Le Forum Catholique

http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=612749
images/icones/vatican.gif  ( 612749 )Assisi III - Discours du Saint-Père par New Catholic (2011-10-27 15:19:16) 

Chers frères et sœurs,
Responsables et Représentants des Églises et des Communautés ecclésiales et des Religions du monde,
Chers amis,

Vingt-cinq années se sont écoulées depuis que le bienheureux Pape Jean-Paul II a invité pour la première fois des représentants des religions du monde à Assise pour une prière pour la paix. Que s’est-il passé depuis ? Où en est aujourd’hui la cause de la paix ? Alors la grande menace pour la paix dans le monde venait de la division de la planète en deux blocs s’opposant entre eux. Le symbole visible de cette division était le mur de Berlin qui, passant au milieu de la ville, traçait la frontière entre deux mondes. En 1989, trois années après Assise, le mur est tombé – sans effusion de sang. Subitement, les énormes arsenaux, qui étaient derrière le mur, n’avaient plus aucune signification. Ils avaient perdu leur capacité de terroriser. La volonté des peuples d’être libres était plus forte que les arsenaux de la violence. La question des causes de ce renversement est complexe et ne peut trouver une réponse dans de simples formules. Mais à côté des faits économiques et politiques, la cause la plus profonde de cet événement est de caractère spirituel : derrière le pouvoir matériel il n’y avait plus aucune conviction spirituelle. La volonté d’être libres fut à la fin plus forte que la peur face à la violence qui n’avait plus aucune couverture spirituelle. Nous sommes reconnaissants pour cette victoire de la liberté, qui fut aussi surtout une victoire de la paix. Et il faut ajouter que dans ce contexte il ne s’agissait pas seulement, et peut-être pas non plus en premier lieu, de la liberté de croire, mais il s’agissait aussi d’elle. Pour cette raison nous pouvons relier tout cela de quelque façon aussi à la prière pour la paix.

Mais qu’est ce qui est arrivé par la suite ? Malheureusement nous ne pouvons pas dire que depuis lors la situation soit caractérisée par la liberté et la paix. Même si la menace de la grande guerre n’est pas en vue, toutefois, malheureusement, le monde est plein de dissensions. Ce n’est pas seulement le fait que ici et là à maintes reprises des guerres ont lieu – la violence comme telle est potentiellement toujours présente et caractérise la condition de notre monde. La liberté est un grand bien. Mais le monde de la liberté s’est révélé en grande partie sans orientation, et même elle est mal comprise par beaucoup comme liberté pour la violence. La dissension prend de nouveaux et effrayants visages et la lutte pour la paix doit tous nous stimuler de façon nouvelle.

Cherchons à identifier d’un peu plus près les nouveaux visages de la violence et de la dissension. À grands traits – à mon avis – on peut identifier deux typologies différentes de nouvelles formes de violence qui sont diamétralement opposées dans leur motivation et qui manifestent ensuite dans les détails de nombreuses variantes. Tout d’abord il y a le terrorisme dans lequel, à la place d’une grande guerre, se trouvent des attaques bien ciblées qui doivent toucher l’adversaire dans des points importants de façon destructrice, sans aucun égard pour les vies humaines innocentes qui sont ainsi cruellement tuées ou blessées. Aux yeux des responsables, la grande cause de la volonté de nuire à l’ennemi justifie toute forme de cruauté. Tout ce qui dans le droit international était communément reconnu et sanctionné comme limite à la violence est mis hors jeu. Nous savons que souvent le terrorisme est motivé religieusement et que justement le caractère religieux des attaques sert de justification pour la cruauté impitoyable, qui croit pouvoir reléguer les règles du droit en faveur du « bien » poursuivi. Ici la religion n’est pas au service de la paix, mais de la justification de la violence.

La critique de la religion, à partir des Lumières, a à maintes reprises soutenu que la religion fut cause de violence et ainsi elle a attisé l’hostilité contre les religions. Qu’ici la religion motive de fait la violence est une chose qui, en tant que personnes religieuses, doit nous préoccuper profondément. D’une façon plus subtile, mais toujours cruelle, nous voyons la religion comme cause de violence même là où la violence est exercée par des défenseurs d’une religion contre les autres. Les représentants des religions participants en 1986 à Assise entendaient dire – et nous le répétons avec force et grande fermeté : ce n’est pas la vraie nature de la religion. C’est au contraire son travestissement et il contribue à sa destruction. Contre ceci, on objecte : mais d’où savez-vous ce qu’est la vraie nature de la religion ? Votre prétention ne dérive-t-elle pas peut-être du fait que parmi vous la force de la religion s’est éteinte ? Et d’autres objecteront : mais existe-t-il vraiment une nature commune de la religion qui s’exprime dans toutes les religions et qui est donc valable pour toutes ? Nous devons affronter ces questions si nous voulons contester de façon réaliste et crédible le recours à la violence pour des motifs religieux. Ici se place une tâche fondamentale du dialogue interreligieux – une tâche qui doit être de nouveau soulignée par cette rencontre. Comme chrétien, je voudrais dire à ce sujet : oui, dans l’histoire on a aussi eu recours à la violence au nom de la foi chrétienne. Nous le reconnaissons, pleins de honte. Mais il est absolument clair que ceci a été une utilisation abusive de la foi chrétienne, en évidente opposition avec sa vraie nature. Le Dieu dans lequel nous chrétiens nous croyons est le Créateur et Père de tous les hommes, à partir duquel toutes les personnes sont frères et sœurs entre elles et constituent une unique famille. La Croix du Christ est pour nous le signe de Dieu qui, à la place de la violence, pose le fait de souffrir avec l’autre et d’aimer avec l’autre. Son nom est « Dieu de l’amour et de la paix » (2 Co 13, 11). C’est la tâche de tous ceux qui portent une responsabilité pour la foi chrétienne, de purifier continuellement la religion des chrétiens à partir de son centre intérieur, afin que – malgré la faiblesse de l’homme – elle soit vraiment un instrument de la paix de Dieu dans le monde.

