Lu sur le site de Sud Ouest :

17 interpellations et 3 000 messages haineux contre Eddy de Pretto pour une performance dans une église

Huit mois après une prestation d’Eddy de Pretto dans une église qui lui avait valu près de 3 000 messages haineux, les gendarmes de l’OCLCH ont interpellé 17 personnes
Le 17 juin 2021, dans le cadre du festival « Qui va piano » Eddy de Pretto réalise une performance dans l’église Saint-Eustache à Paris. Seul avec son piano, il débute son concert avec « À quoi bon », titre de son dernier album « A tous les bâtards ». Dans cette chanson, l’artiste parle directement à Dieu et questionne la religion sur son homosexualité : « M’aimeras-tu quand même si je reste toujours tout aussi libre ?/Je crois que je n’suis pas prêt pour obéir à ta Bible/Je sais ce qui te plaît, je crois que je n’ai pas lu les bons livres ».

Une prestation qui a été saluée par les spectateurs mais pas sur les réseaux sociaux selon « Le Parisien ». Sur les comptes Twitter et Instagram d’Eddy de Pretto, les réactions de certains internautes sont violentes et ordurières (...)… Près de 3 000 commentaires haineux lui sont envoyés en quelques jours.

Le chanteur n’avait d’ailleurs pas tardé à répondre : « Je chanterai mes mots dans tous les lieux qui m’accueillent pour le faire, riposte le musicien sur Instagram. Ces homophobes, royalistes, anarchistes d’extrême droite ne gagneront jamais. L’amour gagne toujours. » Il avait également porté plainte et le Pôle national de lutte contre la haine en ligne du parquet de Paris avait lancé une enquête.

D’après une information du « Parisien », les gendarmes de l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité, les génocides et les crimes de guerre, ont interpellé mardi, mercredi et jeudi 17 personnes suspectées d’avoir diffusé des messages haineux à l’encontre de l’artiste. Ces personnes, majoritairement des hommes et pour la plupart inconnus par la justice, ont proféré des menaces de mort teintées d’homophobie. Certains d’entre eux sont des catholiques intégristes. D’après le quotidien, quelques interpellés n’avaient pas pris mesure de la gravité de leurs propos sous couvert de leur anonyme sur Internet.

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