Le Forum Catholique

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images/icones/fleur.gif  ( 610102 )6 Oct - Le Saint du Jour et sa Pratique : Saint Bruno par Castille (2011-10-05 20:37:17) 



Saint Bruno naquit à Cologne en 1035, d'une famille de première noblesse. Ses magnifiques succès épouvantèrent son âme, désireuse de ne vivre que pour DIEU. Il songeait à quitter ce monde, où il était déjà appelé aux grands honneurs, quand un fait tragique décida complètement sa vocation.

Bruno comptait pour ami, à l'université de Paris, le célèbre chanoine Raymond, dont tout le monde admirait la vertu non moins que la science. Or cet ami vint à mourir, et pendant ses obsèques solennelles, auxquelles Bruno assistait, à ces paroles de Job : " Réponds-moi, quelles sont mes iniquités?» le mort se releva et dit d'une voix effrayante: «Je suis accusé par un juste jugement de DIEU!"

Une panique indescriptible s'empara de la foule, et la sépulture fut remise au lendemain ; mais le lendemain, au même moment de l'office, le mort se leva de nouveau et s'écria : "Je suis jugé par un juste jugement de DIEU !". Une nouvelle terreur occasionna un nouveau retard.

Enfin, le troisième jour, le mort se leva encore et cria d'une voix plus terrible : "Je suis condamné au juste jugement de DIEU !" Bruno brisa dès lors les derniers liens qui le retenaient au monde, et, inspiré du Ciel, il se rendit à Grenoble, où le saint évêque Hugues, répondant à ses inspirations vers la solitude la plus profonde, lui indiqua ce désert affreux et grandiose à la fois, si connu depuis sous le nom de Grande-Chartreuse.

Il fallut franchir de dangereux précipices, s'ouvrir un chemin à coups de hache dans des bois d'une végétation puissante, entremêlés de ronces épaisses et d'immenses fougères; il fallut prendre le terrain pied à pied sur les bêtes sauvages, furieuses d'être troublées dans leur possession paisible. Quelques cellules en bois et une chapelle furent le premier établissement.

Le travail, la prière, un profond silence du côté des hommes, tel fut pour Bruno l'emploi des premières années de sa retraite. Heureux de se croire oublié, il fit du désert sa patrie; mais la renommée s'attachait à ses pas ; il dut aller, pendant plusieurs années, servir de conseiller au saint pape Urbain II, puis refusa avec tant de larmes l'archevêché de Reggio, que le pape eut pitié de lui, le rendit à sa vie solitaire et l'envoya fonder en Calabre un nouveau couvent de son Ordre.

L'approche de sa dernière heure le trouva plein de confiance. Pendant que ses frères désolés entouraient son lit de planches couvert de cendres, Bruno parla du bonheur de la vie monastique, fit sa confession générale et demanda à ses frères si, après le récit d'une vie si misérable, ils ne le jugeaient pas indigne de la sainte EUCHARISTIE.

Ils ne lui répondirent que par des sanglots, et le soulevèrent dans leurs bras pendant qu'il recevait avec une foi ardente le Viatique suprême ; peu après, il s'endormit sans agonie au milieu de sa famille désolée.

Pratique: Aimez la solitude ; plus vous quitterez le monde, plus vous trouverez DIEU.

INTROIBO : Saint Bruno, confesseur

HODIEMECUM : Saint Bruno de Cologne, prêtre, confesseur, fondateur de l'Ordre des Chartreux. 1101

MAGNIFICAT : Saint Bruno, Fondateur de l'Ordre des Chartreux

L'Evangile du Jour sur PerIpsum les Lectures du Jour

"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"
images/icones/bible.gif  ( 610119 )6 Oct.: s. Bruno (Bréviaire) par Alexandre (2011-10-05 22:15:05) 
[en réponse à 610102]


Saint Bruno, par Houdon (Rome, Sainte-Marie de la Victoire)

Le 6 Octobre


S. BRUNO, CONFESSEUR

Deuxième Nocturne

Leçon iv
Bruno, fondateur de l’Ordre des Chartreux, naquit à Cologne [vers 1030]. Dès le berceau, il montra de tels indices de sa sainteté future, par la gravité de ses mœurs, par le soin qu’il mettait, avec le secours de la grâce divine, à fuir les amusements frivoles de cet âge, qu’on pouvait déjà reconnaître en lui le père des moines, en même temps que le restaurateur de la vie anachorétique. Ses parents, qui se distinguaient autant par leur noblesse que par leurs vertus, l’envoyèrent à Paris, et il y fit de tels progrès dans l’étude de la philosophie et de la théologie, qu’il obtint le titre de docteur et de maître dans l’une et l’autre faculté. Peu après, il se vit, en raison de ses remarquables vertus, appelé à faire partie du Chapitre de l’Église de Reims [vers 1057].