Si une typologie fondamentale de violence est aujourd’hui motivée religieusement, mettant ainsi les religions face à la question de leur nature et nous contraignant tous à une purification, une seconde typologie de violence, à l’aspect multiforme, a une motivation exactement opposée : c’est la conséquence de l’absence de Dieu, de sa négation et de la perte d’humanité qui va de pair avec cela. Les ennemis de la religion – comme nous l’avons dit – voient en elle une source première de violence dans l’histoire de l’humanité et exigent alors la disparition de la religion. Mais le « non » à Dieu a produit de la cruauté et une violence sans mesure, qui a été possible seulement parce que l’homme ne reconnaissait plus aucune norme et aucun juge au-dessus de lui, mais il se prenait lui-même seulement comme norme. Les horreurs des camps de concentration montrent en toute clarté les conséquences de l’absence de Dieu.

Toutefois, je ne voudrais pas m’attarder ici sur l’athéisme prescrit par l’État ; je voudrais plutôt parler de la « décadence » de l’homme dont la conséquence est la réalisation, d’une manière silencieuse et donc plus dangereuse, d’un changement du climat spirituel. L’adoration de l’argent, de l’avoir et du pouvoir, se révèle être une contre-religion, dans laquelle l’homme ne compte plus, mais seulement l’intérêt personnel. Le désir de bonheur dégénère, par exemple, dans une avidité effrénée et inhumaine qui se manifeste dans la domination de la drogue sous ses diverses formes. Il y a les grands, qui avec elle font leurs affaires, et ensuite tous ceux qui sont séduits et abîmés par elle aussi bien dans leur corps que dans leur esprit. La violence devient une chose normale et menace de détruire dans certaines parties du monde notre jeunesse. Puisque la violence devient une chose normale, la paix est détruite et dans ce manque de paix l’homme se détruit lui-même.

L’absence de Dieu conduit à la déchéance de l’homme et de l’humanisme. Mais où est Dieu ? Le connaissons-nous et pouvons-nous Le montrer de nouveau à l’humanité pour fonder une vraie paix ? Résumons d’abord brièvement nos réflexions faites jusqu’ici. J’ai dit qu’il existe une conception et un usage de la religion par lesquels elle devient source de violence, alors que l’orientation de l’homme vers Dieu, vécue avec droiture, est une force de paix. Dans ce contexte, j’ai renvoyé à la nécessité du dialogue, et j’ai parlé de la purification, toujours nécessaire, de la religion vécue. D’autre part, j’ai affirmé que la négation de Dieu corrompt l’homme, le prive de mesures et le conduit à la violence.

À côté des deux réalités de religion et d’anti-religion, il existe aussi, dans le monde en expansion de l’agnosticisme, une autre orientation de fond : des personnes auxquelles n’a pas été offert le don de pouvoir croire et qui, toutefois, cherchent la vérité, sont à la recherche de Dieu. Des personnes de ce genre n’affirment pas simplement : « Il n’existe aucun Dieu ». Elles souffrent à cause de son absence et, cherchant ce qui est vrai et bon, elles sont intérieurement en marche vers Lui. Elles sont « des pèlerins de la vérité, des pèlerins de la paix ». Elles posent des questions aussi bien à l’une qu’à l’autre partie. Elles ôtent aux athées militants leur fausse certitude, par laquelle ils prétendent savoir qu’il n’existe pas de Dieu, et elles les invitent à devenir, plutôt que polémiques, des personnes en recherche, qui ne perdent pas l’espérance que la vérité existe et que nous pouvons et devons vivre en fonction d’elle. Mais elles mettent aussi en cause les adeptes des religions, pour qu’ils ne considèrent pas Dieu comme une propriété qui leur appartient, si bien qu’ils se sentent autorisés à la violence envers les autres. Ces personnes cherchent la vérité, elles cherchent le vrai Dieu, dont l’image dans les religions, à cause de la façon dont elles sont souvent pratiquées, est fréquemment cachée. Qu’elles ne réussissent pas à trouver Dieu dépend aussi des croyants avec leur image réduite ou même déformée de Dieu. Ainsi, leur lutte intérieure et leur interrogation sont aussi un appel pour les croyants à purifier leur propre foi, afin que Dieu – le vrai Dieu – devienne accessible. C’est pourquoi, j’ai invité spécialement des représentants de ce troisième groupe à notre rencontre à Assise, qui ne réunit pas seulement des représentants d’institutions religieuses. Il s’agit plutôt de se retrouver ensemble dans cet être en marche vers la vérité, de s’engager résolument pour la dignité de l’homme et de servir ensemble la cause de la paix contre toute sorte de violence destructrice du droit.

