Prière de Visiter

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Ewondo -  2018-10-26 17:56:48

Prière de Visiter

La revue mensuelle Juristourisme des Editions juridiques Dalloz a publié dans son numéro de mars dernier tout un intéressant dossier sur le tourisme religieux.

Juristourisme

Voici juste l'article de présentation de Jean-François Guy Barrey, Webmestre de Pèlerinages de France :

LE TOURISME LIE A LA SPIRITUALITE, UNE COMPOSANTE MAJEURE DE L’OFFRE TOURISTIQUE FRANÇAISE

Le tourisme lié à la spiritualité en France, essentiellement catholique, s’enracine sur dix-neuf siècles d’histoire et un patrimoine bâti exceptionnel, avec 50 000 édifices religieux (monastères, abbayes, cathédrales, églises, chapelles, ainsi que des synagogues et mosquées) dont 10 000 classés Monuments Historiques protégés et ouverts au public. Les grandes cathédrales de France, Notre-Dame de Paris, de Chartres, d’Amiens, de Reims, du Puy, pour n’en citer que quelques-unes, le Mont-Saint-Michel comptent parmi les monuments chaque année les plus visités. La France compte 163 sanctuaires, dédiés pour la majorité d’entre eux à la Vierge Marie.
Ce patrimoine remarquable comporte de nombreux sites classés au patrimoine mondial de l’UNESCO, de renommée internationale, tels le Mont-Saint-Michel, Rocamadour, Le Puy-en-Velay.

La France est jalonnée de nombreuses routes et chemins de pèlerinages, dont les chemins du Mont-Saint-Michel, les Chemins de Saint-Jacques de Compostelle, les chemins de Saint-Martin, de saint Gilles, la Voie des Francs, classée patrimoine culturel par le Conseil de l’Europe, qui, partant de Cantorbéry en Angleterre, va jusqu’à Rome.

Notre patrimoine religieux catholique attire chaque année en France des millions de visiteurs et de pèlerins étrangers et explique pour partie que la France soit et demeure depuis de longues années la première destination touristique au monde. Avec 84,7 millions de visiteurs internationaux ayant généré 42,2 milliards d’euros de recettes touristiques en 2013, le tourisme constitue une industrie majeure pour la France, représentant 7,33% de son PIB en 2012 (source : Atout France/ministère de l’économie). Mais des marges de progrès existent. Un des objectifs majeurs du compartiment « Tourisme et spiritualité » du GIE Atout France est de « positionner la France comme une destination de tourisme spirituel en développant les atouts de l’offre française et permettre d’accroître la notoriété des sites moins connus à l’international, en s’appuyant sur la renommée de sites majeurs (idées de circuits dans l’Hexagone) ».

Le tourisme religieux, par l'infrastructure commerciale qu'il suppose, est partie intégrante de l'industrie du tourisme
Le tourisme de spiritualité comporte des structures d’accueil, de restauration et d’hébergements, de ventes, parfois de soins hospitaliers, comme à Lourdes, de sorte qu’il est partie intégrante de l’industrie touristique française. Relevons que ce tourisme de spiritualité a pris un premier essor dès le Moyen Âge, avec le développement des pèlerinages, suscitant sur les grandes routes auberges, hostelleries, hôpitaux. Un des premiers guides touristiques, sinon le premier, est d’ailleurs le « guide du pèlerin à Saint-Jacques », attribué à Aymeri Picaud, datant du XIIème siècle .

