(note préliminaire : ce n'est que mon humble avis. Il recouvre cependant tant la critique "intellectuelle" du rapport que les tentatives diverses de démontage en règle, au motif de telle ou autre approximation, et de fermeture brutale du sujet pour protéger l'institution).

A mon humble avis, donc, il faut pas jeter le rapport avec l'eau du bain - la tentation est énorme de fermer la porte, la lourde sur les affaires d'abus et dire c'est fini, le rapport a été mal fait, il n'y a pas de problème.

Seulement, aujourd'hui, qu'est ce qu'on veut ? Protéger le bateau qui coule ou faire oeuvre de vérité ? Parler aux 2% (qui pratiquent encore) ou à tous ?

Refermer le sujet et s'asseoir dessus, c'est une attitude que la société en dehors de l'église, c'est-à-dire 98 % de la population, ne comprend pas.

En réalité il faut avoir le courage de faire à la fois le droit d'inventaire du rapport existant (ou de sa synthèse, de ses recommandations, car les données sont exhaustives et éclairantes) et en même temps avoir le courage d'aller jusqu'au bout de la démarche - sortir toutes les affaires d'abus, mettre des mots sur les maux y compris le pire - la collusion de tous ces responsables qui n'ont eu de cesse de se couvrir les uns les autres et de donner des leçons de morale à leurs fidèles et à la société tout entière.

Nombre de critiques du rapport CIASE témoignent d'une volonté à peine cachée, au contraire, au nom de la protection d'une institution verolée et faillie, une institution qui s'est détournée voilà plus d'un demi-siècle d'une partie de ses racines, quitte à violenter les fidèles qui l'ont refusé - et des meilleures intentions du monde, celles là même dont la route de l'enfer est pavée, de se mettre du côté des (ir)responsables voire des prédateurs.

C'est pourquoi j'ai comme qui dirait un malaise.

Voilà.

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