En conclusion, je voudrais vous assurer que l’Église catholique ne renoncera pas à la lutte contre la violence, à son engagement pour la paix dans le monde. Nous sommes animés par le désir commun d’être « des pèlerins de la vérité, des pèlerins de la paix ».

[01507-03.01] [Texte original: Italien]
images/icones/1w.gif  ( 612765 )Ce discours du Pape par Jean-Paul PARFU (2011-10-27 16:12:08) 
[en réponse à 612749]

est certainement en retrait par rapport à Assise I.

Néanmoins, on y retrouve des croyances libéralo-modernistes erronées :

I) je ne m'attarderai pas sur la chute du Mur de Berlin que le Pape tente habilement de mettre à l'actif d'Assise I, ce qui est très audacieux ;

II) je m'attarderai plutôt sur quelques affirmations qui me semblent erronées, en totalité ou en partie seulement :

1) il y a confusion entre la vertu naturelle de religion et les religions de manière générale, les religions actuelles comme celles du passé et qui n'existent plus, je suppose.

Or, il n' y a pas identité entre les religions, de manière générale, et la vertu naturelle de religion.

Dès qu'elle est constituée, une religion est vraie ou elle ne l'est pas, c'est-à-dire qu'elle correspond ou ne correspond pas à la Révélation.

En d'autres termes, l'homme n'ayant pas été créé dans l'état de nature pure, ayant été blessé par le péché originel et Dieu (le vrai Dieu) s'étant révèlé, il est impossible de s'en tenir à la vertu naturelle de religion, cette vertu étant de surcroît objectivement absente des fausses religions !

Il est donc inutile d'appeler de fausses religions violentes comme l'islam à se réformer. Il convient, en revanche, d'appeler les Mahométans à se convertir à la vraie religion : le christianisme et donc à appartenir à l'Eglise catholique.

2) les Lumières n'ont pas combattu les religions, mais seulement l'Eglise catholique !

3) Dès lors, il ne saurait y avoir et il ne peut être proclamé une "solidarité des religions" face à l'athéisme d'Etat.

On ne peut se battre, en France par exemple, contre le laïcisme avec l'islam ou avec le laïcisme contre l'islam : islam et laïcisme même combat, car c'est le laïcisme qui nous a fait perdre nos racines religieuses chrétiennes et qui permet désormais à l'islam de s'introduire dans nos et notre pays !
images/icones/4a.gif  ( 612784 )J'ai suivi Assise sur KTO... par Eleazard77 (2011-10-27 17:34:50) 
[en réponse à 612765]

Et tout cet "imbroglio" haut en couleur peut être résumé par la dernière allocution du Saint Père:

"... Tout homme est libre de suivre ses propres aspirations..."

Il n'y a pas besoin de commentaire, tout est là... C'est démoralisant!
images/icones/2a.gif  ( 612787 )Ah bon ? par Maximus (2011-10-27 17:48:07) 
[en réponse à 612784]

Parce que la liberté de l'Homme n'est plus d'actualité ?! Je ne savais pas...
J'ai moins aussi regardé la retransmission de KTO, et j'ai pour ma part trouvé que le Saint Père avait fait le "minimum syndical" pour cette journée. Ses interventions m'ont paru plus protocolaires qu'engagées. Mais ce n'est que mon humble vivion des choses !
images/icones/neutre.gif  ( 612793 )Cher Parfu, la profondeur théologique de vos remarques… par Carliste (2011-10-27 18:33:26) 
[en réponse à 612787]

M’a vraiment ébloui, sans parler de la réponse très articulé d’Eleazar…
images/icones/1b.gif  ( 612795 )Le pape est malin par Dodom (2011-10-27 18:42:24) 
[en réponse à 612793]

Quand il parle de religion il ne parle que de religion catholique. C' est très fort car pour lui il n' y a qu' une religion.
images/icones/1b.gif  ( 612867 )Intéressant... par Antoine (2011-10-28 10:29:07) 
[en réponse à 612795]


Quand il parle de religion il ne parle que de religion catholique.