Le tourisme de spiritualité n’est donc pas réductible aux nomenclatures habituelles, telles que par «tourisme de loisirs», « tourisme éducatif » ou «tourisme culturel», parce qu’il leur est préexistant et qu’il s’inscrit dans une nomenclature spécifique qui, tout à la fois, les dépasse et les contient pour partie.
La distinction entre tourisme de spiritualité et tourisme religieux, pour utile qu’elle soit, reste à bien des égards, délicate, artificielle et floue. Pour autant, on peut discerner chez les touristes trois grands types de motivation : celle animée par la foi et une forme ou une autre de pratique religieuse, celle véhiculée par un désir d’apprendre, de découvrir ou d’approfondir le fait religieux, de mieux connaître le patrimoine religieux, l’histoire, l’art, l’architecture et la culture chrétienne, celle enfin de se « ressourcer », de s’interroger sur soi-même et sur l’évolution de sa vie. Bien entendu, ces trois types de motivation peuvent se rejoindre et se conjoindre.

Une fréquentation importante des sanctuaires et lieux de pèlerinage en France

Les données statistiques dont nous disposons montrent que la fréquentation des grands sanctuaires et lieux de pèlerinages en France est très importante. On peut hiérarchiser les sanctuaires selon le nombre de visiteurs recensés.
Les plus fréquentés sont : la cathédrale Notre-Dame de Paris : 12 millions de visiteurs par an ; la basilique du Sacré-Cœur de Paris : 8 millions de visiteurs dont 30% de pèlerins par an ; la Chapelle de la médaille miraculeuse à Paris : 1,5 à 2 millions de pèlerins par an ; les sanctuaires de Lourdes : plus de 5 millions de pèlerins par an ; le Mont Saint-Michel : 3 millions de visiteurs dont 8% sont des pèlerins ; Rocamadour avec 1,5 million de visiteurs annuels.
Puis viennent les sanctuaires de Lisieux avec 650 000 visiteurs à la basilique et 1 million en cumul sur les 4 lieux thérésiens ; la basilique Sainte Anne d’Auray avec 650 000 visiteurs ; les sanctuaires d’Ars avec 500 000 pèlerins par an ; la cathédrale de Chartres avec 250 000 pèlerins et 1,1 millions de touristes ; les pèlerinages à Notre-Dame de La Salette : 200 000 pèlerins par an ; les pèlerinages à Notre-Dame de Pontmain avec 200 000 pèlerins par an ; les sanctuaires de Paray-le-Monial avec 90 000 pèlerins et 450 000 visiteurs de la basilique, mais aussi le Mont-Sainte-Odile avec 1 millions de visiteurs annuels.

Ce sont en troisième position une quantité considérable de sanctuaires, lieux de pèlerinages, églises et chapelles sur l’ensemble du territoire français, qui drainent à eux tous un grand nombre de visiteurs et qui sont, pour beaucoup d’entre eux, trop largement méconnus et négligés, alors qu’il y a là un potentiel touristique considérable . Les chiffres de fréquentation de ces sanctuaires sont rarement connus.

Les ostensions septennales limousines, inscrites en 2013 sur la liste du patrimoine culturel immatériel mondial de l’UNESCO, honorent, avec le concours de la population, les saints personnages des villes et des villages de la région : évêques ayant introduit et développé le christianisme en Limousin, fondateurs de monastères, ermites évangélisateurs, saints dont les reliques sont parvenues dans des paroisses limousines. Elles attirent des centaines de milliers de visiteurs et pèlerins et vivifient le tourisme régional.
Ce tourisme religieux n’a cessé d’irriguer la France et ses sanctuaires, grands et petits, y compris en périodes de crise, où l’on observe une vraie résilience et même un surcroît de fréquentation. Tel est le cas actuellement, avec une vitalité certaine, une croissance en certains lieux et des initiatives nombreuses.

