Le Forum Catholique

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images/icones/info2.gif  ( 627220 )Mot d'accueil de l'abbé H. Mercury à Mgr Bonfils, le 11 mars 2012, à Ajaccio par MAD (2012-03-12 20:53:51) 

Vous trouverez ci-dessous le mot que l'abbé Hervé Mercury a prononcé ce dimanche 11 mars 2012, pour accueillir Mgr Bonfils, venu donner les confirmations à la chapelle de la Parata :


Monseigneur,

Au nom des fidèles présents, je vous souhaite la bienvenue dans notre chapelle Saint-Antoine de la Parata.

Le but essentiel de l'Eglise catholique est de sauver les âmes. Cette fin correspond à la volonté même de Dieu qui est de sauver tous les hommes.

Pour cela, Jésus a donné à ses Apôtres et aux évêques, leurs successeurs, la mission d'annoncer son Nom dans le monde entier. Cette Église, fondée sur le droit divin, s'est enracinée, dès les premières heures, dans des lieux. C'est l'Église locale, l'Église diocésaine.

Certes, il peut arriver qu'exceptionnellement, la grâce soit distribuée en dehors des structures juridiques habituelles de l'Église. Mais cet état de fait est toujours éphémère et reste une exception.

Monseigneur, vous êtes le Souverain de l'Église de Jésus-Christ en Corse. Nous le savons. Nous le croyons. Quand je vous ai informé du projet de Mgr Fellay en mai prochain de venir pour les confirmations, vous m'avez dit que cela était inutile, que vous les feriez vous-même. Vous attendiez ma réaction et j'ai su, à ce moment, que je ne pouvais pas me dérober à cette profession concrète de foi catholique. C'est parce que je crois à l'efficacité de votre pouvoir épiscopal que je ne peux pas vous refuser l'entrée dans cette communauté de fidèles dont je m'occupe depuis 14 ans.

En retour, votre démarche a été empreinte d'un véritable esprit de miséricorde. Vous voulez assurer, selon votre mission de pasteur, le bien des âmes. Afin d'accomplir ce devoir, vous avez accepté d'affronter, à 82 ans, les critiques et les oppositions de vos diocésains.

Les remous que cette cérémonie provoque, de part et d'autre, ne nous empêcheront pas de professer sereinement notre Foi dans son intégralité. Nous croyons en l'Église divinement fondée par notre Sauveur et nous vous sommes profondément reconnaissants de nous donner aujourd'hui l'occasion de le manifester publiquement en vous recevant pour une célébration dans le rite traditionnel. Merci, Monseigneur !

images/icones/fleche2.gif  ( 627227 )avec ce texte par MAD (2012-03-12 21:17:08) 
[en réponse à 627220]

nous avons les réponses à un certain nombre de rumeurs et surtout fausses rumeurs et fausses explications qui circulent sur cette affaire.

Je prie de tout mon coeur, pour qu'il y ait multiplication de la part des évêques, de France ou d'ailleurs, d'initiatives de ce genre et qu'ainsi la FSSPX, à travers son juste combat et à travers la sainteté de ses membres - et ce prêtre corse en est un bel exemple - puisse être reconnu et profiter à toute l'Église.

Je sais que le Bon Dieu voit plus loin que nous et que la patience et l'espérance sont de mise, mais pour l'amour de Dieu, j'espère que les évêques et responsables, qu'ils soient diocésains ou de la FSSPX, pensent, avant tout, au bien des âmes.
images/icones/croix.gif  ( 627233 )Quelle foi ! par Montcalm (2012-03-12 21:42:07) 
[en réponse à 627227]

Je suis épaté par ce texte plein de ferveur et de confiance. N'est-ce pas Dom Gérard du Barroux qui mit les mains dans celles du cardinal Ratzinger, en affirmant que, malgré toutes les difficultés de l'époque, l'Eglise est une, et qu'elle relève de Pierre, et que Pierre reste toujours Pierre ?

Ah, si seulement nous lisions un peu plus de textes de ce genre sur La Porte Latine !

Gloire à Dieu, au plus haut des Cieux, et paix sur Terre, aux hommes de bonne volonté.
images/icones/bravo.gif  ( 627236 )Admirable ! par Don Rodrigue (2012-03-12 21:48:10) 
[en réponse à 627220]

Si tous nos évêques pouvaient réagir ainsi... ce serait merveilleux !
images/icones/1f.gif  ( 627255 )Oui ! par Miserere (2012-03-12 23:53:24) 
[en réponse à 627236]


A 82 ans, il n'a plus rien à craindre, où est le courage?

