Le Forum Catholique

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images/icones/mitre4.png  ( 591241 )Jean-François Chemain répond à Mgr Hippolyte Simon par Presbu (2011-03-29 22:34:25) 

Je regrette de laisser à un liseur plus adroit de vous indiquer le lien sur le texte intégral de 'La Croix'___ma source est Liberté Politique.com/component/tag/débat
Islam en France ou islam de France ?
25 Mars 2011 | Jean-François Chemain
Dans une tribune parue dans La Croix (14 mars), Mgr Hippolyte Simon soutient l’idée que l’islam puisse trouver par lui-même une place analogue à l’Église catholique “en” France dans le cadre de la laïcité républicaine. Pour l’historien Jean-François Chemain, l’archevêque de Clermont se trompe lourdement : la loi de 1905 est inapplicable à l’islam. LP

[citation] Mgr Simon regarde l'islam à travers les lunettes de l'histoire catholique, qui ne sont pas appropriées, tant les histoires des deux religions ne sont pas comparables, ni les fruits qu'elles en ont tiré.
L’histoire du catholicisme est une lutte millénaire pour l’autonomie de l'ordre religieux par rapport à l'ordre temporel. Cette exigence d'autonomie est tirée du message évangélique lui-même (« Rendez à césar... », « Mon Royaume n'est pas de ce monde »...). Elle  s'est illustrée par le combat pontifical mené contre les prétentions de nombreux chefs d'État “chrétiens” à être chefs de l'Église chez eux. Dans certains cas, cela a été jusqu'au schisme (Angleterre), dans d'autres jusqu'à la violence (expédition de Charles Quint en 1527, nomination d'anti-papes...).
En France on a eu le gallicanisme, variante très atténuée de l'anglicanisme (qui n'est jamais allé jusqu'au schisme !). L'organisation révolutionnaire de la religion, puis le Concordat de 1801, sont dans la lignée du gallicanisme. Cette histoire conflictuelle est celle d'une institution, l'Eglise, qui a imposé la laïcité (et non pas le contraire, comme on le prétend toujours) à des Etats qui ont fini par l'accepter, parce qu'ils sont de culture chrétienne.
« La raison a été déclarée impie »
L'histoire de l'islam n'est pas transposable. Il s'est dès l'origine voulu politique, loi de Dieu à imposer sur terre pour y instaurer un monde idéal, parce qu'islamique. Le Calife était à la fois chef politique et religieux, la laïcité n'a jamais été envisagée dans l'islam. Quand le califat s'est affaibli (dès le Xe siècle), les ulémas (docteurs de la loi) ont imposé leur autorité au pouvoir politique, qui n'a jamais pu prétendre à la moindre autonomie par rapport à la loi religieuse. Les ulémas interprètent la Loi, la masse des fidèles suit leur interprétation (rôle de la pression sociale), le pouvoir politique n'a dès lors qu'une marge de manoeuvre très réduite.
Il se trouve que les interprétations qui ont prévalu de la part des docteurs de la Loi — car il y a eu des débats, des crises — ont toujours été les plus restrictives. Ainsi le débat sur la capacité d'interprétation du Coran a été conclu par la négative.
De même la question suivante : « Une action est-elle prescrite par Dieu parce qu'elle est bonne, ou est-elle bonne parce qu'elle a été prescrite par Dieu ? » a été tranchée dans le sens de la seconde acception, avec cette version aggravée, que seraient encore meilleures les prescriptions divines qui choquent la conscience humaine, parce qu'elles pousseraient l'homme à la soumission. La raison a été déclarée impie, parce que faisant de l'homme un dieu à la place de Dieu [1]...
On voit bien combien ces choix, historiques et dès lors peut-être accidentels (mais encore une fois je ne le crois pas), rendent l'islam dans sa version majoritaire, incompatible avec notre système démocratique et laïque. Ses fidèles n'ont que faire d'un ordre judéo-chrétien, étranger à leur tradition ; ils n'ont pas l'habitude d'obéir à leurs dirigeants politiques, mais aux “savants” religieux ; ils n'ont que faire de la cohabitation pacifique avec ceux qui pensent autrement, mais sont là pour imposer au monde, par la pression sociale, des comportements dont tout le monde se moque de savoir s'ils sont bons pour l'homme, dès lors qu'ils seraient prescrits par Dieu.
La réforme indispensable
Si Mgr Simon pense que l'État ne doit pas créer un islam « de France », et que dans deux générations les musulmans « en France » seront parfaitement intégrés, il se trompe lourdement. C'est exactement le contraire qui va se passer, et je constate, en tant que professeur de banlieue, que ce ne sont pas les musulmans qui s'intègrent, mais tous les autres qui deviennent musulmans, tant la pression sociale est forte. Les élèves musulmans exercent un flicage de chaque instant sur les autres, qui pousse ces derniers à considérer comme allant de soi l'application de la règle islamique. Si l'État ne fait rien, dans deux générations, la France sera musulmane. Et l'anthropologie qui en découle n'a rien à voir avec celle de notre tradition judéo-chrétienne.
Il faut toutefois bien prendre conscience que cette évolution de l'islam est historique, et que d'autres choix ont régulièrement été proposés. De nombreux intellectuels musulmans, notamment en France, proposent une autre conception de l'islam, qui autoriserait par exemple l'interprétation, la contextualisation, des versets du Coran, voire l'abrogation pure et simple des plus choquants. Mais à ce jour ils ne représentent qu'eux-mêmes, et ce sont les docteurs de la loi — comme Al-Azhar, que le président Sarkozy était allé consulter sur le voile ! — qui font toujours l'opinion.
Il est du devoir de l'État de soutenir, par tous moyens, l'émergence d'un islam de France, c'est-à-dire d'une conception de l'islam qui soit compatible avec les valeurs qui ont cours encore dans notre pays.[fin de citation]
images/icones/fleche2.gif  ( 591249 )J'ajoute sur le plan historique par John L (2011-03-30 00:51:54) 
[en réponse à 591241]

Quand le droit romain a été redécouvert dans le moyen age, la chrétienté l'a adopté sans débat; pourtant c'était une système de lois d'origine largement paienne. Cela montre comment le droit est indépendant de la religion dans la pensée catholique. Rien de tel chez les musulmans.
images/icones/fleche2.gif  ( 591258 )Voir le commentaire par Le Webmestre (2011-03-30 09:09:56) 
[en réponse à 591241]

qui figure en réponse à la Tribune de Jean-François Chemain, que je reproduis ici à la demande de Mgr Simon.


