Le Forum Catholique

http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=652696
images/icones/1h.gif  ( 652696 )A propos de M. Philippe Ariño par Lux (2012-12-03 23:06:29) 

Je ne sais, si, comme moi, vous en entendez parler sans cesse dans les milieux catholiques. Personne ne sait vraiment ce qu'il dit vraiment. Et quand on creuse un peu, c'est vraiment inquiétant. Voyez plutôt :

http://contre-debat.blogspot.fr/2012/12/les-impostures-dun-homosexualiste.html
images/icones/apple2.gif  ( 652700 )Ce que j'en pense ? par jejomau (2012-12-03 23:40:39) 
[en réponse à 652696]

Dans l'émission "compléments d'enquête", Philippe Arino est suivi par une caméra. J'ai appris à cette occasion qu'il avait un frère qui est prêtre d'ailleurs. Je l'ai vu nous expliquer qu'il fallait, en tant qu'homosexuel, vivre chastement et que par conséquent il avait cessé toute relation contre-nature depuis depuis deux ans essayant de suivre fidèlement l'eglise en ceci. Je l'ai vu dire que les homosexuels avaient besoin de notre aide parceque le projet de pseudo-mariage actuel allait contre leurs propres intérèts(ceux des homosexuels).
Par ailleurs, bien que n'étant pas intégriste lui-même - celà il le dit assez - il est allé à une audience à l'assemblée nationale (qu'il relate sur son blog justement) où l'on parlait du pseudo-mariage homosexualiste. Or il décrit une ambiance proprement surréaliste où le gouvernement voit "Civitas" dans tous les intervenants et semble tétanisé par cette association. Philippe Arino souligne qu'il ne comprend pas pourquoi cette haine contre Civitas...

Maintenant que je vous ai dit tout ceci, que faut-il en penser ? Je vous dirai simplement que Philippe Arino n'est pas un sur-homme et qu'il a ses défauts. Il est comme il est... mais il me semble quelqu'un en recherche, parfaitement honnête avec lui-même et certainement courageux dans son attitude car il agit seul.

Et je dirai aussi : "qui n'est pas contre nous, est avec nous". Et par conséquent qu'il faut l'encourager...



images/icones/fleche2.gif  ( 652707 )D'accord avec vous... par Tardivel (2012-12-04 03:30:54) 
[en réponse à 652700]

M. Arino critique ceci et cela, mais au final que dit-il au sujet de l'homosexualité? La même chose que l'Église. Il est contre le "mariage" et prône la continence. Sur ces deux points, il me semble bien que son censeur n'a relevé aucune contradiction avec le magistère. Bon, il en a contre l'interdiction du préservatif et enfile certains lieux communs usés au sujet de l'histoire du catholicisme? Ce n'est pas ça qui annule ses positions sur un sujet qui le touche personnellement et oû il a grand mérite à dire ce qu'il dit. Même chez des hétérosexuels qui vont à la messe traditionnelle, on ne trouve pas toujours des réactions instinctivement correctes sur tous les sujets, en particulier chez les plus jeunes.
images/icones/neutre.gif  ( 652777 )Courageux. par FilsDeMarie (2012-12-04 14:37:11) 
[en réponse à 652700]

Ce qu'il dit est courageux de la part d'une personne qui a fait son "coming out". J'ai survolé son blog mais le trouve un peu trop confus.
Mais surtout il va falloir qu'il cesse de se dire "homosexuel". Il faut que l'homosexualité disparaisse totalement de sa vie. Qu'il se dise peut-être "ex homosexuel" guéri et pardonné par la Grâce de Dieu. Il est un chrétien, un catholique, point barre.
images/icones/neutre.gif  ( 652795 )Creusons un peu ! par Lux (2012-12-04 16:21:16) 
[en réponse à 652777]

Je comprends les réactions plutôt favorables qui sont les vôtres. Après tout, il n'y a rien de plus difficile, pour nous tous, que de sortir vraiment du péché et de le regretter.

Mais M. Arino est très étrange, et c'est ce que cet article voulait souligner. D'abord, il n'adhère pas à une partie fondamentale de l'enseignement de l'Eglise, comme l'auteur a commencé à le démontrer (la suite est à venir). Ensuite, son blogue est particulièrement troublant : il analyse crûment les pratiques et habitudes des homosexuels femmes et hommes, laissant peu de place à la pudeur et donnant à penser que ces habitudes sont tout à fait normales. Je trouve ce qu'il écrit assez choquant. Enfin, il n'est pas exact de dire qu'il pense la même chose que l'Eglise sur l'homosexualité. La notion de péché le gêne à ce propos. Il veut sans cesse minimiser le poids de la morale.

