Fil Complet 622469

( 622469 )"Ne pas se crisper sur Vatican II" par Chouette (2012-01-21 10:13:45)

« Il est légitime que le pasteur de l’Église universelle ait le souci d’une réconciliation pour tous les fils et filles de l’Église. Une partie de cette réconciliation porte sur la réception de Vatican II. Est-ce qu’on ne risque pas de crisper les choses en faisant de l’adhésion à Vatican II la condition de la communion ? Le principe même d’adhérer au Concile est source de malentendu, car il en existe des interprétations qui s’opposent, et pour cette raison, il vaudrait mieux dire : “J’adhère à l’enseignement de l’Église dont Vatican II est la dernière expression solennelle, que je reçois dans le cadre de la tradition bimillénaire catholique, sous la conduite du pontife romain, et en harmonie avec les assemblées synodales qui se sont réunies depuis 40 ans.”

ces propos de Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, sont à lire dans le journal La Vie

( 622482 )il serait peut-être temps ... par blamont (2012-01-21 12:07:04)

[en réponse à 622475]

"crisper les choses en faisant de l’adhésion à Vatican II la condition de"....

Kicéki ka commencé?

Qui a instauré les Fouquier-Tinville diocésains,les Tchékistes paroissiaux, qui a rejeté certains qui n'avaient pas reconnu comme dogme et source de salut éternel le concile deuxième du Vatican?

A quand la repentance de l'Eglise en France pour les acharnements contre les personnes, les destructions des biens et la culture?

Ce que la Russie a fait dans le domaine temporel, l'Eglise en France ne le ferait-elle pas dans le domaine religieux?
Imagine-t-on la CEF en grande cérémonie annoncer:
pendant 40 ans on vous a menti sur la messe, on a détruit votre patrimoine religieux.Et nous en sommes les seuls coupables responsables.
il est rigolo ne comparer le sort de Galilée avec celui des chassés, des exclus de Vatican II...
Dans la série "l'accueil de l'autre, le dialogue" on reprend la phrase de Michel Audiard:
"j'ai déjà vu des faux-culs, vous êtes une synthèse".

On a bien vu Turreau chevalier de Saint-Louis, alors on ne peut s'étonner de rien.

( 622489 )Et si nous prenions la décision de voir les choses autrement ? par MAD (2012-01-21 13:17:36)

[en réponse à 622484]

Tant que nous serons révolutionnaires dans nos réactions et enfermés dans notre point de vue hexagonal, avec une immense difficulté à regarder les choses telles qu'elles sont et non telles que nous voudrions qu'elles soient, il restera impossible d'échanger ici dans le seul but, qui me semble t-il, nous meut tous, l'amour de Dieu et de l'Eglise, l'un et l'autre étant indéfectiblement liés.

Pour nous aider à nous pencher sur le dossier en ce sens, je vous invite à prendre le temps d'écouter l'intervention de cet immense évêque, ce SAINT évêque, Monseigneur Athanasius Schneider.
Sa vie est jalonnée par le doigt de Dieu en sa sainte Providence :
- c'est un missionnaire, évêque dans un pays où les catholiques représentent 1% de la population.
- c'est un évêque marial qui a choisi de mettre sur son anneau épiscopal la Médaille miraculeuse.
- c'est un évêque empreint de sérénité et de Charité, signes flagrants de sainteté, prince de l'Eglise, magnifique et digne successeur des apôtres.
- c'est un évêque, immense instrument de la Bonté de Dieu et de Son Amour pour nous.
- c'est le deuxième évêque rayonnant de Sainteté qu'il m'a été donné de rencontrer, le premier s'appelait Mgr Lefebvre.
- c'est un évêque né hors de nos frontières européennes, derrière le rideau de fer, qui a un sens de l'Eglise auquel on ne peut résister. Face à cela, nos réactions de "gosses de riches" européens, nous montrent que nous sommes des minus, empêtrés dans notre volonté d'avoir raison, alors que Mgr Schneider est "ce fidèle serviteur" qui, très paisiblement, démontre, par ce qu'il est, que l'Eglise n'est pas seulement européenne...
- c'est un évêque qui ne manque pas de courage et de la Foi intrépide des missionnaires, il suffit de l'entendre parler des "cinq plaies du Christ qui entâche la Sainte liturgie" pour en être convaincu.

