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Comment les membres de la Fraternité réagiront-ils à une réconciliation avec Rome ?
Cela dépendra de ce que Rome exige de nous. Si l'on nous laisse continuer en nous donnant suffisamment de garanties, alors personne ne partira. La méfiance vient de la peur de devoir accepter des nouveautés. Si l'on exige de nous de nous engager dans des voies nouvelles, alors personne ne suivra [dann kommt keiner].
[...]
Depuis des années, nous travaillons avec Rome pour reconstruire la confiance. Et nous avons fait des progrès très considérables, malgré toutes les réactions. Si nous en arrivons à une union raisonnable avec des conditions normales, très peu demeurerons en dehors. Je n'ai pas de crainte particulière d'une nouvelle division dans la Tradition, si l'on trouve avec Rome ce qui convient [das Richtige]. Nous avons le droit de remettre en question certains points du Concile. Nos interlocuteurs à Rome nous ont dit : Les points les plus importants - liberté religieuse, œcuménisme, nouvelle messe - sont des questions ouvertes. C'est un progrès incroyable. Jusqu'ici, c'était : Vous devez obéir. En attendant, des collaborateurs de la Curie nous disent : Vous devriez ouvrir un séminaire à Rome, une université pour la défense de la Tradition. Tout n'est plus noir ou blanc.
A quoi ressemblerait une solution raisonnable ?
A une prélature personnelle.