Cher Dodom,

J'aimerais savoir ce qui vous fait dire celà puisque ce n'est pas dit dans le texte...
Etes vous réellement certain que ceux des autres religions qui ont entendu ce discours ont perçu cette subtilité ?

Je n'en suis pas convaincu...

Quand on parle de "la religion catholique", on sait de quoi on parle.
Quand on parle de "la religion en général", c'est nettement moins clair, à mon avis...
images/icones/1f.gif  ( 612816 )Une question à la Pilate par Eleazard77 (2011-10-27 20:56:12) 
[en réponse à 612787]

"Mais qu'est ce que la liberté ?" la liberté d’indifférence face à la "bonne nouvelle" annoncé par le Christ? La liberté de se tromper ? Faut il mettre la lumière sous le boisseau parce qu'elle dérange les ténèbres? Saint François d'Assise se serait-il trompé, lui qui allait convertir les infidèles ?...
images/icones/fleche2.gif  ( 612834 )Une réponse à la Léon XIII. par Scrutator Sapientiæ (2011-10-27 21:57:49) 
[en réponse à 612816]

Bonsoir Eleazard,

Voici :

Libertas

" Que si, dans les discussions qui ont cours sur la liberté, on entendait cette liberté, légitime et honnête, telle que la raison et Notre parole viennent de la décrire, nul n'oserait plus poursuivre l'Eglise de ce reproche qu'on lui jette avec une souveraine injustice, à savoir qu'elle est l'ennemie de la liberté des individus et de la liberté des Etats. Mais, il en est un grand nombre qui, à l'exemple de Lucifer, de qui est ce mot criminel : Je ne servirai pas, entendent par le nom de liberté ce qui n'est qu'une pure et absurde licence. Tels sont ceux qui appartiennent à cette école si répandue et si puissante et qui, empruntant leur nom au mot de liberté, veulent être appelés Libéraux. "

Bonne réception, bonne lecture, bonne soirée.

Scrutator.
images/icones/bravo.gif  ( 612877 )merci par Eleazard77 (2011-10-28 11:43:22) 
[en réponse à 612834]

Pour ce texte qui me conforte dans ma position.
images/icones/1i.gif  ( 612799 )tolérance : le Saint-Père n'affirme-t-il pas la doctrine catholique ? par jejomau (2011-10-27 19:11:49) 
[en réponse à 612784]

"tout homme est libre de suivre ses aspirations" dit-il aujourd'hui.. Des siècles auparavant, sous Grégroire le Grand je trouve ce texte :


Lettre " Qui sincera " à l'évêque Paschase de Naples. Novembre 602 - La tolérance à l'égard des convictions religieuses différentes -

"Ceux qui, avec une intention droite, désirent amener des gens étrangers à la religion chrétienne, à la foi juste, doivent s'y efforcer par des paroles de bonté et non pas par des paroles dures, en sorte que l'inimitié ne repousse pas au loin ceux dont l'esprit aurait pu être mis en mouvement par l'indication d'une raison claire. Car tous ceux qui agissent autrement, et qui sous ce couvert veulent les éloigner de la pratique habituelle de leur rite, il s'avère qu'ils travaillent à leur propre cause plus qu'à celle de Dieu. Des juifs en effet qui habitent Naples se sont plaints auprès de Nous en disant que certains s'efforçaient de façon irraisonnée de les empêcher d'accomplir certaines célébrations de leurs fêtes, en sorte qu'il ne leur soit plus permis d'accomplir les célébrations de leurs fêtes comme il leur était permis depuis longtemps, ainsi qu'à leurs parents, de les observer ou de les accomplir. S'il en est vraiment ainsi, ces gens semblent mettre leurs efforts dans une entreprise vaine. Car quelle utilité y a-t-il à cela dès lors que, même si on le leur interdit au rebours d'un long usage, ils n'y trouvent aucun profit pour la foi et la conversion ? Ou pourquoi établissons-nous des règles pour les juifs quant à la manière dont ils doivent accomplir leurs cérémonies, si nous ne pouvons pas les gagner par là ?
Il faut donc faire en sorte qu'encouragés plutôt par la raison et la douceur, ils veuillent nous suivre et non pas nous fuir, pour que, leur expliquant par les Ecritures ce que nous disons, nous puissions avec l'aide de Dieu les convertir au sein de la mère Eglise. C'est pourquoi, que ta fraternité les enflamme à la conversion par des monitions, autant qu'elle le peut avec l'aide de Dieu, et qu'elle ne permette pas à nouveau qu'ils soient inquiétés à cause de leurs célébrations ; qu'ils aient au contraire une entière liberté d'observer et de célébrer leurs festivités et leurs fêtes, comme ils l'on fait jusqu'ici
"
images/icones/neutre.gif  ( 612803 )une erreur mais pas du pape par Luc Perrin (2011-10-27 19:33:13) 
[en réponse à 612765]

"les Lumières n'ont pas combattu les religions, mais seulement l'Eglise catholique !" (J.-P. Parfu)

Voici un résumé donné par le musée du protestantisme pour ce qui est de la Terreur qui n'a pas fait exception pour les protestants.
J'ajoute que Voltaire ou Montesquieu trouvent certes que les protestants sont moins mauvais que le catholiques mais pour autant ne les soutiennent pas en tant que religion.