Mentionnons par exemple les pèlerinages des pères de famille, puis des mères de famille qui, depuis Cotignac, ont essaimé dans de nombreuses régions françaises ; les pèlerinages des familles en difficulté, les pèlerinages des personnes seules (familles monoparentales), les pèlerinages pour la France à L’Île Bouchard, à Pontmain. A Lourdes, sanctuaire où se rendent de nombreux malades, se sont développés depuis les années 1980 et suivantes des pèlerinages pour les malades atteints du cancer, victimes de la maladie de Parkinson, etc. Ce tourisme de spiritualité s’est révélé ainsi très inventif, organisateur de journées événements, d’années anniversaires, d’années jubilaires, parfois préparées sur plusieurs années. Il est présent sur l’ensemble du territoire métropolitain et ultra-marin, bénéficie de surcroît d’une nature et de sites exceptionnels, d’un environnement favorable, avec la possibilité de se livrer à des activités connexes de loisirs, de visites et de détente.

Le tourisme lié à la spiritualité, un enjeu pour la destination France

Selon l'Organisation Mondiale du Tourisme, 37% des déplacements internationaux sont liés au tourisme culturel dans lequel les aspects religieux et spirituels ont une part importante ; ils représentent 44% de l'ensemble du tourisme culturel en France. On estime à 20 millions le nombre de visiteurs étrangers en France ayant un attrait pour la thématique spirituelle et religieuse.

Pour ce qui est du tourisme lié à la spiritualité, deux grandes évolutions ont marqué les trente dernières années :

1. L’évolution de la pratique religieuse a conduit à ce que, à côté d’un tourisme religieux, centré sur les offices religieux, les processions, les temps de prière et de contemplation, existent à présent d’autres formes de tourisme, plus centrés sur les aspects culturels, le ressourcement personnel, la rupture avec le quotidien, la quête de sens, mais moins (ou pas) attaché à la participation aux offices religieux. Se cultiver, découvrir le patrimoine français, rentrer dans l'histoire d'un lieu, ancré dans une foi et une région, prendre le temps d'une visite apaisante : telles sont les motivations qui conduisent au tourisme dit « spirituel ». De ce fait certains distinguent tourisme spirituel et tourisme religieux. La distinction et les frontières entre les deux types de tourisme sont cependant floues et renvoient à la subjectivité de chacun. On ne saurait en effet opposer quête spirituelle d’une part, religieuse d’autre part sans méconnaître la profondeur, la vigueur et la réalité de la spiritualité chrétienne. Pour autant, dans une perspective de promotion touristique et de mise en tourisme du fait religieux, il est à présent pertinent et nécessaire de s’adresser à ces deux catégories de touristes, selon des approches spécifiques.
C’est ce que tente de faire le GIE Atout France, au sein de son compartiment (ou groupe de travail ou cluster) tourisme et spiritualité. C’est bien parce que l’on observe une vraie tendance touristique, marquée par un besoin de rupture avec le quotidien, que ce cluster a été mis en place. Avec ce désir actuel de bien-être, mais aussi de redécouverte de l’histoire, du patrimoine, des traditions, les sanctuaires apparaissent « comme des lieux complets, susceptibles de séduire dans leur globalité. » A cet égard la France dispose d'un patrimoine culturel et spirituel vivant exceptionnel et varié, qui mérite d’être valorisé et promu, en France même et à l’international.

2. le renouveau des pèlerinages en France
Après un temps de désaffection dans les années 1970, on observe plus qu’une résilience, un véritable renouveau des pèlerinages en France. Ce renouveau est perceptible dans les grands sanctuaires, tels Lourdes, Chartres ou Cotignac, mais aussi dans les sanctuaires régionaux, tels Saint-Nicolas de Port, le Mont-Sainte-Odile (cf. l’article sur les pèlerinages de France dans le présent dossier).
D’ores et déjà, de nombreux sanctuaires multiplient les portes d'entrée, les journées-événements et les propositions à la carte, en sus des années jubilaires, pour être en mesure de répondre à la diversité des attentes. L’association des villes-sanctuaires de France s’est précisément constituée à cet effet. Elle rassemble 13 villes françaises qui se sont regroupées et travaillent ensemble afin de mieux se faire connaître en France et au plan international. (cf. l’article sur les villes-sanctuaires dans le présent dossier).
Ainsi, malgré la crise économique et sociale, on peut constater que ce segment de marché est en forte croissance et offre un réel potentiel de développement en France même mais aussi, à l’international, en provenance de certains Pays.

