Le Forum Catholique

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images/icones/neutre.gif  ( 823860 )Confession et absolution par Jean-François M (2017-03-09 11:00:33) 

Bonjour,

J'aimerais savoir une chose. Un prêtre qui oublie la formule d'absolution par inadvertance rend-il la confession invalide ou bien le fait que le pénitent a l'intention de recevoir le pardon de Dieu, suffit-il à la rendre valide?
images/icones/fleche2.gif  ( 823861 )Catéchisme de Saint Pie X par Regnum Galliae (2017-03-09 11:17:33) 
[en réponse à 823860]


Quelle est la matière du sacrement de Pénitence ?

On distingue pour le sacrement de Pénitence la matière éloignée et la matière prochaine.

La matière éloignée est constituée par les péchés que le pénitent a commis après le Baptême.

La matière prochaine, ce sont les actes du pénitent, c’est-à-dire la contrition, l’accusation et la satisfaction.

Quelle est la forme du sacrement de Pénitence ?

La forme du sacrement de Pénitence est celle-ci : " Je t’absous de tes péchés ".



Pour la validité du sacrement, la matière et la forme doivent être respectées. Pour la forme, si le prêtre se contente de dire "je t'absous de (ou te pardonne) tes péchés", je ne vois pas pourquoi cela ne suffirait pas.
images/icones/bible.gif  ( 823863 )Il me emble que la bonne formule est ...... par Exocet (2017-03-09 11:42:27) 
[en réponse à 823861]

... je t'absous de tes péchés et non pas je te pardonne tes péchés. Le pardon n'appartient qu'à Dieu puisque c'est lui qui est offensé par les péchés. En donnant son absolution, le prêtre ne fait que constater que le pénitent est dans les conditions requises pour être pardonné : regret sincère des péchés commis et volonté exprimée de ne pas recommencer ainsi que, lorsque c'est possible, volonté de réparer.
images/icones/fleche2.gif  ( 823864 )sauf que par Regnum Galliae (2017-03-09 11:49:33) 
[en réponse à 823863]

en français, les prêtres utilisent le verbe "pardonner". Ce qui ne me choque pas dans la mesure où c'est Dieu qui pardonne par l'intermédiaire du prêtre. Lorsque vous téléphonez à quelqu'un, ce n'est pas au téléphone que vous dîtes bonjour. Le prêtre tient le rôle du téléphone, mais c'est Dieu qui est au bout du fil.
images/icones/4a.gif  ( 823873 )C'et bien là le problème ... par Exocet (2017-03-09 13:58:11) 
[en réponse à 823864]

... des "traductions" françaises. En aucun cas le verbe "absolvere" ne peut se traduire par "pardonner". Absolvere se traduit par "délier" ou "détacher", ce qui n'est pas du tout la même chose.
images/icones/fleche2.gif  ( 823875 )Pas d'inquiétude par Regnum Galliae (2017-03-09 14:08:42) 
[en réponse à 823873]

le Pape a le pouvoir de lier et délier. Si le Pape, ou quelqu'un à qui il en a délégué le pouvoir, dit que le verbe "pardonner" suffit, alors c'est bon. Le sens est tout de même très proche et exprime clairement l'effet du sacrement....
images/icones/neutre.gif  ( 823877 )Ah bon, ouf ... par Lycobates (2017-03-09 14:24:21) 
[en réponse à 823875]

... si c'est vous qui le dites ...





images/icones/neutre.gif  ( 823878 )Ce n'est pas moi qui le dis. par Regnum Galliae (2017-03-09 14:29:38) 
[en réponse à 823877]

Oseriez-vous affirmer que l'Eglise propose une fausse formule ? Que les prêtres francophones utilisent une traduction erronée ? Si c'est le cas, dites-le donc que l'on soit fixé.
images/icones/neutre.gif  ( 823879 )En effet par Lycobates (2017-03-09 14:35:49) 
[en réponse à 823878]


Oseriez-vous affirmer que l'Eglise propose une fausse formule ?



Non.
L'Église ne peut pas induire ses fidèles en erreur en proposant des formules douteuses ou invalides.


Que les prêtres francophones utilisent une traduction erronée ?