"Les protestants ont-ils été atteints par le phénomène de déchristianisation ?

On ne recense de protestants, ni parmi les cadres des sections parisiennes, ni au sein des grands « déchristianisateurs ».

Par ailleurs, certains pasteurs réformés, adeptes d'un culte rationaliste et moral sous l'influence des Lumières, n'ont guère cherché à résister à la déchristianisation.

La plupart des pasteurs encore en activité sont amenés, au cours des années 1793-1794, à cesser leur activité. La communauté se contente alors du culte privé et familial.

Il y eut quelques rares lieux où le culte put se maintenir sans interruption (notamment Sainte-Foy-la -Grande en Gironde et Bergerac en Dordogne).

Il faut signaler également le cas des chapelles des ambassades du Danemark, de Hollande et de Suède qui n'ont cessé de célébrer leur culte.

On note aussi quelques cas de résistance affichée (dans la Drôme et dans l'Ardèche).
Remonter en haut de la page Abdication des pasteurs

Sur 215 pasteurs en 1793, il y aurait 98 abdicataires, dont les trois-quarts dans le Sud-Est (taux voisin de celui des prêtres catholiques).

Le culte a été à peu près partout suspendu. Il s'agit en fait pour la plupart, d'une cessation temporaire d'activité.

Dans le Gard, le nombre des abdications est proportionnellement important : 57 pasteurs abdiquent. La cause semble en être le fait que le Représentant Borie s'est montré particulièrement intransigeant et a recherché systématiquement l'abdication des ministres protestants.

Peu nombreux sont - parmi les abdicataires de l'An II - ceux qui ont abdiqué spontanément. On présume que 90 d'entre eux ont abdiqué sous la pression, sans adhérer au culte de la Raison. Il faut noter en outre qu'abdiquer ne veut pas forcément dire renoncer aux actes pastoraux, baptêmes ou mariages, qui peuvent être célébrés en famille, usage dont les huguenots avaient une longue habitude."
images/icones/fleche2.gif  ( 612837 )A propos de la vertu naturelle de religion. par Scrutator Sapientiæ (2011-10-27 22:31:16) 
[en réponse à 612765]

Bonsoir Jean-Paul PARFU,

Je me permets de vous renvoyer à ceci

La place de la religion

La vertu de religion

Pour soigner la liturgie

Le don de piété

La Revue Thomiste

Bonne réception, bonne lecture, bonne fin de soirée.

Scrutator.
images/icones/1y.gif  ( 612804 )AssisE, bien sûr... par New Catholic (2011-10-27 19:53:37) 
[en réponse à 612749]

...pardonnez-moi pour avoir écrit le nom italien de la ville de Francesco di Bernardone.
images/icones/fleche2.gif  ( 612807 )A comparer avec Assise I - Discours du Saint-Père par Scrutator Sapientiæ (2011-10-27 20:17:19) 
[en réponse à 612749]

Bonsoir New Catholic,

Je mets à votre disposition, à toutes fins utiles, le discours de conclusion prononcé par Jean-Paul II le 27 octobre 1986.

"Source.

Au-delà des différences le désir de paix réunit tous les hommes

Après une pause de repos de toutes les religions dans les lieux respectifs de prière, tous les groupes participant à la journée d'Assise se transféraient sur la place devant la Basilique inférieure de Saint François. Lors de ce troisième "moment" les différentes familles religieuses priaient tour à tour, selon leur rite particulier, devant les autres participants respectueusement recueillis, les différences de religion ne permettant pas de prier ensemble, mais d'être ensemble pour prier. A la fin des prières séparées, des jeunes ont distribué des rameaux d'olivier à chaque chef religieux, comme signe de la volonté de Paix. Le Pape prononçait alors un discours de conclusion, avant que ne soit lâché un vol de colombes.