L’analyse d’Atout-France et ses actions en faveur de la promotion du tourisme de spiritualité

Le groupe de travail Tourisme et spiritualité, constitué en 2001, a procédé à une analyse du positionnement de la France, en soulignant les « opportunités » dont bénéficie notre Pays : développement d’une nouvelle tendance de tourisme, portée par le besoin de ressourcement, le retour à des valeurs de communauté, d’entraide, le développement de produits combinés avec la culture, l’art, le patrimoine, la randonnée, l’accroissement du nombre de retraités, le développement de la part des visiteurs non croyants, le constat que le pèlerin est un touriste qui consomme d’autres produits touristiques, le développement de la fréquentation touristique en provenance de marchés lointains (Brésil, Inde, Indonésie, Philippines, Etats-Unis).
Certaines faiblesses, au demeurant non dissociables de celles du tourisme français dans son ensemble, sont relevées : encore peu d’offres et de produits « packagés », des offres et prestations diverses et hétérogènes selon les villes sanctuaires (transport, hébergement, restauration, pratique des langues), une saisonnalité marquée pour certains sites, des difficultés d’accès pour certains sites éloignés des grands axes de communication et de transports). Se trouve aussi pointée la faiblesse des budgets consacrés à la promotion.

A ces faiblesses récurrentes, s’ajoutent les menaces provenant de la concurrence des marchés de proximité, notamment l’Italie (Rome/Vatican), l’Espagne (Saint- Jacques de Compostelle), le Portugal (Fatima), celles tenant au développement de pèlerinages mariaux dans les pays concurrents (Allemagne, Pologne), la concurrence de quelques sites provoquant un engouement, tel Medjugorje en Bosnie Herzégovine.

D’autres menaces ont surgi, avec le vandalisme face à des édifices religieux peu ou mal protégés, la situation géopolitique et l’impact des menaces terroristes islamistes en France même, cause de désaffection très rapide de la fréquentation touristique, lorsque des attentats sont commis.

Face aux mutations précitées, les sanctuaires rencontrent souvent des difficultés à s’adapter à ce nouveau public, d’autant plus qu’ils sont eux-mêmes fréquemment confrontés à des difficultés économiques.
La plupart des responsables de sites et sanctuaires ont pris conscience des changements qui s’opèrent dans la demande mais, bien qu’ils y travaillent, ne sont pas encore tous en mesure d’y répondre.
Dans ce contexte, l’intérêt d’avoir constitué au sein d’Atout France un cluster Tourisme et spiritualité est réel. Outre les constats posés, ci-dessus mentionnés, il permet en effet de définir une stratégie cohérente et coordonnée et de se donner des moyens pour sa mise en œuvre. Certes les moyens restent très faibles (pour 35 adhérents en 2017, le budget du cluster, (issu des cotisations de ses membres, d’un abondement de 10 000€ d’Atout France et de facturations pour opérations) était de 52 040€.

Les objectifs du cluster, actuellement présidé par la représentante de l’Office de tourisme de Lourdes, est d’accroître la fréquentation des destinations spirituelles et les retombées économiques pour les acteurs de la filière, de conquérir de nouvelles clientèles, en particulier sur des marchés lointains et émergents et d’améliorer la notoriété des destinations spirituelles. Les messages à juste titre mis en avant sont que la France présente des sites remarquables, ayant chacun leur ADN spécifique, qui s’ancrent dans une histoire, un territoire, témoignages d’un patrimoine architectural et culturel de premier ordre, un patrimoine vivant et mis en scène, de manière unique, avec les spécificités des événements français- dispose d’une offre accessible, au plus proche du public, avec des visites procurant une émotion, une découverte (spirituelle ou non). Les marchés retenus en 2018 sont les suivants : Italie, Espagne, USA, Brésil, Philippines, Indonésie, et à la carte, Pologne, Inde, Corée du sud, Marchés d’Europe centrale, Allemagne et Canada.