Laure (26/03/2011): J'ai lu avec intérêt l'article dont vous vous faites écho et votre commentaire. Et je m'étonne vraiment de l'énorme contradiction qui ressort de votre analyse.

Que l'Etat organise l'Islam... soit, pourquoi pas ; certains en effet rêvent que cela permette aux Musulmans (mais "les Musulmans", cela veut-il dire quelque chose ??) de vivre d'une façon qui ressemble davantage à la leur...
Soit, donc, mais essayons d'en regarder les conséquences.

1ère conséquence : organisé par l'Etat, l'Islam serait dès lors religion de l'Etat. Ce que dénonçait à juste titre le Cardinal Lustiger en 2003 (cf "Le gouvernement fait de l’Islam une religion d’Etat, Le Monde, 15 avril 2003).
2ème conséquence : M. Sarkozy, chef de l'Etat, deviendrait donc une sorte de..."commandeur des croyants" !
Mais peut-être cela vous rassurerait-il ?... C'est parce que vous ne voyez pas la suite.

Car aucune raison en effet que M. Sarkozy en reste là : il souhaiterait faire de même avec le judaïsme, le catholicisme, le protestantisme, le bouddhisme, etc, présents dans notre pays. Et il serait en cela parfaitement logique, cohérent et dans son droit !
3ème conséquence, donc : Sarkozy, commandeur... de tous les croyants !!
Et du coup, soit dit en passant - ou 4ème conséquence -, nous tomberions dans le piège que beaucoup redoutent tant sur ce blog, et avec raison : l'uniformisation des religions !!

Est-ce donc cela que vous voulez ??

Enfin, si là où vous enseignez, il se trouve des personnes qui "fliquent les autres", l'Etat n'a le droit (mais a le devoir) de s'en préoccuper que pour faire respecter, par les lois existantes, les libertés fondamentales de tous les citoyens (par ex, atteintes aux biens, escroquerie, abus de faiblesse divers, etc, etc)... et par là même, les vôtres !
Rien à voir avec la religion des uns et des autres, encore moins avec l'organisation de l'Islam comme religion par l'Etat... Dieu merci !

images/icones/1g.gif  ( 591275 )Oh le beau syllogisme... par Le souricier (2011-03-30 11:32:50) 
[en réponse à 591258]

... que voilà :

Majeure : l'Islam est une religion politique

Mineure : l'Etat veut encadrer politiquement l'Islam

Conclusion : l'Etat va devenir islamique...

Hum... Pauvre Laure... (on sait la pertinence de ce type de raisonnement : "tout ce qui est rare est cher,etc.")

Elle nous débagoule, en fait, l'argumentaire bien huilé, et tellement répété ad nauseam, par toutes les bouches des bonnes âmes qui refusent qu'il y ait un débat sur l'Islam en France...

Que les intentions de Sarko et de sa bande de collabos ne soient pas claires, c'est un fait dont je me tamponne le coquillard ! Il est grand temps de cesser de se mettre la tête dans le sable, de se cacher derrière son petit doigt et de causer un peu de cette bombe musulmane avant qu'elle nous pète en pleine poire !

Mais on ne s'étonnera pas que nosseigneurs, chahadistes, inaugurateurs de mosquées, si vigilants contre l'"islamophobie" quand ils se foutent de la christianophobie, envoient leurs petites fliquettes de la pensée réciter la vulgate des "antis" sur tous les fronts et demander (intimer ?) qu'on la reproduise icigo...

Le chtir qu'ils ont de voir "l'islam devenir religion d'Etat" ? Mensonge ! Argutie !

La vraie trouille, c'est que cela profite à "l'esstrêmeuh droâte", comme le débat sur l'Identité nationale qui était parti en vrille... Que la troupe des braves gens qui restent se transforme en horde de gens braves prêts à faire front, enfin, à l'invasion.

Les violets veulent pas de bleu marine, voilà la vérité...

LS - marre des dhimmis

images/icones/abbe1.gif  ( 591348 )Ne vous faites pas de soucis par castelrey (2011-03-30 21:52:37) 
[en réponse à 591275]

va, croyez moi....
images/icones/hein.gif  ( 591305 )Monseigneur Simon aurait-il changé par Arvernis (2011-03-30 16:39:22) 
[en réponse à 591258]

au point de devenir un anti-eucuméniste ?

Serait-ce un rêve que l'archevêque d'Arvernis s'inquiète de l'uniformisation des religions ?

Non ! Aurait-il donc cesser de mettre à disposition la chapelle Sainte Claire aux musulmans ? A-t-il donc regretté d'être présent à la pose de la première pierre de la mosquée de Clermont-FD ainsi qu'à son inauguration ?

Quelle déception...lui que je n'ai jamais vu à une inauguration d'une chapelle de la FSSPX dans son diocèse et qui n'a jamais proposé une Eglise à la FSSPX...

Vous avez raison, s'il craint une uniformisation, c'est celle de l'Eglise avec la FSSPX...le reste ça va, ça passe...Ce qu'il craint c'est une Eglise qui soit vraiment catholique.