En voici la traduction :

" Frères et Soeurs,
Responsables et représentants des Eglises et des Communautés ecclésiales chrétiennes et des Religions du monde,
Chers amis,

1. En concluant cette Journée mondiale de prière pour la Paix, à laquelle, après avoir bien voulu accepter mon invitation, vous êtes venus de maintes régions du monde, J'aimerais exprimer maintenant mes sentiments, comme un frère et un ami, mais aussi comme croyant en Jésus-Christ et, dans l'Eglise catholique, premier témoin de la foi en lui.
A la suite de la dernière prière, la prière chrétienne, dans la série que nous avons tous entendue, je professe à nouveau ma conviction, partagée par tous les chrétiens, qu'en Jésus-Christ, le Sauveur de tous, on peut trouver la vraie paix, "paix pour vous qui êtes loin et paix pour ceux qui sont proches" (cf. Ep 2, 17). Sa naissance a été saluée par le chant des anges: "Gloire à Dieu au plus haut des cieux et sur la terre paix aux hommes objets de sa complaisance" (Lc 2, 14). Il prêchait l'amour entre tous, même entre les ennemis; il proclamait bienheureux ceux qui oeuvrent pour la paix (cf. Mt 5, 9) et, par sa Mort et sa Résurrection, il réconciliait le ciel et la terre (cf. Col 1, 20). Pour reprendre une expression de l'Apôtre Paul: "Il est notre paix" (Ep 2, 14).

2. C'est, en fait, ma conviction de foi qui m'a fait me tourner vers vous, Représentants des Eglises et des Communautés ecclésiales chrétiennes et des Religions du monde, avec un amour et un respect profonds.
Avec les autres chrétiens, nous partageons beaucoup de convictions, notamment en ce qui concerne la paix.
Avec les Religions du monde, nous partageons un profond respect de la conscience et l'obéissance à la conscience qui, à tous, nous apprend à chercher la vérité, à aimer et à servir toutes les personnes et tous les peuples, et, par conséquent, à faire la paix entre les personnes et entre les nations.
Oui, nous considérons tous la conscience et l'obéissance à la conscience comme un élément essentiel sur la route vers un monde meilleur et en paix.
Pourrait-il en être autrement, alors que les hommes et les femmes de ce monde ont une nature commune, une origine commune et une destinée commune?
S'il y a entre nous, des différences nombreuses et importantes, n'est-il pas vrai qu'au niveau le plus fond de l'humanité, il y a un fondement commun, à partir duquel on peut agir ensemble en vue de la solution de ce défi dramatique de notre époque: paix véritable ou guerre catastrophique?

3. Oui, il y a la dimension de la prière qui, dans la diversité très réelle des religions, tente d'exprimer une communication avec une Puissance au-dessus de toutes nos forces humaines.
La paix dépend fondamentalement de cette Puissance, que nous appelons Dieu et que, comme chrétiens, nous croyons révélée dans le Christ.
C'est là le sens de cette Journée mondiale de prière.
Pour la première fois dans l'histoire, nous nous sommes rassemblés de toutes parts, Eglises et Communautés ecclésiales chrétiennes et Religions du monde, dans ce lieu saint dédié à saint François, pour témoigner devant le monde, chacun suivant ses propres convictions, de la nature transcendante de la paix.
La forme et le contenu de nos prières sont très différents, comme nous l'avons vu, et il ne peut être question de les réduire à une sorte de commun dénominateur.

4. Cependant, dans cette différence même nous avons peut-être redécouvert que, en ce qui concerne le problème de la paix et de sa relation avec l'engagement religieux, il y a quelque chose qui nous lie les uns aux autres.
Le défi de la paix, tel qu'il se présente actuellement à toute conscience humaine, transcende les différences religieuses. C'est le problème d'une qualité de vie convenable pour tous, le problème de la survie de l'humanité, le problème de la vie et de la mort.
Devant un tel problème, deux éléments semblent avoir une importance suprême, et tous les deux nous sont communs à tous.
Le premier est l'impératif intérieur de la conscience morale qui nous enjoint de respecter, de protéger et de promouvoir la vie humaine, depuis le sein maternel jusqu'au de lit mort, pour les individus et pour les peuples, mais spécialement pour les faibles, les déshérités, les abandonnés: c'est l'impératif de surmonter l'égoïsme, l'avidité et l'esprit de vengeance.
Le second élément commun est la conviction que la paix va bien au-delà des efforts humains, particulièrement dans l'état actuel du monde, et, par conséquent, que sa source et sa réalisation doivent être cherchées dans cette Réalité qui est au-delà de nous tous.
C'est pourquoi chacun de nous prie pour la paix. Même si nous pensons, et c'est le cas, que la relation entre cette Réalité et le don de paix est différente selon nos convictions religieuses respectives, nous affirmons tous qu'une telle relation existe.
C'est ce que nous exprimons en priant pour la paix.
Je redis ici humblement ma propre conviction: la paix porte le nom de Jésus-Christ.

