On trouve dans ces instructions, l'essence du problème que pose le NOM. En soi, il n'y a rien de choquant dans ces consignes, à partir du moment où on est certain que ceux qui les appliqueront seront tous des St Curés d'Ars. Si ce n'est pas le cas, je vois plusieurs fenêtres par lesquelles toutes sortes d'abus pourront s'engouffrer.
"Les intentions seront HABITUELLEMENT...". "Habituellement" permet des exceptions, et tout de suite après il est mentionné : "TOUTEFOIS..." suivi d'une liste de circonstances permettant que l'on s'éloigne de ce qui est "habituellement" prescrit.
Parmis ces circonstances, il y a "une célébration particulière" et on en énumère certaines, en précisant que la liste n'est pas exhaustive ("comme..."). Donc, tout est laissé à l'appréciation du célébrant.
Quant au lieu où la prière universelle se déroule, on indique : "de l’ambon, ou d’un autre lieu approprié". Autrement dit, d'où le célébrant juge que c'est approprié...
Quant à la personne qui conduit la prière, on précise : "un diacre, un chantre, un lecteur ou un autre fidèle laïc", autrement dit, n'importe qui.
Et enfin le contenu des répons faits par les fidèles : "une invocation" ou "une prière silencieuse", c'est-à-dire, ce que l'on veut.
Tout le problème du NOM est présent dans ces quelques lignes. Comment s'étonner quand on les lit que des abus se soient développés ?
Je vois aussi dans ces instructions l'expression du contexte culturel des années 60. Il ne fallait plus être "prescriptif", on célébrait l'autonomie, la liberté, l'initiative personnelle, la créativité, on devait traiter tout le monde, à commencer par le célébrant, comme des adultes responsables qui, bien sûr, ne feraient jamais mauvais usage de leur liberté.
On voit ce que cela a donné.
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