Dire qu'en arrivant à Clermont-FD lors d'une célèbre conférence sur le sacerdoce, Mgr Simon appelait de ses voeux un concile avec tous les chrétiens, qu'ils soient catholiques, orthodoxes et anglicans, afin que tous partagent leurs "expériences" ecclésiales...Mais sans uniformisation aucune pensez-vous, qui y croirait ???

Je cesse de plaisanter.

Ce que refuse de voir Mgr Simon, c'est la dangeurosité de l'Islam, qui n'est pas une religion comme les autres puisqu'elle est forcément totalitaire. Ce qu'il refuse de voir, c'est l'invasion de l'Islam sur notre sol qui nous ammène inéxorablement la guerre civile. Il n'y a pas de conquête de l'Islam sans du sang versé : tous les pays conquis par l'Islam le prouvent.

Ce que refuse d'admettre Mgr Simon et ses confrêres, c'est qu'après avoir sécularisé notre pays avec leurs formules lénifiantes droit de l'hommiste, ils livrent notre terre et nos enfants aux furies de l'Islam sous le prétexte de défendre la liberté de la religion catholique !

Qui croit un instant que Sarkosy, Aubry ou tous les autres hommes politiques ont quelque chose à faire le religion ? La seule chose qui les intéresse c'est la démagogie pour savoir qu'elle est la ligne qui les assurera d'une ré-élection la fois prochaine. Qui croit un instant à cette blague grotesque que Sarkozy se voit en commandeur des croyants ?

Le reniement des responsables catholiques est la première cause de l'avancée de l'Islam sur notre sol. Ce sont eux les premiers responsables. C'est à eux qu'il faudra présenter l'addition lorsque les cris de mort monteront de nos villes, tôt ou tard.

Toutes votre dialectique marxiste ne vous justifiera pas Monseigneur !
images/icones/1i.gif  ( 591269 )Un “historien” ? par Vianney (2011-03-30 10:59:08) 
[en réponse à 591241]


Cette histoire conflictuelle est celle d'une institution, l'Eglise, qui a imposé la laïcité (et non pas le contraire, comme on le prétend toujours) à des Etats qui ont fini par l'accepter, parce qu'ils sont de culture chrétienne.


Propos d’un “historien” qui ignore (ou qui fait mine d’ignorer) plus de dix-neuf siècles d’histoire de l’Église, sans parler de son enseignement.

V.
images/icones/hum2.gif  ( 591278 )Une certaine hypocrisire tout de même non? par Leopardi (2011-03-30 11:55:34) 
[en réponse à 591241]

Ce sont les mêmes qui rabâchent que l'Islam n'est pas compatible avec la république car il mêle religion et politique, et qui dissertent sur la royauté sociale de NSJC, en regrettant la disparition du catholicisme comme religion d'état parmi les Nations...

Un peu limite non?
images/icones/1r.gif  ( 591279 )Aucun rapport, désolé par Vianney (2011-03-30 12:07:25) 
[en réponse à 591278]

Il y a ceux, si peu nombreux soient-ils, qui tiennent que seule la Vérité – à savoir Jésus-Christ – a des droits, et il y a tous ceux qui prétendent en donner aux erreurs, qu’elles soient laïcardes, musulmanes ou autres.

V.
images/icones/1b.gif  ( 591299 )ah revoilà le parti (virtuel) syllabusien par Luc Perrin (2011-03-30 15:54:55) 
[en réponse à 591279]

de Vianney and C°.

A chaque élection, j'attends de voir les candidats de ce parti qui, en dehors du F.C, n'a pas l'air d'avoir la moindre consistance. Pas de candidats, pas de voix, pas d'élus. Pas plus aux récentes cantonales.

En bref, comme le pensait Mgr Dupanloup en ... 1865 (!), nous sommes installés dans "l'hypothèse", un régime de laïcité, pour encore un long moment.

Il faudrait répondre aux outrances du commentaire par M. Chemain de l'article, excellent à mon sens et sans flagornerie aucune [ une erreur cependant le décret impérial sur les juifs est assimilable aux Articles organiques mais n'en fait pas partie] , de Mgr Simon. Il ne s'agissait pas principalement de l'islam de France mais d'une explication historique du sens d'Église en France et d'Église de France. L'archevêque fait d'ailleurs un exposé qui est tout ultramontain. Il souligne aussi fortement ce que laïcistes et syllabusiens oublient souvent l'article premier de la loi de 1905.

L'application à l'islam qu'en tire Mgr Simon en conclusion, c'est l'ultime demie colonne, est surtout critiquable quant à la citation de 1995 de feu le cardinal Lustiger. Sur plusieurs points :
- les musulmans sont présents sur le territoire métropolitain, sans même parler du nouveau département de Mayotte où c'est la religion majoritaire de façon écrasante et où on ne parle pas de drames religieux à ma connaissance, depuis bien plus longtemps (un bon siècle avec l'émigration africaine - Maghreb et Afrique noire).
- "ce n'est pas en France que seront résolues les questions posées à l'islam" : les sociologues insistent pourtant sur le rôle des "diasporas". Quand l'islam est une religion minoritaire, il est conduit à ajuster ses comportements : c'est tout l'enjeu. Pourquoi ces situations en Europe et Amérique du Nord n'aurait-elle pas d'influence sur les zones où cette religion est majoritaire ? L'énoncé du cardinal Lustiger ne me paraît pas exact tel quel.