Leçon v
Quelques années s’étant écoulées [1084], Bruno renonçant au monde avec six de ses amis se rendit auprès de saint Hugues, évêque de Grenoble. Instruit du motif de leur venue, et comprenant que c’était eux qu’il avait vus en songe, la nuit précédente, sous l’image de sept étoiles se prosternant à ses pieds, il leur concéda, dans son diocèse, des montagnes très escarpées connues sous le nom de Chartreuse. Hugues lui-même accompagna Bruno et ses compagnons jusqu’à ce désert, où le Saint mena pendant plusieurs années la vie érémitique. Urbain II, qui avait été son disciple, le fit venir à Rome [1091], et s’aida quelques années de ses conseils dans les difficultés du gouvernement de l’Église, jusqu’à ce que, Bruno ayant refusé l’archevêché de Reggio, obtint du Pape la permission de s’éloigner.

Leçon vi
Poussé par l’amour de la solitude, il se retira dans un lieu désert, sur les confins de la Calabre, près de Squillace [1092]. Ce fut là que Roger, comte de Calabre, étant à la chasse, le découvrit en prière, au fond d’une caverne où ses chiens s’étaient précipités à grand bruit. Le comte, frappé de sa sainteté, commença à l’honorer et à le favoriser beaucoup, lui et ses disciples. Les libéralités de Roger ne demeurèrent pas sans récompense. En effet, tandis qu’il assiégeait Capoue, Sergius, un de ses officiers, ayant formé le dessein de le trahir, Bruno, vivant encore dans le désert susdit, apparut en songe au comte et, lui découvrant tout le complot, le délivra d’un péril imminent. Enfin, plein de mérites et de vertus, non moins illustre par sa sainteté que par sa science, Bruno s’endormit dans le Seigneur [6 oct. 1101] et fut enseveli dans le monastère de Saint-Étienne, construit par Roger, où son culte est resté jusqu’ici en grand honneur.

Pour cette fête simplifiée (ou Bréviaire 1961) :

Leçon ix (ou iii)
Bruno, fondateur de l’Ordre des Chartreux, naquit à Cologne [vers 1030]. Il se distingua dès l’enfance par la gravité de ses mœurs et le désir de la solitude. Envoyé à Paris par ses parents, il fit de tels progrès dans l’étude de la philosophie et de la théologie, qu’il obtint le titre de docteur et maître dans l’une et l’autre faculté, et peu après prit possession d’un canonicat de l’Église de Reims à cause de ses éminentes vertus [1057]. Ayant fondé l’Ordre des Chartreux [1084], après avoir mené pendant quelques années la vie érémitique, il fut appelé à Rome par Urbain II qui avait été son disciple [1091]. Ce Pontife dans un temps de calamités nombreuses, s’aida durant quelques années de la science et des conseils de Bruno, jusqu’à ce que l’homme de Dieu, ayant refusé l’archevêché de Reggio et obtenu la permission de se retirer, gagna de nouveau le désert [1092] où plein de vertus et de mérites, il s’endormit dans le Seigneur [6 oct. 1101].


Troisième nocturne

(Évangile et homélie du Commun)

Lecture du saint Évangile selon saint Luc
(ch. XII, 35-40.
Trad. du Lectionnaire de 1964-1965)


Leçon vii
En ce temps-là,
Jésus dit à ses disciples:
«Que vos ceintures soient serrées sur vos reins,
et vos lampes allumées.
Soyez semblables à des hommes
qui attendent leur maître,
à son retour des noces,
afin de lui ouvrir aussitôt
qu’il arrivera et frappera.
Heureux ces serviteurs,
que le maître trouvera éveillés quand il arrivera!
En vérité, je vous le dis,
il resserrera sa ceinture, les fera mettre à table
et passera pour les servir.
S’il arrive à la deuxième ou à la troisième veille de la nuit,
et qu’il les trouve ainsi,
heureux sont-ils!
Sachez-le: si le maître de maison savait
à quelle heure le voleur va venir,
il veillerait, et il ne laisserait pas forcer sa maison.
Soyez prêts, vous aussi,
car c’est à une heure où vous n’y pensez pas
que le Fils de l’homme viendra.»