Oui.
À n'en pas douter.
images/icones/neutre.gif  ( 823882 )Erronée par rapport à quoi ? par Regnum Galliae (2017-03-09 14:52:25) 
[en réponse à 823879]

il me semble que les traductions sont officiellement approuvées par Rome, donc in fine par le Pape qui a délégué son autorité en la matière. C'est donc l'Eglise qui propose le mot "pardonner" qui, j'en conviens, ne correspond pas au latin "absolvere" mais a son certificat de validité.

En poussant votre raisonnement au bout, nous devrions donc douter de l'absolution donnée de la sorte en français ?
images/icones/1a.gif  ( 823884 )Désolé ... par Lycobates (2017-03-09 15:59:07) 
[en réponse à 823882]

mais, dans mon coin, je n'ai pas connaissance de "traductions officiellement approuvées par Rome".

Dans l'Église latine la formule de l'absolution sacramentelle est, exclusivement :

Dominus noster Jesus Christus te absolvat; et ego auctoritate ipsius te absolvo ab omni vinculo excommunicationis (, suspensionis) et interdicti in quantum possum et tu indiges.
Deinde, ego te absolvo a peccatis tuis in nomine Patris, et Filii, et Spiritus Sancti. Amen.


Et tout est dit.
La partie soulignée est essentielle pour la validité.

Les formules orientales sont le plus souvent déprécatoires, ce qui n'est pas problématique à condition toutefois de ne pas exclure (dans le contexte ou dans l'attitude du prêtre) l'aspect d'un vrai acte judiciel de prêtre ordonné et muni de juridiction. Les prières orientales en question assez variées en sont témoins, même si la théologie sacramentelle est sous-dévelopée en Orient, elle relève plus du droit coutumier que d'une réflexion dogmatique, et donc toujours sujette à cautions, la ligne de crête demeurant Florence et Trente.
Là beaucoup dépend du contexte et de l'attitude du prêtre, par les temps qui courent, potentiellement une grande faiblesse de certaines formules orientales, ce qui n'est pas le cas de la formule latine, indicative et claire en soi (la forme slavonne est univoque aussi, voir ICI, sous le point 1).
Voir l'article de la Catholic Encyclopaedia, sous "Form" ICI, en anglais, pour en savoir plus. Par un souci de clarté disciplinaire les papes Clément VIII et Benoît XIV ont instruit les orientaux unis au Siège de Rome d'utiliser, dans certains cas, la forme indicative au lieu de la déprécatoire.

Si en revanche cet aspect d'acte judiciel est exclu du texte et du contexte, il n'y a pas absolution.
images/icones/heho.gif  ( 823886 )Et secondairement par In cruce salus (2017-03-09 16:24:16) 
[en réponse à 823884]

... le cérémonial ne prévoyait-il pas (il me semble avoir entendu cela, il y a longtemps) que le prêtre en donnant l'absolution (autrefois, on disait toujours "la sainte absolution") ne remît sur la tête sa barrette posée sur ses genoux pendant l'aveu des péchés ?
images/icones/neutre.gif  ( 823890 )Autant que je voie ... par Lycobates (2017-03-09 17:08:49) 
[en réponse à 823886]

le rituel romain qui nous importe (éd. typique 1952) ne parle pas de couvre-chef du prêtre qui entend les confessions.

Mais il y a sans doutes des coutumes locales.
(Pour l'étole violette et le surplis le rituel dit : "prout tempus, vel locorum feret consuetudo").
En tout cas celle que vous mentionnez met bien en relief le caractère officiel et solennel de l'acte de l'absolution.
images/icones/neutre.gif  ( 823865 )Merci par Jean-François M (2017-03-09 12:16:03) 
[en réponse à 823860]

A vous pour votre contribution. Le prêtre a dit "et moi au nom du Père et du Fils et Saint...Amen. Il a omis: "je vous absous de tous vos péchés". Mais entre temps, il a vu un prêtre a qui il a expliqué la situation. Il lui a répondu que tous les deux n'étaient pas en faute. Le prêtre désirait donner le pardon et le pénitent le recevoir. Mais pour plus de sûreté il a donné l'absolution selon les formes, pour tranquilliser la conscience du pénitent.