Que serions-nous en hiver sans la Grande Chartreuse

Le Forum Catholique

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JVJ -  2019-10-29 18:29:35

Que serions-nous en hiver sans la Grande Chartreuse

ou la Bénédictine ? J'ai cette dépendance.

Je sers régulièrement à table à mes invités un vin qui porte, en les usurpant, les armes de l'évêque duc et pair de Langres. Les armes épiscopales sont un argument de vente pour donner une plus-value, sauf dans les publications de la plupart de nos évêques...

Et les vins qui portent les clés de Saint Pierre ne sont pas les plus mauvais.

J'ai servi samedi soir au prêtre qui était à ma table un muscadet sans prétention (sa serviette rouge coincée dans sa ceinture de soutane lui donnait des airs de cardinal…). Et ce prêtre, toujours spirituel, de me dire que c'était du vin de messe et qu'il l'acceptait bien volontiers…

Par prudence, je connais des prêtres qui ne boivent jamais seul à la maison et qui acceptent bien volontiers hors de chez eux. Autrefois les repas de doyenné étaient arrosés et cela ne me choque pas. Il ne faut pas avoir la religion triste (ou féminisée à outrance).

La détresse de prêtres ne réside pas uniquement dans la solitude, mais cela peut. La solution n'est pas, comme à … Orléans !, de les parquer d'office dans des presbytères à plusieurs. Le clergé séculier n'a pas fait vœu de vie commune sinon il fallait se faire chanoine régulier, et cela désertifie encore plus les campagnes que de vider les presbytères.
Mes vieux amis curés avaient leur gouvernante, certes, mais ont eu beaucoup de mal à passer à la maison de retraite. Les coups de canne volaient.
Où sont les dernières gouvernantes ? Pourquoi la chose s'est-elle tarie ? Ma question est sérieuse.

Pachammama n'a pas encore anticipé le cas des prêtres qui boiront pour oublier leur belle-mère ou leur épouse, de ceux qui auront eu une nuit blanche à cause des dents du dernier ou parce que le garçon de 9 ans a honte devant ses copains du "métier" de son père. Celui qui aura une autre Isabelle de G* n'aura pas fini de s'en mordre les doigts, m'est avis. Viendra le temps où les prêtres mariés organiseront des repas entre hommes, le vendredi soir, pour souffler et parler en toute confiance. Il faudra aussi que le diocèse triple le salaire, si Madame ne travaille pas. Soyons triviaux et près des considérations matérielles, puisque c'est bien souvent le seul discours qui fasse réfléchir certains… Il faudra aussi des presbytères avec un minimum de confort et des chambres.
Nous parlons tous comme si c'était fait, d'ailleurs.
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