L'article de Vatican News est un modèle d'opacité et de langue de buis, c'est digne (!) de BFM-TV, LCI ou du Monde voire du Washington Compost ...

La Papal Foundation a été créée par ... Theodore McCarrick, alors archevêque de Newark où il invitait des séminaristes dans sa résidence secondaire pour le week-end.
L'abbé McCarrick, simple prêtre du diocèse de New York au départ, avait été remarqué très tôt pour son talent de "fundraiser", une activité très commune dans la société américaine où de multiples organisations charitables, le système universitaire en son entier, les Églises bien sûr etc. reposent sur la collecte de fonds privés.

En prévision d'une visite du pape Jean Paul II aux USA et pour contribuer notablement à son financement, il avait monté cette Papal Foundation. Aussi "transparente" alors que les SMS de Mme la présidente de Commission européenne.
Pour lui succéder, McCarrick avait fait élire un de ses émules et protégés : Mgr Michael Bransfield qui, comme son maître, était impliqué dans les actions charitables de la Conférence épiscopale américaine dont il a même été le trésorier pendant un temps.

Bransfield avait été nommé en 2004 évêque de Wheeling-Charleston en Virginie occidentale, McCarrick et le cardinal Keeler avaient été parmi les coconsécrateurs. C'est le diocèse réputé le plus pauvre des USA, tout étant relatif, ce n'est ni Soweto ni Calcutta.

Bransfield a chuté en 2018 dans la foulée de McCarrick pour un pot-pourri d'accusations tant de harcèlement sexuel à l'égard de séminaristes et de jeunes prêtres que de carambouilles financières diverses et des dépenses somptuaires.
Il avait la réputation établie d'arroser généreusement divers diocèses et dirigeants par des cadeaux et dons.

Le pape François a pris le taureau par les cornes dans cette affaire et diligenté une enquête en 2018-2019 qui a débouché sur des sanctions qui imposent une mise en retrait d'activités publiques de l'ancien comparse du très sulfureux McCarrick. Il doit même restituer une partie des sommes qu'il a détournées à compter de 2020.
La Papal Foundation avait à son conseil un autre prélat du club McCarrick qui lui a réussi à échapper à toute poursuite, le cardinal Wuerl très éclaboussé par une longue enquête sur les abus sexuels couverts dans l'état de Pennsylvanie où il fut longtemps évêque, en tête des évêques ayant couvert des prédateurs.

La même Fondation réapparaît dans les scandales financiers qui ont entouré le cardinal Becciu autour d'un prêt qu'elle aurait consenti par l'entremise du Cardinal mais ceci est demeuré dans la nébuleuse.

Peut-être le Saint-Père a-t-il voulu saluer la transparence "nouvelle" d'une organisation marquée par une histoire entière d'opacité et d'opérations douteuses.

nb. McCarrick a été longtemps une figure majeure de l'équivalent du Secours Catholique français, Catholic Relief Services créé en 1943 dans le cadre de l'assistance aux victimes de la guerre mondiale et qui agit dans le monde entier.

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