J'ai porté plainte", a annoncé sur Europe 1 la journaliste, qui était présente pour un documentaire sur le féminisme. "On m'a mise à terre" et "ma tête a heurté le trottoir", a-t-elle raconté. "On m'a tirée par les cheveux, tabassée, comme on peut imaginer les militants d'extrême droite tabasser des Arabes et des Noirs ou des femmes", a encore lancé la journaliste.
"Pas une simple 'bousculade'"
Les agresseurs l'ont reconnue après lui avoir arraché son bonnet. "'C'est Caroline Fourest, cours sale pute', ont-ils scandé", selon elle, puis "j'ai pris une deuxième raclée et ils m'ont encore rossée un petit moment dans le dos et à la tête". Elle a précisé qu'"en plus des slogans sexistes et homophobes, il y avait des slogans anti-journalistes".
"Contrairement à ce que je lis dans certains articles, il ne s'agit pas d'une simple 'bousculade' ou 'prise à partie'", a-t-elle également expliqué au "HuffPost.fr".
"On m'a tirée par les cheveux, tabassée, comme on peut imaginer les militants d'extrême droite tabasser des Arabes et des Noirs ou des femmes"
SOS Tout-petits sous l’avalanche de haine des avorteurs
Samedi matin, 10 h 20, abords de l’hôpital Tenon. Un petit groupe de militants de SOS Tout-petits, entourant le Dr Dor, arrive pour une manifestation (déclarée) contre la reprise des avortements dans ce grand établissement public où ils avait cessé en 2009. Ils trouvent sur place plusieurs centaines de partisans de l’« IVG quand je veux, comme je veux » qui manifestent avec des drapeaux noirs et rouges, en vociférant des blasphèmes. Certains de ces excités se jettent sur la voiture, la frappent, tentent de forcer les portières. Si la police n’avait pas été là – en tenue anti-émeutes, lourdement casqués et protégés – les anarcho-écolo-féministes n’auraient sans doute fait qu’une bouchée des 6 ou 7 « priants » qui réussirent cependant à rejoindre le lieu de rendez-vous contre le grille à côté de l’entrée principale de l’hôpital.
Les violences physiques étaient eu rendez-vous : le Dr Dor s’est fait arracher sa casquette et sa sacoche (qui lui a finalement été rendue par un policier qui l’avait reprise à son agresseur).
Une photographe arrivée plus tard a elle aussi été violemment bousculée, plusieurs contre-manifestants ayant même tenté de lui arracher son matériel photographique : Anne Kerjean a alors été conduite auprès des « priants » sous protection de la police. On peut lire son témoignage sur jesusfilsdedieu.blogspot.com.
Un autre groupe de militants de SOS Tout-petits, n’ayant pas voulu prendre le risque de traverser la foule des pro-avortement haineux en raison de la présence de plusieurs personnes âgées et fragiles, s’est rassemblé à une centaine de mètres de là autour de l’abbé Pagès, avant de poursuivre sa prière de l’autre côté du square en face de l’entrée de Tenon : là encore, les agresseurs ont fait sentir leur haine en balançant des œufs et d’autres projectiles contre les 22 personnes pacifiques venues prier pacifiquement.