Poitiers : l'église Notre-Dame-la-Grande taguée, le porche protégé pendant le week-end

La Nouvelle République - Delphine Blanchard


Les portes de Notre-Dame-la-Grande protégées suite à leur dégradation par un tag, jaune fluo. © Delphine Blanchard

Dans la nuit du vendredi 11 novembre au samedi 12 novembre 2022, plusieurs lieux du centre-ville de Poitiers ont été tagués, dont le porche de l'église collégiale romane Notre-Dame-la-Grande.

Il y a les badauds du marché qui n'ont eu d'yeux que pour le tag jaune fluo inscrit sur la porte de l'église collégiale romane Notre-Dame-le-Grande, sur la place du marché de Poitiers.

Il y a ceux aux yeux un peu embrumés qui n'ont rien remarqué en passant à proximité. Mais le "Ni Dieu / Ni maître/ Ni patron / Ni mari" n'a pas laissé indifférent le prêtre de l'église qui a découvert le tag, dès potron-minet et a prévenu la municipalité immédiatement.

Un empaquetage en règle !

C'est ainsi que le cadre de permanence à la Ville a pu se rendre sur place et prendre les choses en main. Ce samedi 12 novembre vers 11h, il était toujours sur place avec un agent. "Nous avons un produit qui permet d'effacer les tags assez facilement. Mais le problème, ici, c'est qu'il s'agit d'un monument historique et qu'on ne peut pas prendre le risque de dégrader plus encore la porte."

Quelle est donc la solution ? Une sorte d'empaquetage à la Christo ! Le cadre de permanence à la Ville indique : "On a effacé ce qu'on a pu, sans être abrasif. Mais il reste encore des traces donc nous avons fait le choix de protéger la porte avec des grandes feuilles scotchées." Les touristes en goguette risquent de se demander quel est ce drôle d'effet...

Intervention de la Drac, lundi 14 novembre
L'empaquetage sommaire devrait rester tout le week-end, avant l'intervention des monuments historiques et de la direction régionale des affaires culturelles (Drac), lundi 14 novembre 2022 pour trouver une solution.

Comme à chaque dégradation sur un lieu important de la ville, la municipalité devrait porter plainte. Les agents de police étaient sur place, ce samedi 12 novembre, pour constater les dégâts et voir quelles caméras de surveillance pouvaient être utiles pour retrouver les auteurs des dégradations.

Dans la même nuit, des tags sont apparus sur le distributeur automatique de billets (DAB) de l'agence Crédit agricole la plus proche, empêchant tout accès au DAB.

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