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Certains évêques négligent systématiquement les jeunes
par JVJ 2022-07-02 12:02:14
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qui sont "classiques" et "conservateurs" en matière de disciplines et de doctrines, qui sont élevés au grégorien et à la polyphonie.

Sans pour autant qu'ils soient traditionnalistes !

L'Eglise de beaucoup de diocèses se f... totalement d'eux et ne pense pas du tout à eux. Et quand ces jeunes quittent le scoutisme (autre preuve que l'unité n'existe pas dans le scoutisme ! pas plus que dans les écoles, et c'est tant mieux !), c'est un peu le grand saut dans l'inconnu au gré des études supérieures, des fréquentations, de l'orientation des familles... Je pense que la pratique s'effondre aussi. Pense-t-on à ces profils hors des campagnes quand ces jeunes doivent se farcir le bruit et la laideur ? Quand ils ne peuvent rencontrer d'autres rares jeunes qui en sont restés au mieux au MRJC ou au pire à dire que la messe les emm...

Or on essaie de faire monter la musique suivante : les tradis ne jouent pas le jeu et sont séparatistes, et tous les autres (sous-entendu dans le NOM) sont parfaitement unis (autour de l'évêque et de je ne sais quoi). Quand j'étais jeune, on ne me parlait jamais de l'évêque et je l'ai vu pour la première fois de ma vie quand j'avais 16 ans (pour une réunion où il dégommait mon cher vieux curé, mis en retraite d'office à 85 ans alors qu'il voulait rester dans son presbytère).
Un synode diocésain dit noir sur blanc qu'il souffre que les traditionnalistes soient des marginaux. Et marginaux par rapport à quoi ? A quelle ligne ? A quelle ambiance ? Au conseil épiscopal ?
A quand une messe St-Pie V dans la cathédrale le dimanche à 9 h ? Il y aura du monde.
Et le "catéchisme"... on peut comparer les niveaux et les motivations de groupes de confirmés ou de ceux qui font leur première/dernière communion.

Il en est de ces jeunes bien élevés (non-tradis) et qui connaissent l'Eglise depuis 2000 ans, comme du clergé "classique/conservateur" qui ne s'est pas amusé à noyauter les synodes. Ce dernier dut même avaler des couleuvres en se rendant à ces choses. L'un d'eux m'a expliqué comment la dame qui s'est tout de suite catapultée secrétaire du groupe, sut faire pour ne pas tout écrire...
Rare sont les prêtres qui l'ouvrent dans les réunions de prêtres, soit par fatigue, soit parce qu'ils sont archi-minoritaires, soit parce qu'ils savent que cela ne sert à peu près à rien. Et quand ils l'ouvrent, ils ne risquent pas d'être vicaire général dans les années qui viennent.

A Dijon, seules deux communautés religieuses ont jugé bon de donner leurs synthèses comme il est dit ! Deux carmels. Mais Flavigny, Cîteaux et autre, rien. C'est bien leur droit.
Il eut été drôle que le séminaire FSSPX de Flavigny donne aussi son avis, puisque la démarche synodale est une auberge ouverte sur le monde et à qui veut parler au micro.
Normalement, un synode est ouvert au clergé des deux ordres (mais pas aux femmes...), séculier et régulier.
Quel historien ou théologien du dimanche, à Rome, a trouvé des racines tangibles à cette nouveauté ?

Comme le mot n'est cité qu'une fois dans les Evangiles, et encore, pas dans le sens où on l'entend aujourd'hui, y a-t-il un exégète qui ait fait la remarque en préambule que ces réunions festives n'étaient nullement évangéliques ?! cf. le sermon du cardinal Barbarin aux ordinations d'Evron.

Les cardinaux rebelles aux deux papes ont convoqué sans en avoir le droit une réunion à Pise pour l'Annonciation 1409. Il fallut à tout prix qu'elle se donne des airs de concile en inscrivant le nom des participants (qui fut loin de dépasser le quart des évêques du monde entier !)... Benoît XIII l'appela conciliabule, en réunissant son concile à Perpignan autour d'une poignée de son obédience croupion.

Il faudrait lancer le mot de synodibule ou synodicule.
Mais a-t-on encore beaucoup de latinistes et d'hellénistes dans les bureaucraties diocésaines ?

Mon saint vieux curé (en civil je précise) parlait de l'évêché comme de la mafia. Il voulait dire que c'était une petite bande depuis les années 70 qui avait eu la peau d'un très bon évêque (quelquefois autoritaire et même violent contre un prêtre...) et qui menait le bal, disait ce qu'il fallait penser dans la croix locale et la vie diocésaine, ringardisait les curés de campagne qui, eux, abattaient du travail et n'organisaient jamais de réunions autour du père-évêque en cravate...

L'excellent Patrick Buisson (tradi), dans son dernier livre sur les changements sociaux en France puis 1950, connaît très bien l'Eglise de l'intérieur. A mon avis, des prêtres cultivés l'ont conseillé.
Il fait une remarque fort juste : depuis que le clergé abandonne le latin, il nous abreuve de grec ! Kerygme, kenose, ...
Du moins d'un vernis de grec, en option une heure dans certains séminaires. Et après, on peut se dire exégète au bout de cinq ans.

     

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