Cela explique qu'il se dise toujours "homosexuel", se définissant par l'une de ses tentations peccamineuses (comme si nous nous présentions communément comme "menteur" ou "orgueilleux"). L'homosexualité a pour lui un statut à part, qui doit être considéré comme tel par la société à travers le PACS ou d'autres formes d'unions civiles. Cela ne me semble pas acceptable.
images/icones/fleche3.gif  ( 652848 )oui par jejomau (2012-12-04 23:30:41) 
[en réponse à 652795]

celà est effectivement gênant. Maintenant est-ce que celà n'est pas dû à un passé trop longtemps ancré dans le péché qui ne lui permet pas de voir réellement comme nous, cathos, voyons les choses ? Est-ce qu'il ne lui faut pas plus de temps pour faire un virage à 180° ?

Ce n'est pas souvent facile voyez-vous.. Même pour nous. Une fois je lisai un article d'un dominicain qui affirmait qu'il n'était pas convenable ni possible à un catholique de recevoir chez lui des divorcés. C'était bien argumenté et je comprenai parfaitement la logique sous-tendue.

Mais comment faire ? Franchement ?
images/icones/neutre.gif  ( 652849 )comparaison n'est pas raison, mais par Paxtecum (2012-12-04 23:46:38) 
[en réponse à 652795]

que demande l'église aux divorcés remariés ayant des enfants de la nouvelle union, de mémoire de vivre en frère et soeur, pas de se quitter.
images/icones/fleche2.gif  ( 653023 )La suite : comment la doctrine catholique définit-elle vraiment l'actualité ? par Lux (2012-12-06 11:07:43) 
[en réponse à 652696]

Allez voir la suite ici : http://contre-debat.blogspot.fr/2012/12/les-impostures-dun-homosexualiste_6.html

Cet article explique la doctrine catholique de manière claire et en dévoile toute la subtilité. Pour l'Eglise, seul compte l'acte du péché : un "homosexuel" est quelqu'un qui pratique l'homosexualité, de même qu'un menteur est quelqu'un qui ment en acte. Les tentations involontaires ne peuvent définir personne, précisément parce qu'elles sont involontaires. L'article développe les conséquences de cette pensée, qui est pour nous un trésor : nous refusons de renfermer l'homme dans le mal, quel qu'il soit, mais pensons que sa vraie nature est toujours capable du bien. C'est ainsi un contresens absolu de proclamer que l'Eglise déteste les homosexuels : le fait de penser le substantif "homosexuel" est déjà en contradiction avec la doctrine catholique.

Bonne lecture !
images/icones/neutre.gif  ( 653025 )Je voulais dire : Comment la doctrine catholique définit-elle l'homosexualité ? par Lux (2012-12-06 11:09:42) 
[en réponse à 653023]

Désolé, XA, pour ce lapsus ; je ne sais ce qu'il révèle !
images/icones/hum2.gif  ( 653030 )Ambigü par Leopardi (2012-12-06 11:26:14) 
[en réponse à 653023]

Je trouve cette citation ambigüe :

un "homosexuel" est quelqu'un qui pratique l'homosexualité



En effet, il me semble qu'un homosexuel est quelqu'un qui a une attirance "naturelle" vers une autre personne de son sexe, peu importe qu'il pratique ou non.

De même qu'un chrétien est chrétien car marqué par le baptême, qu'il pratique ou non.

Ainsi, on peut être un Bon homosexuel (non pratiquant) ou un Mauvais chrétien (non pratiquant).
images/icones/neutre.gif  ( 653059 )Le catéchisme de l'Eglise catholique vous répond par Lux (2012-12-06 15:25:29) 
[en réponse à 653030]

2357 L’homosexualité désigne les relations entre des hommes ou des femmes qui éprouvent une attirance sexuelle, exclusive ou prédominante, envers des personnes du même sexe. Elle revêt des formes très variables à travers les siècles et les cultures. Sa genèse psychique reste largement inexpliquée.

L'homosexualité désigne une "relation", c'est-à-dire un acte, pas un état, ni une attirance. Cette attirance est nécessaire, pas suffisante pour définir l'homosexualité.

D'où il suit que :

2359 Les personnes homosexuelles sont appelées à la chasteté. Par les vertus de maîtrise, éducatrices de la liberté intérieure, quelquefois par le soutien d’une amitié désintéressée, par la prière et la grâce sacramentelle, elles peuvent et doivent se rapprocher, graduellement et résolument, de la perfection chrétienne.