Homélie de saint Grégoire, pape
(Homélies sur les évangiles 13, 1-3.
Texte latin : SC 485, 300.302 ;
trad. française: éd. Barroux, 152-153)

Le texte du saint Évangile qu’on vient de vous lire, frères très chers, est bien clair pour vous. Mais de peur que même une telle simplicité ne risque de sembler obscure à quelques-uns, nous allons le parcourir brièvement afin d’en découvrir le sens à ceux qui l’ignorent, sans fatiguer pour autant ceux qui le comprennent. Le Seigneur dit : «Que vos reins soient ceints». C’est la luxure du sexe fort qui se trouve désignée par les reins. Et nous ceignons nos reins lorsque nous réfrénons la luxure de la chair par la continence. Mais parce que c’est peu de chose de ne pas faire le mal si l’on ne s’applique aussi, par un effort assidu, aux bonnes actions, le Seigneur ajoute aussitôt : «Et qu’il y ait en vos mains des lampes allumées.» Ce sont bien des lampes allumées que nous tenons en main quand nous montrons l’exemple à notre prochain et l’éclairons par nos bonnes œuvres, ces bonnes œuvres dont le Seigneur dit : «Que votre lumière brille devant les hommes, pour qu’ils voient vos bonnes œuvres et glorifient votre Père qui est dans les cieux» (Mt 5, 16).

Leçon viii
Ici, deux choses sont ordonnées à la fois : ceindre ses reins et tenir des lampes; ce qui signifie que la chasteté doit rendre nos corps purs, et la vérité nos actions lumineuses. Car ni la pureté, ni la lumière ne peuvent plaire l’une sans l’autre à notre Rédempteur, soit qu’on fasse le bien sans avoir renoncé aux fautes de luxure, soit qu’on excelle en chasteté sans s’exercer encore aux bonnes œuvres. Sans les bonnes œuvres, la chasteté est donc bien peu de chose, et sans la chasteté, les bonnes œuvres ne sont rien. Celui qui accomplit ces deux préceptes doit encore aspirer à la patrie céleste par l’espérance, et ne pas se garder du vice dans le seul but d’obtenir l’estime de ce monde.


Leçon ix
«Et vous, soyez semblables à des hommes qui attendent leur maître à son retour des noces, afin que lorsqu’il arrivera et frappera à la porte, ils lui ouvrent aussitôt.» Le Seigneur arrive quand il s’approche pour juger; il frappe à la porte lorsqu’il nous prévient de la proximité de la mort par les atteintes d’une maladie. Nous lui ouvrons aussitôt si nous l’accueillons avec amour. On ne veut pas, en effet, ouvrir au Juge qui frappe, si l’on a peur de mourir et qu’on redoute de voir le Juge qu’on se souvient d’avoir méprisé. Mais celui qui puise son assurance dans son espérance et ses œuvres lui ouvre aussitôt qu’il frappe à la porte, parce qu’il attend son Juge dans la joie, et qu’en voyant approcher l’instant de la mort, la pensée de la gloire qui va le récompenser le comble d’allégresse.


Mort de saint Bruno, par Eustache Le Sueur (Paris, Louvre)
images/icones/coeur.gif  ( 610132 )Profession de Foi de Saint Bruno par ami de la Miséricorde (2011-10-06 02:23:16) 
[en réponse à 610102]

à l'heure de sa mort

C'est ici

Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
images/icones/sacrecoeur.gif  ( 610133 )Méditation avec l'Imitation de Jésus-Christ par ami de la Miséricorde (2011-10-06 02:27:05) 
[en réponse à 610102]

Livre III
Qu'il faut considérer les secrets jugements de Dieu pour ne pas s'enorgueillir du bien qu'on fait

3. Oh ! que je dois avoir d'humbles et basses pensées de moi-même ! que je dois estimer peu ce qui paraît de bien en moi !
Oh ! que je dois m'abaisser profondément, Seigneur, devant vos jugements impénétrables où je me perds comme dans un abîme, et vois que je ne suis rien que néant et un pur néant !
Ô poids immense ! ô mer sans rivages, où je ne retrouve rien de moi, où je disparais comme le rien au milieu du tout ! Où donc l'orgueil se cachera-t'il ? où la confiance en sa propre vertu ?
Toute vanité s'éteint dans la profondeur de vos jugements sur moi.

Source : L'Imitation de Jésus-Christ traduit par l'abbé F. de Lamennais, Dijon, Pellion et Marchet Frères, 1870

Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
images/icones/carmel.gif  ( 610174 )L'imitation de Jésus Christ par caritcat (2011-10-06 12:28:43) 
[en réponse à 610133]

En parfait accord avec ce que nous devons nous abaisser en totale confiance en Christ Qui a tout donné et que nous nous oubliions davantage dans Son Amour car il est Tout et nous nous anéantissons en Lui en oubliant que nous ne sommes qu'humains.....caritcat