Tout le débat sera dans la phrase "faire respecter avec sagesse et bienveillance la loi républicaine". Cela, de soi, revient bien à imposer "faire respecter" un "islam à la française", compatible dans ses pratiques avec la société française pluraliste en la matière. Les inquiétudes et la maladroite idée de "débat sur l'islam et la laïcité" tiennent d'abord et presqu'exclusivement au fait que l'État et les collectivités ne font pas "respecter" en certains lieux la "loi républicaine".
La solution, là je rejoins le cardinal défunt, n'est sûrement pas une ingérence de l'Etat dans les croyances et les institutions propres à chacun (regardons le désastre suisse côté catholique, pensons au Vietnam ...). L'État - sauf pour la poignée de syllabusiens au monde - n'est pas théologien. Il n'a pas à réécrire la Sunna ni à se faire cadi suprême, juge musulman. Les dirigeants des Églises chrétiennes craignent, à juste titre, les débordements soit du laïcisme - idiot et malveillant pour paraphraser le Cardinal - soit la résurgence d'un penchant de type gallican d'inféodation des cultes à l'État. Les syllabusiens ont le droit d'exister autant que les tenants de la charia et les juifs ultra-orthodoxes, les Mormons etc. Chacun peut avoir sa théologie, comme le rappelle E. Poulat fréquemment : Vianney peut clamer la "Vérité" d'un Etat confessionnel exclusivement catholique avec une kyrielle d'exemptions pour les clercs, la compétence exclusive des officialités, l'interdiction du culte public des autres religions, que sais-je encore. Mgr Simon, comme le communiqué des responsables de 6 cultes, veulent que M. Copé (et alii) n'empêchent pas Vianney de s'afficher syllabusien sur le F.C. Moi aussi.

L'État n'aura le devoir d'intervenir que s'il voulait imposer par la force ses idées à une portion de territoire national : ce qui vaut pour Vianney vaut pour les fondamentalistes musulmans et les autres.
Reste à déterminer, au cas par cas, quand il faut intervenir pour "faire respecter avec sagesse et bienveillance la loi républicaine" et se garder des fous malveillants.
Sans tomber dans les travers du dialogue interreligieux, les traditionalistes devraient être les premiers (et premières) à comprendre les motivations profondes, religieuses, des fondamentalistes d'autres religions et autres confessions chrétiennes.
Vianney se tire adroitement de cette nasse en restant logique avec lui-même : le prix de cette cohérence interne étant l'irréalisme absolu, la voie syllabusienne étant totalement impraticable pour très longtemps, à vue humaine. Lui-même ne le conteste pas. Cela s'appelle une posture, ce n'est pas une politique.
images/icones/hein.gif  ( 591306 )Faut-il tolérer ce qui va nous détruire ? par Arvernis (2011-03-30 16:48:16) 
[en réponse à 591299]

Faut-il appliquer avec complaisance la loi de la laïcité à l'Islam ?

Faut-il laisser une religion dangereuse pour notre société se développer ?

La question peut encore se poser, pas pour longtemps.

Ce qui nous tue c'est justement la laïcité, ce vide absurde qui impose à l'état de s'empêcher toute identification même plus ou moins lointaine à une religion.

Qu'on le dise : la France est un pays de culture chrétienne, et l'Islam y est mal venue parce qu'elle est dangereuse. Et si elle est dangereuse, on la freine par tous les moyens si on ne peut l'interdire.

Qu'on le dise, que les évêques le dise, que les hommes politiques l'affirment, et surtout, qu'ils agissent en conséquence.

Le reste n'est que du temps qui nous perd.
images/icones/neutre.gif  ( 591329 )l'irréalisme est vôtre par Luc Perrin (2011-03-30 18:33:00) 
[en réponse à 591306]

ne vous en prenez pas aux évêques pour cela.

Vous voulez un État confessionnel et abroger la loi de 1905 et réviser la constitution (préambule de 1946 qui introduit le principe de laïcité). Soit mais fondez donc votre parti syllabusien pour l'exclusivisme religieux en France en revenant à 1786.

Toutefois vous risquez de vous ruiner pour gagner une poignée de voix.

Maintenant comprenez que ni les évêques ni la masse des chrétiens/catholiques ne soient intéressés à vous suivre dans ce qui est une impasse politique évidente.

Quant à inventer une laïcité qui ne serait pas laïque, alors là ???
Vos mesures seront cassées par les instances juridiques en France ou à l'échelon européen.

"Faut-il laisser une religion dangereuse pour notre société se développer ?" (Armavir)
C'est un terrain glissant, une vraie patinoire sur laquelle vous vous engagez la fleur au fusil. Ils sont nombreux en Europe qui vous diront que le christianisme et spécialement les "intégristes" répondent à votre définition de la religion à interdire ... Caveat consules.

1) la loi, d'ores et déjà, réprime les activités dangereuses
2) je ne vois pas, comme vous, en chaque Français musulman un islamiste.
Et même cet islamiste, tant qu'il reste comme Vianney dans la (sa) "thèse", tant que comme Vianney il se borne à énoncer tout haut sa Vérité, sans chercher à me l'imposer par la force ou un détournement de loi quelconque, c'est à moi de le réfuter sur la base de ma foi. L'État n'a pas à s'en mêler tant que l'ordre public n'est pas en cause.
images/icones/hum2.gif  ( 591330 )Vous vous égarez... par Le souricier (2011-03-30 18:46:10) 
[en réponse à 591329]

... complètement (certes pour de bonnes raisons, mais je n'y reviendrai pas puisqu'égarement il y a)...


1) la loi, d'ores et déjà, réprime les activités dangereuses



Elle n'est pas appliquée dans des centaines de zones de non-droit qui sont devenues des enclaves tenues militairement par des gangs islamo-maffieux.


2) je ne vois pas, comme vous, en chaque Français musulman un islamiste



L'Histoire vous donne tort. En Musulmanland, les extrémistes ont toujours eu le dernier mot. Pour deux raisons. D'une part le coran est clair : la mort - au mieux la dhimmitude - pour les non-musulmans. Donc, contrairement au christianisme, un islamiste peut à tout moment faire la leçon à un "modéré" en l'envoyant à leur écriture fondatrice. D'autre part, à partir du XIème siècle, la tradition exégètique islamique s'est arrêtée sur les positions les plus dures.

Sans parler de la taqyya...

Moralité, au bout du compte, les islamistes l'emporteront, fussent-ils aujourd'hui minoritaires.

