Le Forum Catholique
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( 592670 )
La chute du Temple par Arthur (2011-04-12 15:20:24)
Je voudrais vous faire partager une réflexion qui m'est venu durant ce Saint Carême et pourquoi pas ouvrir un débat puisque tel est le but de ce forum.
Voilà il m'est venu à l'esprit une similitude entre le chute du Temple de Jérusalem en 70 et le perte de le Sainte Messe. Lors de la chute du Temple les juifs n'ont pas disparus mais ils ont été privé de leurs sacrifices et cela est pour eux une blessure indélébile, il suffit pour s'en convaincre de visiter leurs communautés où souvent est présenté une maquette du Temple. De la même façon le Saint Sacrifice de la Messe a casi disparu, casi car il ne peut disparaître complètement du fait de la toute puissance de Notre Seigneur Jésus Christ. Vous me direz qu'il n'a pas été touché dans le monde orthodoxe, mais ce monde là est schismatique voir hérétique et de la même façon les juifs éthiopiens et les samaritains ont continué des sacrifices imparfaits malgré la chute du Temple.
Si la chute du Temple est une conséquence directe de la mort de Notre Seigneur Jésus Christ alors qu'est-ce qui a bien put provoquer la réforme liturgique et le concile Vatican 2?
Dans la Bible le Bon Dieu punit souvent le genre humain: Adam, Caïn, le Déluge, la Tour de Babel, Sodome et Gomorrhe, Ninive, Jérusalem.... Mais Il protège toujours Ses biens aimés même lorsqu'ils se sont rendus coupable d'ignominie, voyez comment se termine l'histoire de Caïn marqué au front.
Il y a quelques semaines je me trouvais dans un quartier juif de Paris au cours de la fête de Pourim. Pour ceux qui ne le saurait pas cette fête rappelle l'action de la reine Esther pour sauver le peuple juif de l'extermination (je vous laisserais relire le livre d'Esther qui est plein d'enseignement). Cette fête est plus laïque que religieuse c'est une fête populaire où les enfants se déguisent et où on sort les crécelles. Par extension les différentes communautés juives ont créé d'autre Pourim en souvenir de sauvetages miraculeux comme celui de Florence en 1790 où l'évèque du lieux a sauvé la communauté juive de la ville d'un massacre.
Si on est persuadé que l'Eglise Catholique est la "verus Israël", alors la perte de la Sainte Messe ne peut être dut qu'à un péché terrible vis à vis du Bon Dieu. Et si on se fie un peu à la chronologie de la chute du Temple on se retrouve face à tout ce qui à mené à la Shoah. Même si nous autres catholiques nous ne sommes pas responsable directement de cette monstruosité nous ne pouvons nier que cela c'est déroulé sur notre sol. Nous pouvons observer dans quel état se trouve l'église allemande et française, les églises d'Amériques, d'Asie ou d'Afrique ne sont pas dans cet état même sans la Sainte Messe. Même si le catholicisme et les papes en particulier ont dénoncés le nazisme diabolique, il y a eu une certaine complaisance ou un aveuglement coupable de la part de notre pays (il suffit de repenser à l'exposition du palais Berlitz en 1941 "le juif et la France").
Si cela est, si le Bon Dieu nous punit pour cela, et quelle punition! être privé des sacrements (cela rappelle ce qu'utilisait les papes pour faire plier les rois), alors que faire?
Pour ma part je pense que la solution de Ninive est la seule: le repentir et le sacrifice.
Quand le peuple chrétien aura suffisamment souffert alors il se tournera nouveau vers le Bon Dieu et cherchera où a été gardé le vrai Sacrifice, il faudra alors se montrer digne de cette grâce que nous avons reçut gratuitement et tout donner à nos frères, ne rien leur cacher de la vraie Foi, un peu comme la secte des juifs hassidiques créé au XVIIIème fait avec les juifs laïques qui veulent revenir à la foi de leurs pères. Mais existe-t-il des catholiques laïques? Qu'est-ce qui les fera revenir?