5. Mais, en même temps et de la même voix, je suis prêt à reconnaître que les catholiques n'ont pas toujours été fidèles à cette affirmation de foi. Nous n'avons pas toujours été des "artisans de paix".
Pour nous-mêmes, par conséquent, mais aussi peut-être pour tous, en un sens, cette rencontre à Assise est un acte de pénitence. Nous avons prié, chacun à sa manière, nous avons jeûné, nous avons marché ensemble.
De cette façon, nous avons essayé d'ouvrir nos coeurs à la réalité divine, au-delà de nous-mêmes, et à nos frères en humanité.
Oui, tandis que nous avons jeûné, nous avons gardé présentes à l'esprit les souffrances que des guerres dépourvues de sens ont provoquées et provoquent encore dans l'humanité. Par là, nous avons essayé d'être spirituellement proches de ces millions d'êtres qui sont victimes de faim à travers le monde entier.
Tandis que nous marchions en silence, nous avons réfléchi au chemin que parcourt la famille humaine: soit dans l'hostilité, si nous ne savons pas nous accepter les uns les autres avec amour; soit comme une route commune vers notre haute destinée, si nous comprenons que les autres sont nos frères et nos soeurs. Le fait même que, de diverses régions du monde, nous soyons venus à Assise est en soi un signe de ce chemin commun que l'humanité est appelée à parcourir. Ou bien nous apprenons à marcher ensemble dans la paix et l'harmonie, ou bien nous partons à la dérive pour notre ruine et celle des autres. Nous espérons que ce pèlerinage à Assise nous aura ré-appris à prendre conscience de l'origine commune et de la destinée commune de l'humanité. Puissions-nous y voir une préfiguration de ce que Dieu voudrait que soit le cours de l'histoire de l'humanité: une route fraternelle sur laquelle nous nous accompagnons les uns les autres vers la fin transcendante qu'il établit pour
nous.

6. Cette journée à Assise nous a aidés à devenir plus conscients de nos engagements religieux. Mais elle a aussi donné au monde, qui nous regarde par les médias, une plus grande conscience de la responsabilité de chaque religion en ce qui concerne les problèmes de la guerre de la paix.
Plus peut-être que jamais auparavant dans l'histoire, le lien intrinsèque qui unit une attitude religieuse authentique et le grand bien de la paix est devenu évident pour tous. Quel poids terrible à porter pour les épaules humaines! Mais, en même temps, quelle vocation merveilleuse et exaltante à suivre!
Bien que la prière soit en elle-même une action, cela ne nous dispense pas des actions pour la paix. Ici, nous agissons comme les hérauts de la conscience morale de l'humanité en tant que telle, de l'humanité qui désire la paix, qui a besoin de la paix.

7. Il n'y a pas de paix sans un amour passionné de la paix. Il n'y a pas de paix sans une volonté farouche de réaliser la paix.
La paix attend ses prophètes. Ensemble, nous avons rempli nos yeux de visions de paix: elles libèrent des énergies pour un nouveau langage de la paix, pour de nouveaux gestes de paix, des gestes qui vont briser les chaînes fatales des divisions héritées de l'histoire ou engendrées par les idéologies modernes.
La paix attend ses bâtisseurs. Tendons la main à nos frères et à nos soeurs pour les encourager à bâtir la paix sur les quatre piliers que sont la vérité, la justice, l'amour et la liberté (cf. Pacem in terris).
La paix est un chantier ouvert à tous et pas seulement aux spécialistes, savants et stratèges. La paix est une responsabilité universelle: elle passe par mille petits actes de la vie quotidienne. Par leur manière journalière de vivre avec les autres, les hommes font leur choix pour ou contre la paix. Nous remettons la cause de la paix spécialement aux jeunes. Que les jeunes aident à libérer l'histoire des fausses routes où se fourvoie l'humanité!
La paix n'est pas seulement entre les mains des individus mais aussi des nations. Aux nations revient l'honneur de fonder leur action pacificatrice sur la conviction que la dignité humaine est sacrée et sur la reconnaissance de l'indiscutable égalité des hommes entre eux. Nous invitons instamment les responsables des nations et des organisations internationales à susciter inlassablement des structures de dialogue partout où la paix est menacée ou déjà compromise. Nous apportons notre soutien à leurs efforts souvent harassants pour maintenir ou rétablir la paix. Nous renouvelons nos encouragements à l'Organisation des Nations Unies, afin qu'elle réponde pleinement à l'ampleur et à la grandeur de sa mission universelle de paix.

8. En réponse à l'appel que j'ai lancé depuis Lyon en France, le jour où les catholiques célèbrent la fête de saint François, nous espérons que les armes se sont tues, que les attaques ont cessé. Cela serait un premier résultat significatif de l'efficacité spirituelle de la prière. En fait, cet appel a retenti en beaucoup de coeurs et sur beaucoup de lèvres, partout dans le monde, particulièrement là où les hommes souffrent de la guerre et de ses conséquences.
Il est vital de choisir la paix et les moyens de l'obtenir. La paix, si fragile de nature, exige que l'on veille sur elle constamment et intensément. Sur ce chemin, nous avancerons à pas sûrs et redoublés, car jamais sans doute comme aujourd'hui les hommes n'ont disposé d'autant de moyens pour construire une vraie paix. L'humanité est entrée dans une ère d'irrésistible solidarité et d'insatiable faim de justice sociale. C'est notre chance. C'est aussi notre tâche, que la prière nous aide à accomplir.