Rappelez-vous les logiques révolutionnaires...

LS - pas irénique







images/icones/fleche3.gif  ( 591338 )L'angélisme qu'est le vôtre par Arvernis (2011-03-30 19:54:18) 
[en réponse à 591329]

de considérer qu'il peut y avoir un islam modéré qui ne nous mette pas en danger.

Il n'y a pas une seule expérience dans le monde pour appuyer cette vision angélique alors que la réalité montre que l'ensemble des pays islamiques ou en voie d'islamisation sombrent dans le totalitarisme ou la guerre civile.

Je ne demande pas un état confessionnel comme vous le dites avec un beau raccourcis car il est clair qu'aujourd'hui il n'est pas applicable même si je le souhaite.

Pour autant, au vu des fruits de l'Islam de part le monde, il est du devoir des hommes politiques et religieux de contrer concrètement cette religion, de la limiter autant que possible, voir de l'interdire si c'est encore possible.

On peut constater les fruits de la "laïcité" que vous défendez de façon pratique, ce ventre mou qui nous livre à la folie meurtrière de l'Islam, avec la bénédiction des évêques.

On a refusé d'interdire l'Islam, l'Islam nous interdira.
images/icones/1e.gif  ( 591339 )Ne mélangez pas les torchons et les serviettes ! par Armavir (2011-03-30 19:58:00) 
[en réponse à 591329]

Vous confondez - et ce n'est pas la première fois - Avernis et Armavir.

La phrase que vous m'attribuez est d'Avernis.








N.B. La serviette, ce n'est pas forcément moi, je suis tout de même réaliste !
images/icones/1e.gif  ( 591353 )Mon pauvre Armavir par Arvernis (2011-03-30 22:48:02) 
[en réponse à 591339]

vous n'avez pas de chance !

Mais j'accepte d'être le torchon, je n'en serai pas vexé !!!
images/icones/1d.gif  ( 591360 )Non, Avernis, je revendique haut et fort par Armavir (2011-03-30 23:42:41) 
[en réponse à 591353]


le rôle du torchon !
images/icones/5b.gif  ( 591366 )mille excuses par Luc Perrin (2011-03-31 01:20:31) 
[en réponse à 591339]

à Armavir ... c'est une erreur d'attribution en effet, la citation était d'Arvernis.
images/icones/1a.gif  ( 591309 )Mettons les choses au point... par Vianney (2011-03-30 17:02:09) 
[en réponse à 591299]

Je ne fais pas de politique, Monsieur Perrin, et je n’attends RIEN – en tout cas rien de bon – des États actuels. Je demande seulement aux historiens (et aux liseurs) de ne pas déformer la réalité de l’histoire de l’Église, et en particulier de son enseignement jusqu’à Pie XII inclus. Cet enseignement affirmait que seule la Vérité (c’est-à-dire Jésus-Christ) a des droits : concernant les diverses formes d’erreurs, il était seulement question de tolérance, plus ou moins étendue suivant la situation religieuse des pays et des pouvoirs politiques. Dans l’esprit de l’Église, cette tolérance relevait du droit positif (réformable), et en aucun cas d’un droit naturel valable pour tous les hommes. Et si, sur ce point précis, les musulmans sont du même avis, cela prouve simplement qu’ils ne sont pas dépourvus de tout bon sens...

V.
images/icones/3b.gif  ( 591301 )Ce qui me choque, c'est l'incompétence par Maïe (2011-03-30 16:19:58) 
[en réponse à 591241]

-+IHS+-
professionnelle de ce monsieur.


Si Mgr Simon pense que l'État ne doit pas créer un islam « de France », et que dans deux générations les musulmans « en France » seront parfaitement intégrés, il se trompe lourdement. C'est exactement le contraire qui va se passer, et je constate, en tant que professeur de banlieue, que ce ne sont pas les musulmans qui s'intègrent, mais tous les autres qui deviennent musulmans, tant la pression sociale est forte. Les élèves musulmans exercent un flicage de chaque instant sur les autres, qui pousse ces derniers à considérer comme allant de soi l'application de la règle islamique. Si l'État ne fait rien, dans deux générations, la France sera musulmane. Et l'anthropologie qui en découle n'a rien à voir avec celle de notre tradition judéo-chrétienne.



Il est professeur ? Dans un établissement public français et il lui semble impossible d'y faire respecter la loi de ce pays?

Mais alors au non de quoi vient-il faire la leçon à Mgr Simon?

Par ailleurs, nous subissons certainement, les conséquences de la révolution de 1789, nous subissons certainement les spoliations de 1905. Mais en attendant il faut vivre et puisque nous sommes catholiques et aussi citoyens dans un état français qui impose la laïcité, autant en faire "profiter" les autres, non?
Au nom de quelle loi de ce pays laïc le chef de l’État et l’État lui-même irai-il se mêler de religion?
Ma religion m'impose de respecter mon pays pour autant qu'il ne m'impose pas de faire des choses que ma morale catholique réprouve. Ce doit être la même chose pour les autres religions et ce type de relation est établi entre toutes et chacune des religions et l’État.
Ce qui ne change rien au fait que le Christ est venu pour le salut de tous les hommes qui le reconnaissent comme leur Roi, ou tant pis pour eux !

Autre chose : l’Éducation nationale s'apprête à licencier un bon professeur (Philippe Isnard, à Manosque) qui faisait respecter la loi française, toute la loi, en matière d'éducation sexuelle, et ce mirliton verbeux resterait en poste quand bien même il crie haut et fort qu'il ne fait pas sont métier ? Il me pèse de payer des impôts s'ils servent à ça.
images/icones/hum2.gif  ( 591314 )Je respecte votre position... par Le souricier (2011-03-30 17:22:05) 
[en réponse à 591301]

... de fond, très chère Maïe, mais quand vous imaginez qu'un pauvre professeur de banlieue, fût-il un Hercule musculeux doublé d'un génial Ulysse, puisse faire respecter l'ordre, et mieux, la Loi, dans sa classe, vous ne savez pas ce que vous dites !