( 592686 )
La situation actuelle de l'Eglise par Jean-Paul PARFU (2011-04-12 18:07:55)
[en réponse à 592670]
est plutôt à mettre en relation avec la Passion et la Résurrection de Notre Seigneur Jésus-Christ, qu'avec la chute du Temple.
La chute du Temple est à la fois la marque du châtiment d'Israël et de la caducité de l'ancienne Alliance.
Or, si la situation actuelle de l'Eglise, Corps mystique du Christ, peut être considérée comme un châtiment, le Temple apparaissant comme profanée et quasi détruit, ce qui est un signe de la fin des temps, la nouvelle Alliance, de son côté, est éternelle.
En ce qui concerne l'Eglise, il s'agit donc plutôt d'une forme de mort et de résurrection, à l'instar de son Maître, dont elle est le corps, puisque "les disciples ne sont pas au-dessus du maître", que d'une destruction châtiment définitive.
La liturgie qui raconte l'histoire du salut, et plus spécialement l'histoire de la venue sur Terre du Christ, raconte aussi notre histoire, l'histoire de l'Eglise, Eglise qui est corps mystique et comme le prêchait Bossuet : "Jésus répandue".
La liturgie du Jeudi-Saint et du Vendredi-Saint explique :
1) comment après le repas pascal, le Christ a été trahi, renié ou abandonné par ses Apôtres (à l'exception d'un seul), puis crucifié et mis au tombeau ;
2) mais aussi comment à un moment de l'histoire, la liturgie, la véritable foi, les véritables fidèles seront, en quelque sorte, mis de côté, comme dans des chapelles annexes, le soir du Jeudi-Saint de l'Eglise, tandis que le Vendredi-Saint de l'Eglise, les sanctuaires seront vides, comme abandonnés et sans sacrifices, l'Eglise en perdition, à l'agonie, persécutée et quasiment morte.
( 592722 )
Dans le cas par Arthur (2011-04-13 01:39:44)
[en réponse à 592686]
que vous exposer il y aurait donc une vision "millénarisme" de fin de l'histoire du salut avec la Parousie. Hors dans le cas présent l'"attaque" me semble plus venir du Très Haut que d'une persécution car la perte de la Sainte Messe me semble incompréhensible.
La chute du deuxième Temple a marqué le passage du flambeau du Salut mais la destruction du premier a été une punition divine. Je ne pense pas bien sûr a un changement du plan du Bon Dieu mais je ne pense pas à la fin du monde pour maintenant.
Quand on voyage on s'aperçoit que même sans la Sainte Messe l'Eglise a encore des réserves. Mais sur notre continent il me semble la punition manifeste avec un retour aux pire temps de l'Empire Romain (pensez à l'affaire de l'enseignant privé de ses cours pour conviction religieuse sur le respect de la vie cela renvoi à l'interdiction aux chrétiens d'enseigner sous l'empereur Julien l'apostat par exemple, et il y a cette sacralisation de l'état qui doit être obéi par dessus tout).
( 592721 )
Votre explication... par Philippe P (2011-04-13 01:07:20)
[en réponse à 592670]
... tient à une lecture sélective de l'hitlerisme puisque ses victimes furent malheureusement de toutes confessions.
Quant au fait que les atrocités se soient passées sur notre sol, les imputer pour autant au catholicisme, ne serait-ce que de manière indirecte, serait d'une mauvaise foi à peu près complète.
L'hitlerisme est le produit d'un certain milieu allemand, infecté par l'idéologie des lumières et durcissant les thèse racialistes qui lui étaient co-naturelles. Exactement comme le sionisme, d'ailleurs. L'hitlerisme prospéra en particulier sur le terreau de la peur du bolchévisme, dont on ne peut nier la composante essentielle d'origine juive.
