sacrement du mariage? par Murof (2017-03-29 21:17:19) 

En quoi le fait de divorcer civilement (alors que la séparation des époux est déjà effective depuis longtemps) serait une atteinte au sacrement du mariage?

Si la partie fautive qui a causé la séparation refuse de divorcer simplement pour profiter d'une meilleure situation financière (pension plus élevée dans un régime de séparation des époux que dans un régime de divorce), l'autre partie (catholique) peut-elle demander le divorce pour se mettre à l'abri des caprices de l'autre et pour protéger financièrement sa famille?

Actuellement, le mariage civil se veut bien distinct du mariage sacramentel, surtout lorsqu'il y a deux cérémonies bien distinctes, l'une devant l'officier d'état civil et l'autre à l'Eglise. Les Etats laïcs ont voulu "s'approprier" ces unions, alors qu'avant le mariage religieux était simplement transcrit dans les registres civils.

Sans remettre en question son mariage religieux devant Dieu et en étant toujours prêt à accueillir son conjoint dans le cas d'un retour possible, un époux catholique peut-il lui-même demander le divorce pour les raisons déjà évoquées plus haut? Lorsque l'on connait les injustices qu'il y a dans le droit actuel de la séparation des époux..

merci à toutes celles et ceux qui pourront éclairer ma lanterne.
images/icones/neutre.gif  ( 824929 )Divorce : j'aurais tendance à dire... par Père M. Mallet (2017-03-29 22:16:01) 
[en réponse à 824928]

...que pour une raison sérieuse (ce terme ne signifie pas une raison grave) cette demande de divorce est permise.
Et cela d'autant plus que le plus souvent les Tribunaux ecclésiastiques eux-mêmes demandent justement que le divorce soit déjà prononcé, avant de commencer officiellement toute procédure de déclaration de nullité.

Protéger la situation financière de la famille, si celle-ci est vraiment en danger, me semble un motif sérieux. Surtout si la personne qui demande cela n'est pas la cause de la séparation. Mais sous réserve que cette séparation soit vraiment sans espoir de réconciliation.

Je connais une dame qui a été victime du comportement de son mari, elle a demandé le divorce, elle ne s'est pas remariée, et elle a bien pris soin de ses beaux-parents jusqu'à leurs morts.


images/icones/fleche2.gif  ( 824931 )je ne sais pas par henri.p (2017-03-30 07:11:25) 
[en réponse à 824928]

Je trouve votre question très intéressante et importante ,je souhaite que l'Eglise ait une réponse précise et favorable pour cela !
et qui tienne compte de la falsification actuelle du "mariage" civil (qu'on ne devrait même plus appeler en France "mariage" puisqu'il a été détourné de son sens originel sous Taubira ....)
images/icones/fleche2.gif  ( 824936 )Si le passage à la mairie est un sur-ajout, une usurpation de fait... par Glycéra (2017-03-30 09:41:42) 
[en réponse à 824928]



Si la loi républicaine oblige à cette démarche, si elle l'appelle mariage en tordant le terme dans son contenu révocable, il y a persécution de fait, privation de liberté.

Considérer que la société a ausis un droit de regard est un faux argument : l'Eglise n'est-elle pas une meilleure société, prenant en compte tout l'homme et non sa seule partie sociale... et incluant la part financière en sus ?

Si le passage à la mairie est forcé, il n'est pas librement choisi en tant que preuve d'adhésion.

L'Italie respecte l'Eglise dans son constat de mariage, et l'inscrit au civil de ce fait.

Divorcer n'est donc aussi qu'une démarche externe, administrative, financière. Pourquoi le divorce aurait-il une valeur supérieure au passage par la case mairie pour dire Oui ?

Il s'agit d'petre logique, pratique, et de mettre en ordre les papiers de gestion familiale. Tout ce qui est de plus à la mairie n'est que brouillon ou copie de ce qui est à l'église.

La séparation est un mode de vie.
Le divorce est une mise au propre des papiers.

Qui dirait le contraire dirait aussi que le maire a un droit supérieur à celui qu'il a. Il ne bénit pas, il ne prépare pas, il ne vérifie pas... Il entérine, exécute l'ordre donné par les gens qui lui demandent d'écrire un acte non illégal.


C'est tout.
Divorcer est souvent une question de prudence, de hauteur de vue, une montée vers la dimension divine de ce qu'est la vie, la vie réelle, logique et accomplie sous le regard de Dieu..






images/icones/bravo.gif  ( 824947 )Merci beaucoup, ces points de vue m'éclairent par Murof (2017-03-30 12:03:06) 
[en réponse à 824928]

Je pense surtout que le droit de la famille et le droit du divorce ont tellement changé ces dernières années qu'il est nécessaire de repenser la chose.
Autrefois, la "séparation de corps" (qui n'est pas un état civil au sens strict, les personnes restant mariés) avait été prévue pour les catholiques qui ne pouvaient (ne devaient?) pas divorcer.
A l'heure actuelle, il y a de moins en moins de séparation de corps qui sont prononcées
images/icones/neutre.gif  ( 824955 )Peut-être tout simplement par Ritter (2017-03-30 16:09:05) 
[en réponse à 824947]

Car le divorce était tarifé, et pas la séparation de corps, alors les avocats préféraient travailler sur le divorce.