L'essaierait-il, du reste, qu'il ne tarderait pas à l'hôpital, tabassé à mort à la fin des cours, ou à la morgue, égorgé au coin d'une rue glauque en rentrant chez lui...

Sans compter les nombreux témoignages étalés quotidiennement sur la place publique, je connais deux personnes, jeunes professeurs frais émoulus envoyés dans des cités qui m'ont raconté le cauchemar qu'ils avaient vécu avant d'avoir assez de "points" pour se faire muter hors de cet enfer ! Et c'était il y a nombre d'années... imaginez maintenant !

Rien à faire à moins d'être suicidaire... Et c'étaient des péchus... Des militants de l'essstrême... Mais pas pour autant des pressés de l'extrême onction...

Je ne sais pas qui est ce professeur, ni ce qu'il pense, ses opinions politiques, ou religieuses, mais croyez-moi qu'il est déjà bien courageux de l'ouvrir de la sorte, prenant des risques sur trois fronts : celui des hordes barbares, celui de la justice anti-raciste, et celui de sa hiérarchie, cette merveilleuse éducazioune nazionale que le monde, l'univers et même le multivers nous envient... Et dont les cadres, de haut en bas, laissent tomber les profs qui tentent, envers et contre tout, de faire leur boulot.

Bien sûr qu'en ce qui me concerne, je me contrefiche de la laïcité, ouverte, fermée ou enfumée de relents politiciens.

Je m'assoie tout pareil sur le hongrois et son gang vérolé de prébendiers, logeux, judéo-canaques, britto-kirghizes, parigovergnats, et tutti frutti !

Mais j'attends avec une réelle impatience qu'ils dégoupillent leur débat nitroglycériné pour qu'il leur pète en travers de la gorge, et que ça fasse un méchant gros braoummm dans ce pays d'endormis !

Et une chose est sûre, on ne me fera pas croire que nos épiscopes se positionnent contre pour sauver la Catholicité de l'islamisation qu'ils n'ont de cesse d'encourager, pour permettre de garder une soutane qu'ils ne portent plus, ou encore sauvegarder le droit de processionner, ce qu'ils ne font plus depuis belle lurette...

LS - Qui préfère que ça pète pas trop tard

images/icones/neutre.gif  ( 591341 )Je connais le cas intéressant par castelrey (2011-03-30 20:53:32) 
[en réponse à 591314]

d'un professeur de latin-grecque (ayant un capès), qui enseignait avec conviction tout ça a des maghrébins. Pendant des année cette femme au caractère digne de la "dame de fer", a tenu tête et fait son cours, non sans essuyer de temps à autre quelques menaces, et qui plus est elle était très bien notée....Un miracle, ou de l'acharnement thérapeutique?
images/icones/musique.gif  ( 591349 )Merci, mais non ! par Maïe (2011-03-30 22:03:28) 
[en réponse à 591314]

-+IHS+-
C'est encore loin, les vacances de Pâques ? Nous y passerons de meilleurs moments !

Sans rire : la politique du pire c'est la pire des politiques. Évidemment que ça va sauter à la figure de quelqu'un, leurs machines infernales... mais ils ne seront plus là pour prendre les coups. Et qui les prendra, d'après vous?

J’ai lu "Sale prof", et j’ai vu ces choses. Ce qui me fiche en boule -très injustement, je le reconnais-, contre ce monsieur qui a au moins le courage d'aller au charbon, c'est cela précisément : un islam de France, alors que Mahomachin n'a jamais existé, alors que le petit livre vert est un ramassis de méchancetés entrelardées de versets frelatés de la Bible : NON.
Qu'ils se dém...ent avec leurs contes de fées, car au bout du compte, c'est encore nous qui allons devoir payer.
Ras le bol !

Vous croyez peut-être qu'avec un islam de France vous éviterez cela :


En France, des centaines de mosquées financées par l'Algérie

Abderrahamane Dahmane, ancien secrétaire national de l’UMP et conseiller de l’Elysée, a été interrogé par le site «Tout sur l’Algérie». Extraits trouvés dans Daoudal Hebdo :
"Je m'adresse au président de la République algérienne et à nos compatriotes (sic) pour qu'ils refusent d'être ainsi stigmatisés et marginalisés dans la société française. (…) Aujourd'hui c'est l'Algérie qui budgétise la Mosquée de Paris. Les Algériens et l'ensemble des musulmans de toute nationalité qui ont une admiration pour l'Algérie et sa révolution sont étonnés que nous budgétisions des traîtres. Comment le président de la République algérienne, qui est quand même le garant des valeurs de la révolution, peut-il continuer à budgétiser une mosquée à la tête de laquelle il y a un traître? Je le dis sincèrement. Il faut que le président mette fin à cette situation. Il y a des centaines de mosquées attachées à l'Algérie que nous pouvons financer.»

Abderrahamane Dahmane est toujours inspecteur général de l’Education nationale. Française.
Michel Janva, Le Salon beige, le 24 mars (je n'ai pas retrouvé le billet de Daoudal, excusez-moi)



Mon oeil ! vous avez vu le prédigree : ancien secrétaire national de l’UMP et conseiller de l’Elysée et "toujours inspecteur général de l’Education nationale. Française."

Allons, il faut être sérieux : la loi, toute la loi et pas un radis de plus.
Se dire "Qu'ils aillent aussi loin qu'ils le veulent, cela ne manquera pas de mal finir" c'est pas mal raisonné, car ça va mal finir... sauf que le malheur frappe aveuglément et que généralement ce sont les lampistes qui payent... et encore plus souvent le malheureux quidam qui passe par là.