Donc n'allons pas même insinuer que le catholicisme à quelque chose à voir là-dedans. Au contraire : comme d'habitude, ce furent des autorités catholiques qui s'interposèrent le plus au milieu des atrocités (cf. Pie XII, pour ne citer que lui).
( 592724 )
si vous me relisez par Arthur (2011-04-13 02:00:57)
[en réponse à 592721]
vous verrez que je n'accuse pas l'Eglise d'être directement responsable bien sûr, mais si vous reprenez la situation historique et les mentalités du temps vous ne pouvez nier qu'il ai eu une lâcheté ou une complaisance de la part de certains catholiques. Et bien qu'il y ai eu des victimes de toutes les confessions on ne peut sérieusement ôter la composante antisémite prédominante.
Le drame c'est déroulé sur notre sol et par des personnes qui se sont laissés séduire par l'idéologie diabolique du nazisme malgré les mises en garde des papes, donc c'est bien le peuple qui a fait ou laisser faire. Reposer le crime sur les seuls dirigeants ne me parait pas réel. De la même façon de nos jours le génocide de l'avortement se fait avec une complaisance coupable du peuple et même de certaines élites de la Sainte Eglise qui ne réagissent pas aussi haut qu'il le devrait (l'église de France n'est pas responsable de l'avortement mais est coupable de ses silences voyez les évèques américains).
Dans l'histoire du Salut on ne peut retirer la place toute particulière que tient le peuple juif, et comme dans la Genèse le cas de Caïn je ne pense pas que l'on puisse toucher à ce peuple sans toucher au Bon Dieu quelque part.
( 592727 )
Définitions par Philippe P (2011-04-13 02:58:18)
[en réponse à 592724]
Cher Arthur,
Oui je vous ai bien lu mais persiste néanmoins à manifester mon désaccord, car je vois dans votre argumentaire une erreur de distinction entre ce qui constitue le Peuple Juif de l'A.T., et celui qui se qualifie comme tel (ou que des groupes ne représentant qu'eux-mêmes qualifient comme tel) de nos jours. Nous savons en effet que le Nouvel Israël est l'Église, comme vous le rappeliez vous-même.
Donc la notion de "peuple juif" est à manipuler avec beaucoup de précautions, surtout dans une perspective théologique tenant à attribuer une exclusivité qui n'en est pas une à des faits historiques, certes atroces, mais qui sont toutefois instrumentalisés de nos jours pour faire avancer d'autres causes.
Ceci étant, je reste elliptique à dessein car je sais que XA ne souhaite pas que ce sujet soit débattu ici.
Cordialement
( 592744 )
[réponse] par fidelis (2011-04-13 11:46:56)
[en réponse à 592727]
Permettez moi d'intervenir dans cet échange très intéressant. Je voudrais d'abord dire qu'à mon avis, la perte (relative) de la célébration de la Sainte Messe ne peut être considérée comme une punition de Dieu. De par la nature de la Messe (Sacrifice de louange...), Dieu se punirait lui-même, ce qui est absurde, et Il abandonnerait également Sa créature bien-aimée (propitiation), ce qui est contraire à Dieu infiniment miséricordieux. Il s'agit bien de la conséquence de l'hostilité (ou de l'ignorance) de l'homme pécheur vis à vis de son Dieu père et maître.
Concernant la destruction du temple et de Jérusalem en 70, et la dispersion consécutive du peuple juif, on peut en revenir à des causes plus humaines également : une révolte qui tourne mal et les représailles qui s'en suivent, selon les coutumes de l'époque. Châtiment ? Je ne le qualifierais pas ainsi : cet événement logique au plan humain s'inscrit aussi logiquement dans le plan divin ; les enfants d'Israël, et leur dernier avatar le peuple juif, ont eu, comme il a été dit, un rôle éminent (même indispensable) dans l'oeuvre de la Rédemption : préparer et accueillir la venue du Sauveur, ce qu'ils ont fait. Le peuple de Dieu qu'ils étaient est devenu avec eux dès la Résurrection, l'ensemble des disciples du Christ. Or Jésus l'a bien dit peu avant Sa Passion : Il serait Lui-même désormais l'unique Temple, l'unique Victime, qui s'offrirait en unique sacrifice agréable à Dieu.