Prenez 40mn et allez écouter sur le site de REUNICATHO ce grand missionnaire, présenté par l'un des vaticanistes de renom, Sandro Magister, comme "l'un des deux meilleurs élèves" de Benoît XVI, l'autre étant le cardinal Ranjith.
VOUS NE PERDREZ PAS VOTRE TEMPS, faites-moi confiance.

( 622575 )Le texte complet, très intéressant; deux questions? par Jéhu (2012-01-22 12:13:24)

[en réponse à 622469]

Le Pape convoque les cardinaux

A la veille du consistoire du 18 février, qui verra la création de 22 nouveaux cardinaux, Benoît XVI a convoqué l'ensemble du collège cardinalice pour discuter des sujets touchant la vie de l'Eglise. Il est fort probable que celui concernant la régularisation canonique de la Fraternité Saint Pie X soit abordé. De quoi donner de l'urticaire aux observateurs superficiels.

Dans La Vie, Mgr Aillet déclare à propos de l'adhésion au Concile Vatican II :

"Il est légitime que le pasteur de l’Église universelle ait le souci d’une réconciliation pour tous les fils et filles de l’Église. Une partie de cette réconciliation porte sur la réception de Vatican II. Est-ce qu’on ne risque pas de crisper les choses en faisant de l’adhésion à Vatican II la condition de la communion ? Le principe même d’adhérer au Concile est source de malentendu, car il en existe des interprétations qui s’opposent, et pour cette raison, il vaudrait mieux dire : “J’adhère à l’enseignement de l’Église dont Vatican II est la dernière expression solennelle, que je reçois dans le cadre de la tradition bimillénaire catholique, sous la conduite du pontife romain, et en harmonie avec les assemblées synodales qui se sont réunies depuis 40 ans.”

Il est vrai qu’il y a une nouveauté de Vatican II par rapport aux 20 conciles précédents, qui avaient défini des énoncés de foi ou condamné des erreurs. Ce n’est pas le parti qu’a pris Jean XXIII, qui voulait présenter la foi de manière plus accessible à un monde éloigné de Dieu. Les textes ont donné lieu à des formulations équilibrées qui ont rencontré une quasi-unanimité à l’époque dans les votes des Pères. Ces textes sont une interprétation autorisée des énoncés de foi, sur laquelle il n’est pas utile de se crisper. Dans l’Église, on peut avoir des sensibilités spirituelles différentes tout en étant en communion, et il doit exister la possibilité de discuter tel ou tel point du Concile sans que cette communion soit en danger. L’important est donc d’adhérer à ce qui me semble être la meilleure interprétation globale, celle qu’en fait Benoît XVI, celle de la réforme et du renouveau dans la continuité de l’unique sujet qu’est l’Église."

Le salon beige, pour ceux qui n'ont pas accès aux archives de la Vie.

Deux questions sur ce texte:
l'une, encore non résolue, et non résoluble, est celle sur le fond des textes;

Les textes ont donné lieu à des formulations équilibrées.

L'autre est celle-là:

Ces textes sont une interprétation autorisée des énoncés de foi,

il doit exister la possibilité de discuter tel ou tel point du Concile

Il s'agit donc bien d'une reconnaissance de problèmes théologiques posés par les textes conciliaires.
Je n'ai pas étudié l'histoire des conciles; est-ce vraiment le rôle d'un concile que de donner des interprétations "autorisées" ? Cela ne relève-t-il pas du magistère ordinaire ? Le pape est assez grand pour donner des "interprétations" tout seul, aidé des congrégations, et de commissions; c'est d'ailleurs ce qu'il fait, entre autres avec les encycliques.

Dire que l'on peut discuter officiellement des points du concile, c'est reconnaitre que les textes ne sont pas équilibrés, et se contredire ! C'est aussi la thèse -bancale- de Mgr Occariz, il me semble.

Mis à part ces deux questions, qui se retrouvent toujours dans ce genre de documents, Mgr Aillet montre qu'il est un vrai pasteur, il ne déguise pas la vérité, et, surtout, ce texte est plein de vraie charité.

Le Forum Catholique