Je reviens sur ma précédente réponse, car je me suis emporté, veuillez m'en excuser !

Le Forum Catholique

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jl dAndré -  2021-03-05 16:34:19

Je reviens sur ma précédente réponse, car je me suis emporté, veuillez m'en excuser !

J'avoues que j'ai surtout voulu rétorquer à toute la série d'insultes dont vous m'avez accablé (répété par cœur, copié-collé, sans argument, etc.) mais ce faisant, je suis tombé justement dans le même travers que je prétendais vous reprocher. Je crois avoir quelque peu manqué à la charité et vous prie de m'en excuser.
Les idées que vous défendez sont très exactement celles que je défendais moi-même il y a plus d'un demi siècle et je crois bien les connaître.
Oui j'ai lu les textes du concile Vatican II dans leur texte intégral publié par "discours du pape et chronique romaine" (St-Michel St-Céneré) et les ai relu souvent, ne voulant pas me fier à ce qu'en disait la grosse presse qui le faisait passer pour un monument de progressisme. J'étais d'ailleurs abonné à "discours du pape et chronique romaine" qui 2 fois par mois publiait les discours du pape (audiences générales et discours du mercredi). J'étais aussi en outre abonné à l'Observatore Romano en langue française que je "dévorais" assidûment chaque semaine. J'y puisais tous mes arguments pour réfuter (à mon niveau) ceux qui prétendaient s'appuyer sur le concile pour mener la révolution dans l'Eglise.
Quant ceux qui prétendaient que c'était le concile lui-même qui était indirectement à l'origine de toutes ces dérives que je dénonçais, ils m'apparaissaient comme de dangereux intégristes, manquant de fidélité au souverain pontife et qu'il convenait donc de fuir. Je me refusais donc obstinément de seulement lire et étudier leur argumentation.
C'est très progressivement, au bout de nombreuses années que je me suis aperçu de mon erreur : Un jour je fus choqué par un article de Jean Madiran qui me paraissait un sophisme que j'entrepris de réfuter et préparai une lettre à lui envoyer dans cette intention. Avant de l'envoyer, je la soumis à un prêtre en qui j'avais toute confiance, qui partageait mon opinion sur le concile et dont il était d'ailleurs en partie à l'origine. Il me déconseilla d'écrire cette lettre à son avis inopportune. Mais l'un de ses arguments me stupéfia (je ne lui avais jamais entendu dire dans ses discours, ses sermons ou les articles qu'il publiait) : Madiran avait raison sur le fond, son argumentation était juste, mais il avait tord de le dire, car c'était de nature à diminuer l'estime et la révérence que nous devions au souverain pontife. Du coup, je commençais à accepter d'examiner l'argumentation de ceux que je considérais jusqu'ici comme de dangereux intégristes. Je découvris alors avec stupeur que bien loin d'être des révoltés, refusant de reconnaître l'autorité pontificale, ils s'en voulaient les plus fervents défenseurs, réclamant seulement que le pape engage son autorité personnelle dogmatique et infaillible sur les points contestés.
Et j'ai mis très longtemps à m'apercevoir que s'il se refusait à jeter son infaillibilité personnelle dans la balance (ce qui aurait suffi pour lui rallier tous les traditionalistes) c’était tout simplement qu'il ne le pouvait pas justement à cause de son privilège d'infaillibilité.
Voici résume en quelques lignes ce qui m'a pris des années de réflexion.
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