En conséquence, le temple de Jérusalem n'avait plus de raison d'être, pas plus qu'une communauté politico-religieuse dont la destinée s'était accomplie quelques 35 ans auparavant. Nul n'était châtié mais on peut sans doute y voir une sorte de pédagogie divine.
Pour en revenir à la période actuelle, nombre de saints ont annoncé ces jours sombres où la Foi semblera s'affaiblir voire par endroits (ou chez certains) disparaître. Là aussi, Dieu ne châtie pas mais laisse toujours sa liberté à l'homme (comme à Adam face au Serpent) et permet que les fidèles soient mis à l'épreuve, sans doute pour être encore plus fidèles et ainsi re-convertir les plus faibles (mais en fait, c'est Dieu qui convertit; à nous d'être Ses instruments).
Je ne voudrais pas entrer dans une polémique concernant les événements ayant accompagné la Seconde Guerre Mondiale, mais je m'élève quand même contre cette tendance trop à la mode de vouloir à tout prix culpabiliser les catholiques en général et notamment les français, pour des crimes qui ne sont absolument pas de leur fait, sinon au titre de quelques individualités qui ont d'ailleurs subi en temps et lieux, leur châtiment (au plan humain). On pourrait d'ailleurs s'interroger sur les rapports possibles entre ces dénigrements et la situation qui perdure en Palestine. Mais ceci doit être "off the record", n'est-ce pas ?
( 592886 )
Oui par Philippe P (2011-04-14 22:21:19)
[en réponse à 592744]
Nous sommes d'accord.
Il y aurait matière à développer concernant ce qui s'est exactement passé après 70 AD et ce qu'est exactement le "judaïsme" aujourd'hui, malgré les déclarations récentes du pape à ce sujet (qui Dieu merci n'engagent pas le magistère) mais ce sera pour une discussion "off the air" car c'est, de nos jours, un sujet plus brûlant encore que celui des réacteurs de Fukushima.
Cordialement in Xto et Maria
( 592895 )
Oui, bien étrange par Gentiloup (2011-04-14 23:45:36)
[en réponse à 592886]
les déclarations du Pape que je viens de découvrir
Ici, chez Yves Daoudal, page 8.
Et par ailleurs, oui, je trouve que nous avons trop tendance à baigner dans un masochisme pourtant orchestré par nos ennemis pour nous anéantir.
Les Français ont été victimes dans leur très grande majorité, de la guerre de 1939-1945. Le nazisme est une idéologie qui a fleuri en Allemagne et dont le peuple germain était l'archétype et la race élue aux yeux de ses idéologues, cette idéologie ne pouvait pas même être transposée en France, où la grande majorité de la population n'avait pas les critères raciaux requis.
Nous avons été victimes a double titre: comme vaincus durant la guerre, et comme stigmatisés depuis. Et de plus en plus d'ailleurs au fur et à mesure que le temps passe et que la mémoire s'estompe, c'est de plus en plus facile de raconter n'importe quoi et d'en convaincre des élèves à la merci du lavage de cerveau de "la dictature de la
démocrassie", pour reprendre un mot (justement! héhé!) d'Alain Finkelkraut.
( 592897 )
un livre à lire par Arthur (2011-04-14 23:53:41)
[en réponse à 592886]
est celui de Ansgar Santogrossi o.s.b. que l'on peut trouver sur toutes les bonnes tables de presse des prieurés de la FSSPX.
Car à vous lire vous sembler douter de la permanence du peuple juif.