A très bientôt !





images/icones/info2.gif  ( 591367 )En fait d'incompétence, excusez du peu... par Gentiloup (2011-03-31 03:14:35) 
[en réponse à 591301]


L'auteur [Jean-François Chemain]

Lyonnais, né en 1961, Jean-François Chemain est diplômé de l'Institut d'Études Politiques de Paris, diplômé d'Études approfondies de droit international et agrégé d'Histoire. Il termine actuellement une thèse d'Histoire du droit. Il a exercé pendant une dizaine d'années le métier de consultant international dans plusieurs cabinets anglo-saxons, avant de devenir cadre dirigeant dans un grand groupe industriel français. Depuis 2006, il a choisi d'enseigner l'Histoire, la Géographie et l'Éducation Civique à Vénissieux-Les Minguettes dans un collège de Zone d'Éducation Prioritaire de la banlieue lyonnaise.

Via Romana


Il intègre même les Lumières — où il décèle une « inspiration toute chrétienne » — et la laïcité à la française — « la France est […] un pays laïque parce que pétrie de tradition chrétienne ». Il n’hésite d’ailleurs pas à regretter ouvertement que la séparation de l’Église et de l’État n’ait pas été prononcée plus tôt. (...)
Il convient enfin de relever la jubilation avec laquelle Jean-François Chemain refuse le « sport national » de la repentance.

Jean Etevenaux


Le compte, faisons-le : dans mon collège de banlieue, une large majorité des élèves porte un patronyme arabe assorti, comme il se doit, d’un prénom musulman. Il faut y ajouter les Turcs et les élèves originaires d’Afrique noire, quasiment tous musulmans. Rien d’original à cela. Ce qui l’est plus, c’est le nombre de noms européens accolés à des prénoms musulmans, tels Ibrahim Dupont, Djamila Martinelli, Youssef Lopez ou encore Mohamed Schmitt. Pères d’origine chrétienne, ayant abjuré pour une union –souvent éphémère– avec une disciple du Prophète. “Éphémère”, car la plupart de ces mariages mixtes, je le constate, se sont soldés par un échec saignant, mais le résultat en est là : des petits musulmans ! L’inverse est aussi fréquent, même si moins visible : on distingue moins aisément les enfants issus d’un père musulman et d’une mère chrétienne, car alors il n’y a plus la moindre trace, dans leur identité, de la partie chrétienne. Cela va bien plus loin qu’un prénom sur une carte d’identité. J’observe que ces élèves issus de mariage mixtes, même s’ils se sont soldés par une rupture, se définissent comme purement musulmans.

JF Chemain dans "Renaissance Catholique" pour la suite...

Perso, il me semble qu'il sait de quoi il parle...
images/icones/1f.gif  ( 591372 )Oui et non par Vianney (2011-03-31 07:59:58) 
[en réponse à 591367]


Perso, il me semble qu'il sait de quoi il parle...


Oui, quand il parle – en témoin direct – de l’évolution sociologique de la société contemporaine. Mais absolument pas lorsqu’il prétend que c’est l’Église qui a souhaité la laïcité, alors que toute son histoire et son enseignement – du moins jusqu’à Vatican II – démontrent le contraire.

À tout prendre, en tant qu’historien, Sylvain Gouguenheim est déjà plus lucide : lui au moins, dans son ouvrage sur La réforme grégorienne, reconnaît que c’est toujours à son corps défendant qu’en affrontant les pouvoirs politiques au cours de la querelle des investitures, l’Église a contribué indirectement à l’émergence de la laïcité.

Le témoignage de Jean-François Chemain sur la situation qu’il a sous les yeux plaide indubitablement en faveur de la sincérité de ses convictions, mais en tant qu’historien de l’Église, il est – passez-moi l’expression – largement à côté de la plaque.

Quant à “regretter ouvertement que la séparation de l’Église et de l’État n’ait pas été prononcée plus tôt”, cela revient à appeler de ses vœux la peste dans l’espoir d’échapper au choléra. Du moins si j’en crois tout l’enseignement de l’Église jusqu’à Pie XII inclus...

V.
images/icones/fleur.gif  ( 591409 )Entièrement de votre avis sur ce point.... par Gentiloup (2011-03-31 13:45:34) 
[en réponse à 591372]

Aussi n'était-ce pas à vos arguments que mon message répondait, mais à un plan plus général et en accord avec Le Souricier et Avernis sur la controverse avec Mgr Simon.

Ainsi que je l'écris, je ne partage pas toutes ses analyses, mais par contre je partage tout-à-fait la vôtre et c'est même sur ce plan là que vont mes réserves, même si vous l'aviez suffisamment bien exprimé pour que je n'ai rien à ajouter.

Simplement j'ai éprouvé le besoin d'en savoir davantage sur cet auteur qui a un profil de professeur assez hors normes et d'une ouverture peu commune... Parfois trop, certes!
images/icones/neutre.gif  ( 591318 )Jean-François Chemain n'est pas un inconnu ici... par Via Romana (2011-03-30 17:54:09) 
[en réponse à 591241]

il a même été l'invité du FC le lundi 15 mars 2010 après la sortie de La vocation chrétienne de la France.

images/icones/1h.gif  ( 591374 )Mais vous-même? par Leopardi (2011-03-31 08:18:32) 
[en réponse à 591241]

Ne souhaitez-vous pas, vous tous ici, l'instauration d'une religion catholique d'Etat, que tous les corps d'état et toutes lel lois obéissent aux commandements de Dieu et de l'Eglise, etc...comme on nous le ressert à chaque fête du Christ-Roi : la royauté sociale de NSJC est à instaurer sur cette terre...

Dès lors, comment :
1 - Affirmer que c'est l'Eglise qui a souhaité la ¨laïcité?
2 - Reprocher aux musulmans (et aux juifs) de vouloir la même chose?

