Je traduis "nouvelle performance", "nouvelle perf".

On pourrait espérer une encyclique "Ecclesiae dei afflictae", au regard de ce que l'on en fait depuis tant d'années. Les synodes d'autrefois avaient un rituel consigné dans des manuscrits, aujourd'hui les synodes sont la fiesta que l'on sait, transformant les églises en salle de réunion et de vivre-ensemble.

AG avec chaises, tables, l'écran (qui sert aussi à lire les chants dans certaines paroisses depuis le covid, comme cela on se croit à la télé...), table coiffée de rouge (pour le politburo ?) devant l'autel... Quelle attention respectueuse pour le choeur d'un autel conciliaire ! Je croyais que l'épure avait conduit à aller à l'essentiel !
L'autel unique ai-je parfois entendu de prêtres et de CDAS, car il n'y a qu'un seul Christ. Donc plus d'autels dans les chapelles ! Non seulement il faut les abandonner, mais même les détruire.

Les orgues qui trônent derrière l'autel font penser aux églises protestantes américaines. Durant la messe, le regard peut au moins se concentrer sur les tuyaux plutôt que sur les dames sémaphores à l'ambon.

Devant 300 supérieurs de communautés, lit-on. J'imagine que chacun peut user de son téléphone, de son ordi, se lever à son aise. On fait des ordinations épiscopales et les saintes huiles dans des zeniths et autres salles de sport, mais une queue leu leu et une exposition de cagettes, une réunion de religieux, doivent se faire dans une église. Comme les grèves de la faim à Calais du moment que c'est un jésuite soutenu par le CCFD et Sud.

Ok, on dira que c'est une église quand on dira la messe. Mais entre-temps, c'est une salle comme une autre qui n'a pas été dédicacée (donnée à Dieu). On peut reprocher aussi aux esprits traditionnels de trop respecter les lieux consacrés...

Je remarque parfois des laïcs impliqués dans les paroisses passer dix fois devant l'autel, avant le début de la messe, sans la moindre révérence.
Puis s'incliner de deux degrés quand la messe est commencée. Et quand quelqu'un fait une génuflexion pour franchir la barrière invisible du choeur, c'est parfois aussi courageux que s'il entrait avec une fiole de sang dans un banc de piranhas.

Les églises NOM sont souvent devenues des halls de gare, tant que la messe n'est pas commencée. On est au théâtre, les trois coups ne sont encore pas donnés. C'est une grande souffrance et je ne veux pas qu'on me dise de prier pour que cela change. Quand j'aurai l'appendicite, il y aura un chirurgien bien aimable et compétent pour enlever ce qui fait mal. En cas d'hémorragie, la prière n'est pas le meilleur remède.
Il arrive que le prêtre soit dans un banc ou au choeur à lire son bréviaire ou à réciter son chapelet. Tout le monde ne comprend pas qu'il a besoin de silence...
Quand l'exemple vient de très haut avec la pauvre église Ste-Bernadette, que voulez-vous qu'on dise !?

Les chapelles de collèges anglicans connaissent la vertu du silence et des choses ordonnées.



Le compte tweeter de la licenciée (?) de la CEF n'est plus alimenté, mais je ne doute pas que La Croix, journal indépendant et hautement soucieux du bien-être des laïcs dans ce monde clérical, ne poursuive ses investigations. Il faudrait que Mgr Aillet en fasse autant avec une dame, histoire de voir l'égalité de traitement.

Je ne plains pas la dame qui a relayé la parole de son employeur, président de l'association diocésaine, en saquant sans charité aucune le curé de St-Eugène. C'est bien la première fois que l'Eglise ne traitait pas une affaire en interne ! Mais là, il y avait crime de lèse-mesure gouvernementale, qui vaut ipso facto débarquement. On sait pourtant proposer des mesures dilatoires dans l'Eglise et enterrer les choses.

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