9. Ce que nous avons fait aujourd'hui à Assise, en priant et en témoignant de notre engagement pour la paix, nous devons continuer à le faire chaque jour de notre vie. Car ce que nous avons fait aujourd'hui est vital pour le monde. Si le monde doit continuer, et si les hommes et les femmes doivent y survivre, le monde ne peut pas se passer de la prière.
C'est la leçon permanente d'Assise: c'est la leçon de saint François qui a incarné un idéal attirant pour nous; c'est la leçon de sainte Claire, la première de ses disciples. Cet idéal est fait de douceur, d'humilité, d'un sens profond de Dieu, et de l'engagement à servir tous ses frères. Saint François était un homme de paix. Nous nous rappelons qu'il abandonna la carrière militaire qu'il avait suivie un temps dans sa jeunesse, et qu'il découvrit la valeur de la pauvreté, la valeur d'une vie simple et austère, dans l'imitation de Jésus-Christ qu'il désirait servir. Sainte Claire était, par excellence, la femme de la prière. Son union à Dieu dans la prière soutenait François et ses disciples, comme elle nous soutient aujourd'hui. François et Claire sont des exemples de paix: avec Dieu, avec soi-même, avec tous les hommes et toutes les femmes de ce monde. Que ce saint homme et cette sainte femme inspirent tous les hommes d'aujourd'hui afin qu'ils aient la même force de caractère, le même amour de Dieu et du prochain pour continuer sur le chemin où nous devons marcher ensemble!

10. Marqués par l'exemple de saint François et de sainte Claire, vrais disciples du Christ, convaincus à nouveau par l'expérience de cette Journée que nous avons vécue ensemble, nous nous engageons à réexaminer notre conscience, afin. d'entendre plus fidèlement sa voix, de purifier nos esprits des préjugés, de la colère, de l'inimitié, de la jalousie et de l'envie. Nous chercherons à être des artisans de paix en pensée et en action, l'esprit et le coeur tendus vers l'unité de la famille humaine. Et nous appelons à faire de même nos frères et nos soeurs qui nous entendent.
Nous faisons cela en étant conscients de nos limites humaines et du fait que, laissés à nous-mêmes, nous échouerons. C'est pourquoi nous réaffirmons et nous reconnaissons que l'avenir de notre vie et de la paix dépend toujours du don que Dieu nous fait.
Dans cet esprit, nous voudrions que les responsables du monde sachent que nous implorons humblement Dieu pour la paix. Mais nous leur demandons aussi de reconnaître leurs responsabilités et de renouveler leur engagement à travailler pour la paix, à mettre en oeuvre la stratégie de la paix avec courage et inspiration.

11. Permettez-moi de me tourner vers chacun de vous, Représentants des Eglises et des Communautés ecclésiales chrétiennes et des Religions du monde, vous qui êtes venus à Assise pour cette Journée de prière, de jeûne et de pèlerinage.
A nouveau, je vous remercie d'avoir accepté mon invitation à venir ici pour cet acte qui porte témoignage devant le monde.
Je remercie aussi tous ceux qui ont rendu possible notre présence ici, en particulier nos frères et soeurs d'Assise.
Et par-dessus tout, je remercie Dieu, le Dieu et Père de Jésus-Christ, pour cette Journée de grâce pour le monde, pour chacun de vous, et pour moi-même.
Je le fais avec les paroles attribuées à saint François:
"Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix; / là où se trouve la haine, que je mette l'amour; / là où se trouve l'offense, que je mette le pardon; / là où se trouve le doute, que je mette la foi; / là où se trouve le désespoir, que je mette l'espérance; / là où se trouvent les ténèbres, que je mettre la lumière; / là où se trouve la tristesse, que je mette la joie.
"O divin Maître, fais que je ne cherche pas tant d'être consolé que de consoler; d'être compris que de comprendre; d'être aimé que d'aimer; car c'est en donnant que nous recevons; c'est en pardonnant que nous sommes pardonnés, et c'est en mourant que nous naissons à la vie éternelle".

Salut aux personnalités présentes

A la suite de la rencontre de prière pour la paix, sur la place de la Basilique inférieure de Saint-François, le Saint-Père a adressé le salut suivant aux personnalités réunies:

A toutes les hautes personnalités présentes et à tous ceux qui se sont associés à cette initiative de prière, j'adresse un salut fraternel et un message d'espérance: la paix est possible, si tous les hommes veulent progresser dans la vérité, fondement de la paix.

Pour la première fois sans doute dans l'histoire humaine, Eglises chrétiennes et religions de toutes les parties du monde se sont réunies en un même lieu pour montrer que la paix est un impératif de la conscience des croyants engagés dans la recherche de la vérité sur Dieu, sur notre destinée, sur l'histoire de l'humanité.

J'invite tous les hommes de bonne volonté à s'engager avec une générosité. renouvelée par la promotion de la paix.

Bonne réception, bonne lecture, bonne soirée.

Scrutator.