Je conviens des faits

Le Forum Catholique

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Rémi -  2017-03-13 17:30:42

Je conviens des faits

mais ne les examine pas et ne conclue pas comme vous.

D'abord il me semble que la nutrition ou l'hydratation assistée maintiennent "artificiellement" en vie au même titre que la respiration assistée: que les uns ou l'autre cessent et la personne meurt. Ces soins on ne les administre certes pas de la même façon, les techniques peuvent être plus complexes, mais quelle différence essentielle entre l'eau, l'air ou les nutriments qu'on procure ?

Ensuite se pose la question du retour potentiel à la normale, du moins à un mieux, qu'on ne peut exclure même dans le cas de comas profonds et de longue durée, cela s'est vu.


En revanche, si les personnes souffrent par ailleurs de pathologies certainement mortelles (c'est peut-être un décret divin, mais à notre échelle ce sera une certitude médicale) indépendamment de leur dépendance pour la respiration ou la nutrition, oui, évidemment, là nous avons affaire à de l'acharnement j'en conviens sans peine: elles sont mourantes et la question de la cessation de tout soin thérapeutique fait bien plus que se poser, nous retombons dans les cas classiques d'acharnement thérapeutiques, l'assistance spécifique étant un accident, une particularité qui ne change rien à la règle générale du refus de l'acharnement.


Pour autant ces personnes ne doivent pas mourir de faim, de soif ou d'asphyxie, mais de leur pathologie incurable, pathologie dont on fera tout pour pallier aux souffrances qu'elles entrainent, comme on ne permettra pas qu'elles meurent de l'horreur de la faim, de la soif ou de l'asphyxie. En clair, les traitements cessent, mais les soins de base parmi lesquels j'inclue la respiration doivent être maintenus.


Par exemple, une personne en état pauci-relationnel, ou même en coma, sous assistances diverses, chez laquelle on découvre un cancer absolument incurable, on ne s'acharnera pas à guérir la pathologie inguérissable, on soulagera ses souffrances au mieux, quand bien même on ne mesurerait pas exactement celles qu'elle éprouve, et elle mourra de sa maladie. Mais il ne faut pas qu'elle meure d'asphyxie ou de faim ni de soif, car cesser de lui procurer ces soins serait de l'euthanasie: elle mourrait par manques de soins de base qu'on aurait décidé de lui refuser, non de sa maladie.



Enfin je ne m'aventurerai pas sur le plan métaphysique, me sentant absolument incompétent: un corps maintenu en vie artificiellement peut-il être dépourvu de l'âme qui l'animait avant cela ? Est-ce possible ? Une sorte de mort-vivant ? Un cadavre ayant l'apparence de l'animation ? Je ne sais pas, mais serais spontanément enclin à dire que non. Si cela était, on pourrait artificiellement redonner une apparence de vie à un cadavre dont l'âme a en toute certitude déjà quitté le corps, c'est à dire singer, reproduire l'animation , animation des corps qui est une prérogative divine. J'ose espérer que c'est impossible, mais vu où en est rendue hélas la science dévoyée ...
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