La communion spirituelle - Mgr Louis de Bazelaire

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Amandus -  2020-04-01 14:17:35

La communion spirituelle - Mgr Louis de Bazelaire

La communion spirituelle
Mgr Louis de Bazelaire

Source : Article du Dictionnaire de Spiritualité (Beauchesne)
Date de publication originale : 1935




Comment la communion spirituelle doit-elle être pratiquée ?

Les actes de la communion spirituelle sont du même ordre que ceux qui précèdent, accompagnent et suivent la communion sacramentelle. Ils sont bien décrits dans ce passage de Scaramelli : « toute personne pieuse doit d’abord concevoir un sincère repentir de ses péchés et purifier par cette douleur le tabernacle de son coeur, où elle désire recevoir et faire reposer le divin Sauveur. Ensuite elle fera un acte de foi vive sur la présence réelle de Jésus­-Christ dans cet auguste mystère. Puis elle consi­dérera, comme nous l’avons dit pour la communion sacramentelle, la grandeur et la majesté de ce Dieu caché sous le voile des saintes espèces : qu’elle réflé­chisse à l’amour immense, à la grande bonté avec lesquels il désire s’unir à nous ; qu’elle jette aussi ses regards sur sa faiblesse et sa propre misère. Après ces considérations elle doit faire des actes d’humilité et de désir ; d’humilité, à la vue de sa pro­pre indignité ; de désir, à cause de l’amabilité infinie de Dieu. Enfin, puisqu’il ne lui est pas donné de s’unir à son bon Sauveur par la réception réelle de l’eucharistie, qu’elle s’en approche en esprit et s’unisse à lui par le doux lien d’un amour paisible et tranquille. Elle terminera la communion spiri­tuelle en remerciant et en louant le Seigneur ; car, quoique Jésus-Christ ne soit pas descendu réelle­ment dans son coeur, il était cependant bien disposé à cette union d’amour et la désirait avec toute l’ardeur de la charité. Elle lui demandera donc les grâces dont elle se reconnait indigne, et s’appliquera sérieusement à produire les actes qu’elle a coutume de faire après la réception de cette nourriture divine » (Méth. de dir. spin, 3ème traité, art. 10, ch. 7).

La communion spirituelle peut être faite aussi souvent que l’âme le désire. « Potest enim quilibet devotus omni die et omni hora, ad spiritualem Christi communionem salubriter et sine prohibitione accedere » (Imitation de Jésus-Christ, liv. 4, ch. 10). « La bienheureuse Agathe de la Croix était animée d’un tel amour pour le Saint Sacrement, qu’elle serait morte, dit-on, si son confesseur ne lui avait pas enseigné la pratique de la communion spirituelle ; et lorsqu’elle la posséda, elle avait coutume de la répéter jusqu’à deux cents fois dans un jour » (Faber, op. cit., trad. de Bernhardt, t. 2, p. 295).


Le moment privilégié pour faire la communion spirituelle est le temps de la messe, où, si l’on ne peut communier sacramentellement, on peut tou­jours s’unir à la communion du prêtre et faire les actes de la communion spirituelle. L’assistance à la messe est la meilleure préparation à cette commu­nion, qui nous fait participer d’une manière étroite et personnelle au sacrifice de Notre-Seigneur.

Les avantages de la communion spirituelle ne doivent permettre ni d’en exagérer ni d’en mini­miser l’importance. Elle tire sa valeur de la com­munion sacramentelle, mais les richesses du trésor eucharistique ne doivent pas faire négliger l’appoint spirituel de ce désir intérieur du coeur. Et c’est le sens à retenir sans doute de la parole adressée à l’humble soeur Paula Maresca par le Seigneur Jésus, qui lui montrait deux vases précieux, l’un d’or et l’autre d’argent. « Dans le vase d’or, dit-il, je conserve vos communions sacramentelles et dans le vase d’argent, vos communions spirituelles » (S. Alph. de Liguori, La véritable épouse de J.C., chap. 18).


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