La seule distinction (de taille) que l'on peut faire, est que l'Eglise instaurerait un Etat basé sur la Charité, tandis que l'Islam serait un Etat basé sur la terreur.
images/icones/1f.gif  ( 591378 )Effectivement par Vianney (2011-03-31 09:03:14) 
[en réponse à 591374]


Ne souhaitez-vous pas, vous tous ici, l’instauration d’une religion catholique d’Etat, que tous les corps d’état et toutes les lois obéissent aux commandements de Dieu et de l’Eglise, etc... comme on nous le ressert à chaque fête du Christ-Roi : la royauté sociale de NSJC est à instaurer sur cette terre...

Dès lors, comment :
1 - Affirmer que c’est l’Eglise qui a souhaité la laïcité ?


C’est en effet un non sens complet d’affirmer que c’est l’Église qui a souhaité la laïcité, alors que sa liturgie proclame le contraire, par exemple dans l’hymne chanté aux vêpres de la fête du Christ-Roi : “Que les chefs des nations vous rendent publiquement hommage... que les lois et les arts vous proclament”.

La seule distinction (de taille) que l’on peut faire, est que l’Eglise instaurerait un Etat basé sur la Charité, tandis que l’Islam serait un Etat basé sur la terreur.


À ceci près que ce n’est pas la seule distinction : la principale est que le Christ est vraiment roi, car que les hommes le veuillent ou non, tout pouvoir lui a été donné “au Ciel et sur la terre” (Mt. 28, 18). Lorsqu’il ne règne pas par les bienfaits de sa présence, il règne par les catastrophes qui accompagnent son absence, comme le soulignait le pape Benoît XV dans son allocution au Sacré-Collège de Noël 1917 :

C’est l’athéisme légal érigé en système de civilisation qui a précipité le monde dans un déluge de sang.


Le cardinal Mercier, primat de Belgique, lui faisait écho dans sa lettre pastorale de 1918 :

Le principal crime que le monde expie en ce moment, c’est l’apostasie officielle des États. Aujourd’hui les hommes investis de la mission de gouverner les peuples sont ou se montrent à bien peu d’exceptions près, officiellement indifférents à Dieu et à Son Christ. Je n’hésite pas à proclamer que cette indifférence religieuse, qui met sur le même pied la religion d’origine divine et la religion d’invention humaine, pour les envelopper toutes dans le même scepticisme, est le blasphème, qui, plus encore que les fautes des individus et des familles, appelle sur la société le châtiment de Dieu.


Selon toute vraisemblance, il y aura encore des “déluges de sang”...

V.
images/icones/1e.gif  ( 591410 )J'ajoute... par Gentiloup (2011-03-31 13:49:14) 
[en réponse à 591378]


À ceci près que ce n’est pas la seule distinction : la principale est que le Christ est vraiment roi, car que les hommes le veuillent ou non, tout pouvoir lui a été donné “au Ciel et sur la terre” (Mt. 28, 18). Lorsqu’il ne règne pas par les bienfaits de sa présence, il règne par les catastrophes qui accompagnent son absence, comme le soulignait le pape Benoît XV dans son allocution au Sacré-Collège de Noël 1917 :

C’est l’athéisme légal érigé en système de civilisation qui a précipité le monde dans un déluge de sang. etc.

(Vianney)

Bien de votre avis ici encore et merci de préciser, car j'ai eu envie de le faire, mais à 3 heures du matin et après mes recherches sur JF Chemain, j'avoue que j'ai préféré aller me coucher.
images/icones/1f.gif  ( 591412 )Point de vue subjectif par Leopardi (2011-03-31 14:09:37) 
[en réponse à 591410]


À ceci près que ce n’est pas la seule distinction : la principale est que le Christ est vraiment roi, car que les hommes le veuillent ou non, tout pouvoir lui a été donné “au Ciel et sur la terre” (Mt. 28, 18).



C'est votre conviction (et la mienne) mais on ne peut débattre sur un tel postulat, car le musulman vous dirait la même chose d'Allah.

Ma remarque tenait dans le fait que les chrétients et les musulmans ont la même approche du rôle nécessaire de la religion dans les affaires temporelles, et pour les mêmes raisons (la foi en leur Dieu comme le seul vrai).

Donc, on ne peut leur en vouloir de vouloir instaurer un état islamique là où il y a eu naguère un état chrétien.
images/icones/fleche2.gif  ( 591422 )Pas vraiment par Vianney (2011-03-31 15:00:22) 
[en réponse à 591412]


Quant à décider quelle religion est la vraie, cela n’est pas difficile à quiconque voudra en juger avec prudence et sincérité. En effet, des preuves très nombreuses et éclatantes, la vérité des prophéties, la multitude des miracles, la prodigieuse célérité de la propagation de la foi, même parmi ses ennemis et en dépit des plus grands obstacles, le témoignage des martyrs et d’autres arguments semblables prouvent clairement que la seule vraie religion est celle que Jésus-Christ a instituée lui-même et qu’il a donné mission à son Eglise de garder et de propager.


Vous constaterez que le pape Léon XIII, dans cet extrait d’Immortale Dei, n’est pas d’accord avec vous : il existe de nombreux critères objectifs d’ordre historique qui montrent que la religion catholique n’est pas comparable aux autres.

Il est vrai que de nos jours, en présence d’un monde qui, depuis des siècles, tourne de plus en plus le dos à un tel enseignement, et surtout en face d’une Église dont les porte-paroles officiels font de même à la suite de Vatican II, des esprits même non prévenus peuvent sincèrement concevoir des doutes. À nous de leur montrer que ce demi-siècle calamiteux n’a pas le pouvoir d’effacer près de deux mille ans d’histoire : en cela, nous serons de dignes témoins de Jésus-Christ.

Mais n’allez pas croire que j’en veuille particulièrement aux musulmans : même si leurs convictions religieuses reposent sur des illusions, ils demeurent, par la place qu’ils leur accordent dans leur vie, beaucoup plus logiques que la plupart de leurs futures victimes.

V.