L'obéissance est le pilier de la FSSPX, cet abbé aurait dû demander l'autorisation de Monseigneur Fellay avant d'activer la bombe.

Je ne mets pas en doute la validité de cet évêque mais ce n'est pas le moment.

Contrairement aux ralliés , la FSSPX ne mange pas à tous les rateliers, elle se bat pour ses convictions.

Voilà pourquoi des fidèles choisissent la FSSPX, elle doit éviter le bazar, sinon les fidèles ne comprendraient pas son combat.

Le problème ne vient pas que de la messe,ce que MA D ne comprend pas.

La FSSPX préserve sa pomme et évite le ver.

Bien à vous.

Miserere
images/icones/nul.gif  ( 627257 )Misererable défense par Semetipsum (2012-03-13 00:06:43) 
[en réponse à 627255]


Contrairement aux ralliés , la FSSPX ne mange pas à tous les rateliers, elle se bat pour ses convictions.


Ça c'est de l'argument... massue

La FSSPX préserve sa pomme et évite le ver.


"sa pomme" : pitoyable
images/icones/bravo.gif  ( 627258 )Mon soutien à l'abbé Mercury par Semetipsum (2012-03-13 00:15:53) 
[en réponse à 627220]

Tout mon amical soutien à notre cher abbé Mercury dont j'ai pu apprécier la foi et le dévouement lors du décès de notre chère mère en Haute Corse où après une très belle messe dans l'église de notre village nous l'avons accompagnée à sa dernière demeure à la lueur des torches (électriques).
Il avait du mettre les chaines pour passer les cols enneigés depuis Ajaccio et était arrivé, de ce fait, très tard.
Bien sûr, bravo à cet évêque qui profite de son age et de sa position temporaire pour briser les lignes...
Pourquoi se plaindre, sinon, des Mgrs Bouilleret et autres? Voire de certains curés comme à Conflans Sainte Honorine sur LPL?
images/icones/neutre.gif  ( 627267 )c'est beau... par Fanchon (2012-03-13 08:39:58) 
[en réponse à 627258]

bravo Monsieur l'Abbé...
images/icones/fleche3.gif  ( 627324 )qu'a dit Mgr Bonfils ces derniers mois ? par jejomau (2012-03-13 15:14:21) 
[en réponse à 627220]

Mais c'est simple : il suffit d'aller sur le site du diocèse d'Ajaccio !



Dans l'édito de février, on lit :


Tout d'abord on lit ces quelques mots énigmatiques :

"Comme vous le savez, la nature intérimaire de ma mission et le droit canonique lui-même m’interdisent d’innover en prenant d’importantes décisions insuffisamment mûries et qui engageraient le prochain évêque. Je pense qu’il m’est permis tout de même d’exprimer une opinion à partir de quelques semaines d’observation du paysage pastoral diocésain et d’envisager à titre d’hypothèses des dispositions d’avenir"

Puis, voilà la suite :

"Ceci étant établi, un ancrage ecclésial territorial est fondamental pour l’Eglise qui ne pourrait vivre exclusivement sur réseaux. Cet ancrage territorial est d’abord le diocése, « portion du Peuple de Dieu » (Ch.D.11), appelé aussi Eglise particulière. En tenant compte du fait qu’il peut exister des prélatures personnelles, création du Concile Vatican II (PO 10 ; AG 20 et 27), en fonction de besoins particuliers de l’Eglise ; et aussi des parosses personnelles ‘déterminées par le rite, la langue, la nationalité des fidèles d’un territoire et encore pour tout autre motif » (CDC, c.51) Ces prélatures et paroisses ne sont pas déterminées par un territoire. A partir d’un diocèse sont créées des paroisses, le diocèse n’étant pas une fédération de paroisses mais à l’origine des paroisses. L’Evêque « préside » à la tête du diocèse et le curé à la tête de sa paroisse, aidé selon les cas de vicaires paroissiaux ou de prêtres solidairement responsables avec lui de la paroisse sous son autorité de modérateur. Il est avantageux, si l’on veut mener une vie diocésaine et paroissiale ordonnée, de ne point considérer comme obsolète l’une ou l’autre de ces figures juridiques dont les missions sont clairement définies par le droit. Et j’ajoute que la recomposition éventuelle du paysage paroissial appelle la rédaction d’un droit particulier pour soutenir des réalités nouvelles. De nombreuses expériences existent déjà à ce propos. Mais, quoiqu’il en soit, l’on ne peut se passer d’un droit.