On ne peut parler que des "personnes homosexuelles", qui pratiquent l'acte homosexuel. Dès lors qu'elles sont chastes, par définition, elles ne peuvent être appelées "homosexuelles".
images/icones/hein.gif  ( 653061 )C'est bien l'ambigüité par Leopardi (2012-12-06 15:37:06) 
[en réponse à 653059]

Comment donc appeler des personnes à tendance homosexuelle non (ou plus) pratiquantes?

On ne les appelle pas. Il y a tout de même une différence relationnelle entre un homosexuel non pratiquant et un hétérosexuel.

Je me trompe?
images/icones/neutre.gif  ( 653075 )Il faut aller plus loin pour comprendre par Lux (2012-12-06 16:44:50) 
[en réponse à 653061]

En effet, on n'appelle pas les hommes par leurs tentations, qu'elles soient pécheresses ou vertueuses.

C'est pourquoi le terme d'"hétérosexuel" ne veut, d'un point de vue catholique, pas dire grand chose.

Pour comprendre l'ambiguïté dont vous parlez, et qui est bien réelle, il faut se prémunir contre les mots. Comprenons bien qu'avant d'être politiques, les batailles sont philosophiques et passent par le langage. Pour supprimer la religion, il a fallu supprimer la force du mot "péché". Pour créer l'avortement, il a fallu instituer le doux sigle d'"IVG".

C'est la même chose pour l'homosexualité. Pour légitimer les personnes homosexuelles dans leurs revendications, il a fallu trouver un équivalent chez les personnes n'ayant pas de tentations de la sorte : on a créé le terme d'hétérosexuel. Ainsi, les deux notions pouvaient être mises sur un pied d'égalité : les uns sont homo, les autres hétéro, de même que les uns sont noirs, les autres blancs, les uns juifs, les autres catholiques ou bouddhistes. Comment, dès lors, favoriser les uns au détriment des autres sans entrer dans une affreuse logique discriminatoire ? Les tenants du mariage homosexuel revendiquent ainsi que l'on cesse toute discrimination entre les homosexuels et les hétérosexuels, et la logique des mots leur donne raison.

C'est pourquoi nous avons le devoir de mener un combat culturel. Beaucoup de catholiques sont aujourd'hui favorables au PACS parce qu'ils se sont laissés prendre par la dialectique homosexualiste : hétéro et homo, s'ils s'aiment, doivent avoir des droits équivalents. Mais, dès lors, leur opposition au mariage devient très faiblement argumentée : on le voit bien chez Frigide Barjot et consorts. Il faut comprendre que l'on ne peut s'opposer à une doctrine adverse en reprenant telle quelle sa logique de pensée. Il y a une philosophie et une pensée chrétiennes : servons-nous en !
images/icones/neutre.gif  ( 653088 )Oui et non par Leopardi (2012-12-06 18:17:37) 
[en réponse à 653075]

Vous dites :


on n'appelle pas les hommes par leurs tentations, qu'elles soient pécheresses ou vertueuses



Il ne s'agit pas selon moi de tentations mais de tendances.
Il y a un aspect médical dans l'homosexualité qui a fait considérer cette tendance comme une maladie pendant longtemps, jusqu'à ce que nos bons gouvernants de droite ne fassent voter une loi qui supprime ce jugement, ce qui a ouvert la voie au Pacs et à ce qui suit.

C'est pourquoi on ne pourra pas sérieusement argumenter contre le mariage et l'adoption "pour tous" si l'on ne part pas du principe que l'homosexualité est une erreur de la nature, comme on disait jadis. Partant de ce constat, un enfant pourra difficilement trouver son équilibre dans un environnement où l'on ne suit pas la loi naturelle.


images/icones/neutre.gif  ( 653163 )C'est une autre question par Lux (2012-12-07 09:05:03) 
[en réponse à 653088]

Tentations, tendances : voilà des réalités bien équivalentes quand il s'agit du péché. Nous avons des tendances à l'orgueil, nous sommes tentés de valoriser notre personne.

L'homosexualité est une erreur de la nature, certes, plus précisément une blessure de la nature, comme tous les péchés qui sont la conséquence du péché originel. Est-ce qu'elle doit être considérée légalement comme une maladie ? Si c'est pour l'excuser, non. Si c'est pour reconnaître que le péché est la maladie de l'homme, et, plus encore, que certains hommes qu'il fait aider ont des tentations peccamineuses maladives (ceux qui semblent ne pouvoir s'empêcher de voler, de mentir, ou de pratiquer l'homosexualité), pourquoi pas ? Dans tous les cas, on sort ici, à bon droit, de la logique "homo/hétéro = tous égaux".