Voici les paroles de l'exégète Pierre Benoit qui fait autorité:
"Le judaïsme n'est plus le même depuis qu'il a refusé Jésus-Christ; L'Eglise chrétienne ne peut pas reconnaître en lui une Eglise également valable selon le dessein de Dieu. (...) L'Eglise du Christ se sait le véritable Israël et ne peut reconnaître ce titre à l'Israël infidèle qui n'a pas voulu du Messie Jésus. Mais, à l'exemple de son Maître, elle n'a pour cet Israël ni mépris ni haine; Elle l'aime, au contraire, et d'un amour privilégié; Elle sait, avec l'Apôtre Paul, que devenus "ennemis selon l'Evangile", les Juifs demeurent "chéris selon l'élection", c'est-à-dire "à cause de leurs pères". (...) Elle voit en lui (Israël) le frère aîné dont elle a reçu en partage les privilèges. A l'inverse de la parabole, ce frère aîné est devenu prodigue. Elle attend avec ardeur, avec impatience, son retour au foyer."
( 592906 )
Pierre Benoit c'est bien... par Philippe P (2011-04-15 01:12:24)
[en réponse à 592897]
... et saint Jean c'est encore mieux. Je me permets donc de vous renvoyer en particulier à l'affaire de l'Aveugle-Né (Jn IX), qui montre bien que le sens même de "peuple juif" change d'une acception ethnique à une nouvelle acception purement théologique, et ce, dans l'Évangile même.
Ce qui fait que je m'en tiens au traditionnel enseignement de l'Église, aussi vieux que la papauté, celui du Sicut Iudæis Non.
Ceci étant je ne vois pas que soyions en désaccord important : il me semble seulement que de façon prudentielle je sois plus circonspect que vous concernant l'instrumentalisation historico-politique de la judaïté, en particulier pour faire avancer des intérêts bien matériels et terrestres. Mais j'en ai déjà trop dit, il y a quelques mois j'avais accepté auprès d'un Modérateur de ne plus aller sur ce terrain.
Cordialement
( 592898 )
la Sainte Messe et le Temple par Arthur (2011-04-15 00:19:24)
[en réponse à 592744]
Ce qui m'interpelle le plus dans la crise présente de l'Eglise est la perte de la Sainte Messe, la Sainte Eglise a eu bien des crises et des hérésies au cours des siècles mais le Saint Sacrifice n'avait jamais été touché de cette façon. Hors la Messe traditionnelle est essentiellement juive dans sa structure, voyez les chants des psaumes au début, puis le prêtre qui comme le grand prêtre monte à l'autel où se trouve le tabernacle, le saint des saints. Le Temple de Jérusalem a disparu car les sacrifices qui y avaient lieu n'avaient plus de raison d'être mais la Messe en rappelle encore et encore la structure.
La Messe moderne n'a plus ce coté judaïque, il n'y a plus de purification avec l'asperges me comme il y avait les purification avant d'entrer au Temple, plus de grand prêtre, plus de Saint des Saints voilé par des rideaux, le prêtre ne s'habille plus de façon rituelle comme le grand prêtre etc... Tous ces rituels abandonnés qui marquaient la continuité de l'histoire du Salut. Et si ça vous intéresse les rites orientaux sont encore plus explicite surtout l'éthiopien.
Pour ce qui est de la punition divine, ce n'est pas la première fois que le Bon Dieu priverait son peuple de sacrifice voyez la prise du premier Temple et sa destruction.
Pour finir ce n'est pas culpabiliser les catholiques de reconnaître qu'ils n'ont pas été courageux ou qu'ils ont été passif face à l'innommable (et là je ne parle pas de nazisme mais l'exposition le juif et la France n'a pas soulevé beaucoup d'indignation). De nos jours combien de catholique, même dans nos rangs, se déplacent pour prier devant les avortoirs, combien sont prêt a donner de leur temps et de leur argent pour aider les femmes qui ne voient dans l'assassinat de leur bébé la seule solution à leur détresse? Le catholique n'est-il pas fait pour l'héroïsme?