Des structure en fonction de l’évangélisation

Toutes ces structures n’existent qu’en fonction de l’évangélisation et de la mission. J’utilise ce mot de mission pour qualifier une évangélisation qui ne consiste pas seulement à entretenir et à nourrir la vie chrétienne d’une communauté, même si cette dimension est indispensable à la vie de l’Eglise, mais une évangélisation qui consiste à aller à la rencontre de ceux que l’Eglise n’atteint pas et qui n’ont jamais entendu parler du Christ et de son Evangile. Ces personnes-là peuplent aujourd’hui nos cités, même en Corse, ne l’oublions pas. On ne peut se contenter d’une Eglise qui accueille, le monde a besoin d’une Eglise « qui va vers ».

En position verticale et transversale

L’ancrage territorial de l’Eglise est un garant de sa catholicité et un remède contre toute tendance exclusive à se regrouper par affinité et cooptation. L’Eglise de Jésus-Christ n’est pas un club de sympathisants, c’est un rassemblement de personnes qu’unit la foi en Jésus-Christ, en communion avec un Evêque, lui-même en communion avec le Successeur de Pierre et les autres Evêques. Cette perspective territoriale n’exclut évidemment pas des regroupements transversaux, motivés par des aspirations spirituelles ou des nécessités missionnaires. Et c’est ce qui explique l’existence des mouvements ecclésiaux. Mais elle permet de maintenir l’équilibre ecclésial fondamental qui fait que chaque chrétien est toujours le chrétien de quelque part. Tout cet arrière plan théologique et canonique entraîne des conséquences et des exigences"


Dans l'édito de mars enfin :


La langue, pour louer Dieu, bénir notre frère ou le tuer

J’ajoute comme Parole de Dieu pour ce Carême le chapitre 3 de la Lettre de St. Jacques « contre l’intempérance du langage ». D’abord, dans le monde méditerranéen, nous parlons trop. Parfois pour endormir ceux qui nous écoutent, parfois pour les fâcher, parfois pour ne rien dire, parfois pour amuser. Comme nos accents, ceux du Roussillon, du Languedoc, de la Provence ou de la Corse, plus ou moins chantants ou rocailleux, permettent aux touristes du nord de la Loire de plaisanter aimablement sur notre dos, on peut considérer qu’avec le chant des cigales cela fait un joli concert qui détend l’ambiance plus ou moins morose. Très bien ! Mais quand on parle trop, on court le risque de parler mal. Et voilà que des rumeurs se colportent sur la place du, marché, au téléphone ou sur internet. C’est ainsi que se constituent des sortes de tribunaux populaires qui n’existent normalement que dans des pays totalitaires mais nullement dans des démocraties de droit ni a fortiori dans l’Eglise. En recevant la Parole de Dieu par la Lettre de St. Jacques, vous entendrez que « la langue est un fléau sans repos », qu’elle est « pleine d’un venin mortel ». On ne tue pas qu’à coup de révolver, on peut tuer aussi avec sa langue. « Par la langue nous bénissons le Seigneur et Père et, par elle, nous maudissons les hommes faits à l’image de Dieu ». Frères et Sœurs, pendant ce Carême, faisons jeûner notre langue. Servez-vous en pour chanter la gloire de Dieu et proclamer le bonheur promis aux hommes par l’Evangile de Jésus. Dites du bien les uns des autres et aux uns et aux autres. Nous avons aussi pendant le Carême beaucoup d’autres lieux et moyens pour jeûner : la table, pour partager avec ceux qui ont faim, l’alcool, le tabac, le portable, souvent utilisé pour se raconter des banalités, internet…etc. Mais le jeûne de la langue contribuerait beaucoup à favoriser des démarches de réconciliation dans l’Eglise, dans nos familles et dans la société."


... Je concluerai seulement en disant que ce sont les paroissiens qui ont décidé ensuite pour leurs enfants ...