Le cœur de cible est constitué des familles avec enfants (parents de 30 à 50 ans) sur les marchés de proximité et matures et les groupes de pèlerins. Les cibles secondaires du cluster sont constituées des seniors actifs, des jeunes des pays matures et des nouvelles classes moyennes des pays émergents.

Les objectifs opérationnels pour 2018 consistent, sur les marchés de proximité et matures, à élargir l’audience en renforçant le travail sur la cible grand public notamment à travers des actions auprès des influenceurs et le recours à des supports de presse. Sur les marchés émergents à fort potentiel, notamment d’Asie du sud-est, il est prévu de poursuivre le travail commencé auprès des professionnels et de la presse afin d’améliorer leur connaissance de la diversité des destinations spirituelles françaises et des canaux de distribution ainsi que de renforcer le lien avec les réseaux alternatifs de distribution.

S’agissant du volet observation, le cluster prévoit notamment de travailler à la mise en place d’une méthode harmonisée de suivi de la fréquentation des clientèles étrangères afin d’avoir des données chiffrées consolidées sur la filière spiritualité, de renforcer l’association des villes sanctuaires aux démarches du cluster, d’approfondir le travail de réflexion sur les nouvelles tendances de la demande du tourisme spirituel afin de mieux les appréhender et d’être capable d’y répondre avec une offre adaptée et enfin d’améliorer la présentation de l’offre du cluster (approche par itinéraires géographiques en l’enrichissant, réflexion en vue d’une approche thématique, mettant en avant l’offre de manière plus transversale).

Des actions vers les professionnels des marchés lointains sont prévues, avec démarchages, workshop dédiés à l’offre spiritualité, sensibilisation des réseaux alternatifs de distribution (paroisses, associations), dossiers de presse, etc.

En conclusion, le tourisme de spiritualité apparaît comme une composante essentielle de l’offre touristique française. Cette composante est malheureusement encore largement sous-exploitée et très peu aidée par les pouvoirs publics, alors même qu’elle attire d’ores et déjà un nombre très important de visiteurs et que le potentiel est lui-même considérable, notamment à l’international. Ce sont des millions de nouveaux visiteurs que le tourisme de spiritualité peut conduire à fréquenter les villes et villages sanctuaires de France et ses innombrables lieux de pèlerinage.

Des efforts significatifs ont été entrepris par plusieurs grandes villes-sanctuaires ; de nombreux chemins de pèlerinages ont été aménagés, balisés, sous l’impulsion des collectivités territoriales et des offices de tourisme mais aussi des paroisses et d’associations, laïques ou confessionnelles. De son côté l’Eglise catholique a pris conscience de l’importance des enjeux, notamment au plan de l’accueil des visiteurs et pèlerins, dans les cathédrales et sanctuaires mais aussi dans nombreuses églises et chapelles présentant un intérêt religieux, historique et architectural, souvent classées. C’est ainsi qu’elle a récemment mis en place une « pastorale du tourisme », dont le contenu opérationnel est variable et les moyens limités. L’Etat quant à lui intervient peu, en dehors de la réhabilitation des cathédrales dont il est propriétaire, mission dont il s’acquitte d’ailleurs imparfaitement ; la démarche engagée par Atout France n’en est pas moins essentielle, puisqu’elle permet de coordonner et d’organiser des actions de promotion à l’international, avec des moyens cependant insuffisants au regard des enjeux et du potentiel.

Jean-François Guy Barrey

Inspecteur Général Honoraire du Tourisme, co-auteur du Code du Tourisme, Editions Dalloz.

D'autres articles dans le même dossier. Notons en particulier
Association Villes-Sanctuaires.
et leur initiative pour la 25ème heure de dimanche prochain.


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